tag:blogger.com,1999:blog-294665762024-03-18T10:47:38.043+01:00Les Amoureux de la LibertéBlog, Liberté, Arts, Libéralisme, Philosophie, CulturePierre-Henri Thoreuxhttp://www.blogger.com/profile/13947593356071785808noreply@blogger.comBlogger1056125tag:blogger.com,1999:blog-29466576.post-32493566315139658942024-03-13T01:44:00.003+01:002024-03-13T01:47:57.820+01:00Gaza, Ukraine, même impéritie<div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><div class="separator" style="clear: both; font-size: xx-large; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgyjMcqXbaoB9y3x3yI-kTQoSZ1dpiL48fI8y_eCw9iq1PoL9WRwWHkOcvQqoWSB-MKPvb3-BNBIetyke-7-gcJh160knPCZ8VUYm8aFj4CreRrrD8iqle2qHH9QlZFSVCqX5QgdzPtv1XPv6UqjJU34ub176hXBmIX_hRe9BjLuK5kyl_bPcYiTQ/s896/malbrough.jpg" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="896" data-original-width="700" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgyjMcqXbaoB9y3x3yI-kTQoSZ1dpiL48fI8y_eCw9iq1PoL9WRwWHkOcvQqoWSB-MKPvb3-BNBIetyke-7-gcJh160knPCZ8VUYm8aFj4CreRrrD8iqle2qHH9QlZFSVCqX5QgdzPtv1XPv6UqjJU34ub176hXBmIX_hRe9BjLuK5kyl_bPcYiTQ/w313-h400/malbrough.jpg" width="313" /></a></div><span style="font-size: large;">La guerre, dans toute son horreur, est à l'œuvre sur ces deux champs de bataille exposés depuis quelques mois au feu roulant des canons, mais aussi des médias. Nul ne peut contester l’atrocité des tueries qui s’y déroulent, nul ne peut s’exonérer d’un sentiment de révolte et de désolation face à ces conflits dont les victimes semblent s’accumuler sans fin. </span></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large;">Mais une fois passée l’émotion, comment contribuer à l’émergence d’une solution susceptible de ramener la paix ? </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large;">A chaque fois qu’il s’exprime sur le sujet, le Président de la République <b>Emmanuel Macron</b> manifeste décidément une courte vue navrante. Il est prompt à organiser des hommages a posteriori et très ronflant dans ses discours. Dans les actes, il révèle son impuissance et pire, une désespérante inconséquence. </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large;">S’agissant de <b>Gaza</b>, tout en dénonçant “<a href="https://www.dna.fr/defense-guerre-conflit/2024/02/07/suivez-l-hommage-d-emmanuel-macron-aux-victimes-francaises-du-hamas"><b>le plus grand massacre anti-sémite de notre siècle</b></a>” et en affirmant soutenir <a href="https://www.i24news.tv/fr/actu/israel-en-guerre/1699795849-macron-appelle-herzog-je-soutiens-sans-equivoque-l-etat-d-israel-et-son-droit-a-l-autodefense"><b>sans équivoque Israël et son droit à l’autodéfense</b></a>, il juge “intolérable” le bilan de la riposte aux atrocités du 7 octobre, et après plusieurs exhortations vaines, il exige de Benyamin Netanyahou qu’il <a href="https://www.liberation.fr/international/emmanuel-macron-exhorte-netanyahou-a-cesser-les-operations-et-fustige-le-bilan-intolerable-a-gaza-20240214_TYAAT7YCABEXTKDQTTHUWP6FDE/">“<b>mette fin aux opérations militaires</b>”</a>. </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large;">Mais quand a-t-il exigé la même chose du Hamas ? Quand a-t-il condamné la férocité sauvage de cette organisation qui depuis tant d’années se vante de vouloir éradiquer Israël et fait le malheur de son propre peuple, en le prenant en otage de ses desseins monstrueux ? Quelle solution propose-t-il pour briser l'acharnement démentiel des terroristes, qui retiennent encore plus d’une centaine d’otages ? Comment espère-t-il faire réellement pression, au moins verbalement, sur ces ignobles assassins pour qu’enfin ils libèrent sans condition ces malheureux et qu’ils rendent les armes, afin d’ouvrir enfin une perspective concrète à l’arrêt des combats ? </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large;"> </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large;">S’agissant du <b>conflit russo-ukrainien</b>, la position du Chef de l’Etat est encore plus irrationnelle. Après s’être fait fort de régler le conflit par un vain bavardage avec Vladimir Poutine, le voici qui prend l’attitude d’un chef de guerre provoquant avec arrogance le président russe. Il n’est plus question de négocier, c’est la guerre totale dont il agite désormais le spectre. </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large;">S’abandonne-t-il au jeu dangereux consistant à instrumentaliser la peur, ou est-ce une simple mais périlleuse provocation lorsqu’il évoque “<a href="https://www.lefigaro.fr/international/guerre-en-ukraine-macron-s-inquiete-de-la-volonte-d-agression-russe-contre-l-europe-et-la-france-20240216"><b>la volonté d’agression russe contre l’Europe et la France</b></a>”. Et qu’y a-t-il de concret derrière son vibrant appel à un “<a href="https://www.cnews.fr/monde/2024-02-16/guerre-en-ukraine-emmanuel-macron-appelle-un-sursaut-collectif-face-au-changement"><b>sursaut collectif</b>"</a>, face au prétendu “changement de posture de la Russie”. </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large;">Après le mini sommet de Paris, réunissant 21 chefs d’Etats, il a révélé que l’envoi de troupes occidentales était envisagé, avant d’être contredit urbi et orbi, de la Pologne aux Etats-Unis en passant par l’Allemagne. </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large;">Quelle mouche l’a donc piqué pour faire ainsi cavalier seul, sans avoir le début des moyens de ses ambitions ? </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large;"> </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large;">La réflexion et la cohérence, semblant décidément de plus en plus étrangères au Chef de l’Etat, quelques jours après ces vains coups d’épée dans le marigot, M. Macron réitère. </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large;">Non seulement il n’amende pas sa position mais affirme l’assumer pleinement en clamant que “qu’on ne peut pas permettre à la Russie de gagner” et qu' il <a href="https://www.midilibre.fr/2024/03/07/aucune-limite-au-soutien-a-lukraine-macron-inquiete-lopposition-et-augmente-le-niveau-dimplication-de-la-france-previent-le-kremlin-11811494.php"><b>n'y a "aucune limite" ni "ligne rouge" au soutien de la France à l’Ukraine</b></a>. Il s’agit d’une folle fuite en avant puisque la France est seule, et qu’aucun but de guerre n’est même suggéré. S’agit-il de consolider les lignes de défenses actuelles, de récupérer le terrain perdu au Donbass voire en Crimée, ou bien de contraindre la Russie à une défaite totale ? </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large;">Au Proche-Orient comme à l’est de l’Europe, certains subodorent que les foucades déconcertantes du Président de la République n’ont in fine qu’un objectif bassement politicien. Il chercherait à se concilier l’électorat musulman, bien plus nombreux que le juif, tout en cherchant à rediaboliser le Rassemblement National en faisant de lourdes allusions sur ses supposées connivences avec Vladimir Poutine. </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large;">Le Premier Ministre Gabriel Attal semble accréditer cette hypothèse lorsqu’il se livre à l’outrance langagière en affirmant que les troupes russes sont déjà en France, sous la bannière du RN. Pense-t-il vraiment inverser le cours des événements avec d’aussi piteux arguments ou bien cherche-t-il à cliver encore plus la nation française déjà déchirée entre factions rivales ? </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large;">Il y a de quoi être inquiet car ce serait ajouter le cynisme à l’inconséquence, et laisserait penser que M. Macron et son premier ministre sont en train de perdre complètement les pédales…</span></div>Pierre-Henri Thoreuxhttp://www.blogger.com/profile/13947593356071785808noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-29466576.post-147838055225391842024-03-11T09:51:00.007+01:002024-03-11T18:35:33.973+01:00Scellement<div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><div class="separator" style="clear: both; font-size: xx-large; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhh3s6D1v-qT-d4FrPOjMNL-2gYyLCS8AcxsTsJU9yvOC8pgpIKOPgtZyr_VVHxoBu6qyUvMVogaDHHeaUGR8EjpYvKW4UOKEgqyqKwSXgmrS7FH8V3bOxZFEMYC0IxrklfuPvkh8OrctlJbpBOYqNYbpr_PVzO_fKzabv6qS4LNfcEmp3u2Yja9Q/s1141/Screenshot_20240311_093527_Chrome.jpg" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1141" data-original-width="1028" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhh3s6D1v-qT-d4FrPOjMNL-2gYyLCS8AcxsTsJU9yvOC8pgpIKOPgtZyr_VVHxoBu6qyUvMVogaDHHeaUGR8EjpYvKW4UOKEgqyqKwSXgmrS7FH8V3bOxZFEMYC0IxrklfuPvkh8OrctlJbpBOYqNYbpr_PVzO_fKzabv6qS4LNfcEmp3u2Yja9Q/w360-h400/Screenshot_20240311_093527_Chrome.jpg" width="360" /></a></div><span style="font-size: large;">Après la panthéonisation, la constitutionnalisation.</span></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large;">On a les victoires qu’on peut…</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large;">Quand on n'a plus ni la volonté ni le courage d'agir pour tenter de sortir le pays de la très mauvaise passe dans laquelle il se trouve, il ne reste plus à offrir au bon peuple que des leurres et des ersatz. Le bétonnage constitutionnel sans risque, de lois que personne ne remet en cause, procure à peu de frais la pompe et la solennité dont les dignitaires de notre pays sont friands, à défaut d'honneur et de victoire. Mais à vaincre sans péril, on triomphe sans gloire…</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large;">Après moults hommages variés, on eut ainsi droit à la cérémonie grotesque du scellement du droit à l'interruption volontaire de grossesse (IVG). On se serait cru chez Ubu lors des consécrations officielles de l’inutile et de la vanité. Tous les satrapes gouvernementaux étaient réunis pour ce grandiose numéro de presse purée constitutionnelle, qualifié par les médias ébahis, tantôt d’émouvant, tantôt d’historique.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large;">Personne au demeurant ne trouva anti démocratique la volonté fièrement affichée de ne plus jamais permettre au peuple de pouvoir changer d’avis.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large;">Personne ne pointa le paradoxe consistant à consacrer le droit de tuer les fœtus après avoir scellé l'abrogation de la peine de mort pour les assassins (trouvera-t-on bientôt normal de pouvoir en finir avec les malades jugés incurables ?).</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large;">Personne ne trouva absurde cette glorification du droit à l'IVG au moment où la dénatalité est devenue un problème sociétal majeur. Avec un taux de fécondité tombé à 1,72 enfants par femme, il y a pourtant du souci à se faire pour l’avenir du système de retraite par répartition, entre autres... Du temps de Simone Veil, on comptait déjà 1 IVG pour 4 accouchements. Aujourd'hui c'est 1 pour 3…</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large;">Mais le pire de tout est que personne ne trouva insane de continuer à rembourser l’IVG à 100% par l’Assurance Maladie, au moment où du plus haut de l'État on nous dit qu’il devient urgent de faire des économies !</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large;">La cérémonie s’acheva aussi piteusement qu’elle avait commencé, par le camouflet infligé au Président par la chanteuse Catherine Ringer. Accouru pour la féliciter d’avoir massacré la Marseillaise, elle le repoussa, avec tout le dédain et la vulgarité qui la caractérisent, nullement gênée d’avoir accepté de participer à cette mascarade organisée par un Pouvoir qu’elle exècre manifestement…</span></div>Pierre-Henri Thoreuxhttp://www.blogger.com/profile/13947593356071785808noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-29466576.post-74831165832663931782024-03-04T12:10:00.003+01:002024-03-04T18:57:00.285+01:00Cérémoniaux républicains<div style="text-align: justify;"><div class="separator" style="clear: both; font-family: arial; font-size: x-large; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgDpUdJOTWY8IJqGmf4pSPf48cq6DufiOsM3UvK-UIuatxvSKQ2XSsmXrDF3D7EFCW9A4uG-6g5fQaQ8wRSzjEOzbkv0I7W5lOsT0ZzbgfRIdm45_Dzq4boXWGL7A7DwguId6OXGy3bnamZE07efqkIDcKnpT_Wtw453U7dM8iMJ1-AdfxSM7TLEg/s700/Capture%20d'%C3%A9cran%202024-03-04%20113802.jpg" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="543" data-original-width="700" height="310" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgDpUdJOTWY8IJqGmf4pSPf48cq6DufiOsM3UvK-UIuatxvSKQ2XSsmXrDF3D7EFCW9A4uG-6g5fQaQ8wRSzjEOzbkv0I7W5lOsT0ZzbgfRIdm45_Dzq4boXWGL7A7DwguId6OXGy3bnamZE07efqkIDcKnpT_Wtw453U7dM8iMJ1-AdfxSM7TLEg/w400-h310/Capture%20d'%C3%A9cran%202024-03-04%20113802.jpg" width="400" /></a></div><span style="font-family: arial; font-size: large;">A l’instar de Georges Brassens, on peut être rétif aux cérémonies et aux hommages, surtout quand ils tournent à l’habitude rituelle, et qu’ils sonnent comme une excuse pour n’avoir pu agir concrètement. Pire encore, lorsqu’ils s'inscrivent dans l'esprit de parti.</span></div><span style="font-family: arial; font-size: large;"><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Comment ne pas éprouver de l’émotion en pensant aux victimes du <b>pogrom du 7 octobre 2023</b> en Israël et aux otages retenus par les terroristes depuis cette date ? Il faudrait n’avoir pas de cœur et pas davantage d’esprit.</div><div style="text-align: justify;">Le problème avec les manifestations mémorielles décrétées à cette occasion par le Président de la République est qu’elles ont consacré en quelque sorte l’impuissance des pouvoirs publics et plus généralement de la communauté internationale. Si l’attaque initiale du Hamas date déjà de quelques mois, les horreurs qui y sont liées se poursuivent en temps réel. Derrière les vibrants discours déplorant “le pire massacre antisémite de notre siècle”, que dire de l’incapacité à agir ? Il n’est plus possible de claironner comme pour les victimes du nazisme “plus jamais ça…”</div><div style="text-align: justify;">L’impuissance des discoureurs est criante, et d’un tragique consternant lorsque ces derniers se révèlent incapables de donner à un moment de recueillement une portée universelle.</div><div style="text-align: justify;">On peut comprendre les familles endeuillées jugeant indésirable la présence de certains, dont l’hypocrisie et les provocations ignobles furent manifestes lors de ce drame, mais il y va de la conscience de chacun. S’il y a un Dieu, lui seul peut distinguer les gens sincères des pharisiens.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Ce mois de février étant décidément propice aux célébrations, il y aurait beaucoup à redire sur celle décrétée par le Chef de l’Etat pour honorer l’ancien garde des sceaux <b>Robert Badinter</b>, disparu le 9.</div><div style="text-align: justify;">Il est permis de s’interroger sur son principal fait d’armes qui est d’avoir aboli la peine de mort. Est-ce un vrai titre de gloire ? Qui se souviendrait vraiment de lui sans cette réforme sociétale ?</div><div style="text-align: justify;">Quelle valeur revêt cette action sachant qu’elle fut réalisée sans prendre l’avis du peuple (dont on ne pouvait ignorer qu’il était majoritairement contre) ? A quel danger, à quel risque s’exposait le promoteur de cette décision, qualifiée de progrès humain fondamental par le chœur assourdissant des bien-pensants ? Toute réserve fut considérée comme réactionnaire. A plus forte raison, toute opposition fut décrétée nulle et non avenue.</div><div style="text-align: justify;">Quelle responsabilité encourait le ministre de la justice de l'époque, qui ne proposa pas la moindre solution alternative à cette abrogation de principe ? Aucune évidemment. Une fois le politicien tranquillement rangé des voitures, et satisfait d’avoir gravé dans le marbre une loi à son nom, c’est toujours à d'autres de gérer les conséquences…</div><div style="text-align: justify;">A force d’encenser à grand renfort de tambour médiatique les succédanés d'héroïsme, et de qualifier d’historique n’importe quoi, on dévalue le vrai courage et on insinue la confusion dans les esprits.</div><div style="text-align: justify;">Mais le plus grave fut toutefois l’esprit partisan de la famille qui accepta lors de la disparition du cher homme le principe d’un hommage national tout en spécifiant qu’en soit exclue toute personne proche de ce qu’ils nomment l’extrême droite…</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><b>La panthéonisation</b> est une vraie manie dans laquelle semble se complaire Emmanuel Macron. Faute d’avoir la volonté d’agir, faute d’avoir la capacité d’améliorer le quotidien de ses concitoyens, il se répand en discours théâtralisés et en pompeux cérémoniaux païens.</div><div style="text-align: justify;">Aujourd’hui il intronise des militants communistes, en trompetant qu’ils sont “morts pour la France”. Mais qui sait pourquoi ils sont morts ?</div><div style="text-align: justify;">L’idéal au nom duquel ils combattaient ne relevait-il pas d'une doctrine encore plus dévastatrice que le nazisme (bien qu’appartenant à la même nébuleuse socialiste) ?</div><div style="text-align: justify;">Là encore, le Président de la République, s'épanchant dans le quotidien l’Humanité, largement subventionné par l’Etat, et qui ose encore se réclamer de nos jours du communisme, croit bon de préciser que "les forces d’extrême droite seraient inspirées de ne pas être présentes, compte tenu de la nature du combat des Manouchian". Pire encore, il enfonce le clou en soulignant que selon son opinion, ni le Rassemblement National ni Reconquête n'ont leur place dans l’arc républicain.</div><div style="text-align: justify;">Plus partisan tu meurs…</div></span>Pierre-Henri Thoreuxhttp://www.blogger.com/profile/13947593356071785808noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-29466576.post-19184844583884042642024-02-28T01:40:00.010+01:002024-03-05T18:53:36.624+01:00In Memoriam Alain Cribier<div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><div class="separator" style="clear: both; font-size: xx-large; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiSBuh4w0WsPlwCPoQzdIZ7q014JPzbmA_ZOA78Nhwu2XQ6trkEb875KBc2mYGaF8VrK60fZLdfWUTCwTf5Q5r030bzkZ0LVRv3En_qPt7fjVEaErAathG7ha-tN5bcXKAjPhTz0-1LA0_gN-lfrQAcFIZavRqJnlMLZk9hjwP1yp-doRoxKmPnqw/s700/alain_cribier.jpg" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="632" data-original-width="700" height="361" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiSBuh4w0WsPlwCPoQzdIZ7q014JPzbmA_ZOA78Nhwu2XQ6trkEb875KBc2mYGaF8VrK60fZLdfWUTCwTf5Q5r030bzkZ0LVRv3En_qPt7fjVEaErAathG7ha-tN5bcXKAjPhTz0-1LA0_gN-lfrQAcFIZavRqJnlMLZk9hjwP1yp-doRoxKmPnqw/w400-h361/alain_cribier.jpg" width="400" /></a></div><span style="font-size: large;">Derrière son sourire plein de bienveillance et d’humilité, le professeur </span></span><span style="font-size: large;"><span style="font-family: arial;"><b>Alain Cribier</b></span><span style="font-family: arial;"> (1945-2024) incarnait l’excellence française en matière médicale et scientifique.</span></span></div><span style="font-family: arial; font-size: large;"><div style="text-align: justify;">Cardiologue émérite au Centre Hospitalier Universitaire de Rouen, il fut à l’origine d’innovations thérapeutiques majeures. Parmi celles-ci figure la technique de remplacement percutané de la valve aortique dite TAVI. Destiné aux patients, souvent âgés, souffrant de rétrécissement aortique calcifié, le TAVI a totalement bouleversé la prise en charge de cette affection fréquente.<br />Pour mesurer l’apport d’un tel acte, il faut savoir qu’il était nécessaire auparavant de pratiquer une opération chirurgicale à cœur ouvert, c’est-à-dire de fendre le thorax, de refroidir et d’arrêter le cœur puis d’installer une circulation extra-corporelle durant le temps de l’intervention.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">L’idée du professeur Cribier fut de procéder par simple ponction de l’artère fémorale, permettant de faire progresser à contre courant un cathéter jusqu’à l’origine de l’aorte, de dilater la valve sténosée par expansion d’un ballonnet, puis de déplier in situ une bioprothèse, en écrasant en quelque sorte la valve originelle.<br />Il fallut beaucoup de patience, d’inventivité et d’opiniâtreté pour mettre au point cette technique extrêmement audacieuse.</div><div style="text-align: justify;">Il fallut convaincre également beaucoup de partenaires potentiels pour tenter une telle aventure.<br />Le professeur eut à affronter beaucoup de scepticisme, de défiance, voire de sarcasmes. On qualifia même son invention “d’idée la plus stupide jamais soumise”.</div><div style="text-align: justify;">Il persévéra toutefois mais il dut aller chercher en Israël et aux Etats-Unis les soutiens financiers, techniques et industriels indispensables, ce pourquoi les brevets ont échappé à notre pays. Il raconte ce parcours éprouvant dans un <a href="https://www.youtube.com/watch?v=W1kKDAsXJiA"><b>entretien passionnant</b></a>.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Après plus de 10 années d’efforts, la première tentative mondiale de TAVI eut lieu à Rouen en 2002 et fut couronnée de succès. Réservé dans un premier temps aux patients très fragiles ou trop âgés pour être opérés, le TAVI fit rapidement la preuve de son efficacité extraordinaire. Il est désormais réalisé dans le monde entier et à ce jour près de 2 millions de personnes ont pu en bénéficier.</div><div style="text-align: justify;">Malheureusement, le professeur Cribier qui tant fait pour tant de patients n’a pas eu le privilège d’avoir une longue vie. Il a toutefois montré qu’à force de volonté, on pouvait déplacer des montagnes comme dit l’adage. En plus d’être un grand médecin, il était un très bon pianiste. Il laisse donc le souvenir d’un scientifique accompli doublé d’un vrai humaniste. Il a montré enfin le potentiel fabuleux du génie français qui ne demande qu’à s’exprimer, pour peu qu’on lui facilite la tâche plutôt que de l’accabler de contraintes, de règles, de contrôles et de cadres asphyxiants…</div></span>Pierre-Henri Thoreuxhttp://www.blogger.com/profile/13947593356071785808noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-29466576.post-74792160525600184332024-02-22T15:03:00.008+01:002024-03-06T02:40:59.051+01:00More Trump<div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><b><div class="separator" style="clear: both; font-size: xx-large; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhRDAMKeecSHrBOEg3KEzGRsEsADH2vzJ8LxxyJxSDz5xA0odGDlODuCiQK9206WbaknoEjj86_MZ2I1l07MXwX1neM1GxlveEIhlk7fsNXiGS3WNLVY-2k7yeKFWR9erZG2mF-Y5Ks_tR47bCbGx0At_DRgnlbPpmjBdLvZoG4wOwKMlFnna1btQ/s700/more_trump.jpg" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="520" data-original-width="700" height="297" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhRDAMKeecSHrBOEg3KEzGRsEsADH2vzJ8LxxyJxSDz5xA0odGDlODuCiQK9206WbaknoEjj86_MZ2I1l07MXwX1neM1GxlveEIhlk7fsNXiGS3WNLVY-2k7yeKFWR9erZG2mF-Y5Ks_tR47bCbGx0At_DRgnlbPpmjBdLvZoG4wOwKMlFnna1btQ/w400-h297/more_trump.jpg" width="400" /></a></div><span style="font-size: large;">Donald Trump</span></b><span style="font-size: large;"> est toujours là. Sa silhouette massive de commandeur est plus que jamais omniprésente, malgré les innombrables tentatives entreprises par ses adversaires pour la faire choir dans la poussière.<br /><br /></span></span></div><span style="font-family: arial; font-size: large;"><div style="text-align: justify;">En bien, mais surtout en mal, on parle de lui. C’est sans doute l’essentiel pour lui, mais ce doit être tout de même éprouvant à la longue. Cet homme n’est-il donc que maléfique ?</div><div style="text-align: justify;">La liste des griefs qu’on lui reproche est si longue, si baroque, si fantaisiste qu’elle pourrait prêter à sourire si elle ne révélait une lame de fond anti-démocratique inquiétante.<br /><br /></div><div style="text-align: justify;">Son plus grand péché, peut-être l’arme fatale pour le faire chuter, fut assurément la complaisance qu’il manifesta vis-à-vis de la mascarade du Capitole provoquée par sa défaite lors de l’élection bâclée de 2020. Son attitude fut certes fautive, doublement même, puisqu’elle ne pouvait espérer inverser le résultat et qu’elle ouvrait un boulevard à ses ennemis. Mais ses ennemis sont-ils plus vertueux ? Rien n’est moins sûr.</div><div style="text-align: justify;">Les chochottes gauchies ont fait mine d’être effarouchées par “<a href="https://www.eurotopics.net/fr/283123/assaut-du-capitole-une-tentative-de-putsch-selon-lenqute"><b>la tentative de putsch</b></a>”, mais elles n’ont jamais été gênées par les tombereaux de qualificatifs orduriers dont on couvre en toute circonstance depuis des années le cher Donald. Ces gens n’ont rien vu de mal dans les manifestations vindicatives faisant suite à son élection fin 2016, lorsque des foules revanchardes firent le siège, des jours durant, de la Maison Blanche en arborant le slogan “<a href="https://libertylovers.blogspot.com/2016/11/reactionnite.html"><b>Not My President</b></a>”. Ils ne furent pas davantage troublés de voir des juridictions partisanes bloquer systématiquement tous les décrets émis par le nouveau président et entraver toutes ses actions, lesquelles figuraient pourtant dans le programme pour lequel il avait été élu…</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Aujourd’hui on s’offusque dans les chaumières douillettes de la vieille Europe de son discours provocateur, affirmant que son pays ne pourrait plus garantir la sécurité de notre continent si nous n’y mettions pas du nôtre. Certains ont même fait semblant de croire <a href="https://www.francetvinfo.fr/monde/europe/declarations-de-donald-trump-sur-l-otan-l-europe-serait-elle-capable-d-assurer-sa-defense-seule-sans-le-soutien-des-etats-unis_6363469.html"><b>qu’il nous livrait corps et biens à l’ogre russe</b></a>. Quelle sottise !</div><div style="text-align: justify;">Il y a déjà quelques années, Donald Trump président, avait sermonné les Européens et plus précisément les Français, qui évoquaient avec cynisme la “mort clinique” de l’OTAN, financée quasi exclusivement par les seuls Etats-Unis, tout en se complaisant dans une languide torpeur, à l’abri du parapluie de l'Oncle Sam.</div><div style="text-align: justify;">Aujourd’hui, il enfonce le clou et la meilleure preuve qu’il a raison est que son discours a porté. On annonce que 17 pays membres de l’OTAN ont enfin porté leur budget à hauteur des 2% minimum qu’il réclamait (bientôt, même la France pourrait y parvenir…).</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Vladimir Poutine lors d'une interview vient de révéler <a a9ricain.="" a9sident="" am="" c3="" href="https://www.lefigaro.fr/international/poutine-dit-preferer-que-biden-soit-reelu-car-il-est-plus-previsible-20240214#:~:text=Le%20pr%C3%A9sident%20russe%20Vladimir%20Poutine,n" importe="" pr="" quel=""><b>qu’il préférait la victoire de Joe Biden à celle Donald Trump</b></a>. Précisons qu’il fit cette réponse avant d’être traité de “crazy son of a bitch” par l’actuel président américain. Peu importe, car aussitôt les commentateurs avisés se sont empressés de déclarer qu’il s’agissait à l’évidence d’une manœuvre, une sorte de “baiser qui tue”, destiné à discréditer aux yeux des électeurs Joe Biden.<br />Ces mêmes auraient ils eu la même réaction si Poutine avait déclaré sa préférence pour Trump. La réponse est trop évidente…</div></span>Pierre-Henri Thoreuxhttp://www.blogger.com/profile/13947593356071785808noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-29466576.post-56359228309858535602024-02-17T02:17:00.008+01:002024-02-17T10:37:21.682+01:00Vive CNEWS !<div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><div class="separator" style="clear: both; font-size: xx-large; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh0tPfRusjrWtHqGHr0PN6skHhn_uE2DkaUnPGUdTc1fmXeFzTcG_ApbogV7vlHkdL-AVhMvywgWHnqIQim-sTnmkLacco0y3dfWT9nKNqFUWdOCGBKY-bN_sN6QGS4nGDnKffZIkM4T_nG7VzX9gfrOH2oL94WNNwIkk1p-KblfKhDlBfZ6Oy4Mg/s894/pierre_de_la_tete.jpg" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="872" data-original-width="894" height="390" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh0tPfRusjrWtHqGHr0PN6skHhn_uE2DkaUnPGUdTc1fmXeFzTcG_ApbogV7vlHkdL-AVhMvywgWHnqIQim-sTnmkLacco0y3dfWT9nKNqFUWdOCGBKY-bN_sN6QGS4nGDnKffZIkM4T_nG7VzX9gfrOH2oL94WNNwIkk1p-KblfKhDlBfZ6Oy4Mg/w400-h390/pierre_de_la_tete.jpg" width="400" /></a></div><span style="font-size: large;">La petite chaîne de télévision <b>CNEWS</b>, née dans la douleur et malgré l’intolérance partisane en 2017, sur les décombres de ITélé, s’est en quelques années, hissée au premier plan du paysage audiovisuel français (le PAF…).</span></span></div><span style="font-family: arial; font-size: large;"><div style="text-align: justify;">Elle a su créer un ton nouveau, et attirer quelques journalistes de talent, particulièrement charismatiques. On retient évidemment les prestations de Pascal Praud qui n’a pas son pareil pour animer en semaine, matin et soir, des débats et des controverses pétillantes, avec sa désormais fameuse “Heure des Pros”. On retient également le duo Christine Kelly - Eric Zemmour qui a largement contribué à doper les audiences. A leur suite, sont entrées en scène les professionnelles chevronnées que sont Laurence Ferrari, Sonia Mabrouk, et d’autres plus jeunes mais prometteurs tels Julien Pasquet ou Eliot Deval.</div><div style="text-align: justify;">Le succès croissant de la chaîne témoigne de ce dynamisme éditorial et de l’originalité de ses contenus.<br /><br /></div><div style="text-align: justify;">C’est sans doute un peu, si ce n’est beaucoup, pour ça qu’on cherche régulièrement à restreindre cette aura médiatique grandissante, détonant dans le pseudo consensus des idées reçues chères à Flaubert.</div><div style="text-align: justify;">Comment expliquer sinon le zèle opiniâtre du CSA, devenu ARCOM, ou celui de ministres de la culture vindicatifs, et bien sûr de nombre d’organisations auto-proclamées progressistes, à flétrir l’intrus qualifié de partisan, de droite, voire d’extrême droite ou de complotiste ?</div><div style="text-align: justify;">L’argument est tellement éculé qu’il pourrait prêter à sourire. Il pourrait même être qualifié de grotesque lorsqu’on voit l’orientation politique quasi monolithique de tous les canaux télévisés étatiques. Ceux dont on attendrait justement l’objectivité si ce n’est la neutralité…</div><div style="text-align: justify;">Si l'on suit la logique insane de ces gens qui dénoncent la pensée de droite, c'est bien la preuve qu'ils sont du bord opposé ! D'ailleurs les a-t-on vu critiquer un organe de presse pour son orientation à gauche ? Nullement...</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">L’initiative récente de Reporters Sans Frontière (RSF) s’inscrit de manière édifiante dans ce concert des bien pensants à sens unique. Un média d’information et d’opinions mouchardé par ceux-là même qui ont fait vocation de défendre la liberté de la presse, quel paradoxe ! La machine à inverser les valeurs tourne décidément à plein régime…</div><div style="text-align: justify;">Un malheur n’arrivant pas seul, le Conseil d’Etat, saisi par ces dérisoires censeurs de la pensée, leur donne raison et <a href="https://www.publicsenat.fr/actualites/culture/respect-du-pluralisme-sur-cnews-en-quoi-la-decision-du-conseil-detat-est-historique"><b>ordonne à l’ARCOM de mieux encadrer les faits et gestes de CNEWS</b></a>, de mieux faire respecter <b><i>“le pluralisme et l’indépendance de l’information”</i></b> en tenant compte <b><i>“des interventions de l’ensemble des participants des chaînes de la TNT”</i></b>.../… <i><b>“suivant des modalités qu’il lui appartient de définir”</b></i>.</div><div style="text-align: justify;">En d’autres termes, on comprend qu'on en viendra à ficher de manière arbitraire les orientations politiques des journalistes, des chroniqueurs, et de tous les intervenants, météo comprise, en leur collant une étiquette définitive, comme dans les plus odieux totalitarismes.</div><div style="text-align: justify;">On en était déjà arrivé, dans notre pauvre pays, à minuter à la seconde près le temps de parole des politiciens. Faudra-t-il désormais, pour tenter de faire taire CNEWS, chronométrer tous les propos de toutes les personnes s’exprimant sur les plateaux des quelques centaines de chaînes télévisées, selon leur tonalité politique supposée de droite ou de gauche ?</div><div style="text-align: justify;">Ubu et Kafka réunis sont dépassés par ce projet démentiel qui constitue <a href="https://libertylovers.blogspot.com/2013/06/coup-de-froid-sur-la-liberte-dexpression.html"><b>une nouvelle attaque contre la liberté d’expression</b></a>, qui témoigne de la manie de tout contrôler, et qui démontre l’emprise plus que jamais asphyxiante de la bureaucratie.</div><div style="text-align: justify;">On peut bien nous parler de simplification ! Chaque jour hélas, on voit s'accroître le poids des réglementations édictées par l’Etat, ses nombreuses succursales, et les innombrables petits potentats et groupes de pression subventionnés, sans aucune légitimité populaire.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><b>Moralité</b> : avec ce nouvel ukase, c’est la télé, déjà mal en point, qu’on veut tuer.</div><div style="text-align: justify;"><b>Corollaire</b> : on attend devant un tel affront une réaction ferme et unanime, témoignant de la solidarité journalistique…</div></span>Pierre-Henri Thoreuxhttp://www.blogger.com/profile/13947593356071785808noreply@blogger.com4tag:blogger.com,1999:blog-29466576.post-10552188536155771242024-02-08T12:13:00.002+01:002024-02-08T12:13:56.448+01:00John Galt à Davos ?<div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><div class="separator" style="clear: both; font-size: xx-large; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgECtuZMGumkwVcl7RZ2wGta6UBodBpfLFvpZpzf57OAC78jKCZQNCaz8isdmAKtxuMSdk-aBt_9-RZUXu5iqfA_0hOXePt7S2nuFQo5SrP69jyHRbSMTQ8kisGrrqe4ifSd9D83NfUTuto6DKRl2cTyDmxrXPLzeXJRQM3DLvqB-3mTIIAZ8Ke_g/s700/john_galt.jpg" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="602" data-original-width="700" height="344" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgECtuZMGumkwVcl7RZ2wGta6UBodBpfLFvpZpzf57OAC78jKCZQNCaz8isdmAKtxuMSdk-aBt_9-RZUXu5iqfA_0hOXePt7S2nuFQo5SrP69jyHRbSMTQ8kisGrrqe4ifSd9D83NfUTuto6DKRl2cTyDmxrXPLzeXJRQM3DLvqB-3mTIIAZ8Ke_g/w400-h344/john_galt.jpg" width="400" /></a></div><span style="font-size: large;">Dans le flot chaotique de l’actualité, le </span></span><span style="font-family: arial; font-size: large;"><a href="https://www.weforum.org/events/world-economic-forum-annual-meeting-2024/"><b>forum économique mondial de Davos</b></a><span> (15-19/01/2024) est passé quasi inaperçu. Son objectif principal était pourtant de “</span><a href="https://bigmedia.bpifrance.fr/nos-actualites/davos-4-choses-a-retenir-de-la-54e-edition-du-forum-economique-mondial"><b>Rebâtir la confiance et d’améliorer l’état du Monde</b></a><span> ”. Quoi de plus nécessaire par les temps qui courent ?</span></span></div><span style="font-family: arial; font-size: large;"><div style="text-align: justify;">On eut droit à un magnifique feu d’artifices de belles propositions et à une flopée d’ambitieux plans sur la comète (ou plutôt sur la planète). De dépenses nouvelles il fut largement question. D’économies et de bon sens beaucoup moins…</div><div style="text-align: justify;">Plusieurs sujets étaient à l'ordre du jour. Bien sûr le réchauffement climatique avait une place de choix. L’émissaire américain John Kerry, rappela que l’administration dont il dépend avait, par le biais de l’IRA (Inflation Reduction Act), dépensé 369 milliards de dollars visant notamment à subventionner la fabrication de véhicules électriques et d'autres technologies vertes. Non content de ces sommes astronomiques, il souligna que pour rester dans l’impératif de hausse des températures de l’accord de Paris, il faudrait “de l’argent, de l’argent, de l’argent, de l’argent, de l’argent, de l’argent, de l’argent.”</div><div style="text-align: justify;">Emmanuel Macron, qui n’est plus à un déficit près, s’est fait un plaisir de renchérir. Décidément à mille lieues des préoccupations des agriculteurs, il s’est fait le champion du climat et de la biodiversité, quoi qu’il en coûte. Il a notamment encouragé l’Europe à émettre à nouveau de la dette commune pour investir dans « de grandes priorités d’avenir », notamment l’intelligence artificielle et le verdissement de l’industrie.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Mais le clou de la cérémonie fut incontestablement <a href="https://legrandcontinent.eu/fr/2024/01/18/milei-a-davos-le-discours-integral/"><b>le discours du président Javier Milei</b></a>, très peu rapporté par les médias, alors qu’il valait assurément son pesant de cacahuètes. Fraîchement porté par son peuple à la présidence de la république argentine, il entend mener sa mission au pas de charge. Indifférent aux mirages climatiques, aux sirènes des taux d’intérêt et autres licornes de l’intelligence artificielle, il préféra porter le fer contre le "socialisme" dont l’idéologie règne encore selon lui un peu partout et qui "mène à la pauvreté".</div><div style="text-align: justify;">Beaucoup verront évidemment les excès dérangeants d’un discours rompant avec les canons soporifiques du consensus. Beaucoup réduiront même le propos à ces outrances et le rangeront au mieux au rang des élucubrations ultra-libérales et au pire des délires populistes ou d’extrême droite.</div><div style="text-align: justify;">Des exagérations il y en a assurément car le pavé est jeté avec force dans la mare, mais des vérités factuelles, il y en a également, qu’on le veuille ou non :</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">"Je suis ici aujourd’hui pour vous dire que l’Occident est en danger. Il est en danger parce que ceux qui sont censés défendre les valeurs de l’Occident sont cooptés par une vision du monde qui — inexorablement — conduit au socialisme, et par conséquent à la pauvreté.../...</div><div style="text-align: justify;">Ayant adopté le modèle de la liberté — en 1860 — l’Argentine est devenue en 35 ans la première puissance mondiale, et qu’après avoir embrassé le collectivisme, elle a commencé à s’appauvrir systématiquement, jusqu’à tomber de nos jours au 140e rang mondial.../...</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Grâce au capitalisme de libre entreprise, le monde est aujourd’hui au mieux de sa forme. Dans toute l’histoire de l’humanité, il n’y a jamais eu de période de plus grande prospérité que celle que nous vivons aujourd’hui.</div><div style="text-align: justify;">Par contraste, le socialisme s’est, toujours et partout, révélé un phénomène appauvrissant, qui a échoué dans tous les pays où il a été tenté. Ce fut un échec économique, un échec social, un échec culturel. Il a tué plus de 100 millions d’êtres humains.../...</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Même dans ses versions les plus modérées, la solution proposée par les socio-démocrates n’est pas plus de liberté, mais plus de réglementation, générant une spirale descendante de réglementation jusqu’à ce que nous finissions tous plus pauvres et que la vie de chacun d’entre nous dépende d’un bureaucrate assis dans un bureau luxueux.</div><div style="text-align: justify;">Les socialistes ont peu ou prou abandonné la lutte des classes, mais ils l’ont remplacée par d’autres prétendus conflits sociaux tout aussi nuisibles à la vie collective et à la croissance économique. La première de ces nouvelles batailles fut la lutte ridicule et contre nature entre les hommes et les femmes.</div><div style="text-align: justify;">Un autre conflit déclenché récemment est celui de l’homme contre la nature. Ils affirment que les êtres humains endommagent la planète et qu’elle doit être protégée à tout prix, allant même jusqu’à préconiser des mécanismes de contrôle de la population ou l’agenda sanglant de l’avortement."</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Après avoir martelé que "Le monde occidental est en danger" face à ces lubies idéologiques, le nouveau président argentin s’est livré à une ardente apologie des chefs d’entreprises et des hommes d’affaires :</div><div style="text-align: justify;">“Ne vous laissez pas intimider par les parasites qui vivent de l’État”</div><div style="text-align: justify;">"Vous êtes des bienfaiteurs sociaux. Vous êtes des héros. Vous êtes les créateurs de la période de prospérité la plus extraordinaire que nous ayons jamais connue. Que personne ne vous dise que votre ambition est immorale. Si vous gagnez de l’argent, c’est parce que vous offrez un meilleur produit à un meilleur prix, contribuant ainsi au bien-être général."<br /><br /></div><div style="text-align: justify;">Vous imaginez l'ambiance à Davos pendant cet exposé rageur. Il paraît qu’il y eut tout de même quelques applaudissements…</div><div style="text-align: justify;">Pour un amoureux de la liberté pragmatique, un discours ne fait pas tout, et il y a souvent loin des intentions aux actes. Mais il est plutôt rafraîchissant d’entendre à nouveau des intonations rappelant <a href="https://libertylovers.blogspot.com/2006/06/ecrits-personnels-ronald-reagan.html"><b>Reagan</b></a>, <a href="https://libertylovers.blogspot.com/2013/04/une-femme-vraiment-populaire.html"><b>Thatcher</b></a>, et les grands penseurs du libéralisme tels <a href="https://libertylovers.blogspot.com/2010/07/schumpeter-le-cote-obscur-du.html"><b>Schumpeter</b></a>, <a href="https://libertylovers.blogspot.com/2006/08/la-route-de-la-servitude.html"><b>Hayek</b></a>, <a href="https://libertylovers.blogspot.com/2010/05/capitalisme-et-liberte.html"><b>Friedman</b></a>, <b><a href="https://libertylovers.blogspot.com/2024/01/basic-economics-5.html">Sowell</a> </b>ou bien notre cher <a href="https://libertylovers.blogspot.com/2008/03/tocqueville-sous-le-scalpel-des-exgtes.html"><b>Tocqueville</b></a>, qui inventa la notion d’Etat-Providence. On pense également à <b>Ayn Rand</b> et à son fabuleux roman <a href="https://libertylovers.blogspot.com/2013/09/atlas-shrugged-3.html"><b>Atlas Shrugged</b></a>. Javier Milei serait-il l’incarnation du fameux <b>John Galt</b> ?</div><div style="text-align: justify;">Quand on connaît l’état de l’Argentine, on ne peut que souhaiter ardemment qu’il réussisse, tout en pensant que son parcours sera semé d’embûches par les ennemis de la cause…</div></span>Pierre-Henri Thoreuxhttp://www.blogger.com/profile/13947593356071785808noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-29466576.post-11296075100521473562024-02-01T10:03:00.006+01:002024-02-24T18:03:28.967+01:00Dans la nasse<div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><div class="separator" style="clear: both; font-size: xx-large; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjqn1bCrEsRqm-c3uMxMFe1X6Kgpo0BBIGsAYwLSkr6UET-Q93aMFCkIgAWbKF4LfWPiZNAfJ1gjiLSf7tnzA9btlIlY4kg6Yzg1cqYrfle67-NBpMjHlMLijy9eqIy2YsjM9AbFk8eNydyhuObMA6fP_zgGabroxbbvIcFmq61FW2UDj_ImE2VXw/s700/nasse.jpg" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="654" data-original-width="700" height="374" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjqn1bCrEsRqm-c3uMxMFe1X6Kgpo0BBIGsAYwLSkr6UET-Q93aMFCkIgAWbKF4LfWPiZNAfJ1gjiLSf7tnzA9btlIlY4kg6Yzg1cqYrfle67-NBpMjHlMLijy9eqIy2YsjM9AbFk8eNydyhuObMA6fP_zgGabroxbbvIcFmq61FW2UDj_ImE2VXw/w400-h374/nasse.jpg" width="400" /></a></div><span style="font-size: large;">La révolte paysanne ne peut surprendre que les gens qui ne voulaient pas en voir les prémices, au premier rang desquels figure le gouvernement, plus incapable de prévoir que jamais…</span></span></div><span style="font-family: arial; font-size: large;"><div style="text-align: justify;">Il est bien temps de s’apitoyer sur le sort des agriculteurs comme M. Fesneau, leur ministre de tutelle. Il est bien temps de dire qu’il faut les écouter et les comprendre ! Il est bien temps enfin, de prétendre comme l’a fait le Premier Ministre, que l’agriculture est “au-dessus de tout”. Too late…</div><div style="text-align: justify;">Le feu couvait depuis longtemps et l’épisode des Gilets Jaunes n’a de toute évidence pas servi de leçon. Pire, tout se passe comme si l’on avait tout fait pour provoquer ce ras le bol.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Premier constat, les aides et subventions n’ont été que des leurres, comme tant de dispositions prises au nom de la justice sociale. Force est de reconnaître que la fameuse <b>Politique Agricole Commune</b> (PAC), pourtant très généreuse avec la France, a déversé des milliards d’euros, en pure perte. Dans les campagnes, on ne veut plus de cette assistance déprimante parce qu’elle récompense la décroissance et l’improductivité.</div><div style="text-align: justify;">Car le problème est là : on a voulu convertir de force les agriculteurs à l’écologie théorique et les protéger artificiellement de la concurrence internationale. Résultat, on les a découragés de travailler, en compliquant par mille contraintes administratives leur tâche, et en pénalisant lourdement la vente du fruit de leur travail. En raison de cette politique insane les récoltes sont dpeut-être devenues plus respectueuses de l’environnement, mais elles sont étiques, chères pour les consommateurs et loin de garantir un revenu décent aux producteurs.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Comment sortir de cette impasse ?</div><div style="text-align: justify;">Augmenter encore les aides reviendrait à prodiguer des soins palliatifs à une agriculture à l’agonie et ne ferait que majorer la dette faramineuse du pays.</div><div style="text-align: justify;">Recourir à plus de protectionnisme ne serait guère plus efficace, en exposant au péril inflationniste et en impactant défavorablement les secteurs parvenant encore à exporter.</div><div style="text-align: justify;">Revenir sur les réglementations supposerait l’abandon en rase campagne du diktat écologique auquel sont attachés beaucoup d’électeurs, même s’ils n’en mesurent pas toujours toutes les conséquences pour le monde rural.</div><div style="text-align: justify;">Il faut bien évoquer ici l’inconséquence des Français. Ils veulent toujours plus de “bio”, sans pesticide ni OGM, ils se disent prêts à payer plus cher pour des produits de qualité, et réclament des circuits courts, mais ils privilégient pour leurs achats les grandes surfaces et se ruent sur les promotions et les prix bas.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Dans un tel contexte, que peut faire le gouvernement ? Quoi qu’il propose, ce sera toujours insuffisant, contestable ou quasi infaisable, à l’instar des premières mesures annoncées par Gabriel Attal.</div><div style="text-align: justify;">Certes il est bon de renoncer à la hausse des taxes sur le Gazole Non Routier (GNR), comme on gela la taxe carbone lors de l’épisode des Gilets Jaunes, mais le plus sage eut été d’y penser avant… Qui donc a eu cette idée inepte de prélever une taxe pour la redistribuer intégralement ?</div><div style="text-align: justify;">Certes il est souhaitable de réduire le nombre de réglementations et de contrôles, concernant notamment l'entretien des haies (pas moins de 12 à ce jour). Mais la jungle administrative est telle qu’il faudrait y aller à la tronçonneuse à la manière du Président Milei en Argentine et non pas avec des ciseaux de dentellière comme le suggère le Premier Ministre !</div><div style="text-align: justify;">Certes il est bienvenu de promettre de mieux gérer l’eau et l’irrigation des sols en organisant des retenues utiles en période de sécheresse mais comment mettre en œuvre ce programme face aux hordes altermondialistes qui s’y opposent avec violence ?</div><div style="text-align: justify;">Certes, il est bénéfique de mieux indemniser les éleveurs affrontant la Maladie Hémorragique Epizootique (MHE) et bien intentionné de promettre une nouvelle subvention de 50 millions d’euros pour la filière bio, mais celle-ci ne sera pas sauvée si les consommateurs continuent à se détourner d’elle…</div><div style="text-align: justify;">Au-delà de ces timides avancées, on peut craindre hélas qu’il n’y ait pas de remise en cause réelle de la pléthore administrative déversée au nom de la lubie climatique, et qu’on pointe une fois encore les méfaits supposés du libre-échange, associé dans beaucoup d'esprits au capitalisme honni.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Plutôt que de s’opposer au monde tel qu’il est, il serait pourtant urgent <b>qu’on donne aux agriculteurs la liberté de s'organiser pour être compétitifs</b>. Qu’on les laisse gérer leurs exploitations comme bon leur semble et qu’on revienne très rapidement sur nombre d’interdictions ineptes, en passe d’asphyxier des filières commerciales entières : moutarde, betterave, cerise, pomme, endive, colza…</div><div style="text-align: justify;">Avant de s’attaquer à l’Europe, il paraît impératif <b>d’arrêter la surtransposition française</b> délirante des réglementations émanant de Bruxelles, et d'abroger en extrême urgence celles déja en vigueur.</div><div style="text-align: justify;">Plutôt que d’interdire les produits étrangers ne respectant pas les normes françaises, il vaudrait mieux <b>autoriser les agriculteurs français à s’aligner sur les normes des pays dont on accepte les importations</b>. </div><div style="text-align: justify;">Les échanges commerciaux ne peuvent s'exercer à sens unique. Si le libre échange reste souhaitable, il ne se conçoit toutefois qu’avec des règles partagées et sûrement pas en plombant de handicaps son propre camp ou en surtaxant méchamment ses concurrents. <b>Quant au protectionnisme, il n’a de légitimité qu’en représailles à des excès de taxes unilatérales</b>.</div><div style="text-align: justify;">Tout ceci semble relever du bon sens, et serait facile et peu coûteux à réaliser sans délai, mais se heurte au lobby climatique et environnementaliste omniprésent dans toutes les institutions, toutes les assemblées, les commissions, les médias et les partis politiques. Il est donc fort peu probable qu’on avance sur ce terrain miné.</div><div style="text-align: justify;">Face au désastre, organisé si ce n’est planifié, il n’y a pas grand-chose à attendre du gouvernement et pas davantage de l’opposition.</div><div style="text-align: justify;">Ne parlons pas de la gauche (écologistes inclus), qui a perdu toute crédibilité tant elle est indécrottablement attachée à ses vieux démons idéologiques.</div><div style="text-align: justify;">Lorsqu’on entend les responsables du Rassemblement National attachés avant tout à la fermeture des frontières, on ne se fait pas trop d’illusions. Quant aux Républicains, représentés par M. Ciotti, c’est du pareil au même. Il accuse non sans raison M. Macron d’être “un pompier pyromane qui a lui-même déclenché l’incendie”, mais il oublie que son parti a voté la plupart des textes réglementaires en cause. Pire que tout, il affirme que sa priorité serait de “mettre fin aux accords de libre-échange qui menacent l'agriculture.”</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Pendant que dans les campagnes la révolte gronde, que les tracteurs sont aux portes des grandes villes, que le conflit s’étend à l’Europe entière, à l’instar des byzantins penchés sur la question du sexe des anges pendant le siège de Constantinople, nos députés entreprennent de débattre de l’inscription de l’IVG dans la constitution et sur la réglementation technocratique de la fin de vie…</div></span>Pierre-Henri Thoreuxhttp://www.blogger.com/profile/13947593356071785808noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-29466576.post-70405548728410036862024-01-24T18:48:00.006+01:002024-02-03T10:29:22.027+01:00Basic Economics 5<div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large; text-align: justify;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjfhK_pnq3kMaDDUTp1XVXc_D__T6F7hRBvnro7D_aK8bltayRvLGRx2esC-Xeb-Z1TVfiBSR-7j3p2N795w32uAG0sQqT63OvVG1yXJDdYyEbDASdIcgGmpJYBq0Z9_UqqquOcMlkwYrIe-zldEFGCvqTHtnR-H7PJocJ4F8Xb34gqpRhyphenhyphenIqBV1w/s832/basic_economics2.jpg" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="829" data-original-width="832" height="399" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjfhK_pnq3kMaDDUTp1XVXc_D__T6F7hRBvnro7D_aK8bltayRvLGRx2esC-Xeb-Z1TVfiBSR-7j3p2N795w32uAG0sQqT63OvVG1yXJDdYyEbDASdIcgGmpJYBq0Z9_UqqquOcMlkwYrIe-zldEFGCvqTHtnR-H7PJocJ4F8Xb34gqpRhyphenhyphenIqBV1w/w400-h399/basic_economics2.jpg" width="400" /></a></div><b>Conclusion</b></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large; text-align: justify;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large; text-align: justify;">L'intérêt de l’ouvrage de <b>Thomas Sowell</b> ne réside pas tant dans l’originalité des démonstrations présentées, somme toute déjà connues, que dans l’illustration pratique qui en est donnée à partir de la réalité factuelle.</span></div><span style="font-family: arial; font-size: large;"><div style="text-align: justify;">L’approche est donc avant tout pragmatique, contrairement à celle des théoriciens, cramponnés à des principes. Au surplus, la clarté du discours le rend plus percutant que les méandres idéologiques dans lesquels s’enlisent nombre de penseurs autoproclamés progressistes.</div></span><div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large;">En bon économiste libéral, Sowell ne cherche pas à changer radicalement le monde sur la base de concepts théoriques mais à mieux le comprendre et à s’adapter à ses réalités incontournables, pour en tirer le meilleur parti.</span></div><span style="font-family: arial; font-size: large;"><span><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Si l’intervention de l’Etat sur les prix s’avère en général néfaste, elle serait en toute logique évitable. Ce n’est pas le cas de beaucoup de facteurs, pas toujours prévisibles, susceptibles de faire évoluer les prix et de peser sur l’offre et la demande. A l’instar de Schumpeter, il est imperatif d'être réactif face à ces évènements afin d’évoluer voire d’organiser sans délai les mutations que les renversements de situation imposent.</div><div style="text-align: justify;">Pour rester prospères, les entreprises doivent notamment prendre en considération les progrès techniques, les changements du contexte social ou géopolitique qui peuvent faire évoluer les comportements. On ne pratique pas par exemple, la même politique commerciale lorsque les consommateurs se concentrent dans des cités en forme de mégalopoles ou s’ils sont dispersés à la campagne ou dans des villes moyennes. Il est illusoire d'ignorer le bouleversement des habitudes induit par le réseau internet...</div><div style="text-align: justify;">Sowell cite entre autres, l'exemple édifiant de la <b>chaîne autrefois célèbre A & P</b>, qui fut la plus grande entreprise de distribution alimentaire aux USA, comptant pas moins de 15.000 magasins en 1929, répartis sur tout le territoire américain. Le modèle, s'était imposé à la faveur de prix bas et d'un modèle bien adapté aux habitudes de consommation jusqu'au début des années 50. Le drame arriva lorsque l'exode rural concentra la clientèle dans des grandes villes et que l'essor de l'automobile permit aux gens de se déplacer facilement. Les grandes surfaces se mirent alors en place au nez et à la barbe d'A & P, trop assurée de sa position dominante. En quelques années, la firme périclita, faute d'avoir pu s'adapter à temps.</div><div style="text-align: justify;">Si l'on ne peut continuer à proposer des produits, même de bonne qualité, lorsqu'ils sont remis en cause par une évolution du contexte social, il est tout aussi périlleux de ne pas être attentif aux avancées technologiques majeures.<br />On a ainsi vu disparaître en quelques années les écrans cathodiques les plus performants au profit des dalles plates utilisant des diodes électroluminescentes (LED), acculant les constructeurs à une alternative simple : s’adapter ou périr.</div><div style="text-align: justify;">En matière de photographie, on a assisté à la révolution numérique qui a rapidement enterré envers et contre tout la technologie argentique. Les entreprises qui n’ont pas pris en marche le train de l’innovation ont été poussées à la faillite, aussi imposantes soient-elles, comme ce fut le cas de Kodak.<br />Lorsqu’un progrès technique se fait jour, il s’impose donc fatalement, et ne nécessite aucune aide en provenance de l'État. Pareillement, ce dernier ne peut espérer faire survivre longtemps à coup de subventions un secteur en voie d’obsolescence ni sauver des emplois devenus inutiles. On l’a vu avec le déclin de la sidérurgie, des filatures, du charbon…</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">L’intervention massive des gouvernements sur le marché automobile, guidée uniquement par un douteux souci écologique, risque d’aboutir à pareilles déconfitures. Si la voiture électrique représente un vrai progrès, elle doit s’imposer d’elle-même sans qu’il soit nécessaire d’en fausser le prix par de fallacieux bonus et de pénaliser tout ce qui peut lui faire concurrence.<br /><br /></div><div style="text-align: justify;">On voit également les dérives frauduleuses des mesures incitatives à la rénovation énergétique des logements, telle la fameuse “ma prime renov”. Distribuée sans beaucoup de discernement et parfois en dépit du bon sens, elle conduit à faire monter les prix en attirant quantité d’aigrefins appâtés par des gains faciles, au dépens de gogos naïfs, victime d’une propagande délétère.<br />On a vu enfin l’absurdité des lois dites EGALIM. Dans la période d’inflation que nous connaissons, le gouvernement a réussi le tour de force d’interdire aux commerçants de la filière alimentaire d’appliquer des marges inférieures à 10%, tandis qu’il demandait à ceux qui vendaient du carburant de le céder à prix coûtant !</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">La morale de l’histoire selon Sowell, est qu’il vaut mieux, s’il on veut aider les entreprises, interférer le moins possible sur la loi de l'offre et la demande, et si l'on veut aider les gens modestes, intervenir le moins possible sur les prix, sur le libre échange et sur le marché du travail. En fin de compte, il vaudrait encore mieux donner de l'argent aux plus nécessiteux plutôt que de nuire à la société tout entière en faussant les prix par des artifices alambiqués ou des taxes dissuasives…</div></span></span><span id="docs-internal-guid-9eff2727-7fff-b89c-565d-3de8b6297775"><div style="text-align: justify;"><span face="Arial, sans-serif" style="font-size: 12pt; font-variant-alternates: normal; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; font-variant-position: normal; vertical-align: baseline; white-space-collapse: preserve;"><br /></span></div></span></div>Pierre-Henri Thoreuxhttp://www.blogger.com/profile/13947593356071785808noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-29466576.post-38011268933967587672024-01-22T12:37:00.005+01:002024-01-22T12:48:04.778+01:00Basic Economics 4<div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large;"><b><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhQN1cAJ7HhvbhX9FsywX_OTEhYXVs8_omfBe9CtMeZ_9nMcMeYmuFcE53r7Ci_oe0CVujCRSxOcy-Qtftrn2Bl0VpdrDLc7cv092BLuRmfJk_g7fMjDAtC7L73a8H91wwU4CXHZM7JiI2NoqOjgqBxF2wyHNny6L5uRTN28zcPgag2zuFNFG2x4Q/s832/basic_economics4.jpg" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="829" data-original-width="832" height="399" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhQN1cAJ7HhvbhX9FsywX_OTEhYXVs8_omfBe9CtMeZ_9nMcMeYmuFcE53r7Ci_oe0CVujCRSxOcy-Qtftrn2Bl0VpdrDLc7cv092BLuRmfJk_g7fMjDAtC7L73a8H91wwU4CXHZM7JiI2NoqOjgqBxF2wyHNny6L5uRTN28zcPgag2zuFNFG2x4Q/w400-h399/basic_economics4.jpg" width="400" /></a></div>Des effets pervers du salaire minimum et du contrôle des rémunérations.</b></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large;"><b>Thomas Sowell</b> montre que le marché du travail répond, comme tout échange marchand, à loi de l’offre et la demande.<br /><br />L’obligation légale d’un salaire minimum fausse donc le libre cours du marché de l’emploi. Pour beaucoup de gens, cela paraît une bonne chose, garantissant davantage de justice sociale. C’est donc une mesure politique très populaire. Économiquement, c’est autre chose.<br /><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large;">Les mêmes causes ayant les mêmes effets, le salaire minimum s’apparente à la surestimation des prix. La surproduction qui s’ensuit peut être mesurée à l’aune du taux de chômage, qui quantifie le nombre de personnes ne trouvant pas d’emploi. Si l’on se départit de tout a priori, la corrélation est évidente car le salaire minimum peut agir comme un seuil excédant, pour un emploi donné, généralement peu qualifié, le rapport coût/productivité. Cette problématique est aggravée par des montants élevés de charges sociales et une législation rendant les licenciements difficiles. Face à un risque jugé trop important, l’employeur se voit contraint de se priver d’un recrutement. Dans ces conditions, mécaniquement le taux de chômage reste élevé, voire augmente.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large;">Si pour celui qui a la chance d’être embauché, le salaire minimum peut donc paraître bénéfique, pour ceux qui n’ont pas d’emploi, en dépit de toutes les lois bienfaitrices, le salaire minimum reste de zéro. En outre, la mesure est coûteuse pour les finances publiques, car pareillement à la surproduction des produits agricoles, l’Etat se fait un devoir de racheter cet excédent en versant aux chômeurs une allocation.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large;">D’autres effets pervers se font jour, notamment lorsqu’il s’agit d’augmenter, souvent sous la pression des syndicats ou bien d’échéances électorales, voire sous l’effet de la simple inflation, le montant du salaire minimum (SMIC). Comme il n’est pas possible de faire croître simultanément tous les autres salaires, on assiste de facto à leur dévaluation relative, et un certain nombre de personnes se trouvent tôt ou tard rattrapés par le SMIC.<br />Pire, lorsque le marché de l'emploi est tendu, certains employeurs peu scrupuleux profitent de la loi pour proposer des emplois sous payés à des gens qui en tout état de cause mériteraient mieux. Enfin, Sowell suggère que les syndicats ont intérêt à exiger un SMIC le plus haut possible pour favoriser les emplois de leurs adhérents expérimentés et qualifiés, au détriment de jeunes novices...</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large;">Pour preuve de l’inefficacité d’un salaire minimum garanti par l’Etat, les pays qui ont résisté à la tentation de l’instaurer s’en portent plutôt bien : la Suisse avec ses 3,1% de chômage, Singapour avec 2%, les USA dont le taux de chômage ne dépassait pas 1,8% jusqu’à l’ère Coolidge.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large;">En France, très généreuse en matière d’indemnisation du chômage, le nombre de demandeurs d’emploi reste constamment plus élevé qu’ailleurs. Même en période de plein emploi, il ne baisse pas en dessous de 7%.<br /><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large;">Pour tenter de lutter contre les effets néfastes du SMIC, on a appris récemment de la bouche de madame Borne, ex Premier Ministre, la <a a9mun="" a9rations="" c3="" conseil="" des="" haut="" href="https://www.publicsenat.fr/actualites/emploi/pouvoir-dachat-smic-que-proposent-les-participants-a-la-conference-sociale-sur-les-bas-salaires#:~:text=Cr%C3%A9ation%20d" r="" text="S'il%20n'y%20a,branche%20%C2%BB%2C%20annonce%20Elisabeth%20Borne.'" un=""><b>création d'une nouvelle commission, le "Haut Conseil des rémunérations"</b></a>. Il s’agit d’un rouage de plus dans la bureaucratie, qui comme le fait remarquer Marc Fiorentino "va booster avant tout les rémunérations de ceux qui vont y être nommés". A défaut d’assainir le marché de l'emploi, on va donner du travail aux fonctionnaires contrôleurs. Dans le même temps, le gouvernement promet des sanctions aux employeurs qui auraient des "minima salariaux de branche, inférieurs au SMIC". En dépit du nombre incroyable de réglementations, on apprend donc qu’il est toujours possible de les contourner !</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large;">Quelques jours plus tôt, dans un éclair de lucidité et de sincérité, et comme pour donner raison à Thomas Sowell, le ministre de l’Economie, M. Lemaire, avait révélé que le gouvernement ne pouvait procéder à une augmentation du SMIC qui risquerait de "<a href="https://www.google.fr/amp/s/www.bfmtv.com/amp/economie/economie-social/france/conference-sociale-bruno-le-maire-ecarte-l-idee-d-un-coup-de-pouce-au-smic_AV-202310160508.html"><b>menacer l'emploi des plus fragiles et des moins qualifiés</b></a>" et créer un enchaînement néfaste sur les autres salaires… CQFD.</span></div>Pierre-Henri Thoreuxhttp://www.blogger.com/profile/13947593356071785808noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-29466576.post-10853963272780904392024-01-18T12:55:00.009+01:002024-02-26T11:39:50.754+01:00Basic Economics 3<div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large;"><b><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg-gwhM3Yq8HfV8MFeP7fKwC2ShhP6HqXN_tXHsWDTQMXTZaqjgHlE1l_xnQWurg90DIOIyCU56Jm-6Gh340qBr_WljpYKUyMonsjVZ_E1P1krUa-qjXn8DO-MIRhpJ1z1Dxpt7lN1dN1AaMVh2KnhYio37yRy2LSpa_TTm2uRCJDjJLWTSXk727Q/s832/basic_economics3.jpg" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="829" data-original-width="832" height="319" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg-gwhM3Yq8HfV8MFeP7fKwC2ShhP6HqXN_tXHsWDTQMXTZaqjgHlE1l_xnQWurg90DIOIyCU56Jm-6Gh340qBr_WljpYKUyMonsjVZ_E1P1krUa-qjXn8DO-MIRhpJ1z1Dxpt7lN1dN1AaMVh2KnhYio37yRy2LSpa_TTm2uRCJDjJLWTSXk727Q/s320/basic_economics3.jpg" width="320" /></a></div>Thomas Sowell</b> met à jour avec beaucoup de clarté et de pertinence, les effets néfastes des mesures a priori bien intentionnées de contrôle et de régulation autoritaire des prix. Il y a deux manières de procéder en la matière. Soit en bloquant la hausse par des plafonds arbitraires, soit en fixant au contraire des seuils, ou "prix planchers", destinés à empêcher ce qu'on appelle le dumping, mais qui ne font rien d'autre qu'entraver le libre jeu de la concurrence. Les exemples abondent dans l'ouvrage, de ces pratiques toujours délétères. On pourrait facilement en trouver également dans les mesures prises par les gouvernements qui se sont succédé en France depuis des décennies.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large;"><b>Mesures à la baisse:</b></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large;">Selon la logique développée par Sowell, le <b>plafonnement du montant des loyers immobiliers</b>, décrété ex cathedra par le gouvernement, s’apparente à un leurre auquel il est tentant de croire, mais qui aboutit invariablement à l’aggravation des choses, surtout s’il s’accompagne de mesures hyper protectrices pour les locataires.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large;">Ce qui pourrait sembler paradoxal ne l’est pas. En limitant le prix des loyers, l’Etat n’augmente en effet en aucune manière le parc immobilier offert à la location. Les gens qui imaginent avoir un accès plus facile à un logement, se heurtent donc à la foule de leurs pareils qui poursuivent le même dessein. Les files d’attente s'allongent pour le moindre appartement, et il s’ensuit un sentiment accru de pénurie d’autant plus frustrant que les loyers semblent à portée de bourse.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;"><span style="font-family: arial;">Les bailleurs, face à l’afflux de candidats et à l’embarras du choix, se montrent de plus en plus exigeants pour sélectionner leur locataire, ce qui contribue à exclure toute une catégorie de prétendants jugés trop peu sûrs et quasi indélogeables s’ils se révèlent indélicats. Mais ils n’estiment pas pour autant leur situation de propriétaire très enviable. Ils sont confrontés à une stagnation ou à une baisse de leurs revenus, et se voient poursuivis par des réglementations environnementales </span><span style="font-family: arial;">de plus en plus contraignantes et coûteuses</span><span style="font-family: arial;">, dont le tristement fameux Diagnostic de Performance Energétique (DPE). Face à cette avalanche d'obligations et d'interdits, ils sont amenés à surseoir à certaines dépenses de rénovation. Parfois, ils renoncent tout simplement à louer leur bien, ou cèdent à la tentation de la location de très courte durée, parfois sous le manteau…</span></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large;">On observe une situation analogue dans le domaine de la santé et notamment s’agissant du marché des médicaments. Dans le but illusoire d’amoindrir le déficit de la Sécurité Sociale, les Pouvoirs Publics ont mis en place un système bureaucratique de <b>réglementation du prix des médicaments</b> imposant aux laboratoires pharmaceutiques des conditions de vente draconiennes et des prix volontairement sous-estimés. La promotion des génériques à bas coûts est également à inscrire dans cette politique.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;"><span style="font-family: arial;">En conséquence, les trusts produisant les médicaments, pour la plupart étrangers, se détournent progressivement du marché français, au profit d’autres, plus rémunérateurs. C’est une des causes principales aux pénuries auxquelles on assiste depuis quelques mois, qui vont en s’aggravant puisque l’Etat persiste dans cette politique.<br />Parmi les mesures conduisant à falsifier les prix figure le tiers payant, grâce auquel les patients ne déboursent rien lorsqu’ils viennent chercher des médicaments en pharmacie. Mesure d’autant plus perverse qu’elle s’accompagne depuis quelques années de <a href="https://www.ameli.fr/cotes-d-armor/assure/remboursements/reste-charge/franchise-medicale"><b>franchises</b></a>, invisibles en temps réel, mais qui grèvent les remboursements à venir en provenance de l’Assurance Maladie. On vient d'apprendre que loin de disparaître <a href="https://www.bvoltaire.fr/doublement-de-la-franchise-medicale-emmanuel-macron-na-rien-compris/"><b>ce montant restant à charge allait doubler</b></a>. Ce système est à la fois hypocrite car dissimulé et infantilisant puisqu’il mime la gratuité. Une chose est sûre, il est </span><span style="font-family: arial;">inefficace pour juguler le monstrueux déficit de la Sécu</span><span style="font-family: arial;"> et favorise la surconsommation des produits, autre facteur en cause dans les pénuries.</span></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large;"><b>Mesures à la hausse:</b></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large;">Il est navrant de constater que la <b>Politique Agricole Commune</b> (PAC) mise en œuvre, “pour protéger les agriculteurs”, aboutit au résultat inverse de celui souhaité. Sous l’égide de cette politique, l'organisation des marchés fut construite autour de trois outils : les prélèvements (ou droits de douane), les prix garantis, et les restitutions (ou subventions à l'exportation). Selon les observateurs du think Tank <a href="https://www.bsi-economics.org/474-pac-sousproduction-surproduction"><b>BSI-economics</b></a>, la PAC a remarquablement bien fonctionné dans un premier temps et a atteint rapidement ses objectifs, à tel point que l’Europe est entrée dans une période de surproduction. Au bout du compte, la situation des agriculteurs ne s’est pas améliorée durablement et les consommateurs se sont trouvés pénalisés par le maintien artificiel des prix à des niveaux trop élevés. Cette inflation quasi organisée fut récemment aggravée selon <a href="https://www.bfmtv.com/economie/entreprises/c-est-du-delire-michel-edouard-leclerc-denonce-les-lois-francaises-trop-inflationnistes_AV-202309080312.html"><b>Michel Edouard Leclerc</b></a> par le nouvel arsenal de lois dites EGALIM supposées limiter les offres promotionnelles dans les grandes surfaces, dans le souci toujours bien intentionné, de venir en aide aux producteurs en forçant les consommateurs à payer "le juste prix".</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large;">Sur le <b>marché automobile</b> enfin, la pléthore de règlementations destinées à diminuer l'utilisation des carburants fossiles et à favoriser le marché national, cumule tous les effets négatifs du contrôle des prix. Par le jeu de primes et de pénalités, on augmente artificiellement le prix des véhicules dits "thermiques", tandis qu’on fait mine de diminuer celui des voitures électriques. Mais dans les deux cas, cela s’apparente à une falsification des prix. S’agissant des véhicules frappés par les malus, c’est évident. Malgré les promotions faites par les constructeurs, le montant des pénalités, qui croît chaque année, dissuade de plus en plus les consommateurs d’acquérir des voitures thermiques neuves. Quant aux bonus incitatifs attribués aux véhicules électriques, de plus en plus tarabiscotés, ils permettent certes aux constructeurs de maintenir des prix élevés en atténuant, leur impact pour les acheteurs. Mais l’offre reste trop chère pour les gens modestes, et pas suffisamment attractive pour les autres, ce qui aboutit à la stagnation du marché à laquelle on assiste.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large;">Dans les deux cas, on observe donc une surproduction de plus en plus difficile à gérer. Les consommateurs ne savent plus à quel saint se vouer, face à un marché cher et des contraintes réglementaires de circulation toujours plus folles. Ils ont tendance à reporter l’acquisition d’un véhicule neuf et se reportent plutôt sur le marché d’occasion.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large;">Régulation incitative ou punitive des prix par l’Etat, transition énergétique à marche forcée, et mesures protectionnistes visant à limiter la concurrence asiatique, les effets pervers se conjuguent donc de manière vertigineuse. Comme beaucoup d’économistes avant lui, Thomas Sowell flétrit les politiques protectionnistes qui contribuent à l’inflation des prix, qui pénalisent les exportations, en raison des représailles de la part des pays visés, et qui sont souvent sans effet bénéfique sur les importations.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large;">En matière de transition énergétique enfin, en poussant le marché automobile vers le tout électrique, on n’a hélas pas tiré les leçons de la planification ubuesque de la production d'électricité, conduisant à fermer les centrales nucléaires, à désinvestir dans le domaine des produits pétroliers, et aller jusqu’à <a href="https://www.bfmtv.com/economie/entreprises/energie/allemagne-l-energeticien-rwe-demolit-sept-eoliennes-pour-etendre-l-exploitation-d-une-mine-de-charbon_AV-202308300615.html"><b>démonter des parcs éoliens pour rouvrir des centrales à charbon</b></a>.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large;">En définitive, les règles érigées par l’Etat donnent parfois l’illusion d’une efficacité, très éphémère, mais elles deviennent tôt ou tard de vraies usines à gaz, pénalisantes et inintelligibles tant elles sont complexes et changeantes. Elles se révèlent toujours coûteuses pour la collectivité, notamment lorsqu’il s’agit de verser des primes et des bonus. Au surplus, elles nécessitent la mise en place d’armées de fonctionnaires, chargés de faire des hypothèses savantes, des calculs tarabiscotés et des contrôles tatillons, pour un résultat toujours chimérique...</span></div><span id="docs-internal-guid-2993f32a-7fff-2164-3430-af18cd2e52df"><div><span face="Arial, sans-serif" style="font-size: 11pt; font-variant-alternates: normal; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; font-variant-position: normal; vertical-align: baseline; white-space-collapse: preserve;"><br /></span></div></span>Pierre-Henri Thoreuxhttp://www.blogger.com/profile/13947593356071785808noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-29466576.post-37312523507817323752024-01-11T17:27:00.004+01:002024-02-24T10:35:47.529+01:00Basic Economics 2<div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: x-large;"><b><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgV3RyfmQi9TE3sjBjC2nmZp5Vp6gzdPl2-_4GH9g8Q4WUTv6Z3tuQNdHpYRpd-3G2FjuQBMSBcG4ccmAqREq9UJsYmSXLc8OMjpdmYZi3NS_lKENVzsbN4Vb8iHQ46IcMoyY3AKq_4K8XNAE27Fey1BpguY5qbQSmxk7CK5ap1FRsmn6R0FF4ADw/s832/basic_economics.JPG" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="829" data-original-width="832" height="319" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgV3RyfmQi9TE3sjBjC2nmZp5Vp6gzdPl2-_4GH9g8Q4WUTv6Z3tuQNdHpYRpd-3G2FjuQBMSBcG4ccmAqREq9UJsYmSXLc8OMjpdmYZi3NS_lKENVzsbN4Vb8iHQ46IcMoyY3AKq_4K8XNAE27Fey1BpguY5qbQSmxk7CK5ap1FRsmn6R0FF4ADw/s320/basic_economics.JPG" width="320" /></a></div>De la nécessité du profit, des intérêts, de capitaux, de la concurrence.<br /><br /></b></span></div><span style="font-family: arial; font-size: large;"><div style="text-align: justify;">Contrairement à la plupart des penseurs du socialisme, qui expriment une sainte horreur du profit, <b>Thomas Sowell</b> le considère comme quelque chose de naturel et même comme un moteur de la croissance. Selon lui, le profit, loin d’être du vol, est tout simplement nécessaire. C’est la condition indispensable à la pérennité d’une entreprise et à son développement, son adaptation ou sa modernisation via l’investissement. Sans contrôle, il peut certes donner lieu à des abus. Face à ce danger, la concurrence, honnie également par les gens de gauche, est hautement souhaitable car elle constitue la meilleure arme pour limiter tout excès. En l’occurrence, elle s’avère beaucoup plus efficace que l'étatisation et sa régulation autoritaire, toujours complexe, onéreuse, plombée par l’inertie bureaucratique.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Mais avant d’être profitable, une jeune entreprise a besoin de capitaux. Hélas, sauf à hériter d’une société déjà prospère, il ne faut pas espérer que les fonds nécessaires à toute création tombent du ciel, et pour démarrer, il est quasi inéluctable de recourir à des prêts accordés par des banques ou des investisseurs fortunés et audacieux, aussi appelés “capital riskers”. Dans ce contexte, les intérêts sur les sommes empruntées n’ont quant à eux rien d’immoral mais obéissent à une logique relevant de l’évidence. Ils équivalent à un loyer et leur montant est proportionnel au risque pris par le prêteur.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Ces notions, fondatrices du capitalisme, coulent de source et on comprend mal qu'elles fassent encore débat, au nom de principes nébuleux, et au mépris de la réalité la plus triviale. Soit on les accepte et on construit le progrès et la prospérité, soit on les refuse et on se condamne à végéter dans la désespérance et le dépérissement. Les régimes socialistes aboutissent invariablement à ce résultat, sauf à instiller dans le système une dose plus ou moins importante de capitalisme, à se résoudre à desserrer les verrous réglementaires et à alléger le boulet des taxes et des réglementations coercitives.</div><div style="text-align: justify;">La Chine moderne représente de ce point de vue un exemple édifiant. Longtemps vitrifiée par le glacis maoïste, elle s’est brutalement réveillée lorsque les dirigeants qui ont succédé à l’ubuesque tyran, ont enfin ouvert le pays à la loi du marché, à l’initiative privée et à la propriété. L’expansion économique du pays a été foudroyante. L’absence de toute opposition, de tout syndicat et de tout système de protection sociale a permis au capitalisme de progresser sans obstacle et de faire preuve d’une efficacité quasi sauvage. Ce fut expérimental en quelque sorte.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">La comparaison des niveaux de prospérité des deux Corées est également sans appel. Il s’agit en réalité du même pays, des mêmes populations, séparés seulement depuis la fin de la guerre par deux systèmes économiques opposés, l’un relevant du communisme le plus archaïque et intolérant, l’autre de la démocratie libérale d’inspiration capitaliste. Partant tous deux d’un niveau proche de la misère, l’évolution des deux camps a de quoi faire réfléchir. Malgré son surarmement, la Corée du Nord est restée dans un état de pauvreté inimaginable. Par contraste, le PIB de la Corée du Sud s’est hissé au 11ème rang mondial et le PIB par habitant dépasse les 30.000 dollars, soit plus de vingt fois supérieur à celui de la Corée du Nord.</div><div style="text-align: justify;">L’Allemagne, divisée pareillement en deux à l’issue de la seconde guerre mondiale, a connu le même sort, avant sa réunification, sous l’égide et avec l’aide de la partition occidentale, parvenue à la prospérité grâce au capitalisme.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">À suivre...</div></span>Pierre-Henri Thoreuxhttp://www.blogger.com/profile/13947593356071785808noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-29466576.post-22164533001836195362024-01-07T10:55:00.000+01:002024-01-07T10:55:01.532+01:00Basic Economics 1<div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large;"><b><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjDvzFct-5-3z0AqDY4IxsiMzGr7qAyz9Dx-3PLvlrtiJCuw-UMOt110FKl1q0ZMBm3KQe2w8QE4teSFl4UFFoMK1KPhKOxft45cEbagoIs1_66IObbqSjWqGxUUYGHhlloq2Ze7wTEw-rGbjqgRY_NBBvyv6nG-cyHHUAmSPj16fWWW_Jqebee8w/s700/thomas_sowell.JPG" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="593" data-original-width="700" height="339" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjDvzFct-5-3z0AqDY4IxsiMzGr7qAyz9Dx-3PLvlrtiJCuw-UMOt110FKl1q0ZMBm3KQe2w8QE4teSFl4UFFoMK1KPhKOxft45cEbagoIs1_66IObbqSjWqGxUUYGHhlloq2Ze7wTEw-rGbjqgRY_NBBvyv6nG-cyHHUAmSPj16fWWW_Jqebee8w/w400-h339/thomas_sowell.JPG" width="400" /></a></div>Thomas Sowell</b> est américain, il est noir, descendant d'esclaves, d'extraction on ne peut plus modeste, et pourtant, il n'a ni animosité de race, ni rancune de classe.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large;">Mieux, ou pire, c’est selon, il est conservateur, et ardent défenseur du capitalisme !</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large;">Est-ce pour ça qu’il est inconnu en France malgré une belle notoriété outre-atlantique et une œuvre conséquente ? Allez savoir…</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large;">Parmi les nombreux ouvrages dont il est l’auteur figure un pavé de 900 pages consacré aux mécanismes de base de l’économie, tout simplement nommé Basic Economics.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large;">Non traduit hélas en français, je m’y suis attaqué sur les conseils de mon bon ami Jeff. Malgré mes piètres capacités en anglais, quelle ne fut pas ma surprise de constater que je comprenais sans difficulté ce texte en apparence ardu.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large;">Sous la plume de cet auteur, l'économie devient claire et transparente comme l’eau de roche.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large;">A l'aide d'exemples concrets, dont l'ouvrage fourmille, la mécanique économique devient un jeu d'enfant. Rien à voir avec les pensums de Piketty, dont les laborieuses démonstrations se terminent en foireux slogans politiques, néo-marxistes, lorsqu’elles ne se noient pas dans l’absurdité des a priori idéologiques.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large;">Contrairement à une idée reçue, Thomas Sowell montre en premier lieu que l'économie est une science au même titre que la physique. Le malheur selon lui est qu’on veuille trop souvent y mettre du sentiment, voire des passions, jusqu’à nier parfois l’évidence. Les catastrophes s'ensuivent en général, mais curieusement n'empêchent pas les croyances non fondées de perdurer.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large;">L’idée est donc, à partir de quelques exemples, d’ouvrir la nouvelle année sur ce bain de jouvence bienfaiteur. Tout serait tellement simple et propice aux vrais progrès si les constats qu’offre la réalité s’imposaient d’eux-mêmes à la place des croyances et des illusions…</span></div>Pierre-Henri Thoreuxhttp://www.blogger.com/profile/13947593356071785808noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-29466576.post-62620724559189348222023-12-31T12:19:00.003+01:002023-12-31T12:22:22.296+01:00Everblue<div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh6O9MvW27SH-3A5JIgzkro6E5ovwMn1Fa-X6rpNFyO-hgYqIFSFm_DVSXWQ-MwfJh1PMqNX4AHWFWqL1SPZecu4BXz7ZQ5l86ttlb2MPl3o7ZYZ1vaEJZGKFyFtB0fUjCSUxah7BsTuX9N0LENTsoL331OXHJQsljTEGzKo-BFGh_QzVGyhkYAaA/s937/blues_moods.JPG" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="916" data-original-width="937" height="391" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh6O9MvW27SH-3A5JIgzkro6E5ovwMn1Fa-X6rpNFyO-hgYqIFSFm_DVSXWQ-MwfJh1PMqNX4AHWFWqL1SPZecu4BXz7ZQ5l86ttlb2MPl3o7ZYZ1vaEJZGKFyFtB0fUjCSUxah7BsTuX9N0LENTsoL331OXHJQsljTEGzKo-BFGh_QzVGyhkYAaA/w400-h391/blues_moods.JPG" width="400" /></a></div>Le Blues, il n’y a pas d’heure pour en écouter, la preuve :<br /><br /></span></div><div><div style="text-align: justify;"><b><span style="font-family: arial; font-size: large;">Blue’s Moods</span></b></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large;">A l'ombre des géants, le trompettiste <b>Blue Mitchell</b> a tracé sa voie très personnelle dans l'histoire du Jazz. Dans un style au demeurant plutôt cool et bluesy, il inscrivit des lignes mélodiques superbement dessinées, à la fois gracieuses et toniques. Cette petite session décapante enregistrée en 1960, permet de trouver le meilleur de cette musique jubilatoire. I'll Close My Eyes ouvre le programme avec des intonations assez proches de celles de Chet Baker. Avars ensuite, est plus pointu, avec une touche d'acidité rappelant Miles. Scrapple From The Apple est franchement bop, très aérien, du genre qu'on respire à pleins poumons.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large;">Le reste du tonneau est à la mesure, si je puis dire. Il y a évidemment de belles inflexions soul dans When I Fall In Love. Wynton Kelly au piano, en profite pour instiller ses propres pulpeuses digressions. Puis on retrouve le swing avec Sweet Pumpkin et I Wish I Knew, où la section rythmique s'en donne à cœur joie : à la basse Sam Jones, excellent et Roy Brooks à la batterie, itou. Au total : un pur enchantement à savourer au coin du feu. Si vous éprouviez quelque peine, ce disque vous procurera un soulagement immédiat…</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large;"><br /></span></div><b><div style="text-align: justify;"><b><span style="font-family: arial; font-size: large;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgpOVbraHJelbq2OKtEEBklm2gzv5gQ5sdmoKDRgeXmNBJg61dsIjfFkZkJtuzwKJbkqX68N6MZQI58YgkYlAh6N2inUoZCcYQ4VAQmcL8aC7Po_7Gu8jvbl3JrU520U6NkyAmMJea-ZqZ4IpAqMF9_87Uca36qYxU40quhFDGVwZCg8dXkdgY_Wg/s1022/nights_of_ballads_and_blues.JPG" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" data-original-height="928" data-original-width="1022" height="291" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgpOVbraHJelbq2OKtEEBklm2gzv5gQ5sdmoKDRgeXmNBJg61dsIjfFkZkJtuzwKJbkqX68N6MZQI58YgkYlAh6N2inUoZCcYQ4VAQmcL8aC7Po_7Gu8jvbl3JrU520U6NkyAmMJea-ZqZ4IpAqMF9_87Uca36qYxU40quhFDGVwZCg8dXkdgY_Wg/s320/nights_of_ballads_and_blues.JPG" width="320" /></a></div>Nights of Ballads & Blues</span></b></div></b><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large;">Ce disque constitue un petit bijou de tendresse et de nostalgie. Le jazz dans ce qu'il a de meilleur : intimiste mais tellement prenant ! La réalisation est superbe, la prise de son datant de 1963 s’avère remarquable et équilibrée, l'interprétation est magnifique, sublimant l’art de <b>McCoy Tyner</b>, un pianiste inspiré, d'une sensibilité rare, parfaitement accompagné par Steve Davis à la basse et Lex Humphries à la batterie. L'illustration de la pochette, dans une tonalité rouge, profonde, et chaude, donne un reflet fidèle de l'émotion qui naît de cette musique.</span></div></div><div><span id="docs-internal-guid-b4f41d68-7fff-a593-e88a-8f2f185d19ee"><div><span face="Arial, sans-serif" style="background-color: white; color: #0f1111; font-size: 10.5pt; font-variant-alternates: normal; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; font-variant-position: normal; vertical-align: baseline; white-space-collapse: preserve;"><br /></span></div></span></div>Pierre-Henri Thoreuxhttp://www.blogger.com/profile/13947593356071785808noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-29466576.post-82957078716051590862023-12-31T12:06:00.015+01:002024-01-02T18:27:49.806+01:00Le retour du pilori<div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhNNWw36skSvCwyOpql2dLLVv281o1Rj0FuKgfRZkDsvSvIxt00UIO7n7bq7b3c3PIh_KN1YlDQAxUpk6ERfxDFNXME2KKTFFBAaMQFNIwLxL5TONpTbdCQnwwefoo4SECkzAuxXb9z2F_BTyOnTRTKw5fSKgdleV7mH8A6MIY_eWkVzTno-SXa_w/s500/pilori.JPG" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="443" data-original-width="500" height="355" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhNNWw36skSvCwyOpql2dLLVv281o1Rj0FuKgfRZkDsvSvIxt00UIO7n7bq7b3c3PIh_KN1YlDQAxUpk6ERfxDFNXME2KKTFFBAaMQFNIwLxL5TONpTbdCQnwwefoo4SECkzAuxXb9z2F_BTyOnTRTKw5fSKgdleV7mH8A6MIY_eWkVzTno-SXa_w/w400-h355/pilori.JPG" width="400" /></a></div>Il y a quelques années, pendant le mandat présidentiel du peu regretté François dit “Le Normal”, le microcosme socialiste, pétri d’aigreur, déversait sa haine recuite sur l’évadé fiscal Depardieu, <a href="https://libertylovers.blogspot.com/2012/12/des-gens-formidables.html"><b>ce qui me fit réagir</b></a>. Cette antipathie à l’égard d’un des meilleurs acteurs contemporains prend désormais un tour moral et envahit à nouveau par son tintamarre assourdissant le quotidien. Impossible d’y échapper. Faut-il qu’on ait du temps à perdre dans notre pays, déclinant, rongé par toutes sortes de ruines et de vicissitudes, pour s’attacher à de pareilles billevesées.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large;">Sur la foi d’accusations non démontrées jetées à dessein sur la place publique, et de quelques plaisanteries obscènes, rendues publiques non moins à dessein, les censeurs de la bienséance découvrent tout à coup, mais un peu tard, que Gérard Depardieu est un être excessif, grossier, parfois vulgaire. Mais Depardieu a toujours été Depardieu. Une sorte de colosse mal dégrossi (si l’on peut dire vu la boursouflure de sa silhouette). Un gros nounours mal léché en somme.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large;">Il n’a pas d’éducation comme on disait autrefois lorsque l’éducation avait un sens. Petit voyou, il est devenu acteur et le génie lui est tombé dessus comme la foi sur d’autres. Emporté malgré lui par le tourbillon de la gloire, il est devenu une sorte de monstre jovial, jouisseur, à la fois sympathique et détestable, pratiquant avec une jubilation puérile l’outrance et la déraison. Sous la carapace de graisse, il resté l’enfant turbulent, mal élevé qu’il a toujours été. Si l'on connaît nombre de ses excès, on ne l’a jamais vu manifester de méchanceté et pas davantage de perversité. Dans l’intimité, ce serait autre chose à ce qu'il paraît.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large;">L’infamie dont certains cherchent à le couvrir a quelque chose de cocasse si cela n’était l’expression du tragique de l’époque. On croit rêver devant les flots de salive, les tonnes d’encre répandues pour flétrir ce comédien de génie au sourire de garnement, pour fustiger ses écarts de conduite, pour le clouer au pilori, voire <a href="https://www.flair.be/fr/society/societe/gege-au-bucher-les-colleuses-placarde-messages-anti-depardieu-tournai/"><b>l’envoyer au bûcher</b></a>. On propose même de l’effacer de la mémoire cinématographique ! France Television, qui se moque de l'avis du public comme d'une guigne, annonce, sans jugement et sans appel, dès à présent <a href="https://www.liberation.fr/checknews/france-televisions-va-t-elle-mettre-fin-a-la-diffusion-de-tous-les-films-avec-gerard-depardieu-20231212_QGFMP47SVFHPZGVBSCZPYCLQTI/"><b>suspendre toutes les rediffusions de films avec Gérad Depardieu et cesser toute collaboration à venir avec lui</b></a>.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large;">Quelques dizaines de personnalités téméraires se sont élevées contre la curée dont l’acteur est victime. Elles ont bravé les foudres de la bien-pensance en signant <a href="https://www.lefigaro.fr/vox/culture/n-effacez-pas-gerard-depardieu-l-appel-de-50-personnalites-du-monde-la-culture-20231225"><b>une lettre de soutien</b></a> et en invoquant cette foutue “présomption d’innocence” qui ne veut rien dire si ce n’est le contraire de ce qu’elle est supposée exprimer. <a href="https://www.huffingtonpost.fr/culture/article/affaire-depardieu-une-semaine-apres-la-declaration-de-macron-le-cinema-francais-se-dechire_227658.html"><b>Le Président de la République lui-même est descendu dans l’arène</b></a> pour défendre le paria, après <a href="https://www.ladepeche.fr/2023/12/16/gerard-depardieu-menace-de-perdre-sa-legion-dhonneur-qui-sont-les-personnalites-a-qui-on-a-retire-la-distinction-11646913.php"><b>les menaces de retrait de la Légion d’Honneur</b></a>, émises par l’inconsistante ministre de la cul-ture, petite sainte laïque besogneuse et grande prêtresse de l’art subventionné. Cela ne fit que redoubler l’ardeur des tribunaux populaires et provoquer l’hallali. Des centaines, <a href="https://www.radiofrance.fr/franceinter/affaire-depardieu-600-artistes-signent-une-contre-tribune-pour-refuser-la-banalisation-5057347"><b>puis des milliers</b></a> de culs-bénits du consensus ont répliqué outragés en publiant un nouveau texte à charge. Dans le même temps, on a vu certains signataires de la motion initiale de soutien, <a href="https://www.lefigaro.fr/culture/depardieu-c-est-un-gros-porc-la-maison-de-benoit-poelvoorde-taguee-20231230"><b> essuyer la vindicte de puritains</b></a> frénétiques et d’autres, pris de remords, sont revenus sur leur paraphe en y apportant moultes nuances pudibondes et réserves oiseuses.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large;">On est en pleine bouffonnerie bourgeoise. Les précieux ridicules se gargarisent de belles phrases creuses, et de circonlocutions quintessenciées, les Sainte-Nitouche se dressent sur leurs petits ergots vengeurs.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large;">On se souvient qu’il y a quelques décennies, c’était la liberté des mœurs qu’on réclamait à grands cris, et à la force de pétitions et de manifestations. On affirmait haut et fort qu’il était “interdit d’interdire”. De fait, tout devenait possible et on s’extasiait devant des œuvres répugnantes faisant l’apologie de la dépravation, d’obscénités en tous genres et de l’irresponsabilité. Au cinéma, Depardieu accédait à la célébrité en jouant une petite gouape lubrique dans Les Valseuses. Le Tout Paris était enchanté par ces lamentables pitreries faisant du viol un jeu. On fit de l’ignoble Dernier Tango à Paris un chef-d'œuvre, des immondes Nuits Fauves un hymne à la lutte contre le SIDA et de l’atroce Baise-Moi, "un bon petit film de genre qui efface la frontière entre porno stricto sensu et cinéma normal" (les Inrocks) !</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large;">Autre temps, autres mœurs. Désormais, il est devenu interdit d’interdire d’interdire. On brûle tout ce qu'on a adoré.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large;">Éternel retour des choses, les chantres de l'émancipation sont devenus inquisiteurs intransigeants. Ils sévissent un peu partout, imposant leur exaltation destructrice au nom d’un wokisme confit jusqu’à l’absurde dans les principes. Fanatisme et nihilisme se rejoignent en un magma nauséabond dans lequel s’enlisent l’esprit et la liberté. Signe des temps, ces chasseurs de sorcières ne s’attaquent qu’aux faibles et aux héros morts ou sur le déclin. Le triste spectacle de l’actualité montre que les vrais salauds, les violeurs, les assassins, et les pervers continuent quant à eux de sévir impunément…</span></div>Pierre-Henri Thoreuxhttp://www.blogger.com/profile/13947593356071785808noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-29466576.post-80845222758919788142023-12-24T02:10:00.012+01:002024-01-14T02:01:27.510+01:00Les derniers salons où l'on causait<div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg_AtUW8POTvQjbzAjdZl4-szWA9lB1-wkW5P_eqgDJq0rbCxlvSjepp6GbdfQUtwrgqmvpwCAaib_edomXNvbz1OdDqFPQJXlim_4_ygjhxBhbck9V_S1rPLyUTl8ftRmQEpd_dVZRkdD6538Rw0_X2L1RiL_nhlmx70xVyAeIm06AuVScDZUlQg/s700/93faubourg_st_honore.JPG" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="479" data-original-width="700" height="274" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg_AtUW8POTvQjbzAjdZl4-szWA9lB1-wkW5P_eqgDJq0rbCxlvSjepp6GbdfQUtwrgqmvpwCAaib_edomXNvbz1OdDqFPQJXlim_4_ygjhxBhbck9V_S1rPLyUTl8ftRmQEpd_dVZRkdD6538Rw0_X2L1RiL_nhlmx70xVyAeIm06AuVScDZUlQg/w400-h274/93faubourg_st_honore.JPG" width="400" /></a></div>Pour atterrir en douceur en cette fin d’année, un sujet léger : la diffusion, il y a quelques jours à peine, sur la petite chaîne de télévision Paris Première, d’une émission-dîner animée par Thierry Ardisson. Cette soirée filmée au domicile parisien de ce dernier, sis 214 Rue de Rivoli, “remettait le couvert” 20 ans après les mythiques épisodes capturés Faubourg Saint-Honoré.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large;">Non pas que cet événement soit fracassant en soi, mais il rappelle un temps quasi révolu associant détente, bonne chère, culture, et humour débridé.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large;">Précisons que pour assister à ce spectacle, il fallait toutefois être abonné payant. De par la volonté du Conseil Supérieur de l’Audiovisuel (CSA), <a href="https://libertylovers.blogspot.com/2021/09/comites-de-censure.html?m=1"><b>petit soviet chargé de “réguler” les contenus destinés aux téléspectateurs</b></a>, la chaîne n’a en effet pas l’autorisation de diffuser ses programmes librement, en clair.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large;">Pour les happy few admis au spectacle, il ne fut pas sans évoquer les salons littéraires du XVIIIè, où l’on savait s’amuser avec légèreté, sans trop de tabou et sans trop de vulgarité. On me dira que cela conduisit à la Révolution, mais tant pis…</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large;">Bien que les convives soupassent aux chandelles des girandoles, sous des lustres de cristal, le décor rococo tendu de velours cramoisi avait un petit côté kitsch pour ne pas dire autre chose. Dans cette ambiance feutrée, un fond musical jazzy, était propice aux propos libres et lestes.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large;">Pour ceux qui n'auraient pas pu voir cette émission, Youtube permet de visionner celles des saisons passées, il y a déjà deux décennies, et de se faire par la même, une idée de l’atmosphère du lieu. Il n'y eut pas moins de 104 épisodes. Pour ma part, je me suis délecté, entre autres, de <a href="https://www.youtube.com/watch?v=jFAUprsWEHI&t=2287s"><b>la soirée consacrée aux Grosses Têtes</b></a>, tournée en 2004, avec Jean Dutourd, Pierre Bellemare, Jacques Balutin, Philippe Bouvard, Laurent Baffie & co.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large;">Quitte à céder à la nostalgie, n’oublions pas la ribambelle des émissions, témoignant de manière éloquente de ce que Thierry Ardisson a apporté à la télévision : des vitrioliques Descentes de Police à l’ultime Salut les Terriens, en passant par les Bains de Minuit, les Lunettes Noires pour Nuits Blanches, Double Jeu, Tout le Monde en Parle…</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large;">Tout n’est pas bon assurément mais peu d’autres émissions ont gardé la fraîcheur qu’elles avaient lors de leur premier passage. Est-ce le ton non conformiste, faisant alterner sérieux et fantaisie, agrémenté des saillies percutantes de Laurent Baffie ? Est-ce le mélange des genres qui faisait converser sur un même plateau, chanteurs, acteurs, philosophes, politiciens, humoristes ? Le fait est, qu’on est à des années lumières du consensus mou et pudibond, plombé par un humour aussi émollient que rébarbatif, régnant sur les chaînes d’Etat.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large;">On se souvient certes, des mythiques rendez-vous littéraires animés par Bernard Pivot. On garde pareillement en mémoire les talk shows éclectiques de Frédéric Taddeï. On peut aussi évoquer les sketches hilarant dont Jacques Martin était le maître d’oeuvre inspiré, mais le cocktail détonnant caractérisant les émissions de “l’homme en noir” reste unique en son genre. Il répond mieux qu’aucun autre à la notion de variété divertissante, au meilleur sens du terme.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large;">Aujourd’hui, c’est Waterloo morne plaine. Il ne reste rien de la pétillance et de l’impertinence de jadis. Il y a bien Hanouna, mais qui cède hélas un peu trop au racolage et à la trivialité. Seule CNews, chaîne honnie des bien-pensants, parvient encore à sortir les téléspectateurs des sentiers battus du conformisme. Sans doute n’est-ce pas un hasard si tous les meilleurs journalistes et chroniqueurs s’y côtoient désormais et si les audiences s’envolent. Pascal Praud y fait encore preuve d’un peu d’effronterie et d’esprit critique, matin et soir, tandis qu’on a vu réapparaître <a href="https://www.cnews.fr/les-replays/les-visiteurs-du-soir"><b>en discret visiteur du soir,</b></a> l’excellent Frédéric Taddéï…</span></div>Pierre-Henri Thoreuxhttp://www.blogger.com/profile/13947593356071785808noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-29466576.post-64636110339251111482023-12-20T14:34:00.007+01:002023-12-31T14:56:42.237+01:00Un Vrai Bal de Faux C...<div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj_ZM4wCGS01CHsZIisI-NAtdL2l8c4Av6EPt9BaswLadYU02wzHdN6w8wYTNvN0hHtpp-RAzKMy7vdEgl5cKaQHq_FhYru-W8eX9ji6t8gq_5ADPixDxOHUSgqd-WlYAAPKvUZpZdFjPGtcSUlQWhDCQ6arGNY0RmL5OdkqRDPUrP0X1GOREHWow/s500/bal_des_faux_culs.JPG" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="431" data-original-width="500" height="345" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj_ZM4wCGS01CHsZIisI-NAtdL2l8c4Av6EPt9BaswLadYU02wzHdN6w8wYTNvN0hHtpp-RAzKMy7vdEgl5cKaQHq_FhYru-W8eX9ji6t8gq_5ADPixDxOHUSgqd-WlYAAPKvUZpZdFjPGtcSUlQWhDCQ6arGNY0RmL5OdkqRDPUrP0X1GOREHWow/w400-h345/bal_des_faux_culs.JPG" width="400" /></a></div>Spectacle grandiose qui nous fut offert ces dernières semaines à l’occasion du vote de la loi dite “Immigration”. Rarement le désastre républicain fut plus éclatant, plus allégorique de la faillite progressive des valeurs et des repères sur lesquels se fonde notre société.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large;">Sondage après sondage, les Français disent leur lassitude face au chaos migratoire qui submerge le pays. Une majorité écrasante de citoyens réclament des mesures pragmatiques de régulation et de limitation de ce flot dévastateur et anarchique. Pourtant les élus de la république, murés dans leur tour d'ivoire, semblent incurablement sourds à ces exhortations.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large;">Ancrés sur des principes théoriques de plus en plus illusoires, et dévorés par une antipathie irrationnelle pour ce qu’il est convenu d’appeler l’extrême-droite, ils sacrifient le réel au virtuel.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large;">Ainsi, après la tragi-comédie d’une motion de rejet du texte de la réforme avant même son examen, puis le ballet de la Commission Paritaire Mixte, supposée remanier le projet pour trouver une majorité de parlementaires favorables, le vote a fini par entériner triomphalement une loi dont quasi personne n’a compris le sens et encore moins la portée, tant elle se perd en circonlocutions destinées à marier les contraires.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large;">Hormis les vieux soudards irréductibles d’une gauche de plus en plus réactionnaire à défaut de révolution, tout le monde crie victoire.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large;">M. Darmanin ministre de l’Intérieur qui portait le projet se félicite que ce “texte fort” soit passé “sans les voix du Rassemblement National”. Outre la stupidité d’une telle remarque très peu démocratique, il s’avère qu’elle est fausse. Sur les 535 votes exprimés, on compte 349 voix pour et 186 contre. La majorité étant de 268 voix, on peut affirmer que le texte ne serait pas passé si les 88 députés du Rassemblement National (RN) s’y étaient opposés. Au surplus, M. Darmanin fait peu de cas des 59 élus de la “majorité présidentielle” sur 251 qui n’ont pas approuvé le texte en votant contre ou en s’abstenant…</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large;">Le PR affiche sa satisfaction d'avoir fait plier le gouvernement qui s'est vu contraint d'accepter beaucoup d'aménagements législatifs pour espérer faire passer le projet sans recourir au fameux 49.3.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;"><span style="font-family: arial;">Le RN </span><span style="font-family: arial;">quant à lui </span><span style="font-family: arial;">a opté pour une tactique radicale mais non dénuée de revirement. Initialement opposé au texte, il s'y est rallié sans nuance malgré les insuffisances qu'il dénonçait il y a quelques jours encore (notamment la régularisation d'un certain nombre d'immigrés et le maintien de la ruineuse AME). A-t-il songé à l'adage qui veut que le mieux est l'ennemi du bien, a-t-il voulu éviter une crise plus profonde ou bien a-t-il cherché à humilier le parti présidentiel en volant hypocritement à son secours ? Dans ce cas, il faut reconnaître que c'est réussi...</span></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large;">La pantalonnade ne s’arrête pas là. Le soir même du vote on apprenait que le Président de la République, adepte de la stratégie du avance-et-recule, avait l’intention de saisir le Conseil Constitutionnel dans l'espoir qu’il rejette les amendements imposés par le Parti Républicain (PR).</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large;">Dans le même temps, madame Borne, premier ministre, ajoutait son grain de sel en clamant qu’elle était “profondément humaniste” et que ce texte “respectait ces valeurs” mais qu’il contenait “quelques mesures non constitutionnelles”. Comprenne qui pourra…</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large;">Enfin, pour que tout cela ressemble à un vrai bal de faux c…, on eut droit à une belle chorégraphie de fausses démissions de six ministres “tendance gauche macroniste” hostiles au durcissement du texte, puis de trois, et en fin de compte, du seul Aurélien Rousseau. Celui-ci se livra à un superbe numéro de mangeur de chapeau en annonçant urbi et orbi sa défection, sans aller toutefois jusqu’à en avertir le chef de l’Etat ni la "cheffe" du gouvernement qui qualifia ce beau coup d’épée dans l’eau de “<a href="https://www.ladepeche.fr/2023/12/20/loi-immigration-le-ministre-de-la-sante-aurelien-rousseau-a-presente-sa-demission-a-elisabeth-borne-11653946.php"><b>non évènement</b></a>”, ajoutant qu’il faut “arrêter de commenter ce qui n’existe pas”...</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large;">Pendant ce temps, on apprenait sur le front de la santé publique dont il était le ministre, que <a href="https://www.laprovence.com/article/region/1167545451606316/cela-prend-des-proportions-inacceptables-pourquoi-la-penurie-de-medicaments-saggrave"><b>la pénurie de médicaments ne cesse de s'aggraver</b></a> et <a href="https://www.sudouest.fr/sante/hopital/sante-plus-de-6-700-lits-ont-ete-supprimes-a-l-hopital-en-2022-malgre-les-promesses-du-gouvernement-17891076.php"><b>que plus de 6700 lits ont été supprimés dans les hôpitaux en 2022</b></a> malgré les promesses du gouvernement ! Pour finir, Aurélien, ministre de la santé, dont le bilan se limite à l’interdiction de fumer sur les plages, démissionne. Ouf !</span></div>Pierre-Henri Thoreuxhttp://www.blogger.com/profile/13947593356071785808noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-29466576.post-65192521026184918812023-12-10T19:06:00.009+01:002023-12-11T09:33:55.014+01:00Trop d'écologie tue l'écologie<div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgHbCKM6Ya76q7gH3w41HgrE-eg1LZ47IxvZy3wC0P29L2WGAqPM7x9VAwh_wq0wR8Cx6DeSP-xo2DVO9TvVsDn1UUjeXA4XQBkExOvORWfJcpw5pUGh-uN0AqTtOuDNKMlXaSfquAPUMwMeAqp1butqyal_43iugWE7323NxIkQPdVYrOmuVRGiQ/s509/trop_decologie_tue_lecologie.jpg" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="403" data-original-width="509" height="316" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgHbCKM6Ya76q7gH3w41HgrE-eg1LZ47IxvZy3wC0P29L2WGAqPM7x9VAwh_wq0wR8Cx6DeSP-xo2DVO9TvVsDn1UUjeXA4XQBkExOvORWfJcpw5pUGh-uN0AqTtOuDNKMlXaSfquAPUMwMeAqp1butqyal_43iugWE7323NxIkQPdVYrOmuVRGiQ/w400-h316/trop_decologie_tue_lecologie.jpg" width="400" /></a></div>Et si les dogmes écologiques ressassés <i>ad nauseam</i> avaient fini par lasser ? Et si les grands principes nébuleux étaient en passe de cesser d’imposer leur loi ? Et si la réalité objective commençait enfin à s’imposer aux moutons de Panurge ?</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large;">Sur tous les fronts, les zélotes du totalitarisme vert semblent perdre du terrain.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large;">S'agissant tout d'abord des énergies alternatives, c’est peu dire que l'éolien n’a plus le vent en poupe. Le moulin à vent ne fait plus recette. Beaucoup de grands projets <a href="https://www.bfmtv.com/economie/entreprises/energie/projets-suspendus-appels-d-offre-sans-candidats-l-energie-eolienne-en-pleine-crise_AD-202309260134.html"><b>sont purement et simplement à l’arrêt</b></a>. Par voie de conséquence, <a href="https://www.ouest-france.fr/economie/entreprises/la-drole-de-crise-des-fabricants-deoliennes-9e731866-467a-11ee-b203-68eb03acac75"><b>les groupes industriels qui les portent sont en chute libre à la Bourse</b></a>. Pour expliquer cette crise inattendue, on invoque tantôt le manque de moyens financiers, tantôt des difficultés techniques, voire même des atteintes à la protection de l’environnement. Un comble !</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large;">Ainsi la justice vient d’ordonner le démontage et la <i>restitutio ad integrum</i> d’un parc dans l’Hérault au motif de graves <a href="https://www.bfmtv.com/economie/entreprises/energie/herault-le-demontage-de-sept-eoliennes-ordonne-par-la-justice_AD-202312080863.html"><b>nuisances causées aux oiseaux</b></a> (où l’on voit l'écologie entrer en conflit avec elle-même). A Saint-Nazaire, on déplore <a href="https://france3-regions.francetvinfo.fr/provence-alpes-cote-d-azur/alpes-de-haute-provence/montage-de-lure-plusieurs-personnes-blessees-lors-d-une-mobilisation-contre-un-projet-photovoltaique-2885489.html"><b>la fermeture, on espère temporaire, du parc flambant neuf de 80 éoliennes</b></a> due au dysfonctionnement du système. Au sein même du gouvernement, des doutes et des regrets se font entendre. Selon le secrétaire d’État à la mer, Hervé Berville, « Le parc éolien de Saint-Brieuc n’est ni fait, ni à refaire ”. Bravo à l'Etat que le cher homme est supposé incarner...</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large;">En Allemagne , la situation est devenue si critique qu’on en vient à rouvrir des mines de charbon <a href="https://www.bfmtv.com/economie/entreprises/energie/allemagne-l-energeticien-rwe-demolit-sept-eoliennes-pour-etendre-l-exploitation-d-une-mine-de-charbon_AV-202308300615.html"><b>au détriment de parcs éoliens</b></a> !</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large;">Parallèlement, le développement inconsidéré de la filière photovoltaïque commence à faire naître des craintes chez certains écolos. On voit en effet cette source d’énergie dite “renouvelable” se développer de façon extensive au détriment des domaines agricoles. Des champs entiers sont en effet dévastés par l’installation de gigantesques “fermes solaires”. Si les agriculteurs qui louent les terres y trouvent parfois leur compte, tant on a rendu l’exercice de leur métier difficile, <a href="https://france3-regions.francetvinfo.fr/provence-alpes-cote-d-azur/alpes-de-haute-provence/montage-de-lure-plusieurs-personnes-blessees-lors-d-une-mobilisation-contre-un-projet-photovoltaique-2885489.html"><b>les bobos et autres alter-cocos sont en revanche très remontés</b></a>.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large;">Sur le front du bio, la tendance est également aux révisions déchirantes. La faute avant tout aux prix élevés, surtout en période d’inflation, mais aussi à une certaine <a href="https://www.capital.fr/conso/alimentation-les-francais-ont-de-plus-en-plus-de-doutes-sur-le-serieux-des-produits-bio-1461872"><b>désaffection pour des produits dont la supériorité qualitative laisse à désirer</b></a>.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large;">Dans le même temps, la Commission Européenne s’est décidée à <a href="https://www.liberation.fr/environnement/agriculture/glyphosate-pas-daccord-des-27-sur-une-reautorisation-la-commission-devra-trancher-20231116_JNKETRDT2BBOFKLX2SEEGWD2MU/"><b>prolonger pour 10 ans les autorisations</b></a> concernant le glyphosate, suite à la publication <a href="https://libertylovers.blogspot.com/2017/11/desherbage-intellectuel.html"><b>d’études gigantesques</b></a> attestant de la relative innocuité du produit et les avis convergents des agences étatiques, réputées “indépendantes”. Ce fut l’occasion de quelques couacs gouvernementaux. Cette décision fut en effet immédiatement qualifiée de “dinguerie” par l’insipide ministre de “la transition écologique et de la cohérence des territoires” Christophe Béchu. En amont, on sait que la France s'était courageusement abstenue, sur la base d’une argumentation alambiquée évoquée par Marc Fesneau, très méconnu ministre de l’agriculture…</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large;">Autre sujet, même tendance au revirement, après avoir assisté avec dépit <a href="https://www.lalsace.fr/environnement/2023/01/23/eclairage-public-les-communes-plus-sobres"><b>au mouvement moutonnier d’extinction</b></a> de l’éclairage public nocturne, c’est le rétablissement de celui-ci qui est proposé dans un nombre croissant de communes. Comme on pouvait s’y attendre, les experts ont découvert que l’économie de bout de chandelle était en effet contrecarrée par la montée de l’insécurité. A l’instar <a href="https://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/cholet-49300/cholet-reclame-par-la-police-l-eclairage-nocturne-est-deja-de-retour-5fd1b7a4-5755-11ec-98d9-226f24a3b94d"><b>de Cholet</b></a> ou l’éclairage a été réclamé par la police, un nombre croissant de villes font marche arrière <a href="https://actu.fr/grand-est/seremange-erzange_57647/moselle-cette-commune-fait-marche-arriere-sur-l-extinction-de-l-eclairage-la-nuit-voici-pourquoi_59220444.html"><b>sous la pression des habitants</b></a>.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large;">On assiste au report de nombreuses contraintes ou au contraire à la suspension d’incitations dictées au nom de l’écologie. L’échéance visant à interdire les chaudières à gaz, et les voitures thermiques en <a href="https://libertylovers.blogspot.com/2023/09/madness-or-common-sense.html"><b>Grande Bretagne</b></a> est caduque. En <a href="https://www.autoplus.fr/environnement/voiture-electrique/fin-avantages-fiscaux-voitures-electriques-1290891.html"><b>Suisse</b></a>, où l’on estime suffisante la proportion de véhicules électriques, on abroge radicalement toutes les incitations fiscales. En <a href="https://www.autoplus.fr/environnement/voiture-electrique/fin-avantages-fiscaux-voitures-electriques-1290891.html"><b>France</b></a>, l’Etat supprime le bonus écologique à l’achat de voitures électriques d'origine extra-européenne. Cette décision fait passer de sordides raisons protectionnistes avant l’objectif écologique. Elle risque hélas de nuire au pouvoir d’achat et surtout à l’industrie locale qui fera sans nul doute les frais de représailles, notamment en Asie ou aux USA. Le pire est que pour parvenir à ce résultat, on remplace le dispositif de prime existant, déjà complexe par un autre encore plus tarabiscoté... La situation devient tellement ubuesque que certains constructeurs étrangers, tel MG, se disent heureux de cette exclusion qui leur épargne bien des tracasseries administratives sans les empêcher vraiment de rester compétitifs.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large;">On ne saurait terminer cet inventaire sans sourire au spectacle de la COP 28, tenue au milieu des champs pétrolifères et qui fait la part belle aux pays de l’OPEP, lesquels rejettent catégoriquement <a href="https://www.natura-sciences.com/decider/cop28-opep-veut-ecarter-energies-fossiles-de-laccord.html"><b>tout accord ciblant les énergies fossiles</b></a> au grand dam de madame Pannier-Runacher, notre ministre de je-ne-sais-quelle-transition, qui se dit “stupéfaite et très en colère…”</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large;">En définitive, c’est peut-être un sursaut de bon sens et de sagesse qui fait dire oui à ce qui est “bon pour la planète”, mais pas à n’importe quel prix et pas n’importe comment.</span></div>Pierre-Henri Thoreuxhttp://www.blogger.com/profile/13947593356071785808noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-29466576.post-44893705835092688812023-12-07T17:18:00.009+01:002023-12-11T09:18:37.620+01:00Logique Ionescienne 3<div style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;"><span style="font-family: arial;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiOxkc7cZk1_9hu3O1axxeOf45-9FAyn4Yh3Hjf-Tc6QPNpDVpYVGbkNCOglH6My7OrZ86jwW8nlRV_5ZATfbvGtU1KTjPYgygc0Ng_1Uu4dtjGIVC-2v4GmWjq4UZVUl_-_Q1e7WdriEnWE7ZH0bDyySElC78CdnhMW0kJLPCWDDdG4tPvpVi-MA/s594/ionesco3.JPG" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="594" data-original-width="581" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiOxkc7cZk1_9hu3O1axxeOf45-9FAyn4Yh3Hjf-Tc6QPNpDVpYVGbkNCOglH6My7OrZ86jwW8nlRV_5ZATfbvGtU1KTjPYgygc0Ng_1Uu4dtjGIVC-2v4GmWjq4UZVUl_-_Q1e7WdriEnWE7ZH0bDyySElC78CdnhMW0kJLPCWDDdG4tPvpVi-MA/w391-h400/ionesco3.JPG" width="391" /></a></div>Eugène Ionesco, à l'instar de son pays d'origine, fut profondément marqué par les totalitarismes fasciste puis socialo-communiste qui ensanglantèrent le vingtième siècle. Précocement expatrié en France, il eut le bonheur d'échapper au destin tragique de la Roumanie et de jouir</span><span style="font-family: arial;"> du doux cocon matériel d'une société libre et prospère. Mais au fil des années, il comprit que ce confort matériel était fragile et trompeur et qu’il pouvait se refermer telle une prison dorée pour l'esprit et un cimetière pour les grandes idées.</span></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large;">Son théâtre, et tout particulièrement la Cantatrice Chauve et Rhinocéros, exprime cette crainte. Dans Rhinocéros on pense bien sûr avant tout à la nazification des esprits en Europe dans les années 30, mais le totalitarisme qui est mis en scène ici est d’une nature quelque peu différente. Il est rampant. Il s’installe sans brutalité, progresse par osmose et asphyxie peu à peu mais sans violence le libre arbitre.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large;">La Cantatrice Chauve évoque quant à elle un monde ordonné, bien pensant, mais ressemblant à une coquille vide de signification et d’émotion. Dans cet univers, tout est artificiel. Derrière la façade laquée des apparences et des principes, il n'y a plus rien qui fournisse un quelconque sens auquel s’accrocher. Les repères sont sens dessus dessous. Seul le confort matériel subsiste dans ce microcosme absurdement corseté.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large;">Ces deux visions sont donc bien plus proches des maux qui rongent nos sociétés contemporaines que d’un énième portrait des fléaux totalitaires qui ensanglantèrent le XXè siècle. Elles nous interrogent avec une troublante acuité :</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large;">Combien de temps un tel système tournant à vide peut-il tenir ?</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large;">L'absurdité est-elle encore évitable ?</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large;">Telles sont les questions auxquelles l’écrivain nous invite à répondre.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large;">Dans une excellente et très actuelle <a href="https://www.youtube.com/watch?v=N82ifBhpVHM&t=907s"><b>Interview donnée en 1976</b></a>, Ionesco livre sa conception, critique, du monde de l’époque. Prenant de la hauteur, il aborde les questions essentielles que tout être humain se pose forcément un jour où l’autre: Pourquoi sommes-nous là ? Pourquoi le mal ?</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;"><span style="font-family: arial;">Bien sûr, il n’y a dans son propos aucune prétention à répondre à des problématiques</span><span style="font-family: arial;"> par nature indécidables, mais il s’épanche tout particulièrement sur le Mal, inhérent selon lui à toute société et à tout être humain.</span></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large;">Selon l’écrivain, le problème du mal est d’ailleurs “un problème cosmique”. Il est partout. Dans un jardin, très calme en apparence, “il se poursuit une guerre impitoyable, les plantes se poussent les unes les autres pour vivre”.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large;">Partant de ce constat, il faut conclure qu’il existe un fatum incontournable imposé à tout être vivant ici bas. La Nature est mauvaise ou tout du moins hostile et l’Homme s’oppose à elle en permanence. Pire, il entre nécessairement en conflit avec ses semblables de manière souvent féroce : “nous sommes obligés de nous entretuer pour vivre”. Par voie de conséquence, “il n’y a pas de bonne société” et “les révolutionnaires qui voulaient l’égalité et la justice n’ont fait qu’installer la tyrannie, le crime, le génocide…”</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large;">Au sein de cette réalité implacable, Ionesco distingue deux grands types d’individus :</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large;">D’abord les mystiques ou contemplatifs qui vivent dans les questions essentielles. Parmi eux, les personnes qui se consacrent aux religions. De ces gens, on est en droit d’attendre une certaine sagesse et un détachement des choses matérielles. En cette fin du XXè siècle, ce n’est pas toujours le cas selon l'écrivain qui reproche notamment à l'église de trop vivre dans la modernité, dans la quotidienneté, alors “qu'elle doit vivre dans le sacré c’est à dire le permanent”. Il a même ce mot très dur, visant indirectement le pape Paul VI qui règne alors sur la chrétienté : “ceux qui tombent de la spiritualité pour les affaires quotidiennes sont méprisables…” Que dirait-il de François ?</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large;">Les politiciens représentent à l’opposé, des gens “pour lesquels les préoccupations secondaires deviennent essentielles” et qui “n’attachent pas à nos actes une importance démesurée”. Leur rôle est précisément de se consacrer au quotidien pour l’améliorer avec avant tout l’esprit pratique chevillé au corps. Malheureusement, beaucoup trop de ces gens se laissent dévorer par l’ambition et l'hubris, qui leur font perdre ces objectifs pragmatiques. Le pire étant de basculer dans les idéologies dont le XXè siècle fut hélas rempli. Il se désole en l’occurrence de voir revenir les vieux démons, notamment les gigantesques défilés militaires en Union Soviétique, et les masses chinoises, “très impressionnantes, très belles”, mais similaires aux manifestations de joie du nazisme, et d’enthousiasme pour Mussolini…</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large;">En définitive, la rhinocérite est un mal universel : “elle peut être de droite comme elle peut être de gauche”. Le théâtre ionescien n’indique pas de direction mais tente d’objectiver le péril en le tournant en ridicule. Ce n’est pas, d'après l'auteur, un spectacle de l’absurde ni de l’incommunicabilité comme on se plaît à le qualifier parfois, mais de la dérision.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large;">Au fond, la philosophie de Ionesco côtoie celle de Pascal qui prétendait que l’homme n’est ni ange ni bête. Il la traduit toutefois de manière plus brutale en affirmant que “nous vivons entre la grâce et la merde…”</span></div>Pierre-Henri Thoreuxhttp://www.blogger.com/profile/13947593356071785808noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-29466576.post-34419639971367679802023-11-29T02:08:00.003+01:002023-11-29T10:59:58.684+01:00Logique Ionescienne 2<div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiUbf096Q5XxyvF3qp007Fe5rzB-rIwdLRgw7jOL8ECjVCiDujcvtdY82UGK8xysl1w9-RuotPEk5ozV63JaICxHesqDLgFvrcpPtIizYbrryLfQgH4Ji2ELTO3InuvREbmlLJ634ogGIICNg94fEoC_2P6ell2dc8RPcQsxB2T4aB7EFc-WXx_JQ/s700/ionesco2.JPG" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="700" data-original-width="672" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiUbf096Q5XxyvF3qp007Fe5rzB-rIwdLRgw7jOL8ECjVCiDujcvtdY82UGK8xysl1w9-RuotPEk5ozV63JaICxHesqDLgFvrcpPtIizYbrryLfQgH4Ji2ELTO3InuvREbmlLJ634ogGIICNg94fEoC_2P6ell2dc8RPcQsxB2T4aB7EFc-WXx_JQ/w384-h400/ionesco2.JPG" width="384" /></a></div>Trois exemples de consensus peuplant de manière insensée l’actualité pourraient être intégrés sans peine à la logique folle développée par Ionesco : le réchauffement climatique, l'intelligence artificielle, et tout dernièrement les punaises de lits.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large;">Sur ces sujets, le train hallucinant du parler creux et des fausses évidences en forme de chimères emplit l'espace médiatique de son chahut assourdissant, repoussant ou écrasant au passage les discours qui ne seraient pas à l'unisson.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large;">Il serait vain de faire un catalogue exhaustif des choses vues et entendues. Qu'il soit permis d'en rappeler quelques pépites :</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;"><span style="font-family: arial;">Sur l'évolution du climat, la charmante Evelyne Dhéliat croit bon de commencer son bulletin météo en nous gratifiant de commentaires oiseux du style: "il va faire très beau en ce début d'automne", ajoutant aussitôt "et ça ce n'est pas une bonne nouvelle…" </span><span style="font-family: arial;">Abandonnant la neutralité qui sied à sa fonction, elle rejoint donc l'opinion générale qui sévit désormais au détour de chaque phrase !</span></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large;">D'autres porte-voix du consensus climatique, se font encore plus catastrophistes, claironnant par exemple au terme d'une saison magnifique, que le mois de juillet, puis celui d'août, puis de septembre et maintenant d'octobre, ont été "les plus chauds jamais enregistrés depuis le début de l'humanité". Rien que ça ! Après nous avoir bassinés (sans jeu de mots) tout l'été avec la sècheresse, les mêmes pourraient s'écrier "que d'eau, que d'eau, que d'eau !" au vu des inondations d'automne...</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large;">Parmi les inepties à ranger au titre des idées reçues sur cette thématique, on ne peut que réserver une place de choix au truisme éléphantesque émis par Jean Jouzel, grand satrape réchauffiste, et dignitaire honoris causa du GIEC : "le capitalisme est incompatible avec la lutte contre le réchauffement climatique".</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large;">Le pape François lui-même, de plus en plus étranger aux choses spirituelles, croit bon d'apporter son grain de sel, en amont de la grand-messe de la COP28, en s'écriant : "Le monde s'écroule". A l'instar des militants imbus de certitudes, il appelle sans vergogne à "une transition écologique plus contraignante…"</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large;">S'agissant de l'Intelligence Artificielle, qu'il est convenu de nommer par ses initiales IA ou mieux encore, à l'anglo-saxonne, AI, l'emballement médiatique va également bon train.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large;">Là encore, la problématique a soudainement surgi, comme une bête faramine, inopportune et suspecte d'incarner un mal, invasif et potentiellement mortel. On oublie qu'il ne s'agit que de progrès algorithmiques, simulant le raisonnement humain, à la manière des bonnes vieilles calculettes. Certes la machine devient de plus en plus puissante et rapide mais une chose est sûre: elle reste toujours aussi dépourvue d'intelligence. Qu'importe, on en fait une sorte d'entité venue d'on ne sait où, maléfique, dotée d'un cerveau fabuleux et de tentacules innombrables. Elle fascine autant qu'elle effraie.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large;">Comme à chaque fois que des avancées techniques se font jour, on agite le danger potentiel qu'elles représentent : "L'IA va supprimer des millions d'emplois. 300.000 rien qu'en Bretagne…"</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large;">La surenchère va bon train. Les experts dûment autorisés clament que l'intelligence artificielle fait peser des menaces d'"extinction" pour l'humanité. Un peu fort de café. Ceux là même qui ont conçu l'engin et ont largement diffusé ses applications sur internet, réclament tout à trac une pause !</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large;">Des voix s'élèvent de plus en plus nombreuses pour exiger une <a href="https://www.europarl.europa.eu/news/fr/headlines/society/20230601STO93804/loi-sur-l-ia-de-l-ue-premiere-reglementation-de-l-intelligence-artificielle">régulation par les gouvernements de l'IA</a>.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large;">Mais qui peut imaginer sans rire la machine étatique, irresponsable et dénuée de cervelle, se mettre à réguler des programmes informatiques ? Ubu peut-être...</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large;">Par un paradoxe empreint de la plus savoureuse pataphysique, l'État s'empresse d'afficher sa volonté d'encadrer sans délai la problématique, tout en manifestant, tel un converti enthousiaste, son désir de profiter de ces avancées robotiques pour doper sa matière grise défaillante : "Le gouvernement a officiellement lancé jeudi son expérimentation de l’intelligence artificielle générative dans l’administration, qui doit permettre d’améliorer les réponses aux questions des usagers des services publics."</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large;">On croirait cette profession de foi délicieusement jargonnante sortie d'une pièce de Ionesco, ou mieux encore, du moulin à phrases toutes faites de Chat-GPT. Ça promet de beaux jours !</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large;">Dernier sujet, emblématique du prêt à penser contemporain, celui des punaises de lit. Face à ce nouveau péril, le concert assourdissant des médias réunis, lance “un affreux hurlement", comme dirait le cher Baudelaire. L'alerte générale est donnée. Nous sommes envahis par ces bestioles, certes microscopiques si on les compare aux rhinocéros, mais autrement plus nuisibles !</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large;">Comme s'il s'agissait d'un fléau particulièrement menaçant, le gouvernement, toujours soucieux de "suivre son temps", entre très vite dans la danse. M. Véran, porte-parole en chef, annonce une réunion interministérielle visant à trouver une réponse « rapide et efficace qui permette de traiter tous les aspects du problème et de répondre aussi à l’angoisse légitime des Français ».</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large;">Il en appelle à la raison raisonnante et tente de rassurer la population : "Nous devons solliciter les professionnels de la filière afin de savoir s’il y a une augmentation ou non de ces punaises de lit. Tout ce travail est en train d’être réalisé par le gouvernement et ses agences pour apporter des réponses."</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large;">Mais déjà l'évidence apparaît on ne peut plus clairement, pour lui : "Le réchauffement climatique entraîne une recrudescence de ces punaises de lit dans l’ensemble des pays occidentaux, touchant plus particulièrement les pays à forte fréquentation touristique…"</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large;">La boucle est donc bouclée et force est de conclure qu'en matière de raisonnement par l'absurde, tout est dans tout et réciproquement !</span></div>Pierre-Henri Thoreuxhttp://www.blogger.com/profile/13947593356071785808noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-29466576.post-25133739452683948232023-11-23T23:14:00.004+01:002023-11-24T08:55:37.753+01:00Logique Ionescienne 1<div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjVafeUJoC4e3WwCMqmsHzX2Tz0uYdqze_GC-NDctYSIbSx2xYKCg7gigS2CPscxVZPFnmgdgSYI7dvW1X89ER3YvSk6_M5qTenQvfKwtZOVog5vccfzQTn38a02aNEz-ZtjZ99yKEBMfOvXU98evZfdmnlEmRo-kY2Cq6kZiuNxFbxa_MlD9PCyg/s704/ionesco1.JPG" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="704" data-original-width="700" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjVafeUJoC4e3WwCMqmsHzX2Tz0uYdqze_GC-NDctYSIbSx2xYKCg7gigS2CPscxVZPFnmgdgSYI7dvW1X89ER3YvSk6_M5qTenQvfKwtZOVog5vccfzQTn38a02aNEz-ZtjZ99yKEBMfOvXU98evZfdmnlEmRo-kY2Cq6kZiuNxFbxa_MlD9PCyg/w398-h400/ionesco1.JPG" width="398" /></a></div>En lisant <a href="https://www.youtube.com/watch?v=79Wer_ohTE8&t=3281s"><b>La Cantatrice Chauve</b></a> et en relisant <a href="https://www.youtube.com/watch?v=iZ1E1Ky9OCA"><b>Rhinocéros</b></a>, œuvres d’Eugène Ionesco (1909-1994), je suis frappé par la résonance de ces pièces de théâtre avec l'actualité de notre société.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large;">Derrière la farce grotesque, que certains se plurent à qualifier de surréaliste, ou d'absurde, on peut en effet trouver nombre de similitudes avec le spectacle offert par notre monde abreuvé de bonnes intentions, de réglementations et d'éthique, mais errant de déconfitures en abandons.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large;">Quoi de plus absurde en somme : est-ce l'œuvre littéraire ou bien le monde réel ?</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large;">Dans la Cantatrice Chauve, la scène représente un salon bourgeois typiquement anglais, où madame et monsieur Smith échangent des banalités polies. Le lieu est calme et ordonné. Le contexte lui-même est circonstancié avec un zèle descriptif extrême. Tout semble tourner rond dans ce microcosme feutré, parfaitement réglé. “Tiens”, dit madame Smith, “il est neuf heures. Nous avons mangé de la soupe, du poisson, des pommes de terre au lard, de la salade anglaise”. Quoi de plus naturel en somme…</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large;">Mais les apparences sont trompeuses.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large;">Rien ne va en fait. Les Smith attendent des invités, le couple Martin. Après les avoir fait patienter pour des raisons futiles, une discussion s’engage, émaillée d’incongruités et de non sens. Les acteurs ne débitent que des platitudes, des lapalissades, des poncifs, voire des phrases sans queue ni tête. Pire, les personnages n'ont pas d'identité ou bien partagent la même et ne se reconnaissent même pas entre mari et femme. M. Smith parlant de son épouse : “Ma femme est l’intelligence même. Elle est même plus intelligente que moi. En tout cas, elle est beaucoup plus féminine.” Au sujet d'une veuve, Madame Martin qui ne sait plus qui est son mari, s’exclame : “elle est encore jeune. Elle peut très bien se remarier. Le deuil lui va si bien.” Auquel répond M. Smith “Je voyageais en deuxième classe, Madame. Il n'y a pas de deuxième classe en Angleterre, mais je voyage quand même en deuxième classe.”</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large;">L’arrivée d’un pompier, qui cherche un peu partout à éteindre des incendies qui n’existent pas, augmente les quiproquos. Avant qu’il apparaisse, on entend sonner plusieurs fois et la bonne va voir sans succès à la porte, ce qui amène dans la bouche de M. Smith le truisme suivant : "L'expérience nous apprend que lorsqu'on entend sonner à la porte, c'est qu'il n'y a jamais personne.”</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large;">Peu à peu la confusion envahit les échanges. Les sentences s'enchaînent, suivant une logique absconse, comme lors d’une bouffée délirante. Aucun sentiment ne s'exprime au décours de cette logorrhée bourrée de stéréotypes :</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large;">“Prenez un cercle, caressez-le, il deviendra vicieux !” …</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large;">“Pourquoi l’État Civil, donne-t-il toujours l'âge des gens décédés mais jamais celui des nouveaux nés ?”</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large;">“La vérité ne se trouve d'ailleurs pas dans les livres, mais dans la vie.”</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large;">“On peut prouver que le progrès social est bien meilleur avec du sucre”</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large;">“Toujours, on s'empêtre entre les pattes du prêtre…”</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large;">Dans Rhinocéros, c'est l'apparition incongrue d'un pachyderme à corne qui vient rompre le quotidien banal d'une petite cité sans histoire.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large;">Devant les premiers témoignages, c’est l'incrédulité qui se manifeste chez certains : “Je ne voudrais pas vous vexer mais je n’y crois pas à votre histoire. Des rhinocéros dans le pays, ça ne s’est jamais vu”, puis le doute chez d’autres : “Votre rhinocéros à vous, M. Béranger, si rhinocéros il y a, était-il unicorne ou bicornu .” Pour finir, la colère face à la surdité de l’administration lorsqu'un chat se retrouve écrasé au passage de "la bête": "Nous ne pouvons pas permettre que nos chats soient écrasés par des rhinocéros".</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large;">Mais passé le tohu bohu créé par cet événement étrange, les mentalités évoluent peu à peu et le contraste entre l'animal exotique et l'être humain s'estompe. Le rhinocéros n'est bientôt plus seul à parcourir les rues en barrissant. Bizarrement, ils prolifèrent et certains acteurs se mettent étrangement à leur ressembler. Ce qui paraissait choquant, saugrenu ou malséant devient presque banal. Ce qui semblait pathologique devient bénin, jusqu'à affirmer “qu'il y a des maladies qui sont saines.” Certains se résignent à cette transformation de bon gré : “Il faut suivre son temps”. La mutation se fait d'ailleurs étonnamment sans heurt et les gens atteints de rhinocérite ne sont pas malheureux, même s’il persiste parfois un certain malaise “Je ne me suis pas habitué à moi-même. Je ne sais pas si je suis moi.”</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large;">Bientôt, les convertis deviennent légions et très rares sont ceux qui résistent à la contagion. La mutation se transforme en cause sociale. On s’y rallie avec des slogans irréfutables : “s’il y a à critiquer, il vaut mieux critiquer du dedans que du dehors”. On persuade les récalcitrants qu’il s’agit d’une fatalité : “Vous allez bientôt devenir un sympathisant des rhinocéros.” On moque ceux qui réfléchissent trop: “La culpabilité est un symptôme dangereux. C’est un signe de manque de pureté”.</span></div>Pierre-Henri Thoreuxhttp://www.blogger.com/profile/13947593356071785808noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-29466576.post-15353201492430455342023-11-16T01:30:00.005+01:002023-11-16T02:23:47.253+01:00Chronique d'une guerre perdue<div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjZzPNqndLWsqaIktwQ3-FKu1W54yOuh4ma9AjDwGcUC7V3-ne5YTBXH4tembW7ofeZUGaHb5RYgTNQaDHxkQMG_NSFSNDsEQIhfmfOOGTiCNUc23HjikHOZTHtml2mAFfwTxSlL-SDmDHslYqW2PCjdSolZ1MvHq6nEgUrY5y0ReHeZGaZFaQh0g/s500/guerre_perdue.jpg" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="464" data-original-width="500" height="371" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjZzPNqndLWsqaIktwQ3-FKu1W54yOuh4ma9AjDwGcUC7V3-ne5YTBXH4tembW7ofeZUGaHb5RYgTNQaDHxkQMG_NSFSNDsEQIhfmfOOGTiCNUc23HjikHOZTHtml2mAFfwTxSlL-SDmDHslYqW2PCjdSolZ1MvHq6nEgUrY5y0ReHeZGaZFaQh0g/w400-h371/guerre_perdue.jpg" width="400" /></a></div>Les dernières informations concernant le conflit russo-ukrainien semblent indiquer que les choses évoluent comme on pouvait le craindre.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large;">La contre offensive conquérante de Kiev dont nous fûmes abreuvés durant des semaines si ce n'est des mois, s'achève en déconfiture et pire encore, le pays est la proie de sérieux remous internes.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large;">A l'approche de l'hiver, l'État-Major de l'armée révèle au grand jour <a href="https://www.francetvinfo.fr/replay-radio/un-monde-d-avance/guerre-en-ukraine-nous-sommes-dans-une-impasse-reconnait-le-chef-d-etat-major-de-l-armee-ukrainienne_6132492.html">par la bouche du général Valeri Zaloujny</a>, l'impasse militaire et l'impossibilité de percer le front russe. Peu suspect de propos spécieux et encore moins de défaitisme, cet officier pèse sans doute ses mots. Ils sont donc l'expression d'une crise grave et sonnent comme un appel pressant à un changement de tactique.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large;">Mais face à l'enlisement, le président <a href="https://news.google.com/articles/CBMiiQFodHRwczovL3d3dy5iZm10di5jb20vaW50ZXJuYXRpb25hbC9ldXJvcGUvdWtyYWluZS9hLWxhLXZlaWxsZS1kZS1sLWhpdmVyLWwtdWtyYWluZS1lbmxpc2VlLWRhbnMtc2EtY29udHJlLW9mZmVuc2l2ZV9BTi0yMDIzMTExMTAwNzIuaHRtbNIBjQFodHRwczovL3d3dy5iZm10di5jb20vYW1wL2ludGVybmF0aW9uYWwvZXVyb3BlL3VrcmFpbmUvYS1sYS12ZWlsbGUtZGUtbC1oaXZlci1sLXVrcmFpbmUtZW5saXNlZS1kYW5zLXNhLWNvbnRyZS1vZmZlbnNpdmVfQU4tMjAyMzExMTEwMDcyLmh0bWw?hl=fr&gl=FR&ceid=FR%3Afr">Zelensky s'énerve et s'entête</a>. Il croit ou fait mine de croire toujours en une victoire, de plus en plus hypothétique, tandis que son pays semble pris d'une lassitude profonde. Près de 2 années de guerre commencent à épuiser les volontés les mieux trempées et on croit de moins en moins à un retournement de situation.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large;">Les alliés de l'Ukraine devraient également se poser quelques questions. Leur aide n'a donc pas suffi, faute d'une stratégie forte et cohérente, et faute d'implication directe et de vraie ligne rouge opposée à l’avancée russe. L'apport régulier d’armement n'a fait, comme c'était prévisible, que prolonger les combats et grossir le nombre de victimes de ce conflit. Les sanctions n'ont quant à elles, servi à rien tant la détermination russe est forte. Pire, elles sont détournées et aboutissent bien souvent à l’inverse de l’effet escompté. On se souvient de <a href="https://www.ft.com/content/09e8ee14-a665-4644-8ec5-5972070463ad">l’interdiction solennelle d’acheter le pétrole russe à plus de 60$ le baril</a>. Aujourd’hui la quasi totalité de la production est écoulée autour de 80$ ! Parallèlement, on apprend qu’au 1er semestre 2023,<a href="http://go.timetosignoff.fr/lnk/AAAAADd2qvIAActfE3QAALdg1TUAAAAAtZ4AAC8UAAk9yQBlU6xL5yl1GnlEQn6Cg490UvDjuAAIwzU/14/y0QCshHk0hkPPOjEVe-DbQ/aHR0cHM6Ly93d3cudXNpbmVub3V2ZWxsZS5jb20vYXJ0aWNsZS9sYS1mcmFuY2UtY29udGludWUtZGUtZGVwZW5zZXItZGVzLW1pbGxpYXJkcy1kLWV1cm9zLXBvdXItYWNoZXRlci1kdS1nbmwtcnVzc2UuTjIxODk4MDg"> les pays de l’UE ont acheté </a><a href="http://go.timetosignoff.fr/lnk/AAAAADd2qvIAActfE3QAALdg1TUAAAAAtZ4AAC8UAAk9yQBlU6xL5yl1GnlEQn6Cg490UvDjuAAIwzU/15/29OXmZchD36BCbMn-yud-g/aHR0cHM6Ly93d3cudXNpbmVub3V2ZWxsZS5jb20vYXJ0aWNsZS9sYS1mcmFuY2UtY29udGludWUtZGUtZGVwZW5zZXItZGVzLW1pbGxpYXJkcy1kLWV1cm9zLXBvdXItYWNoZXRlci1kdS1nbmwtcnVzc2UuTjIxODk4MDg">"plus de la moitié"</a><a href="http://go.timetosignoff.fr/lnk/AAAAADd2qvIAActfE3QAALdg1TUAAAAAtZ4AAC8UAAk9yQBlU6xL5yl1GnlEQn6Cg490UvDjuAAIwzU/16/1StZ3rMnMR1NpkJHV00mYg/aHR0cHM6Ly93d3cudXNpbmVub3V2ZWxsZS5jb20vYXJ0aWNsZS9sYS1mcmFuY2UtY29udGludWUtZGUtZGVwZW5zZXItZGVzLW1pbGxpYXJkcy1kLWV1cm9zLXBvdXItYWNoZXRlci1kdS1nbmwtcnVzc2UuTjIxODk4MDg"> du Gaz Naturel Liquifié (GNL) vendu par la Russie</a> avec des importations en hausse de 40% vs 2022.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large;">Force est donc de constater que les Occidentaux se sont claquemurés eux-mêmes dans une voie sans issue.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large;">La désinformation, dont on accuse rituellement les Russes, n’a pas épargné le camp adverse. Contrairement aux rumeurs ineptes, le président russe n'est ni gravement malade, ni prêt à employer des armes de destruction massive. Sa détermination en revanche est intacte.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large;">Envers et contre tout, la Russie a atteint l’essentiel de ses buts de guerre et entend désormais les défendre coûte que coûte. Contrairement à ce qu'on entend souvent, l'objectif d'ailleurs clairement énoncé par Vladimir Poutine dès le début de l’intervention militaire, n'a jamais été d'envahir totalement l'Ukraine ni même d'éliminer Zelensky du pouvoir. Il était de faire cesser une fois pour toutes les troubles et les violences qui ravageaient le Donbass depuis 2014 en en prenant le contrôle, et in fine, d'obtenir la neutralité militaire de l'Ukraine. Le premier objectif est en passe d'être atteint. Reste le second…</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large;">Face à cette dure réalité, l'obstination de Zelensky risque fort d'aggraver la situation. Il a jusqu’à présent refusé obstinément de considérer toutes les portes entrouvertes par la Russie. En l'absence de réponse et profitant du conflit israélo-palestinien, Vladimir Poutine consolide ses positions et pourrait même être tenté d'étendre un peu plus l'emprise russe. L’heure est donc plus que jamais à la négociation, seule manière d’arrêter ce jeu de massacre de plus en plus absurde.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large;">Pour les alliés de l’Ukraine, non moins entêtés, comment s’extraire de ce bourbier sans perdre la face ? Comment sortir du piège des sanctions ? Comment éviter la cristallisation d'un axe anti-occidental autour de la Russie ? Aujourd’hui, Poutine n'hésite pas à faire feu de tout bois en se fournissant auprès de pays aussi infréquentables que la Corée du Nord et l'Iran. Est-il devenu leur ami, rien n'est moins certain. Il a déjà montré qu’il n’a aucune tendresse pour l'islamisme radical et a passé par profits et pertes de l’Histoire l’ère du communisme. Il paraît de bonne politique d’éviter de faire de lui un paria qui n’aurait d’autre solution que de rejoindre les rangs des nations hostiles au modèle occidental. Celui-ci est en crise. Il est prompt à donner des leçons de morale, mais il est en train de perdre ses valeurs et sa détermination. Il pourrait décliner pour de bon s’il continuait sur cette voie hasardeuse. </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large;">Le plus souvent, les avancées de l’adversaire ne tiennent pas tant à leur force qu'à la faiblesse de ceux qui sont en face…</span></div>Pierre-Henri Thoreuxhttp://www.blogger.com/profile/13947593356071785808noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-29466576.post-6305922037176314202023-11-06T18:55:00.011+01:002023-11-07T10:54:48.848+01:00L'ONU à nu<div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><div class="separator" style="clear: both; font-size: xx-large; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhGYTu9ppsRQkyWT1b4nJNCBXf_OGziuAUeQcEe7_nRfgAnqOK8Uj9HvsmB-ZZcXrSv9bmkGw-GXk6bEOUW5naSqLc4MNByo6UYcp3ktmXSiySqt0J5Tbwy8bsLPyQzUXW63WWPytv-GkIHQdwgkqmFhYF8uPqEAdNMmDNr0P41QCuMDu9hagfIFg/s734/onu_nihil.jpg" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="734" data-original-width="734" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhGYTu9ppsRQkyWT1b4nJNCBXf_OGziuAUeQcEe7_nRfgAnqOK8Uj9HvsmB-ZZcXrSv9bmkGw-GXk6bEOUW5naSqLc4MNByo6UYcp3ktmXSiySqt0J5Tbwy8bsLPyQzUXW63WWPytv-GkIHQdwgkqmFhYF8uPqEAdNMmDNr0P41QCuMDu9hagfIFg/w400-h400/onu_nihil.jpg" width="400" /></a></div><span style="font-size: large;">On connaissait depuis bien longtemps l'impuissance structurelle, voire l'inertie de <b>l’ONU</b>. Cette assemblée qui portait l’ambition d'une véritable gouvernance mondiale a fait long feu et le rêve initial, des plus louables, s’est hélas transformé en eau de boudin.</span></span></div><span style="font-family: arial; font-size: large;"><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Passe encore que cette organisation n’entérine que des vœux pieux et des résolutions sans lendemain, donnant raison au Général de Gaulle lorsqu'il la considérait, non sans mépris, comme un “machin”. Paris ne s’est pas fait en un jour et il en faudra bien plus pour mettre sur pied un gouvernement mondial cher à Kant et à Ernst Jünger.</div><div style="text-align: justify;">Mais hélas avec le temps, force est de constater qu’on n’est pas sur la bonne voie. Au lieu de gagner peu à peu en crédibilité et en légitimité, l’ONU dépérit. Elle n’est même plus capable à ce jour d’émettre un discours cohérent, neutre et le plus objectif possible pour tenter d’être à l’unisson d’un concert de nations très hétérogène. Le “machin” inoffensif est devenu une boussole sans repère, et son secrétaire général, le calamiteux <b>Antonio Guterres</b> est un moulin à paroles oiseuses, plus enclin à propager des inepties et des opinions personnelles qu’un minimum de bon sens que sa fonction devrait exiger.</div><div style="text-align: justify;">Le conflit opposant Israël au Hamas est une nouvelle occasion de vérifier l’impasse tragique dans laquelle se trouve le projet pharaonique issu de la tragédie de la deuxième guerre mondiale, pour que "plus jamais" de telles horreurs ne se reproduisent.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Sur tous les sujets d’actualité M. Guterres à un avis, s'apparentant à un poncif ou bien une idée reçue conforme à l'esprit du temps, à l'instar de <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Monsieur_Prudhomme"><b>monsieur Prudhomme</b></a>. C’est généralement moralisateur, opportuniste et inconséquent. Pour un peu, il pourrait faire cause commune avec le pape François…</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Sur le COVID il avança cette lapalissade emphatique : « Cette pandémie, c’est du jamais vu !» Sa proposition d'action fut puisée au même tonneau: « Nous devons faire face à la fois à une crise sanitaire historique, à la plus grande calamité économique et aux pertes d’emplois les plus importantes que le monde ait connu depuis la Grande Dépression, ainsi qu’à de nouvelles menaces pesant sur les droits humains. »</div><div style="text-align: justify;">Plus récemment, et comme pour faire écho aux rumeurs et prédictions colportées par les médias, M. Guterres s’est ému des graves dangers que fait peser l’Intelligence Artificielle sur le Monde. Du haut de sa chaire, il préconise une réponse “unie, durable et globale”, estimant que l'intelligence artificielle (IA) devrait être basée sur les principes fondamentaux de la Charte des Nations Unies et garantir le plein respect des droits humains…"</div><div style="text-align: justify;">Sur le réchauffement climatique, M. Guterres a naturellement un avis. Celui-ci ne fait pas dans la nuance puisque selon lui, nous sommes entrés dans "l’ère de l'ébullition mondiale”, c'est à dire d'un évènement "d'une portée destructrice inouïe". Entre autres prophéties gratuites, il révèle qu'il s'agit "d'une course contre la montre qu’on est en train de perdre". Alea jacta est...</div><div style="text-align: justify;">Sur la guerre et sur la course aux armements, monsieur Gutteres a bien sûr un sentiment. Celui-ci n’est guère moins catastrophiste, puisqu’il se fendait en 2022, alors que le conflit russo-ukrainien débutait, d’une alerte sinistre annonçant que “l’humanité n’est qu’à un malentendu de l’anéantissement nucléaire…”</div><div style="text-align: justify;">Enfin, en bon socialiste, M. Guterres ne rate jamais une occasion de flétrir le capitalisme. Ainsi, il s’est plu à dénoncer la «cupidité» des grandes entreprises pétrolières et gazières qui réalisent des profits «scandaleux» sur «le dos des plus pauvres» grâce à la crise provoquée par la guerre en Ukraine, appelant les gouvernements à les taxer. Tout est dit…</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">L’émotion de M. Gutteres est toutefois à géométrie variable. Les atrocités commises le 7 octobre dernier par le Hamas en Israël ne l’ont manifestement pas trop bouleversé. Il ne qualifia pas ces massacres d’actes terroristes, et osa au contraire déclarer qu'il s'agissait d'une attaque qui “n’est pas venue de nulle part”, ce qui est une forme nauseabonde de justification, et “qu’elle fait suite à 56 ans d’occupation”, ce qui est factuellement faux s’agissant précisément de Gaza. Depuis cette date, pas un jour sans qu’il ne se lamente sur les civils gazaouis tués par Tsahal (dont on sait qu’ils ont été sciemment exposés aux bombardements pour servir de bouclier humain par leurs prétendus protecteurs du Hamas). Il fut parmi les premiers à condamner le bombardement de l'hôpital Al-Ahli qu'il attribua naturellement aux israéliens alors qu'il s'agissait à l'évidence d'une roquette tirée par le Hamas sur sa propre population. Sur les agressions incessantes du Hezbollah, sur le sort des malheureux otages en revanche, on ne l’entend guère…</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Est-il besoin de souligner que sous l’égide de monsieur Guterres, des experts de l’ONU ont qualifié l'intervention de Tsahal de génocide, et que la présidence du forum social des droits de l'homme a été conférée à l'Iran !</div><div style="text-align: justify;">Est-il nécessaire de préciser que depuis 2015, l'ONU a émis 140 résolutions anti-Israël vs 68 contre tous les autres pays (M. Guterres a été nommé secrétaire général de l’ONU en 2016).</div><div style="text-align: justify;">Est-il indispensable enfin de dire que depuis 2006 le haut commissariat aux réfugiés de l’ONU (UNHRC que M. Guterres dirigea de 2005 à 2015) s’est illustré par autant de résolutions contre Israël que pour le reste du monde !</div><div style="text-align: justify;">Bref, avec Monsieur Gutteres, l’ONU a perdu toute crédibilité tant elle s'apparente desormais à une officine vouée avant tout à l’hostilité anti-israélienne. Pour le reste, c’est le néant pontifiant dont aucune nation ne semble faire beaucoup de cas. L’ONU est à nu. Pire, elle est à l’os. Il n’en restera bientôt plus rien si ce n’est l’armada de quelque 40.000 fonctionnaires attachés à son seul secrétariat…</div></span><span id="docs-internal-guid-339136b2-7fff-8c69-c6ee-0ae2bc4f223b"><div><span face="Arial, sans-serif" style="font-size: 11pt; font-variant-alternates: normal; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; font-variant-position: normal; vertical-align: baseline; white-space-collapse: preserve;"><br /></span></div></span>Pierre-Henri Thoreuxhttp://www.blogger.com/profile/13947593356071785808noreply@blogger.com10tag:blogger.com,1999:blog-29466576.post-84026880815662962832023-10-24T02:06:00.017+02:002023-11-04T11:06:22.023+01:00Still Rolling<div style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></span></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><span style="font-size: large;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgYsbIDV7icBIihZxzNYgkI-CqP-i4JhjXWcDqmPk7emcbKvvvrslN5G7eh900OI0OrCH0xPs-pVNSQFnJf-7v456B7K-eIRXzIeB8NiUXuBV7M6rax6m9XZv5G01AvFdNNTFIA5eLLl1HGQuoeMIz75hOvhQ5o7NQERqhhShYKhKOabm5phFRzDQ/s601/hackney_diamonds.JPG" style="clear: left; float: left; font-family: arial; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" data-original-height="601" data-original-width="600" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgYsbIDV7icBIihZxzNYgkI-CqP-i4JhjXWcDqmPk7emcbKvvvrslN5G7eh900OI0OrCH0xPs-pVNSQFnJf-7v456B7K-eIRXzIeB8NiUXuBV7M6rax6m9XZv5G01AvFdNNTFIA5eLLl1HGQuoeMIz75hOvhQ5o7NQERqhhShYKhKOabm5phFRzDQ/s320/hackney_diamonds.JPG" width="319" /></a></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;"><span style="font-family: arial;">Sans transition, de Bach aux Rolling Stones !<br />A l’instar du chaos ambiant, rien ne s’oppose au mélange des genres, surtout s’il s’agit de musique qui, comme chacun sait, adoucit les mœurs…<br />Quoiqu'on en dise, un inédit des Rolling Stones, c'est un évènement. Inutile d'insister sur la carrière fabuleuse de ce groupe pop issu des sixties. Sans doute ces garçons devenus octogénaires n'ont-ils plus rien à démontrer, et sans doute leur initiative peut paraître quelque peu décalée par rapport à la mode actuelle.<br />N'est-ce pas l'album de trop ?<br /><br />La jaquette à l'esthétique laquée mais impersonnelle et stéréotypée, n'a pas grand intérêt. Encore qu'on pourrait trouver à ce cœur de diamant brisé en mille morceaux par un couteau acéré, quelque allusion à la violence de l'actualité et l'explosion de haine à laquelle on assiste consterné.<br />S'agissant de la musique, en dépit d’assez nombreuses médiocres critiques, force est de constater que ça fonctionne encore, même si on a sans doute perdu un peu du grain de folie et d’ardeur juvénile qui faisait le sel du groupe de rock. Sex, drug and rock'n roll, le cocktail s'est bien affadi et le temps n'est plus celui du Flower Power.<br />Mais ça sonne encore bien. La musique regorge de rythme et d’énergie et le timbre inimitable de la voix de Mick Jagger est intact. Quand il n'éructe pas un rock acide et tonitruant, ses effets inimitables, mêlant lascivité et gémissement, sortent avec délectation de sa bouche à la fois sensuelle et carnassière. Les rides, l’émaciation des chairs n’ont en rien altéré la force du chant.<br />Dans cette collection de nouveaux titres on compte des rocks aux riffs bien agressifs, très entraînants à défaut d’être d’une originalité renversante : Angry, Get Close, Bite My Head Off (avec la participation robuste de Paul McCartney), Mess It Up, Whole Wide World. <br />Il y en a d’autres plus circonstanciés et pulpeux : Depending On You, Live By The Sword, Drive Me Too Hard<br />Il y a enfin de bonnes vieilles ballades langoureuses, telles Dreamy Skies, Sweet Sounds Of Heaven (on peut y entendre s’égosiller Lady Gaga et pour ceux qui ont l’oreille fine, le piano d’Elton John…).<br />Et avant de partir, deux petits blues. L’un susurré avec modestie et tendresse par Keith Richards (Tell Me Straight), l’autre résonnant comme l'oméga d’une aventure commencée dans le sillage du bon Muddy Waters : Rolling Stone Blues. En définitive; si les Stones ne se réinventent pas, ils font mieux qu’entretenir la flamme, ils l’attisent. Ça fait revenir des souvenirs enfouis des belles années passées trop vite, ce n’est pas si mal…<br /><br />Par un hasard bienvenu, j’ai découvert via Youtube, un titre jamais édité, datant de 1997, <a href="https://www.youtube.com/watch?v=qK0yvX0kpyA"><b>Dream About</b></a>. Incontestablement, il émane de cette chanson méconnue, un jus à la saveur supérieure à celle des décoctions présentes. Ligne rythmique hypnotique, petits accords acidulés à la guitare, et une mélodie ensorcelante, pour ne pas dire poignante, qui fait monter encore un peu plus la nostalgie... </span></span></div>Pierre-Henri Thoreuxhttp://www.blogger.com/profile/13947593356071785808noreply@blogger.com4tag:blogger.com,1999:blog-29466576.post-39088993630505141882023-10-18T01:55:00.012+02:002023-10-27T17:46:57.028+02:00Intermède Goldberg<div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span style="font-size: large;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgBTFF4hcZXrOwmFa1A9dGJP4EQffFb3hDo6xQTMtjdfgYy9eX4Bv0D7cV-TuLDAdFgOp1IfkeSx24In5D6InEahu6qDSo_dStcTaw2ALMnrj4AnUXsfc5gX8f0-rShxgKMcIX50eoX8_hdfS2PBvBz9AJZTY9akTjtxDPOByaAw6-UZsWy14iXZg/s944/olafsson_goldberg2.JPG" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="855" data-original-width="944" height="363" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgBTFF4hcZXrOwmFa1A9dGJP4EQffFb3hDo6xQTMtjdfgYy9eX4Bv0D7cV-TuLDAdFgOp1IfkeSx24In5D6InEahu6qDSo_dStcTaw2ALMnrj4AnUXsfc5gX8f0-rShxgKMcIX50eoX8_hdfS2PBvBz9AJZTY9akTjtxDPOByaAw6-UZsWy14iXZg/w400-h363/olafsson_goldberg2.JPG" width="400" /></a></div>Depuis bien longtemps, j’ai pris l’habitude de me ressourcer dans l'affusion musicale inépuisable et indiciblement apaisante <b><a href="https://libertylovers.blogspot.com/2007/11/les-variations-goldberg.html">des variations Goldberg de Johann Sebastian Bach</a></b>.<br />Pour échapper à l’horreur de l’actualité, au vertige de la barbarie et du non sens qui tel un trou noir nous aspire de plus en plus, je reviens donc à mon alpha, qui sera sans nul doute également l’oméga de mon destin, si tant est que je puisse pleinement en profiter jusqu’aux confins de mon existence terrestre.<br />La <b><a href="https://www.qobuz.com/fr-fr/magazine/story/2023/10/06/album-de-la-semaine-vikingur-olafsson-j-s-bach-variations-goldberg/">publication toute récente</a></b> d’une nouvelle version de ce chef-d'œuvre par le pianiste danois <b>Vikingur Olafsson</b> donne l’occasion de plonger à nouveau dans cet absolu de bien et de beauté.<br />On <b><a href="https://libertylovers.blogspot.com/2021/02/winter-blues.html">retrouve sous les doigts de cet artiste</a></b>, la grâce unique faite de légèreté, de fantaisie et d’inventivité qui ne sacrifie rien à la fidélité, mais qui la transcende et l’illumine. Il y a une puissance à la fois grave et joyeuse qui vous transporte quasi instantanément. Tout en faisant indéfectiblement partie d’un ensemble, chaque variation s’individualise à merveille comme un monde à part entière, empli d’une troublante évidence. Certaines sont époustouflantes de virtuosité (variation 1 et 5 enlevées avec tant de gourmandise qu'on les entend à peine passer, et 20, superbe), d’autres de profondeur (3, 13, 15, 21, 25, ainsi que le crescendo dramatique des dernières variations, et bien sûr l’énigmatique et envoûtante aria qui commence et qui termine le parcours). La prise de son est idéale, très précise, d'une pureté quasi cristalline, avec juste ce qu’il faut de réverbération et de rondeur.<br /><br />Il y a tant d'interprétations à ce jour qu’il est bien difficile de savoir ce qu’apporte un énième regard, et pourtant…<br />Cette nouvelle exploration constitue assurément un trop bref moment d’extase et de plénitude…</span></span></div>Pierre-Henri Thoreuxhttp://www.blogger.com/profile/13947593356071785808noreply@blogger.com0