14 octobre 2009

Des mots qui font mal


Mathieu Kassovitz prend la tête des enfonceurs de portes ouvertes. Pas plus tard que la semaine dernière, il se plaignait devant le micro complaisant de Daniel Picouly, d'avoir été mis à l'écart le malheureux, depuis ses sorties à propos du 11 septembre chez Frédéric Taddei, moins d'un mois auparavant.

Mais qu'a-t-il donc à dire de si intéressant sur ce sujet décidément fertile pour les soi-disant vigiles de l'Information vraie ?
Eh bien, qu'il doute de la véracité de la « version officielle » expliquant les attentats du World Trade Center. Et qu'il se demande s'il s'agit vraiment d'un acte fomenté par des terroristes islamiques. La belle affaire. On connaît trop le refrain de ces gens qui tout en faisant mine de s'interroger, insinuent depuis huit ans que ce que le monde a pu voir dans toute son horreur, ne serait peut-être bien qu'une illusion. Avec des arguments ahurissants, allant jusqu'à remettre en cause les évidences les plus flagrantes.
Le plus grave dans ces élucubrations est ce qu'elles sous-entendent vis à vis de l'Administration Américaine. Puisque les faits sont contestés alors qu'ils ont été vus de tous, puisque la revendication de ce carnage par Ben Laden en personne ne suffit pas à désigner les coupables, puisque le démantèlement de quantité de réseaux aboutissant tous à la même origine ne parvient à convaincre les nouveaux Saint-Thomas, et puisque les conclusions du rapport de l'indépendante Commission Nationale sur les Attentats Terroristes contre les Etats-Unis ne sont pas prises aux sérieux par ces entêtés, quelle serait donc la réalité selon eux, et qui donc aurait pu commettre une telle ignominie ?
Si l'accusation n'est jamais portée crûment, elle est suggérée avec tant de force qu'elle paraît évidente. L'hypothèse d'un effroyable complot ourdi par le chimérique complexe militaro-industriel américain, associé à la CIA et à la famille Bush, à seule fin de se donner les raisons d'envahir l'Afghanistan et l'Irak, apparaît en filigrane de tous ces discours nauséabonds dont nous sommes abreuvés, au point qu'ils finissent par occulter complètement la fameuse version « officielle ».

M. Kassovitz, cinéaste politiquement engagé, n'est pas ce qu'on pourrait appeler un parangon d'objectivité ou d'impartialité. Il a bien le droit de dire ce qu'il veut après tout en démocratie, d'autant que le ridicule ne tue pas et que, comme il le dit lui-même en citant Goebbels, « les mensonges, plus c'est gros, plus ça passe »... Mais il dépasse quand même les bornes lorsqu'il se dit stigmatisé pour ses opinions, et surtout lorsqu'il prétend être offensé par les allusions au révisionnisme, adressées à sa vision du 11 Septembre.
Lui qui ne se gène pas pour faire des insinuations relevant de l'outrance, pourrait faire preuve d'un peu de fair play lorsqu'on lui renvoie la balle.
Que fait-il donc, lorsqu'avec des références à peine voilées au pratiques du régime hitlérien, il accuse l'administration Bush d'avoir agité des dangers imaginaires et instrumentalisé la peur, pour souder le peuple, asseoir un pouvoir abusif et entamer des guerres ?
Que fait-il lorsqu'il suggère qu'un certain nombre des victimes du 11 septembre n'existent « peut-être » tout simplement pas (aucun avion sur le Pentagone ?). Que fait-il lorsqu'il dit que les autres malheureux auraient « peut-être » fait les frais d'horribles agissements de leur propre gouvernement ?

Lorsqu'on l'attaque, M. Kassovitz joue les vierges effarouchées en se réfugiant derrière son statut de descendant des victimes de la Shoah. Il pourrait donc se permettre tous les abus de langage, tout en étant, lui, intouchable. C'est un peu facile. N'insulte-t-il pas la mémoire des morts et les familles éplorées, au moins autant que le font les Négationnistes auxquels il ne veut surtout pas être assimilé ?
Si l'on se lance dans la polémique, il faut savoir être beau joueur et accepter les coups en retour. Ça n'est pas le fort de M. Kassovitz manifestement.

Le jour où il relança chez Frédéric Taddeï le débat à propos du 11 septembre, un invité ne s'exprima qu'avec parcimonie. Il s'agit de l'écrivain d'origine albanaise Ismail Kadaré. A la fin de l'émission, il se contenta de préciser pour sa part, qu'il était totalement insensible à ce qu'il considérait comme de la propagande anti-américaine, l'ayant tant entendue rabâchée durant quarante ans, par le régime communiste...

3 commentaires:

Anonyme a dit…

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Anonyme a dit…

Beaucoup d'imprécision ou plutôt de mensonge dans votre texte. La video intégrale de ce qu'a VRAIMENT dit Kassovitz est disponible quelques articles plus haut de la page wikio consacrée à ce sujet.
J'invite les lecteurs à la visionner. Ils se rendront compte que Kassovitz JAMAIS se "demande s'il s'agit vraiment d'un acte fomenté par des terroristes islamiques". Je passe sur le reste car d'amalgame en amalgame, l'auteur arrive à faire dire - ou pas loin - que Kassovitz nie l'existence même des attentats. Comme si l'on pouvait nier que deux avions avaient percuté les 2 tours jumelles (WTC1 et 2) ces jours là. Ca c'est une certitude que personne ne nie, en tout cas pas Kassovitz. Donc ATTENTATS il y a bien eu. Personne ne nie non plus que les pilotes qui pilotaient ces avions sont morts et que par conséquent à part des fanatiques islamistes ou des kamikazes japonais, l'on ne connait pas trop d'occidentaux, et en particulier américains, capables d'un tel sacrifice.

Je partage donc à 100% les propos de M. Kassovitz. Ne serait-ce que parce qu'aucune théorie plausible ne peut expliquer l'effondrement de la tour numéro 7 suite aux percussions des 2 avions sur WTC 1 et 2 et leur effondrement. AUCUN ARCHITECTE, AUCUN INGENIEUR, AUCUN SCIENTIFIQUE, mis à part US, ne pourra justifier cette explication. Même les 2 organismes US chargés de l'enquête ne proposent d'explication de l'effondrement de WTC7. Si la seule manière de faire taire ceux qui expriment des doutes est de les traiter de révisionnistes ou de négationnistes, alors cela me conforte dans mes doutes car cela signifie donc qu'AUCUNE AUTRE EXPLICATION ne présente la moindre crédibilité.

Pierre-Henri Thoreux a dit…

L'art de jouer sur les mots permet de travestir un certain manque de courage. Mathieu Kassovitz dit qu'il doute de la version officielle (dans mon billet , j'ai fait un lien vers un site peu suspect de vouloir trahir sa pensée). Or que dit la version officielle ? Précisément qu'il s'agit d'attentats islamiques...
Lorsqu'on doute qu'un avion se soit encastré dans le Pentagone et qu'on doute qu'un bâtiment puisse s'effondrer au voisinage immédiat de 2 tours foudroyées par un feu d'enfer, on doute de l'évidence même des faits ! Pourquoi refuser dès lors l'étiquette de révisionniste puisque c'est bien d'une révision de la version officielle qu'il s'agit, et plus grave même d'un déni de toutes les explications données qui suggère très fort mais sans oser le dire un complot...