26 mai 2013

Union impossible


O doux fil de la vie, tu nous tiens en suspens,
Comme cette araignée descendant de sa toile,
Qui se rit d'être née sous une bonne étoile
Tant elle a pour le ciel si peu de sentiments.

Nous pensons, nous, sans cesse au sort qui nous attend
Bien qu'aucun horizon jamais ne se dévoile,
Et que sur l'avenir s'étende un épais voile
Nous condamnant à croire ou rester ignorant.

La chair veut épouser le cours aléatoire
Des idées traversant nos esprits enfiévrés
Mais cette belle alliance est trop contradictoire

D'un mélange irréel nous sommes enivrés :
Le corps faraud aspire à la vie éternelle
Et l'âme, à transcender la pesanteur charnelle...


4 commentaires:

claude a dit…

Magnifique poème
qui nous nous élève au dessus des marécages du temps
et qui par la grâce suave de mots qui font frémir les coeurs
,expose les tourments d'une union mystique de l'âme et des corps impossible ici bas
Merci d'élever nos esprits vers une beauté qui guérit un peu des malheurs du monde

Pierre-Henri Thoreux a dit…

Bonjour Claude,
Merci de votre fidélité.
Les temps sont un peu difficiles en ce moment et il m'a fallu beaucoup d'efforts pour parvenir enfin à publier un billet en mai...
Mais le plaisir de lire votre commentaire me récompense amplement.
Je crains toutefois que vous ne soyez trop indulgente...

Philippe POINDRON a dit…

Quel magnifique poème !
Est-ce le seul que vous avez écrit ? Je crois en avoir vu d'autres sur votre Blog. Il me semble que vous êtes inspiré, dans tous les sens du terme, non seulement par les Muses, mais aussi par l'Esprit;

claude a dit…

on voudrait pouvoir souscrire un jour à une publication