02 avril 2011

Nuit sous la pluie


Sous la pluie les pavés se chargent de couleurs
Déteignant dans la nuit le long des rues obscures.
On voit l'ombre rougie de folles aventures
Tanguer avec la foule au rythme des clameurs.

On voit des flaques bleues déchirer les noirceurs
Et jeter vers le ciel des espérances pures,
Tandis que les reflets de quelques devantures
Éparpillent dans l'air de fugaces bonheurs.

On voit sur les trottoirs d'intenses clartés vertes
Tout à coup se dissoudre en blanches floraisons
Comme un printemps éclos sur des prairies offertes.

La ville est un miroir foisonnant d'illusions
Où les réalités transformées en chimères
Renvoient l'écho flottant de mondes éphémères.

4 commentaires:

Anonyme a dit…

c'est la grâce du poète inspiré d'éclabousser de sa lumière intérieure l'obscurité de nos vies

c'est Jeff ici a dit…

Yes, New York is a wonderful, magical city. Your painting and your poem bring back warm memories.

Pierre-Henri Thoreux a dit…

Me too, Jeff...
As Keats sang : "O soft embalmer of the still midnight"

Anonyme a dit…

C'est encore toi çà ? Ramone