Affichage des articles dont le libellé est Trump Donald. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Trump Donald. Afficher tous les articles

22 février 2024

More Trump

Donald Trump
est toujours là. Sa silhouette massive de commandeur est plus que jamais omniprésente, malgré les innombrables tentatives entreprises par ses adversaires pour la faire choir dans la poussière.

En bien, mais surtout en mal, on parle de lui. C’est sans doute l’essentiel pour lui, mais ce doit être tout de même éprouvant à la longue. Cet homme n’est-il donc que maléfique ?
La liste des griefs qu’on lui reproche est si longue, si baroque, si fantaisiste qu’elle pourrait prêter à sourire si elle ne révélait une lame de fond anti-démocratique inquiétante.

Son plus grand péché, peut-être l’arme fatale pour le faire chuter, fut assurément la complaisance qu’il manifesta vis-à-vis de la mascarade du Capitole provoquée par sa défaite lors de l’élection bâclée de 2020. Son attitude fut certes fautive, doublement même, puisqu’elle ne pouvait espérer inverser le résultat et qu’elle ouvrait un boulevard à ses ennemis. Mais ses ennemis sont-ils plus vertueux ? Rien n’est moins sûr.
Les chochottes gauchies ont fait mine d’être effarouchées par “la tentative de putsch”, mais elles n’ont jamais été gênées par les tombereaux de qualificatifs orduriers dont on couvre en toute circonstance depuis des années le cher Donald. Ces gens n’ont rien vu de mal dans les manifestations vindicatives faisant suite à son élection fin 2016, lorsque des foules revanchardes firent le siège, des jours durant, de la Maison Blanche en arborant le slogan “Not My President”. Ils ne furent pas davantage troublés de voir des juridictions partisanes bloquer systématiquement tous les décrets émis par le nouveau président et entraver toutes ses actions, lesquelles figuraient pourtant dans le programme pour lequel il avait été élu…

Aujourd’hui on s’offusque dans les chaumières douillettes de la vieille Europe de son discours provocateur, affirmant que son pays ne pourrait plus garantir la sécurité de notre continent si nous n’y mettions pas du nôtre. Certains ont même fait semblant de croire qu’il nous livrait corps et biens à l’ogre russe. Quelle sottise !
Il y a déjà quelques années, Donald Trump président, avait sermonné les Européens et plus précisément les Français, qui évoquaient avec cynisme la “mort clinique” de l’OTAN, financée quasi exclusivement par les seuls Etats-Unis, tout en se complaisant dans une languide torpeur, à l’abri du parapluie de l'Oncle Sam.
Aujourd’hui, il enfonce le clou et la meilleure preuve qu’il a raison est que son discours a porté. On annonce que 17 pays membres de l’OTAN ont enfin porté leur budget à hauteur des 2% minimum qu’il réclamait (bientôt, même la France pourrait y parvenir…).

Vladimir Poutine lors d'une interview vient de révéler qu’il préférait la victoire de Joe Biden à celle Donald Trump. Précisons qu’il fit cette réponse avant d’être traité de “crazy son of a bitch” par l’actuel président américain. Peu importe, car aussitôt les commentateurs avisés se sont empressés de déclarer qu’il s’agissait à l’évidence d’une manœuvre, une sorte de “baiser qui tue”, destiné à discréditer aux yeux des électeurs Joe Biden.
Ces mêmes auraient ils eu la même réaction si Poutine avait déclaré sa préférence pour Trump. La réponse est trop évidente…

13 août 2022

La chasse au Trump est ouverte

Alors que les élections de mid-term se profilent déjà aux États-Unis, que le maigre crédit dont jouissaiit l’administration Biden fond comme neige au soleil, et que les turbulences de plus en plus vives menacent la paix du monde, la stature imposante quasi impériale de Donald Trump émerge à nouveau.
Les candidats qu’il soutient pour le prochain renouvellement de la Chambre des Représentants ont le vent en poupe et lui-même apparaît plus que jamais comme le meilleur postulant à l’élection présidentielle, au moins pour les sympathisants républicains. 69% d’entre eux le soutiennent alors qu’ils ne seraient que 30% dans le camp démocrate à souhaiter voter pour Joe lors des primaires.
Le moment est donc venu pour les adversaires de l’ancien président, de relancer les attaques contre lui. Après la procédure laborieuse et pour l’instant improductive, mise en œuvre pour tenter de lui faire porter la responsabilité de l’épisode tragi-comique de l’invasion du Capitole, nombre de procureurs fédéraux connotés démocrates, le ministère de la justice et même le FBI, relancent les poursuites tous azimuts destinées à fatiguer l’animal. On ne sait plus trop bien ce qu’on lui reproche tant les accusations sont nombreuses, variées et incohérentes. Un jour c’est celle de fraude fiscale (bien qu'il ait choisi de reverser intégralement au Trésor ses émoluments de Président durant son mandat), le lendemain ce sont des soupçons de vol et recel de documents officiels classifiés, qui lui valent une perquisition à son domicile, et qui selon le Washington Post, pourraient concerner les armes nucléaires ! On va jusqu’à supposer qu’il aurait fait disparaître des documents compromettants en les jetant dans les toilettes ! On est chez les Pieds-Nickelés…

Tout est bon pour terrasser le gibier, mais il est coriace. On se rappelle qu’avant même d’accéder à la Maison Blanche, il fut accusé, sans succès, de connivence avec la Russie. A peine élu, on le menaça d'impeachment. La procédure fut interminable, minant une bonne partie de son mandat, mais elle n’aboutit à rien, tandis qu’on détournait les yeux des sombres magouilles de la famille Biden en Ukraine. Son action fut sans cesse entravée par ses ennemis qui n’avaient pas digéré son époustouflant succès électoral. Il fut même éjecté comme un malpropre des réseaux dits sociaux par les petits censeurs zélés de la bien-pensance qui font mine de les gérer.
Poursuivi sans relâche par une propagande hostile, il finit par perdre le pouvoir suite à la pantalonnade électorale qui conduisit à porter à la présidence un vieillard ennuyeux, aux facultés intellectuelles déclinantes. Le résultat n’est évidemment pas brillant, chacun peut s’en rendre compte. L’Amérique n’est plus que l’ombre d’elle-même. Hormis, pour l’heure, sur le front de l’emploi, la situation intérieure ne cesse de se dégrader autant au plan social qu’économique, et on assiste à un vrai désastre à l’international.

Donald, de son côté, n’a pas dit son dernier mot. Il est toujours là, et rugit de plus belle. Peut-il revenir ? C’est une question qui inquiète manifestement beaucoup de monde. En France, sans surprise, à lire les titres de la presse délicieusement partisans, on espère ardemment que non.
Pourtant, la vraie interrogation serait plutôt de comparer à peu près objectivement les politiques respectives menées par les administrations Trump et Biden. Il n’y a pas photo, comme on dit. Dans tous les domaines où Biden est en train d’échouer, Trump faisait mieux. Non seulement il mit au service de son pays un feeling incomparable en matière économique, mais il s’est révélé bien plus habile négociateur que son rival, notamment lors des confrontations avec Poutine et Xi Ji Ping, mais également pour aborder les problématiques complexes du Proche-Orient. Il s’est montré enfin dans l’action, bien plus inspiré et dynamique que Biden, notamment face à l’Iran ou l’Afghanistan. Même pour l’Europe, il était un partenaire plus constructif.
Tout reste possible, mais l’irrationnel dominant hélas trop souvent en matière politique, l’avenir de l’Amérique et par voie de conséquence du Monde, sont pour l’heure bien incertains…

20 janvier 2021

La Chèvre

Surréaliste passation de pouvoir aux Etats-Unis ce 20 janvier. A quelques heures, de l'évènement, on peut imaginer qu'on assistera à un étrange ballet mettant en scène un Capitole transformé en camp retranché, sous protection militaire, confronté à la double menace du coronavirus et de partisans frénétiques du président sortant. Ce dernier brillera par son absence, parti tranquillement vers sa résidence privée de Floride, et l’on verra l’impétrant, bien seul, masqué, chancelant, prêter serment dans ce décor crépusculaire. Au lieu d’une fête, ce sera un huis clos sinistre. Il n'y aura guère que les drapeaux pour faire foule...
On se souvient que l’intronisation de Donald Trump, il y a quatre ans, s’était également déroulée dans un contexte inhabituel, et avait été l’objet d’assez désagréables manifestations. Le camp démocrate ne digérait pas sa défaite et les caméras médiatiques s’attardèrent longuement sur les banderoles exhibées jour et nuit pendant plusieurs semaines par des enragés campant devant la Maison Blanche. Personne ou presque à l’époque ne trouva choquant le beau slogan anti-démocratique “Not My President” !

L’Amérique est divisée et cela ne date pas d’hier.
Joe Biden aura-t-il la force, la volonté et le temps d’apaiser ces tensions comme tant de belles âmes en font le vœu pieu et touchant ? Ce vieillard est un roué politicard, qui fut, il y a presque 50 ans, le plus jeune sénateur. Il est désormais le plus vieux président à entrer dans le Bureau Ovale.
Il fut un terne et gaffeur vice-président durant 8 ans. Il parvient enfin au pouvoir au terme d'un processus électoral contestable, sans avoir fait campagne, et sans avoir de programme, hormis le souci maladif d’effacer l’ère Trump au plus vite. Il se trouve de facto prisonnier des anti-Trump primaires, assoiffés de revanche. Cette folie auquelle l’intéressé a lui-même participé par jeu et par provocation, avait atteint de tels sommets qu’elle aurait sans doute permis à une chèvre d’être élue, pour reprendre le mot d’un commentateur facétieux lors de l’élection de François Hollande contre Nicolas Sarkozy en 2012.

Anticipant les exégèses partisanes, Donald Trump a fait lui-même le bilan de son action. Avec sans doute un peu de lyrisme et d’emphase, mais non sans quelques vérités objectives que l’Histoire retiendra peut-être, une fois les passions assagies…
S’il a raté indéniablement sa sortie, il n’a pas à rougir de sa prestation dans un contexte international tendu et intérieur très hostile. Il a plus fait pour le pouvoir d’achat et la prospérité des Américains et notamment des Noirs et des Latinos qu’Obama. Il a œuvré avec un certain succès pour la paix au Proche-Orient. Il a contenu autant que possible l’expansionnisme chinois et la menace iranienne. Il a garanti une prospérité économique à son pays, et maintenu le chômage à un de ses plus bas niveaux historiques. On a dit qu’il n’avait pas su juguler la pandémie COVID-19, mais l’honnêteté oblige à reconnaître qu’il fut, en élaguant la jungle administrative et en sponsorisant les laboratoires, le principal artisan du développement rapide des vaccins sur lesquels tant d’espoir reposent désormais.

En définitive, il y a peu de mauvais présidents aux Etats-Unis, sans doute grâce au système démocratique performant mis en place en 1789 et à un équilibre savamment dosé des pouvoirs. Pourvu que cela dure, et à l’instar du président sortant, prions pour la réussite de l'administration Biden...

07 janvier 2021

L'Amérique Fracturée

Le consternant spectacle que les Etats-Unis ont donné au monde ce mercredi 6 janvier est un nouveau révélateur explosif de la grave crise que traversent depuis quelques années nombre de démocraties.
L’Amérique, première d'entre elles et la plus ancienne, la plus stable, branle dangereusement sur ses fondations.
Le nom du nouveau Président de la République n’a pas pu être proclamé et certifié par le Congrès. Ce dernier, a été contraint de reporter sa séance suite à l’irruption violente dans l'enceinte du Capitole, de manifestants pro-Trump, n’acceptant pas l’annonce plus que probable de la défaite de leur champion.
Evidemment, celui-ci n’est pas pour rien dans ce brutal déchaînement populaire. Il porte même une lourde responsabilité dans la survenue des troubles en raison notamment du discours vindicatif tenu ce jour même, refusant obstinément de reconnaître le verdict des urnes, et exhortant le peuple à manifester à Washington.
Triste fin de mandat pour un élu décidément pas comme les autres et attitude évoquant fort la politique de la terre brûlée. Il est évident que ce jusqu’au-boutisme ne peut mener à rien de bon et sûrement pas à son maintien au pouvoir. Pire même, il a sans doute contribué à ruiner les derniers espoirs du
 Grand Old Party de conserver la majorité au Sénat, puisque les deux postes encore en lice en Georgie sont en passe d'être perdus alors qu’ils étaient à portée de main, l’un des deux candidats républicains étant même passé à un cheveu de l’élection au premier tour.

Inutile de revenir sur le déroulement calamiteux des élections générales du 3 novembre dernier. Elles resteront entachées d’un fort doute quant à la régularité des procédures, la faute en premier lieu au COVID-19 qui contraignit à recourir massivement au vote par correspondance, sujet de tant de controverses. Mais tous les recours intentés ayant fait long feu, les résultats paraissent irréversibles.
Ce foutu virus avait auparavant enrayé la campagne électorale et quelque peu perturbé la dernière année du mandat présidentiel de Donald Trump. Ses adversaires s'étaient donné à cœur joie évidemment, de stigmatiser sa gestion déplorable de l'épidémie.
Alors que sa réélection paraissait jusqu'alors probable, son crédit fut sérieusement entamé par la crise durant laquelle il se montra très maladroit, affichant une arrogance imbécile et abusant jusqu'à l'outrance de ses habituelles provocations. S'il fut en quelque sorte l'artisan de son infortune, il faut dire qu'il eut maille à partir avec une opposition aussi stupide que délirante, cherchant toutes les occasions pour tenter de le faire chuter. Sa légitimité ne fut jamais acceptée par près de la moitié du pays et dès son arrivée au pouvoir en 2016 on avait assisté à une véritable bronca médiatique. Un formidable torrent de haine se déversa à jet continu durant 4 ans sur sa personne, ses paroles et ses actions, lesquelles ne furent pourtant pas toutes mauvaises, loin de là.
Trump ne fit rien certes, pour apaiser les passions mais à sa décharge, il y a de quoi perdre son calme et sa sérénité quand jour après jour on est l'objet de toutes les insultes imaginables et qu'on doit faire face à une épuisante remise en cause, par principe, de tous ses actes.
 
Force est de faire le constat que l’Amérique, et une bonne partie du monde avec elle, semblent sombrer dans l’irrationalité, conduisant à l’exacerbation des opinions et à la radicalisation croissante des esprits. Cause ou conséquence, les processus électoraux sont de plus en plus souvent remis en cause un peu partout, semblant donner raison au vieux slogan soixante-huitard "élections piège à c..." Un nombre grandissant de gens s'estiment régulièrement floués par les résultats des scrutins, et leur insatisfaction grandit, se traduisant tantôt par l'indifférence, tantôt par le mépris pour les élus et les institutions, et tantôt par la révolte.

Les États-Unis apparaissent aujourd’hui sévèrement traumatisés, divisés, victimes de fractures multiples et en perte de direction.
Il est peu probable que le malheureux Joe Biden, insipide et incertain, mal élu de surcroît, parvienne à inverser le cours des choses. Il est porté par des gens qui ne sont pas moins intolérants que les supporters de Trump, et le Parti Démocrate fait l’objet de tiraillements idéologiques qui fragilisent par avance toute politique, si tant est qu’il y en ait une...
Quant au Parti Républicain, il risque fort de se voir affecté par les dérapages de Donald Trump, désormais sans limites, et source probable de futures dissensions internes.

L’avenir est donc sombre. Et quand l’avenir de l’Amérique s’obscurcit, celui du monde tend à devenir chaotique. L’Europe ne va guère mieux par les temps qui courent, et à l’Est, le soleil qui se lève, suscite beaucoup d’inquiétudes. En Chine on réduit au silence les entrepreneurs manquant d'égards pour le Parti, tel le fameux Jack Ma, fondateur d'Ali Baba, et aujourd’hui même on apprenait la rafle massive à Hong-Kong organisée par le Pouvoir Central à l'encontre des opposants pro-démocratie.
La planète se serait-elle mise à tourner à l’envers ?

05 novembre 2020

Encore trumpé...

Ça y est, “ils” ont probablement réussi cette fois à venir à bout de "la bête". Encore quelques heures ou jours de suspense mais les jeux semblent faits. Donald Trump devra selon toute probabilité bientôt quitter la Maison Blanche, bon gré, mal gré.


“Ils”, c’est toute cette foire aux lobbies bien-pensants, politiquement corrects,
démocrates à l'américaine, libéraux à l’anglo-saxonne, black lives matter, occupy wall street, anti-spécistes, LGBT, féministes, femen, me-too, écolo-bobos, alter-mondialistes, réchauffistes, médias partisans, showbiz engagé,  gauchistes et intellos de tout poil, qui sont vent debout contre le président élu en 2016.
Durant quatre années qui leur parurent une éternité ils n’ont eu de cesse avec un a priori sous-cortical à la Pavlov de le faire chuter, faisant obstacle à toutes les mesures qu’il tentait de mettre en œuvre, ridiculisant systématiquement toutes ses interventions, essayant même d’obtenir sa destitution pour des motifs grotesques.

Peu importait les résultats qu’il obtenait en matière économique ou sur le front du chômage. Peu importait ses efforts pour préserver les intérêts de son pays face à l’ogre chinois ou à la menace iranienne. Peu importait en somme qu’il tint ses promesses. Ces gens n’avaient qu’une haine revancharde primale à la bouche et à l'esprit, qu'ils purent déverser à jet continu, en toute impunité. Il est clair qu'ils n’ont que faire de la réalité et de l’esprit pratique, seuls les principes idéologiques comptent. A l'instar des procès en sorcellerie, c’est au nom de ces derniers qu’ils avaient condamné sans appel et quoiqu'il fasse le vilain Donald.

Fort d’une base électorale solide et fidèle, il leur tint tête, n’hésitant pas à fanfaronner, et à les provoquer, se croyant à tort invincible. Il semblait presque y être parvenu en dépit de la force de frappe médiatique colossale qui le pilonnait sans cesse.
Comme en 2016, Trump s'est battu comme un lion et a fait une fois encore mentir les instituts de sondages, dont on peut douter de l’impartialité si ce n'est de la compétence. Mais il va être terrassé par le mainstream bien-pensant qui vitrifie tout sur son passage, quitte à préférer porter à la Maison Blanche un vieillard cacochyme, à la sénilité avancée et à la probité douteuse. Sans doute sera-t-il plus malléable. On a vu ça en France avec le président “normal” Hollande. Triste souvenir... Ça ne présage rien de bon, et l’Amérique apparaît plus divisée que jamais en deux moitiés de plus en plus irréconciliables.

Le COVID-19 fout le bordel même dans les élections, on l'a vu avec nos municipales complètement ratées. Contrairement à ce qu’on dit, Trump ne pouvait pas grand chose pour casser la progression du virus. Il a tout misé sur les vaccins et allégé avec efficacité les réglementations pour accélerer la recherche et les essais cliniques. L'avenir lui donnera peut-être raison... mais trop tard ! Aux USA, la responsabilité incombe autant aux autorités locales que fédérales. Toujours est-il qu'à l'occasion de l'épidémie, le système des votes par correspondance, a pris des proportions assez surréalistes. Comment ne pas avoir un doute sur la régularité d’un scrutin dans lequel plus d’un tiers des bulletins échappe à tout contrôle sérieux ?

Tout cela est révélateur hélas de la déconfiture et de l’auto-destruction du monde occidental. Il vacille sur ses fondations et des fissures annonciatrices de catastrophes se font jour un peu partout. Le coronavirus est un révélateur parmi d'autres, de ce délabrement général.
De l'autre côté l'Asie s'éveille. Elle a pris très tôt la mesure de l’épidémie, elle croit plus que jamais à son modèle et ne passe pas son temps à remettre en cause son passé, sa religion ou sa culture. Elle a l’avenir devant elle.
Nous sommes de facto entrés dans une période de grands troubles et de grandes turbulences. L’Amérique risque d’aller de plus en plus mal, ce qui est sans doute beaucoup plus dangereux pour la planète que le réchauffement climatique. L’Europe quant à elle, particulièrement dévastée par la pandémie, existe de moins en moins en tant qu’entité. Les quelques liens qui unissaient les nations se disloquent peu à peu. Il n’y a plus, si tant est qu'il y en eut, de dessein commun en dehors d’une bureaucratie qui pèse de plus en plus, et de dettes qui s’accroissent de manière vertigineuse. L’immigration non contrôlée, le terrorisme, les révoltes sociales incessantes contribuent à désagréger un édifice déjà fragile.


Aux States, si le Président et la Chambre des Représentants seront aux couleurs du Parti Démocrate, les Républicains devraient toutefois garder le Sénat et une Cour Suprême plutôt de leur côté, même si elle se doit d’être au dessus des partis. Un semblant de pluralité sera préservé dans cette démocratie fracturée. Joe Biden quant à lui n’a pas beaucoup de temps pour convaincre, dans un contexte très tendu et avec un programme erratique, débordant de bonnes intentions et de promesses angéliques mais sans ambition. Dans 2 ans, il y aura de nouvelles élections pour renouveler la Chambre des Représentants et tout peut à nouveau basculer...
En attendant, le temps va paraître long à certains car au moins avec Trump on ne s’ennuyait pas...

19 juillet 2019

Impeachment

Décidément, plus le temps passe et plus je trouve Donald Trump épatant ! En écrivant cela, j’ai conscience de m’inscrire complètement à contre courant de la correction politique qui règne dans notre pays et qui surveille étroitement le débat du haut de ses sinistres miradors, mais tant pis. Je serai jugé hérétique, et relaps en plus, peu m’importe. On est transgressif ou on ne l'est pas...

Malgré le torrent de haine, d’injures, de mépris, de mensonges et d’insanités qu’on déverse sur le dos du président américain, le bonhomme tient bon. C’est autre chose que notre pauvre François de Rugy, qui n’a pas supporté d’être égratigné…
On dit parfois qu’il n’y a que la vérité qui blesse. C’est peut-être un peu pour ça que le président américain semble si indifférent à toutes les vilenies qui s’abattent sur lui. Mieux, il s’en amuse et provoque avec une jubilation évidente les roquets qui aboient sans cesse à ses basques. "Impeachment", "impeachment", ils n'ont que ce mot à la bouche depuis son élection. Ils en bavent à force de hurler à la mort à chaque occasion aussi futile soit-elle !
Mais ayant à peu près tout entendu, tout affronté, leur bouc émissaire est désormais inébranlable. Au surplus, les affaires d'argent et de train de vie ne le touchent pas: Il est devenu riche avant de faire de la politique…

C’est pourquoi il a pu à nouveau faire monter la sauce à propos de quatre pétroleuses, élues démocrates soi-disant progressistes, “issues des minorités”, qui passent leur temps à éructer à tous vents les sempiternels lieux communs anti-américains, anti-israéliens, anti-capitalistes, anti-tout… Il a invité en termes choisis le quarteron de saintes-nitouches à aller voir ailleurs qu’aux Etats-Unis d’Amérique si l’herbe était plus verte.
Juste réponse du berger aux bergères et pas très méchante, mais ça n’a pas loupé. Elles lui sont tombé dessus à bras raccourcis, soutenues par tous les culs-bénis du camp du bien, l’accusant d’être raciste et xénophobe ! Injure suprême mais totalement à côté de la plaque et si révélatrice des procès en sorcellerie popularisés par les grands prêtres de la gauche bien pensante mais affreusement sectaire.
L’ennui, c’est que ça ne marche plus guère auprès du bon peuple. C’est même l’inverse qui se produit.
Trop facile de se parer de toutes les vertus tout en couvrant d’anathèmes tous ceux qui osent dévier du dogme bien pensant.
La polémique n’a fait que faire monter Donald Trump dans les sondages et le courageux représentant démocrate qui a cru opportun de soumettre à la chambre basse une motion appelant à la destitution du président s’est pris un vent monumental: 332 voix contre, 95 pour.

Après que se soit liquéfiée la fameuse enquête russe pétrie d’invraisemblances, et que se soient terminées en eau de boudin tant d’attaques ad hominem, il faut manifestement trouver toujours quelque chose de nouveau pour calmer la rancœur des mauvais perdants et leur redonner espoir dans des lendemains meilleurs. Il faut croire que ça leur évite de faire preuve d'un peu de courage et d'imagination pour élaborer un vrai programme alternatif.
Pendant ce temps M. Trump agit. Il avance sur tous les terrains. Certains prétendent que sa démarche est erratique et ses propos incohérents mais lui sait manifestement où il va. Il ne parvient pas toujours à ses fins mais ses objectifs sont clairement affichés.
Et au moins, avec lui, on ne peut pas dire qu’on s’ennuie...

05 avril 2019

Trump et les Salades Russes

Donc nous avons vu outre-atlantique, la fameuse enquête russe faire pschiiit !
Destinée à mettre au grand jour tous les rouages de la machination ourdie par le clan Trump pour gagner l’élection présidentielle avec l’aide de l’Administration Poutine, elle n’a rien révélé du tout ! Elle a pourtant empoisonné les deux premières années  au pouvoir du cher Donald, et il ne faisait guère de doute selon la plupart des médias français, que l’affaire était des plus sérieuses. A peine élu le nouveau dirigeant américain, pris sous le feu incessant des critiques, dut faire face à la menace d’une procédure d'impeachment.
Les Démocrates ne contribuèrent pas peu à propager les accusations les plus folles, relayées quotidiennement par les innombrables vecteurs médiatiques dont ils disposent aux États-Unis et dans le monde. Rarement on vit plus féroce campagne pour tenter d’inverser le résultat d’un scrutin, dont on souligna, au mépris des règles du jeu ancestrales qui prévalent aux USA, qu’il n’avait porté au crédit de M. Trump qu’une minorité des suffrages populaires. Il est vrai qu’en 2000 les mêmes avaient bien essayé de démontrer à force de recomptages, que leur candidat, l’obscur Al Gore, avait gagné contre George W. Bush.

C’est étrange ce déni démocratique patent, que personne ne voit vraiment ou que tout le monde refuse de voir. C’est bizarre cette manie de faire tout pour empêcher son adversaire de gouverner, surtout lorsqu’il essaie de mettre en œuvre le programme sur lequel il a été élu.
Comme toujours ou presque cette fièvre revancharde vient des rangs de la Gauche soi disant progressiste.
A l’inverse, lorsque leur champion est vainqueur, on est prié d’en faire illico un dieu vivant et de lui accorder par avance tous les mérites. On se souvient de cette saillie de Jack Lang, révélatrice de la stupidité socialiste, lors de l’élection de François Mitterrand, se gargarisant qu’on soit passé des ténèbres à la lumière. On se rappelle pareillement que le messie Obama fut intronisé dans un déluge de louanges et qu’il reçut le Prix Nobel de la Paix avant d’avoir rien fait…
Combien de temps encore devra-t-on accepter ce genre de supercherie, c’est bien là la question. C'est d'autant plus intolérable qu'on aura remarqué la discrétion de la Presse et des politiciens franchouillards, dans leurs commentaires, une fois le rapport du Procureur Mueller rendu public. C’est à peine s’ils le signalèrent au titre des faits divers. On a même vu la mauvaise foi de certains aller jusqu’à reprocher au président américain de se féliciter du résultat de cette enquête alors qu’il l’avait jugée illégale… Quant à notre ineffable Flamby ex-président de la république auto-défroqué, aussi généreux comme donneur de leçons qu’en redistributeur de l’argent des autres, il continue benoîtement d’asséner que le président américain serait le leader de l’extrême droite internationale. Mieux vaut en rire…

Cela dit Donald Trump n’est pas pour autant tiré d’affaire. On lui promet une issue moins favorable dans d’autres affaires montées en épingle avec un soin jubilatoire (Stormy Daniel) et on peut faire confiance aux Démocrates pour lui compliquer la tâche autant qu’ils le pourront. Exemple récent les manœuvres de la Chambre des représentants, destinées à empêcher le versement d'un milliard de dollars par le Pentagone pour terminer le fameux mur anti-immigration clandestine avec le Mexique. Ou encore cette résolution du Congrès, "en forme de camouflet" à l’Exécutif (l'Express), exigeant l’arrêt de tout soutien militaire américain à l’intervention saoudienne au Yémen (visant à contrer des factions chiites soutenues par l’Iran), au motif selon Bernie Sanders, gauchiste notoire, qu’elle serait à l’origine “d’un désastre humanitaire sans précédent”. Nul doute qu’après le retrait de l'aide américaine le paradis soit de retour là bas...

10 août 2018

Au feu, Trump encore !

C‘est quand même étonnant. je n’ai aucune sympathie naturelle pour le personnage incarné par l’actuel président américain. Son style à la fois clinquant et quelque peu poissard n’a rien pour me plaire et ses manières histrioniques ne sont pas de celles que j’affectionne.
Pourtant, lorsqu’il est pris à partie par les médias, ce qui est quasi quotidien, il m’arrive souvent de prendre fait et cause pour lui ( au grand dam de mon ami Extrasystole…)

Sans doute un peu parce que rien ne m’énerve plus que l’attitude consistant à chercher un bouc émissaire dès que quelque chose ne va pas et à lui faire endosser par principe tous les fléaux de la terre. Sans doute aussi par écœurement des curées au cours desquelles le chiens se repaissent avec une délectation orgiaque de leur proie.
Ce n’est pas que Donald Trump fasse pitié. Ce n’est pas non plus qu’il manque de répondant face aux hordes furieuses qui ne cessent de lui mordre les mollets.
On dirait d’ailleurs qu’il aime entendre les aboiements saluant chacune de ses sorties, et sans doute même en abuse-t-il un peu par pur esprit de provocation… Pour autant, cet homme n’a pas systématiquement tort comme on cherche à nous le faire croire.

Une nouvelle occasion m’a été donnée de vérifier ça après avoir entendu un flash d’information évoquant le gigantesque incendie qui vient de dévaster 120.000 hectares de forêt en Californie.
Le président américain à cette occasion (après avoir déclaré l’état de catastrophe naturelle et avoir débloqué une aide fédérale conséquente) s’est fendu d’un tweet critiquant la gestion de l’eau dans cet état, régulièrement la proie de tels embrasements sylvestres. Il a déploré qu’on rejette vers l’océan pacifique, au nom de principes environnementaux, des tonnes de flotte venant du nord, alors qu’elle serait si utile pour lutter contre le feu. Il a plaidé également pour l’éclaircissement des forêts afin d’empêcher la progression des incendies.

Réaction immédiate, quasi pavolvienne et un tantinet caricaturale des médias réunis (BFM, Libération, Le Parisien, Les Echos, l’Express…). Trump “a tout faux” (Paris Match). Face aux incendies, il “appelle à la déforestation” et confond les problémes s'agissant de l'eau. On n’en aurait jamais manqué d’après le sous-chef adjoint du Calfire, le service californien de lutte contre les incendies. Selon ce dernier, “C’est le changement climatique qui mène aux incendies plus intenses et destructeurs que nous voyons cette année”.
Le grand mot étant lâché, il n’y a plus qu’à fermer le ban, il n’y a plus rien à voir et on a tout dit…. Enfin presque car il faut tout de même rappeler au passage que Trump ne croit pas au changement climatique, ce qui invite à conclure que c’est en définitive lui le responsable ! CQFD...

Je ne sais pas si l’argumentation de M. Trump est solidement fondée, mais elle paraît tout de même relever de l’évidence et en tout état de cause, elle amène à réfléchir à des solutions pratiques.
L’explication qui consiste à incriminer le climat, a peut-être une part de vérité, pourquoi pas, mais elle est des plus loufoques et des plus vaines sur le plan pratique. Jamais la météo, même la plus torride, à elle seule n’a allumé le moindre incendie, c’est un fait. Sans doute peut-elle en aggraver les conséquences, lorsqu’il y a du vent et qu'il fait chaud et sec, ce qui est somme toute assez fréquent en été, notamment en Californie.
En la circonstance, accuser le changement climatique peut permettre de s’exonérer à bon compte des responsabilités, mais ce n’est pas plus efficace que de pisser dans un violon ou bien de tenter de résoudre en urgence la problématique du sexe des anges.
Il y a le feu au lac comme on dit et une chose est sûre, s’il y avait davantage d’eau il y aurait moins de feu. S’il y avait moins d’arbres et si des espaces étaient ménagés entre eux, il y en aurait moins à brûler (on sait notamment que cette catastrophe a résulté de la convergence de deux incendies). Enfin, s’il y avait moins d’irresponsables ou d’écervelés pour “allumer le feu”, ça prendrait sans doute moins facilement...

Bref, on peut être énervé par le parler direct, les manières abruptes ou les contradictions apparentes de M. Trump mais en prendre systématiquement le contre pied est au moins aussi imbécile que ce qu’il dit….

22 mai 2018

L'Europe c'est la paix !

A mesure que le temps passe, Donald Trump affirme non sans majesté son autorité et trace avec détermination le sillon qu’il avait prévu durant sa campagne électorale. Contrairement à ce que beaucoup de commentateurs prisonniers de l’instant ne cessent d’ânonner, ce chemin n’a rien d’incohérent, de capricieux ou de démentiel.


Dernier épisode en date, sa décision de remettre en cause l’accord sur le nucléaire iranien, qui fait tant glousser dans les chaumières.
Primo, le président américain ne fait là rien d’autre que concrétiser une mesure qu’il avait annoncé clairement durant sa campagne.

Secundo, elle répond à la menace représentée par un pays qui ne respecte quasi rien et sûrement pas les principes démocratiques de base. Il faut être aveugle pour ne pas voir l’empreinte de la république islamique un peu partout autour d’elle, et il faut être bien naïf pour imaginer sérieusement que les programmes nucléaires militaires soient abandonnés. Faut-il donc attendre qu’il soit trop tard pour agir comme en Corée du Nord ?


Face à ces enjeux dramatiques pour tout le proche Orient, on ne peut qu’être stupéfait d’entendre les arguments des hordes anti-trumpistes pour lesquelles, c’est certain, Washington ne s’opposerait à Téhéran que pour contrarier les intérêts européens !

Songez nous dit-on, qu’à cause des nouvelles sanctions que les Etats-Unis vont infliger à l’Iran, Total va devoir peut-être renoncer à un gigantesque contrat au profit des Chinois ! Pour un peu, le géant pétrolier, dont les bénéfices colossaux irritent d’habitude tant les bien pensant gaucho-écolo, deviendrait presque sympathique !


Réunis en sommet extraordinaire le 17 mai pour évoquer le problème insoluble des balkans, les dirigeants européens ont donné à cette occasion un bien piètre spectacle.

Chacun ou presque est monté au créneau pour condamner “avec la plus grande fermeté” l’attitude américaine, et a brandi la menace de mesures de rétorsion ou de contournement. On a même ressorti un vieux traité de 1996 destiné à s’opposer à l’embargo cubain. En dépit de son inefficacité totale (il n’a jamais été mis en oeuvre), on se fait fort de l’appliquer pour pouvoir continuer à commercer avec les Gardiens de la Révolution au nez et à la barbe de l’Oncle Sam.

Décidément, l’argent n’a pas d’odeur, mais son pouvoir d’attraction dépasse largement les grands principes moraux et l’éthique avec laquelle on nous bassine sans discontinuer ! On aurait dit une guilde de boutiquiers défendant ses petits intérêts commerciaux et ses rentes de situation.


Pareillement, lorsque Donald Trump ordonne le transfert de l’ambassade des Etats-Unis à Jérusalem, ce qu’il avait également annoncé avant d’être élu, et qui ne fait que se conformer à la décision de l’ONU de 1949, c’est le tollé. Tout le petit monde des couards, des poltrons et des pleutres jouent les vierges effarouchées, faisant mine de s’inquiéter de l’irritation qu’une telle décision pourrait provoquer dans le monde arabe. Hormis les légions enragées du Hamas, personne n’a bronché...


La seule question qui vaille est de savoir combien de temps ces petites faiblesses occidentales perdureront, pérennisant par la même cet interminable conflit. Faut-il encore des preuves de l’inefficacité d’une telle politique ?

L’Europe a raté une fois encore une belle occasion de montrer une vraie unité, un vrai dessein, et une perspective un peu plus élevée que celle d’un “syndic de copropriété” attaché à de sordides intérêts matériels. Le moins qu’on puisse dire est que M. Macron, dont je reprends ici à dessein la rhétorique, n’a pas brillé par son audace et son sens du tragique...


Illustration: Daumier, L'europe, c'est la paix !

29 décembre 2017

Entre Trump phobie et Macron mania

L'année 2017 aura vu l'arrivée du pouvoir de deux personnages hors normes, Donald Trump aux Etats-Unis puis Emmanuel Macron en France.
Election improbable pour ces deux là. Et pourtant…

Tous deux sont parvenus aux sommets de leurs pays respectifs au terme d’une campagne éclair, favorisée par l’effondrement des partis traditionnels et par l’usure de figures trop ancrées dans un morne et inerte paysage politicien.
Bien qu’ils aient chacun revendiqué un positionnement à l’écart de l’Establishment, ils en sont pourtant originaires sans nul doute tous les deux. S’ils sont neufs en politique, ils sont tous deux issus de la haute société et il n’est pas abusif de dire qu’après être nés avec une cuiller en argent dans la bouche, ils bénéficièrent largement du système qu’ils entendent désormais combattre.
Mais de quel système s’agit-il, c’est bien là tout le problème.

La haine anti-Trump qui déferle jour après jour sur ce président pourtant démocratiquement élu, démontre bel et bien qu’il incarne une rupture, au moins face à cette partie de l'opinion qui le rejette violemment. Bien qu’elle fut spectaculairement mise en échec par les urnes, c’est manifestement la plus bruyante. C'est celle qui détient l’essentiel du pouvoir médiatique, qui peut par exemple donner un écho international au moindre rassemblement d’imbéciles vociférant, même s’il ne compte que quelques individus. Ou qui se jette avec une avidité consternante sur le moindre des tweets que le président adore leur jeter en pâture.
Le mainstream aujourd’hui, c’est celui qui s’exprime à longueur de journées urbi et orbi, assénant au marteau pilon, un seul message partisan. Lors de l’élection de Trump, les sondeurs qui ne l’avaient pas vu venir avaient soi-disant tiré la leçon de leur erreur. En réalité, des mois durant, l’écrasante majorité des médias avaient pris position pour Hillary Clinton. On pourrait même affirmer qu’ils avaient massivement tenté de discréditer le candidat républicain, au point d’avoir pris leurs désirs pour des réalités et entériné par avance son échec. On avait déjà vu pareille campagne de presse à l’encontre de George W. Bush en 2004. Avec le même piteux résultat.
S’il est un constat réconfortant à porter au crédit de la démocratie, c’est bien la capacité du peuple à déjouer les menées partisanes de ce Pouvoir médiatique et à voter en toute indépendance.

Depuis l’élection de Trump le déferlement d’insultes et de diatribes est loin d’avoir cessé.
Chaque mot, chaque geste est scruté, disséqué et aussitôt dénigré ou bien ridiculisé. La Presse française n’est hélas pas en reste dans cette entreprise d’accusation systématique. Politique migratoire, intérieure, internationale, tout est sujet à raillerie. Lorsqu’on ne compare pas le président américain à Hitler ou au tyranneau nord-coréen Kim Jung Un, c’est pour en faire un odieux personnage, vulgaire, raciste, misogyne, voire un déséquilibré mental que certains vont jusqu’à souhaiter publiquement voir assassiné...
On attaque par tous les côtés, au moyen d’accusations fantaisistes ou carrément inventées. On a essayé de le déstabiliser en mettant en doute sa probité de chef d’entreprises bien sûr. On l’a accusé d’harcèlement sexuel, crime des plus abjects par les temps qui courent. On a monté une soi-disant affaire russe qui est en train de se dégonfler et de se retourner contre les brillants stratèges qui l’ont conçue. En définitive, rien n’a permis d’étayer sérieusement les insinuations et accusations qui fusent sans discontinuer.
Le gars tient bon et mène sa barque envers et contre tout.
Faute de pouvoir le faire chuter on a essayé de freiner son action. Pour une fois qu'un élu s'attache à mettre en œuvre son programme, on s'ingénie à l'empêcher de le faire. Tous ses décrets visant à lutter contre le terrorisme et l'immigration clandestine, ont été contestés ou bloqués. Sa contre réforme du système de santé a été amendée parfois par des gens de son propre camp.
Aujourd’hui les ligues de vertu s’étranglent de stupeur à la suite de sa décision de conférer une fois pour toute à Jérusalem le statut de capitale de l’Etat Israélien. Le chœur des représentants irresponsables de l’ONU s’en émeut mais il n’en a cure. Ces gens là sont incapables de la moindre décision et font preuve d’une telle lâcheté, qu’il passe outre sans vergogne. Après tout, il n’a pas à rougir de cette décision validée par la même ONU en 1949, jamais appliquée depuis cette date.
Comme il n’a pas rougir de son action au Moyen-Orient qui a contribué à combattre le fanatisme islamique en Syrie et en Irak. Il n’a pas à avoir honte d’être le seul à s’opposer ouvertement à la Corée du Nord. Hélas, c’est sans doute un peu tard, mais à qui la faute si ce n’est celle des pleutres qui depuis un demi siècle ont laissé s’asseoir et perdurer cette immonde dictature. Les mêmes ont abandonné à leur triste sort le Vietnam, le Cambodge, le Rwanda, la Somalie, l’Erythrée, Cuba, le Venezuela, l’Iran et tant d’autres malheureux pays...
Envers et contre tous les donneurs de leçons, Trump agit conformément au programme sur lequel il a été élu. S’il n’a pour l’heure réussi à enrayer qu‘en partie la machine infernale de l’Obamacare, il enregistre des progrès significatifs dans la lutte contre l’immigration clandestine. Et en France on pourrait envier l’audacieuse réforme fiscale qu’il est en train de mettre en place...

Alors que l‘impopularité de Donald Trump atteint en France des sommets vertigineux, c’est un des mérites d’Emmanuel Macron que d’accorder au président américain la considération qu’il mérite. S’en inspire-t-il c’est une autre histoire…
Le contexte français est si différent de celui qui règne outre atlantique.
A l‘inverse de Trump qui est entré de force dans le jeu politique, Macron l’a fait en douceur. Il a su exploiter habilement l’affaiblissement de partis sclérosés, incapables de se réformer. S’il a joué comme Trump de la rupture avec le système, Macron l'a fait en nuances, et sans doute davantage dans les mots que dans l’action.
Il n’eut pas contre lui la majorité des médias, bien au contraire. En dépit de quelques gaffes, il surfa sur la vague populaire qu’engendra sa jeunesse, sa modernité et son apparence décomplexée. Il tira profit de l'ambiguïté, se situant “en même temps” à droite et à gauche. Position délicate qu’il continue d’adopter eu égard à la nature contrastée mais fragile de la nouvelle majorité sur laquelle il assied sa légitimité et son pouvoir.
Il n’est pas certain que cela puisse être tenu très longtemps, car le temps de l’action ne saurait trop être différé. Dans un contexte international très favorable, la France est en fâcheuse situation. Si elle ne profite pas de cette conjoncture pour se réformer en profondeur, sans doute ne pourra-t-elle plus le faire avant longtemps.

En dépit d’un vent d’optimisme qui souffle dans les voiles, le navire paraît bien trop lesté pour avancer vraiment.
Si le président français manie avec dextérité le langage, et s’il ose parfois sortir de l‘ornière de la correction politique, s‘il ose décocher de ci de là quelques vérités bien senties, marquées au coin du bon sens et du pragmatisme, les premières actions concrètes s’apparentent davantage à des demi-mesures. Par exemple, la refonte du code du travail dans lequel on peine à distinguer de vrais changements. Ou bien la fiscalité qui ne cesse de s’alourdir tandis que les annonces restent nébuleuses : la transformation de l’ISF en IFI, l’abolition partielle de la taxe d’habitation sont les deux principales, qui restent bien insuffisantes pour convaincre d’un vrai changement.
En politique étrangère, notamment européenne, le président a un style et une approche qui font de l’effet, mais pour combien de temps si rien ne vient donner corps aux belles paroles ?

2018 sera peut-être l‘année de vérité pour ces deux hommes dont on parle beaucoup, mais qui n‘ont à ce jour pas livré tout ce dont on les espère capables…

28 août 2017

Les gens sont fous, les temps sont flous

Au moment où l’ouragan Harvey atteint les côtes américaines, présenté par le choeur monolithique des médias comme “le plus puissant depuis Katrina en 2005” et responsable d’inondations “extrêmement graves”, on ne peut s’empêcher de penser qu’un vent de folie souffle plus que jamais sur nos sociétés déboussolées.
La Presse, dont la pluralité et l’esprit critique devraient être si importants en démocratie, est saisie d’un consternant grégarisme. De plus en plus délaissée par le public car de plus en plus inintéressante, elle se livre à une course au scoop totalement stupide.
Malheureusement, hors le flot des nouvelles déversé à jet continu, sans recul ni analyse originale, que reste-t-il pour se faire une idée du monde et comment éclairer nos consciences ?

Il y a quelques jours, lors de l’éclipse “historique” de soleil aux Etats-Unis, nombre de titres ont par exemple cru intelligent de révéler la prétendue inconscience de Donald Trump qui regardait le phénomène sans protection.
Le court instant pendant lequel le président américain a levé la tête vers le ciel avant de chausser ses lunettes a été tourné en dérision comme chaque fait, chaque geste, chacune de ses paroles.
Sur l’éclipse, comme sur la Corée du Nord, sur le Vénézuela, ou sur le réchauffement climatique, c’est, depuis que M. Trump est devenu le bouc émissaire de tout ce qui ne va pas, une épuisante répétition de lieux communs confinant à l’abêtissement. Affligeant spectacle.

Pendant ce temps, le monde est parcouru d’une vague d’attentats islamistes. Les plus spectaculaires furent évidemment ceux de Barcelone, à l’occasion desquels on apprit avec stupeur que la Catalogne était devenue depuis plusieurs années et en toute indifférence, un vrai bouillon du culture pour les fanatiques salafistes.
Les hommages sont certes émouvants mais les bougies, les fleurs et les nounours en peluche et même les manifestations monstres paraissent bien vains dans de telles circonstances. D’autant que l’impact de l’horreur apparaît relatif, selon qu’elle frappe à nos portes en Europe, ou qu’elle est plus distante…
On peut espérer que ces actes ignobles soient les dernières convulsions d’une organisation qui bat en retraite sur tous les fronts au Proche Orient. Mais rien n’est moins sûr hélas et bien irresponsable est le discrédit jeté par une bonne partie de la Presse sur la récente décision américaine de poursuivre et d’intensifier la lutte contre les Talibans en Afghanistan (sans doute parce que la décision venait de Donald Trump…).
On peut également s’interroger sur la tendance étonnante à minimiser toutes les exactions isolées qui surviennent quasi chaque jour. Si à l’étranger, on n’hésite guère à évoquer l’islamisme, en France c’est avec une pudeur insoutenable qu’on qualifie quasi rituellement de simples “déséquilibrés” les sinistres crétins qui se livrent à des “attaques” insensées au couteau ou à la voiture bélier.

Le Pape lui-même donne l’impression d’habiter sur une autre planète lorsqu’il exhorte les pays occidentaux à accueillir toujours plus de migrants, sans souci des raisons qui les poussent ainsi à affluer, ni de la manière dont ils affichent leurs convictions religieuses.  Sans souci non plus de la sécurité nationale des pays hôtes et de leurs capacités d'accueil dans la dignité.
Alors qu’on le voit si discret lorsque des Chrétiens se font ridiculiser, voire massacrer ou martyriser, s’agit-il d’angélisme, d’irréalisme ou tout simplement de niaiserie ? La question est posée, de savoir à quoi sert vraiment ce pontife s'il est incapable de véhiculer autre chose que de futiles paroles...

S’agit-il de cette même niaiserie qui agite actuellement les belles consciences tout à coup révoltées par le moindre élément tiré du passé pouvant rappeler que la destinée humaine n’est pas un long fleuve tranquille ? A défaut de tenter d’affronter les périls actuels, ces gens concentrent toute leur énergie sur les forfaits dont ils accusent leurs aïeux.
Suite aux évènements de Charlottesville en Virginie, la mode est au déboulonnage des statues. Le général Robert E. Lee, qui mena les troupes confédérées pendant la guerre civile américaine fut ainsi mis à bas, piétiné, conspué, au milieu d'une bousculade où les esprits s'échauffèrent jusqu'au drame.

Ce qui s'est passé en Virginie fut détestable à tous points de vue et la mort d'une femme en témoigne tristement. Mais le plus grave sans doute est cette lubie qui s'étend, et qui cherche à fracasser l'Histoire au nom d'une morale aussi approximative qu'outrancière.
Peu sensibles aux nuances et au doute, de nouveaux fanatiques d’un manichéisme intransigeant entendent faire table rase du passé. Leur interprétation de l’Histoire est parfois surréaliste. Tout s'emmêle sans souci de chronologie ni de cohérence. On les entend par exemple souvent dire qu’il faut refuser les amalgames, et pourtant le malheureux général Lee fut assimilé en la circonstance aux néo-nazis !
L’Amérique a failli se détruire au motif de la sécession. Elle s’est au contraire reconstruite après de mortelles déchirures, grâce à la paix de braves à laquelle contribua largement le président Lincoln, mais également certains confédérés dont précisément le général Lee. Relevons d’ailleurs le fait que les statues furent érigées bien après la défaite des Confédérés, dans un pays libre et en toute connaissance de cause.
Aujourd’hui les nouveaux apôtres de la Bonne Pensée veulent effacer le souvenir de ces évènements tragiques, de ces cruelles blessures dont les cicatrices témoignent d’une guérison lente et douloureuse et contribuent à la grandeur indicible d’une nation. Ces censeurs imbéciles de l’Histoire n’hésitent pas, pour faire mousser leur morale à la petite semaine, à risquer de rouvrir les plaies. C’est faire preuve à la fois d’arrogance et de bêtise.
On a vu à l’oeuvre ce zèle épurateur lors de maintes révolutions dites populaires. A chaque fois, cela s’est soldé par de nouveaux malheurs. On se souvient également du communisme triomphant qui chercha à détruire systématiquement sur terre et dans les esprits tout ce qui rappelait de près ou de loin le monde qui le précéda. On a vu plus récemment les fous de Dieu détruire sur leur passage tous les symboles de la culture antique, et tout ce qui ne rentrait pas dans le cadre de leur idéologie obtuse.
Combien faudra-t-il de temps pour que cessent ces cycles infernaux qui font ressurgir les violences et les haines qu’on croyait assagies ?
Nos sociétés, qui baignent dans une prospérité inouïe, jamais connue auparavant, semblent n'avoir de cesse d’anéantir tous les repères sur lesquels elles reposent. Le modèle même sur lequel fut construit cette prospérité, et sur lequel ont éclos les fleurs de la liberté, paraît de plus en plus honni. Pure folie ou bien simple dérèglement passager ?

Heureusement, malgré toutes les vicissitudes qui plombent nos vies, les touristes font paraît-il leur grand retour Paris. Une fois encore la Presse est unanime pour annoncer cette nouvelle majeure qu'on attendait tous. Ouf, la vie est belle en somme !
NB Le titre de ce billet est emprunté à une chanson désopilante de 1966, par Jacques Dutronc

10 juin 2017

The Ugly Duckling

Donald Trump est devenu le bouc émissaire de tout ce que notre pays et plus généralement l’Europe, voire le Monde, comptent de progressistes à la petite semaine. Ces gens sont prompts à s’enflammer en paroles pour défendre toutes les causes que Don Quichotte aurait sans doute fait siennes s’il avait été notre contemporain. Ils ont un coeur d’artichaut qui dégouline de bons sentiments et de belles intentions pourvu qu’elles n’impliquent pas leur petit confort personnel.

L’écologie est un de ces combats dans lequel ils expriment avec jubilation toute leur bravoure à deux balles, et qui leur permet de jeter des anathèmes aux contrevenants à l’idéologie consensuelle. Et nombre de Scientifiques, reproduisant hélas les vieux réflexes grégaires des anciens diafoirus, délaissent toute objectivité et humilité pour militer en masse au nom de principes.
Le bon vieux Socrate qui  avouait avec une tragique lucidité sa propre ignorance et le vénérable Kant, si attaché à la lumière de la raison et de l'esprit critique, doivent se retourner dans leurs tombes devant tant de forfanterie.


Quoi qu’il dise et quoi qu’il fasse, Donald Trump fait l’objet de quolibets, d’insultes et d’un mépris tenace de la part de ces ligues de vertu. Hormis le charisme, la truculence et les outrances du personnage, on serait tenté de l’appeler le vilain petit canard…

Passons sur cette grotesque histoire de connivence avec la Russie, à laquelle s’accrochent avec opiniâtreté les médias et le patron déchu du FBI, pour tenter de discréditer le nouveau président et d'installer dans les esprits l’idée qu’une procédure d’impeachment serait imminente à son encontre.


Elle n’est pas grand chose en somme face à cette somme de bêtise et d’hypocrisie qui entoura l’épisode du retrait de Washington des accords de Paris sur le climat.

Il faut être bien niais pour imaginer que ce pacte conclu à plus de 190 pays, sous l'égide de l'ineffable Laurent Fabius, soit autre chose qu’un pis-aller en forme de voeux pieux, un ersatz édulcoré d’accord sur un sujet qui lui-même ne vaut pas tripette.


Sur le point d’être balayés par la colonisation romaine, nos ancêtres les Gaulois craignaient dit-on que le ciel leur tombe sur la tête. Les Byzantins se querellaient sur le sexe des anges tandis que les Turcs s'apprêtaient à faire main basse sur Constantinople.

De nos jours, les villes un peu partout sont quotidiennement ensanglantées par des barbares dopés à l’islamisme, le Proche Orient est à feu et à sang, le Socialisme continue d’opprimer des millions de gens, et nous nous interrogeons gravement sur les méfaits supposés d’un hypothétique réchauffement climatique, causé paraît-il par notre mode de vie destructeur de la nature, mais auquel nous ne voulons déroger en rien. C’est toujours la faute des autres, et ces nantis d’Américains ont bon dos pour qu’on tape dessus.


L'anti-américanisme bourgeois calamistré trouve là une magnifique occasion d’aiguiser sa rhétorique versatile.

Il est navrant de voir notre sémillant président Emmanuel Macron prendre une posture néo-gaullienne pour emboucher la trompette de cette piteuse campagne.

Il fallait l’entendre débiter d’un ton docte et solennel, ce petit chef d’oeuvre de cuistrerie, mêlant le dithyrambe à la “très grande nation américaine” et les croche-pieds à son homologue qu'il s'amuse à narguer de manière infantile.
A croire M. Macron, “L'heure est grave”, le combat météorologique est “un des grands défis de notre temps qui s'impose avec une grande évidence à tous”.

Dans l’ivresse guerrière, les contre-vérités, les clichés et les slogans fusent comme des obus. 
Selon "le Marcheur" en chef qui aligna les truismes comme s’il s’agissait de certitudes révélées, “le réchauffement climatique affame, dévaste certaines régions, chasse les habitants de leur patrie, et annonce si nous ne faisons rien, un monde de migrations, de guerres, de pénuries de disparition d'archipels et de villes côtières”.

Comme si le douloureux problème des migrants relevait du climat, comme si les aléas de ce dernier pouvaient occulter la négligence des pouvoirs publics dans la prévention des risques élémentaires liés à la construction d’habitations “les pieds dans l’eau”. Et comme si l’on pouvait faire abstraction de la responsabilité des épouvantables dictatures dans la survenue de disettes qui ravagent tant de pays sous-développés !


Jean-François Revel reste décidément très actuel qui déplorait dans son ouvrage la Connaissance Inutile, l’inanité des connaissances et des preuves accumulées, lorsque personne ne veut les voir et que tout le monde regarde le doigt du sage plutôt que l’astre qu’il désigne (ce qui ne signifie pas pour autant que M. Trump soit ce sage)...

30 avril 2017

La Science en Marche

Je suis un lecteur plutôt assidu du magazine La Recherche
C’est à mon sens un bon stimulant intellectuel, même si je n’y trouve pas toujours mon compte, car la ligne éditoriale hésite un peu trop entre science pure et vulgarisation. De fait, les concepts sont tantôt franchement hermétiques, tantôt un peu trop réducteurs…

Dans le numéro d’avril, j’ai été attiré par un article au titre franchement polémique, mais pas trop difficile à comprendre cette fois pour un péquin moyen : “Les Chercheurs debout face à Trump !”

Il ne manquait plus que ça ! Même la communauté scientifique, réputée objective et sage, se laisse donc emmener dans le troupeau grégaire des anti-Trump primaires ! Et avec des arguties relevant davantage des palabres de cafés du commerce, que du constat objectif.


C’est ce qui ressort clairement de cet article dans lequel on apprend que de grandes marches sont actuellement organisées aux Etats-unis et un peu partout dans le monde, pour “réagir aux propos du président américain démontant des faits scientifiques avérés, tels que la réalité du changement climatique.”

Entre autres truismes ronflants, on peut lire que, face à ce qu’ils jugent attentatoire au progrès scientifique, les Chercheurs veulent “défendre la science et montrer les bénéfices qu’elle peut avoir pour l’ensemble de la société.”

Triste époque, qui voit les scientifiques descendre dans la rue pour vociférer des slogans caricaturaux, et asséner leurs pseudo-certitudes consensuelles sur un sujet aussi aléatoire que la météo ! Piètre raisonnement que celui qui consiste à considérer comme vraie une affirmation, pour peu qu’elle soit partagée par une foule de gens…


On pourrait se tordre de rire à voir certains gardiens du temple de la Science s’étrangler de rage lorsque Donald Trump renie sans vergogne les dogmes qu’ils croyaient établis. Quelle découverte ! Si les discours des politiciens étaient toujours fondés sur des faits scientifiques indiscutables ça se saurait. Quel bonheur ce serait ! Le Socialisme n’existerait tout simplement pas...


De ce point de vue le ralliement à ce nouveau mouvement "d'Indignés" du “Président et Directeur Général” du CNRS Alain Fuchs, est assez terrifiant. Sans doute un peu parce qu’il se place dans la contestation d’un chef d’Etat démocratiquement élu, lui le défenseur de ce système et représentant de l’Etat, mais bien plus encore parce qu’il déplore à l’appui de sa prise de position, le fait que “nous vivons une époque où les réalités objectives et la vérité scientifique sont contestées.”
De quoi parle-t-il au juste ? Y a-t-il donc à ses yeux une vérité scientifique définitivement établie ? Devrait-il donc être interdit de remettre en cause les postulats régnant dans l’opinion, fut-elle scientifique, au motif qu'ils sont intangibles ?

Lorsqu’une certaine Naomi Oreskes, présentée comme “historienne des sciences à Harvard” clame que “n’opposer à des hérésies que des faits avérés ne suffit plus”, il est permis de ressentir une vraie inquiétude pour l’avenir.
Doit-on comprendre que tout est permis, y compris les mensonges et les contre-vérités, pour contrer ceux qu’elle et ses coreligionnaires auraient excommuniés ?
Lorsqu’on sait que cette dame n’annonce dans ses ouvrages rien de moins que “l’effondrement de la civilisation occidentale”, on se rassure : il ne s’agit en somme que d’un avatar de plus du courant catastrophiste annonçant régulièrement la fin du monde.

Ne perdons pas de vue toutefois que s’ils persistent, ils auront tôt ou tard raison...