28 septembre 2006
La vengeance est un plat qui se mange froid...
27 septembre 2006
The ballad of Jack and Rose
Avec la performance étonnante de Daniel Day Lewis, c'est toute la force de ce film par ailleurs un peu long. La vision n'est ni bornée, ni manichéiste. Les sentiments sont complexes, un peu désespérés, ambigus, mais vierges de tout a priori idéologique. Certaines scènes sont poignantes et l'ensemble laisse une étrange sensation d'inachevé peuplé de questions torturantes : Aimons nous vraiment ceux que nous aimons ? Suffit-il d'aimer quelqu'un pour faire son bonheur ? A-t-on raison de haïr ceux que nous haïssons et de croire à ce que nous croyons ? INDEX-CINEMA
22 septembre 2006
Il n'est de pire aveugle que celui qui ne veut pas voir
Décidément Nicolas Sarkozy semble avoir décidé de faire parler de lui. Après sa visite à la Maison Blanche, ses propositions iconoclastes sur la carte scolaire, les régimes spéciaux de retraite, il attaque bille en tête la Justice, et ses dysfonctionnements.
Bien qu'étant dubitatif sur la volonté réelle du ministre de l'intérieur de changer nombre d'archaïsmes et d'idées reçues dont notre pays crève, j'avoue trouver ses sorties récentes assez jouissives tant elles sont décomplexées et tant elles laissent désemparé le microcosme politique autour de lui. Pour l'heure c'est lui l'agitateur d'idées et personne d'autre. Faute d'inspiration, ils en sont tous réduits à aboyer derrière lui...
La justice est mise en cause. La belle affaire ! Après les ratés mémorables d'Outreau on attendrait d'elle un peu de modestie. Bien au contraire, le premier président de la cour de cassation Guy Canivet demande à être reçu par Jacques Chirac, pour se plaindre des agissements de son ministre ! Il déplore une « nouvelle atteinte à l'indépendance de l'autorité judiciaire » ! Parce que selon lui sans doute, lorsqu'on est juge on devrait être à l'abri de toute critique, et autorisé à toutes les conneries...
Comme s'ils souhaitaient eux aussi irriter le président Canivet, 28 préfets sortent de leur réserve et manifestent aujourd'hui dans le Monde leur mécontentement, déplorant la montée de la violence juvénile et accusant au premier chef les juges : « la déficience de la réponse judiciaire » est « la principale difficulté à la réalisation des objectifs de lutte contre la délinquance ».
Face à ce vrai problème, crûment posé, le plus délectable dans l'affaire restent comme prévu, les réactions de la classe politique, complètement à côté de la plaque
Celle d'abord de Jean-François Copé affirmant que les magistrats avaient «pleinement à cœur de faire respecter la règle de droit». Le pauvre, ça doit tout de même chatouiller le gosier, ce genre de couleuvre lorsqu'on s'est fendu d'un bouquin intitulé : « Promis, j'arrête la langue de bois » !
Celles bien sûr dans la majorité, de ceux qui à l'image du porte parole du gouvernement ménagent la chèvre et le chou dans l'attente de connaître avec certitude le champion auquel il faudra se rallier.
Et surtout les protestations quasi hystériques de certains socialistes, outrés sans doute qu'on ose ainsi s'attaquer au rituel empesé de la liturgie technocratique : Arnaud Montebourg qualifie Nicolas Sarkozy d'«anti-républicain dangereux» qui «doit être rappelé à l'ordre rapidement», Laurent Fabius et François Hollande appellent Jacques Chirac a « rappeler à l’ordre son ministre de l’Intérieur ». Enfin last but not least, Ségolène Royal, pour qui le ministre de l'Intérieur doit «présenter ses excuses» après un «dérapage inadmissible» . Pas de doute, le conservatisme et l'esprit réactionnaire ne sont plus là où on les croyait... INDEX-PROPOS
20 septembre 2006
Le grand méchant mou
Sur l'Iran par exemple, il trouve opportun à l'ONU de prendre à nouveau le contrepied de la position américaine en affirmant que : « la suspension de l'enrichissement d’uranium n'est plus un préalable à l'ouverture des négociations. » Il veut paraît-il « tester la volonté de négociation » du régime des ayatollahs (France Inter ce matin). Il faut tout de même le faire à l'heure où ces derniers vocifèrent entre autres imprécations, depuis plusieurs mois qu'ils ne céderont sur rien... Peut-être rêve-t-il de leur vendre le savoir faire technique de la France en la matière, comme il l'avait fait pour l'Irak de Saddam Hussein ?
En politique intérieure Mr Chirac juge utile de se démarquer de Nicolas Sarkozy. Les régimes de retraite spéciaux, qui constituent autant de privilèges féodaux, on n'y touche pas, la carte scolaire génératrice de tant d'injustices et d'inégalités flagrantes, on n'y touche pas... Bref, tout va bien madame la marquise ! INDEX-PROPOS
15 septembre 2006
Les cieux et les dieux sont incertains...
Le premier ministre anglais n'est sans doute pas au dessus de toute critique; son mandat paraît un peu longuet semble-t-il aux yeux des Anglais; mais l'Histoire retiendra j'espère, outre son charisme, la force et la sincérité de ses convictions. Grâce à elles il réforma et modernisa son parti, qui était au moins aussi rétrograde et doctrinaire que le PS français. Il engagea son pays résolument aux côtés de L'Amérique, dans le combat pour la Liberté, connaissant la difficulté de l'enjeu et sachant qu'il risquait de ternir sa popularité.
On peut donc méditer son avertissement : « le danger avec l'Amérique d'aujourd'hui n'est pas qu'elle est trop impliquée. Le danger serait qu'elle décide de relever le pont-levis et de se désengager ».
Pendant ce temps, Mr Chirac qui constate que «La Méditerranée est devenue le point focal des incompréhensions entre les peuples», en est réduit a proposer la mise en place d'un « atelier culturel » entre l'Europe, la Méditerranée et le Golfe pour « promouvoir le dialogue des peuples et des culture »...
Qu'obtient-il en réponse ? L'exhortation à se convertir à l'islam envoyée par le président iranien, et les menaces des nervi d'Al Quaeda recommandant à leurs affidés de semer la peur «dans le coeur des traîtres et des fils apostats de France» et d'écraser «les piliers de l'alliance croisée».
Mr Chirac va devoir user de beaucoup de patience pour parvenir, comme il le souhaite, à «conjurer le choc de l'ignorance, de la bêtise et de l'arrogance».
Aujourd'hui même, la montée de l'intolérance se manifeste une fois encore à l'occasion de propos tenus par le pape Benoît XVI au cours d'un voyage en Allemagne. Il a demandé aux croyants du monde entier de « professer le visage d'un Dieu humain » et a condamné la guerre sainte et le recours à la violence au nom de Dieu : "Celui qui veut conduire quelqu'un à la foi a besoin de bien parler et de raisonner correctement, au lieu [d'user] de la violence et de la menace."
Si certaines de ses paroles visent à l'évidence, le fanatisme islamique, il n'en a pas moins accusé l'Occident chrétien de construire un monde dans lequel « Dieu est superflu » et de repousser « la religion dans le champ de la sous-culture» l'empêchant «de s'insérer dans le dialogue des cultures».Ces réflexions, auraient donc pu inciter les musulmans modérés à se désolidariser des extrémistes fanatiques et à se rapprocher d'une vision humaniste de la religion. Pour l'heure hélas, elles ne font que déclencher au contraire un tollé tous azimuts, nourri de haine et d'anathèmes, assez inquiétant...
11 septembre 2006
Que la Liberté guide nos pas...
Le 11 septembre 2001, la Liberté a été frappée en plein coeur. Ceux qui ont proclamé la main sur le leur « Nous sommes tous des Américains » doivent être conscients du poids de leurs paroles. On ne se met pas à la place de ses amis pour un seul jour. Quand on scelle son destin au leur, ce n'est pas pour dénouer ces liens dès le lendemain.
L'Amérique blessée a réagi. Deux tyrannies sont tombées et la liberté s'est installée à leur place. Bien fragilement certes, mais rien ne dit qu'il soit impossible de progresser. Le combat n'est pas fini. Plus de 2600 soldats sont morts. Qui oserait prétendre qu'ils ne se battaient pas pour que l'Irak et l'Afghanistan puissent vivre libres et que leurs peuples n'aient plus peur de l'avenir ?
Le 11 septembre est un jour de tristesse, mais ce peut être un jour d'espoir s'il signifie qu'aucune personne n'est morte en vain. Séparées, l'Amérique et l'Europe risquent de s'engager sur des voies périlleuses ou sans issue. Le monde en souffrira. Ensemble elles peuvent faire avancer la lumière et la liberté. Leur fraternité sera sans nul doute un exemple pour d'autres. Le défi est gigantesque mais à portée de main. Puissions nous être à la hauteur... INDEX-PROPOS
08 septembre 2006
En France, l'opinion ne Bush guère...
Faut-il croire qu'il soit encore nécessaire de renforcer le sentiment anti-américain qui étouffe déjà littéralement dans notre pays tout esprit critique depuis tant d'années ?
Le même Karel dans un précédent film, « Opération Lune », avait déjà montré comment on pouvait, grâce à un montage cinématographique habile, soutenir les thèses le plus abracadabrantes et donner l'apparence d'un documentaire objectif aux mensonges les plus gros.
Eh bien c'est sans aucune réserve qu'il faudrait lui faire confiance lorsqu'il entreprend de démolir le gouvernement américain en usant des mêmes recettes : assimilations grossières, raccourcis abrupts, basés sur des extraits vidéo coupés de leur contexte, des fragments d'interviews mis bout à bout.
L'essentiel de l'argumentaire se fonde sur des supputations et des insinuations parfois grotesques, allant par exemple jusqu'à qualifier les horribles attentats du 11 septembre de « cadeau » offert aux dirigeants américains pour leur permettre d'assouvir leur besoin obsessionnel d'en découdre avec l'Irak !
Quasi rien n'est dit sur l'intervention militaire en Afghanistan, qui permit grâce à une campagne éclair la chute du régime odieux des Talibans. En revanche, le film revient sans cesse sur l'illégitimité supposée de celle déclenchée en 2003 en Irak, présentant notamment ce dernier comme totalement étranger à la problématique moyen-orientale et cause « d'aucun danger imminent ».
Jamais il n'est rappelé que le tyran de Bagdad avait envahi le Koweit en 1991, que depuis cette date il narguait la Communauté Internationale, jusqu'à retenir en otage les inspecteurs de l'ONU, qu'il fut le seul chef d'état au monde à se réjouir publiquement des attentats de New-York, qu'il massacrait plusieurs dizaines de milliers de ses propres concitoyens par an, n'hésitant pas pour cette tâche, à utiliser d'atroces armes chimiques, enfin qu'il rêvait tout haut de détruire définitivement Israël...
Rien n'est dit non plus des longs mois de négociations pendant lesquels la chance fut laissée maintes fois à Saddam Hussein de trouver une porte de sortie honorable. Rien n'évoque l'intense débat démocratique contradictoire qui se déroula aux USA, et qui aboutit à un large consensus politique légitimant l'opération militaire.
Bref, la manière se présenter les choses adoptée par Mr Karel et son co-scénariste Eric Laurent, dont on connaît la haine recuite pour la famille Bush, ne se distingue en rien de celle employée par Michael Moore. Le président américain est présenté à travers ces tripatouillages comme un véritable illuminé religieux, moitié idiot moitié naïf, entouré d'une horde de comploteurs intriguant dans son dos. La plus belle et ancienne démocratie du monde à qui tant de pays, dont le nôtre, doivent la liberté est assimilée à un peuple d'imbéciles prêts à gober n'importe quelle sornette.
Hélas force est de constater que c'est en France qu'on trouve tant de benêts capables d'avaler aussi goulûment de tels torrents d'insanités. Évidemment les médias y contribuent largement en ne montrant et remontrant qu'un seul point de vue, mais tout de même...
INDEX-PROPOS
Ah ! ça Iran, ça Iran, ça Iran...
Chacun peut entendre enfin les propos agressifs et intolérants des dirigeants iraniens et constater qu'ils deviennent de plus en plus arrogants et déterminés.
Alors que George Bush alerte une fois encore la communauté internationale sur la menace représentée par un pays dirigé par des fanatiques, et qu'il tente de rameuter la cavalerie : « Les nations du monde libre ne permettront pas à l'Iran de produire l'arme nucléaire. », Mr Douste trouve très fin de se désolidariser par avance en minimisant le danger, mettant même en garde contre une dérive vers une « guerre de civilisations » entre les Occidentaux et le monde musulman, et ridiculisant à mots couverts le président américain : « Le mal et le bien ne sont pas décrétés par des Occidentaux dans un pays donné ».
Après Dominique de Villepin face à Saddam, Mr Douste volant au secours du président Ahmadinejad dans l'espoir de sauver la paix, cela rappelle de bien mauvais souvenirs.
Churchill avait trouvé le 5 octobre 1938 devant les Communes, les mots justes, mais effroyables pour qualifier cette lâcheté :
« Tout est fini. La Tchécoslovaquie muette, triste, abandonnée et brisée s'enfonce dans les ténèbres », et parlant des brillants négociateurs : "Ils ont eu le choix entre le déshonneur et la guerre ; ils ont choisi le déshonneur, et ils auront la guerre"...
Daladier de son côté, quoique faible, n'était pas dupe. Il fut surpris du triomphe que la foule lui fit à son retour de Munich. Il laissa échapper dans un murmure qui n'échappa pas à son entourage immédiat : "Les cons, s'ils savaient..."
INDEX-PROPOS
Je fusionne, tu fusionnes, ils fusionnent...
Les députés sont de vrais gamins. Ils jouent au débat parlementaire en déposant pas moins de 137.449 amendements destinés à bloquer le projet de fusion GDF-Suez ! Vaine plaisanterie qui aura probablement l'effet inverse de celui recherché et conduira peut-être à renoncer à toute discussion puisque la loi permet de rejeter l'ensemble sans nuance par la procédure du vote bloqué ou sans vote du tout, en invoquant tout simplement le fameux 49.3... De toute manière, c'est vraiment pour rire, car ce qui est en cause, ce n'est pas la fusion, qui ne choque personne, mais la privatisation, synonyme d'horreur absolue dans notre pays.
C'est une vraie épidémie par les temps qui courent. Après Canalsat et TPS, ce soir c'est Alcatel et Lucent qui s'associent pour devenir un seul conglomérat : le numéro 2 mondial des équipementiers télécom ! C'est pourtant curieux, ni les actionnaires d'Alcatel, ni ceux de Lucent n'avaient l'air d'être convaincus du bien fondé de la manoeuvre à l'issue des assemblées générales entérinant ce choix (Le Monde 7/9/06)...
06 septembre 2006
God bless you, Bob
INDEX-MUSIQUE