24 février 2015

L'aimable farce Macron

Lorsque Emmanuel Macron fut nommé ministre par le Président de la République, il était loisible de s’interroger sur ce que venait faire dans un gouvernement socialiste dirigé par un prétendu ennemi des Riches et de la Finance, un genre de trader dont le principal titre de gloire fut d'avoir amassé en 18 mois quelques 2,4 millions d’euros de salaire chez Rothschild, en jouant au Monopoly avec les entreprises.

Et bien désormais on sait : il y fait des lois en s’amusant, l’air de rien, comme d’autres feraient des bulles. Légères, légères, si légères qu'il suffit d'une brise parlementaire, à peine une petite fronde, pour les disperser, les ventiler, les éparpiller par petits bouts, façon puzzle…
De fait, annoncée comme étant d’inspiration libérale, cette loi qui porte le nom du sémillant ministre de l’Economie fit couler beaucoup d’encre, pour étaler en définitive une grande vacuité sur pas moins de 200 articles.

Au terme d’interminables débats à l’Assemblée Nationale, et à l’issue de l’accouchement au forceps du 49.3, que subsiste-t-il ? Rien ou presque, si l’on en croit les experts qui se sont plongés dans cette jungle légale.
A peine retient-on un assouplissement des règles ubuesques interdisant aux compagnies d’autocars inter-urbaines de concurrencer la SNCF. Encore, fallait-il savoir que dans notre malheureux pays, on en était encore à ces ukases ahurissants…
A peu près rien de changé sur la réglementation du travail la nuit et le dimanche puisque l’assouplissement annoncé a fait pschiiit, l’Etat s’en remettant, de manière on ne peut plus tarabiscotée, au bon vouloir des maires et des intercommunalités, pour autoriser ou maintenir l’interdiction d’ouvrir 12 dimanches par an au lieu de 5...
S’agissant des notaires, dont on a beaucoup parlé, il n’y a rien qui vaille vraiment d’être mentionné, à part un accroissement de la complexité administrative fixant les tarifs de leurs actes. Va-t-on payer moins cher, rien n’est moins sûr.
Le reste touche, sans cohérence apparente, à quantité de sujets abscons pour le commun des mortels : permis de conduire, justice prud’hommale, cession d’actifs de l’Etat, règles de licenciement collectif, statuts des avocats d’entreprises, et même location de matériel militaire par l’armée…

Il est bien difficile dans ces conditions de déterminer si ce texte confus comporte ou non de réelles avancées. Et tout aussi ardu de savoir si l’opposition devait ou non le voter. Puisqu’il avait un vague parfum, certes éventé, de liberté, le bon sens politique poussait sans doute à y être favorable. Cela permettait de préserver l’avenir, en ne risquant pas de se trouver en porte-à-faux quant à de futures propositions de lois allant dans le même sens. Surtout, cela aurait coupé court à la procédure du 49.3, et contribué à fragiliser et à décrédibiliser un peu plus le gouvernement et sa majorité auprès de son électorat dit “de gauche” et de ses frondeurs internes. C’était donc bon à prendre pour des partis en mal d’inspiration.
C’est sans doute pour ça qu’ils se sont massivement opposés au texte...

22 février 2015

Face au chaos, Bush avait raison...

J’ai bien peur une fois encore, de ramer à contre courant de l’opinion publique en prenant la défense de George W. Bush !
Tant pis, s’il n’en reste qu’un, je serais celui-là. Et si je me trompe, j’en demande pardon par avance aux tribunaux de l’Histoire !
Pour l’heure, face à l’embrasement du terrorisme islamique, et à la déstabilisation progressive du monde, il ne m’a jamais paru plus évident que la stratégie de l’ancien président était la moins pire, à défaut d’être la meilleure…

Pour en arriver là, il faut reprendre l’histoire au début et notamment accepter de se replacer dans le contexte du millénaire naissant, à savoir plus précisément, en 2001.
A cette époque sont survenus, comme des coups de tonnerre dans un ciel d’azur, les épouvantables attentats du 11 septembre. Trois-mille morts en une seule journée ! La folie humaine à l'état pur...
Pour beaucoup, c’était la surprise et l’incompréhension totale. On a d’ailleurs comparé ces évènements à l’attaque de Pearl Harbor, le 7 décembre 1941.

En réalité, pas plus que cette dernière, l’effondrement des tours du WTC n’était totalement imprévisible. Les deux signaient une préparation méticuleuse, une froide préméditation, et les signes prémonitoires ne manquaient pas pour ceux qui auraient voulu les voir… D’ailleurs, dans les deux cas, ce constat fut en définitive celui des commissions d’enquêtes concluant a posteriori, à de nombreuse négligences et à une insouciance coupable.

Le fait est, que bien avant ce 9/11 terrible, des foyers de terrorisme s’étaient allumés. Le plus important s’était installé dans les montagnes afghanes, sous les houlettes complices des Talibans et de Ben Laden. L’Afghanistan que les troupes soviétiques n’étaient pas parvenues à vassaliser, avait été peu à peu transformé en une enclave moyen-âgeuse. Personne ne pouvait ignorer que les femmes étaient soumises à une loi religieuse rétrograde avilissante, et chacun avaient entendu parler des destructions ignobles du patrimoine culturel, auxquelles se livraient tranquillement des hordes de fanatiques. Les exactions et les menaces vis à vis de l’Occident, avaient débordé de ce chaudron mortifère au point de devenir monnaie courante, et plusieurs attentats furent commis, dont un premier, comme un avertissement, au World Trade Center en 1993.
Au Proche Orient, Saddam Hussein de son côté, pour des raisons différentes mais tout aussi maléfiques, narguait également le Monde dit civilisé. Défait en 1991 par une première coalition, après son annexion ratée du Koweit, il reconstituait progressivement ses forces et sa capacité de nuisance. Plusieurs centaines de milliers d’hommes étaient stationnés aux frontières de l’Irak pour le surveiller en permanence, et le contraindre à respecter les termes du traité qu’il avait signé, en particulier l’interdiction de toute action contre les Kurdes. Des inspecteurs de l’ONU, chargés de vérifier qu’il ne se réarmait pas, étaient régulièrement dupés par le tyran qui prenait un malin plaisir à faire le contraire de ce qu’il disait.
Bien qu’il n’eut pas d'accointances directes avec Ben Laden, il fut le seul chef d’Etat au monde à se féliciter des attentats du 9/11 !
La dangerosité croissante de toutes ces menaces, fut sous estimée par la Communauté Internationale. Seuls les Etats-Unis, alors dirigés par Bill Clinton, s’inquiétèrent réellement de la situation, mais en répliquant mollement par des mots ou quelques opérations militaires de portée limitée, et donc inefficaces. Il fallu attendre l'électrochoc de septembre 2001 pour qu’enfin des actions de grande envergure soient entreprises sous la conduite de George W. Bush, qui a l’évidence ne les avait pas prévues dans son programme…
Pour ambitieuses et périlleuses qu’elles fussent, il faut être de mauvaise foi pour prétendre qu’elles n’avaient qu’une justification pétrolière.
L'argument massue du « mensonge délibéré de la présence d'armes de destruction massive », rabâché comme une scie par les adversaires du président américain fut largement mensonger lui-même. Saddam se vantait de posséder ces armes, et ne cachait aucunement sa volonté de les utiliser ! De toute manière qu'entend-t-on par armes de destruction massive ? Les machettes qui ont fait 800.000 morts au Rwanda dans l'indifférence générale, n'en sont-elles pas ? Saddam Hussein n'en était-il pas une à lui tout seul, lui qui fut responsable de plus d'un million de mort ?
En réalité, on a agité des contre-vérités et des leurres de part et d'autre, comme lors de tout conflit. Et cela a permis aux uns de justifier l’entrée en guerre, et aux autres d’éviter de préciser ce qu’il aurait fallu faire…

L’objectif de l’Administration américaine, pour contestable qu’il fut, avait le mérite d'être clair : il s’agissait de s'attaquer à des dictatures obscurantistes et sanguinaires, d'abord en Afghanistan, puis en Irak, avec à l'esprit la théorie des dominos. L'enjeu était de faire tomber ces régimes affreux de proche en proche, en aidant les peuples libérés à construire un modèle de société plus ouvert et respectable.
Les premières étapes furent franchies, non sans mal. Des élections libres avaient vu le jour dans ces contrées qui n'y étaient guère habituées, personne ne peut le nier, mais plus de 4000 soldats sont morts pour cet idéal, qui n'avait en soi rien de différent de celui poursuivi par les armées venues libérer l'Europe en 1944. Au demeurant, s’agissant des raisons qui poussent l’Amérique à faire la guerre, qu’est-ce qui permet de penser qu'il en soit autrement aujourd'hui qu’hier, et pourquoi agirait-elle avec les autres différemment de ce qu'elle a fait pour nous ?
Qu’il soit permis encore une fois, d'évoquer ici les termes émouvants de la « lettre aux amis américains », qu 'écrivit Saint-Exupéry en mai 1944 : «Si la guerre est toujours gagnée par les croyants, les traités de paix quelquefois sont dictés par les hommes d’affaires. Eh bien si même un jour je forme dans mon cœur quelques reproches contre les décisions de ceux-là, ces reproches ne me feront jamais oublier la noblesse des buts de guerre de votre peuple. Sur la qualité de votre substance profonde je rendrai toujours le même témoignage. Ce n’est pas pour la poursuite d’intérêts matériels que les mères des Etats-Unis ont donné leurs fils. Ce n’est pas pour la poursuite d’intérêts matériels que ces garçons ont accepté le risque de mort... »

Hélas la belle alliance des démocraties que le président George W. Bush espérait mettre en œuvre a fait défaut, et la trahison de la France fut une des plus saillantes et des plus consternantes.
L'oeuvre resta donc inachevée et les successeurs, repris par les vieux démons pacifistes, ont préféré la stratégie hasardeuse des coups d'épée dans l'eau, ou carrément l'inaction.
A partir de 2008, l’Irak a été peu à peu abandonné par la nouvelle administration américaine, et en Afghanistan, c’est à un service minimum que le président Obama cantonna ses troupes.
En Libye, on a renversé un dictateur mais sans accompagner le peuple, ce qui n'a servi à rien d’autre qu’à installer le chaos. En Syrie, on a laissé s'installer le désordre, et renaître les foyers de terrorisme qui ont bien vite essaimé un peu partout, comme les mauvaises herbes proliférant dans un jardin délaissé.
Résultat, les quelques acquis ont été quasi réduits à néant, et tout le travail est à refaire ! Il faudra tôt ou tard sans doute s’y atteler à nouveau, au risque sinon, de voir nos propres sociétés gravement menacées. Elles sont déjà, notamment la France, ébranlées économiquement par le boulet socialiste qui les endettées jusqu'au cou sans la moindre efficacité sur la misère ! Bientôt, si l'on n'y prend garde, c'est le modèle démocratique qui risque de s'effondrer. Tout amoureux de la liberté, ne peut qu’être extrêmement préoccupé par cette funeste évolution.
René Girard, d’habitude mieux inspiré, considéra l’échec du président américain, comme dû à «son incapacité de penser de façon apocalyptique ». Curieux contresens, s'agissant de George W. puisqu'on lui reproche habituellement d'avoir eu un dessein tenant précisément de la révélation, empreinte de connotation religieuse (que n'a-t-on glosé sur la lutte du bien et du mal !). Pour le coup, si la vision de Bush en était dépourvue, le mépris avec lequel on la traita, risque d’avoir une portée apocalyptique au sens effrayant du terme…

Plus de dix ans ont passé et avec le recul, il apparaît légitime de penser envers et contre tout, que cette politique était la bonne, car il semble clair que son abandon a conduit au désastre auquel on assiste aujourd'hui.
L'apathie du monde prétendu civilisé face à la barbarie qui étale ses indicibles atrocités chaque jour sous nos yeux est une grande honte, et rappelle hélas les époques précédant de grands désastres. Ce n'est vraiment pas la peine de ressasser les méfaits passés du nazisme, en récitant la rengaine contrite du « plus jamais ça », si l'on est incapable de combattre sérieusement les horreurs qui empestent le présent !
A l'inverse de ce qu'on prétend, Bush est parvenu à endiguer cette spirale pour un temps, mais les remparts qu'il avait érigés étaient fragiles. Faute d'entretien, ils sont en train de céder.
Et qu'on ne dise pas que le messianisme démocratique dont l’ancien président américain était porteur, soit contradictoire avec le respect du passé et des cultures locales. En l’occurrence, quatre mille ans d'histoire, de divisions, de luttes tribales, ethniques ou religieuses, ne sauraient conduire au fatalisme et encore moins servir de justification aux dictatures. Ces peuples n'ont pas moins de droit que nous à la Liberté et ne méritent pas moins que nous de pouvoir vivre paisiblement, avec un peu de prospérité... On voit les minorités enragées, mais on n'entend jamais les majorités silencieuses…
Pourrait-on admettre une fois pour toute que l'intérêt principal des USA soit tout simplement que les peuples vivent libres ? Et que l’intérêt de toute nation libre soit de les rejoindre sur cet objectif ?

Mais les grandes démocraties croient-elles encore vraiment à leur modèle, chérissent-elles encore cette Liberté pour laquelle de valeureux aïeux ont donné leur sang ? C'est bien là la question...
Plus que jamais la fameuse citation de Churchill s'impose : " Vous aviez le choix entre la guerre et le déshonneur. Vous avez choisi le déshonneur, et vous aurez la guerre. "

18 février 2015

Vacuité politique

Après le livre de Nathalie Kosciusko-Morizet désignant le Front National comme ennemi politique numéro 1*, celui dont vient de se délester Geoffroy Didier**, scelle un assez navrant constat où l’on voit la Droite française désormais enferrée dans une impasse idéologique dont elle aura du mal à sortir. Avec un FN autour de 30%, et sans autre proposition face à lui que le rejet sans nuance, le défi apparaît en effet de plus en plus difficile à relever.

Le scrutin du Doubs augure mal de l’avenir : le FN frôle à lui tout seul les 50% de votants. Ce n’est qu’une élection locale, et ce n’est certes pas la moitié des électeurs, mais ceux qui ne se déplacent plus deviennent de plus en plus nombreux. Ils n’ont plus envie de choisir entre la peste et le choléra. L’un des deux étant ce conglomérat informe dont se moquent les frontistes mais qui est bien une réalité : l’UMPS…
Scrutin après scrutin, le pseudo "Front Républicain" qui tente de contrer la progression du FN constitue une dérisoire muraille qui peine de plus en plus à faire illusion. Cet amalgame incohérent de partis à bout de souffle et d’inspiration, hurlant sans cesse au loup, convainc de moins en moins de gens.

Ce qui tient lieu de programme aux adversaires réunis du FN est loqueteux.

Ils se disent européens mais ne démontrent ni foi ni conviction dans la défense de la belle idée fédérale. Ils nous parlent d’un vague conglomérat d’états-nations, étriqué dans ses ambitions, et crispé sur la seule problématique économique, qu’ils abordent avec de mesquines préoccupations de petits boutiquiers.
En politique intérieure, ils se récrient face à la montée de l'intolérance et se font les défenseurs de la liberté d’expression, mais leur action se limite à des voeux pieux et des lois liberticides !

Ils font du chômage leur priorité absolue, mais n'ont d'autre projet que de faire de vaines incantations à la croissance.
Pour tenter de se démarquer les uns des autres, ils se combattent à la manière de Lilliputiens, à coup de réformettes dont le nombre est inversement proportionnel à l'efficacité, et celles que les uns promulguent, les autres les abrogent...
Bref une vraie mascarade qui, faut-il le préciser, communie quand même sur l'essentiel, à savoir le credo étatiste, le règne de la bureaucratie, et l'amour des taxes et des prélèvements obligatoires ! Grâce à leurs efforts conjugués, 57% de la richesse nationale est désormais confisqué par l'Etat : un record !

En définitive, plus que jamais, le résultat des manipulations et lâchetés politiques paraît de plus en plus évident : la Gauche, depuis les menées machiavéliques de François Mitterrand, s'ingénie à faire monter en puissance le FN, tandis que la Droite qui s’est jetée à pieds joints dans le piège pourtant grossier, contribue en excluant tout dialogue avec lui, à le radicaliser, et lui abandonne une bonne partie de ses thèmes. Au bout du bout, c’est la déconfiture assurée !

A l'instar du discours lénifiant de M. Didier, ex leader de la "Droite forte", il ne reste plus rien qu’une admiration niaise pour une France de héros disparus, qu’une compassion feinte et une écoute vaine des souffrances des gens qui se tournent vers le FN. Ces doléances qui se font écho d’un bout à l’autre du pays constituent le leitmotiv du bouquin de G. Didier : "On ne se sent plus chez nous en France !", "La France va mal et ne nous apporte que des problèmes !", "On ne supporte plus les discours politiques !"
Mais plutôt que d’en tirer une ligne politique déterminée et pragmatique, il se perd en récriminations contre le Front National. Faut-il avoir une courte vue pour espérer que ces simagrées soient de nature à provoquer un renversement de tendance !
Et quelle rage de devoir entendre tous ces discours inutiles, dans cette pauvre France, semblant décidément perdue sur un chemin sans issue !


*Le Front anti-national
** La fronde nationale

05 février 2015

Tempête sous un crâne d'oeuf

Décidément, le débat politique en France ne cesse de s’abîmer, et l’infâme marigot dans lequel il s’enfonce inexorablement, a de quoi désespérer tout démocrate et naturellement tout amoureux de la liberté.

L’élection législative dans le Doubs, dont tout le monde se moque mais que les médias s’ingénient à rendre croustillante, en apporte encore une fois la preuve navrante. Par la faute de l’ensemble des partis politiques prétendus “républicains”, une fois encore le Front National se trouve en position d’arbitre, et toute réflexion semble condamnée à tourner bêtement en orbite autour de lui !
Derrière cette logique manichéenne totalement stérile, c’est à un hideux festival de manoeuvres, de compromissions, et de retape immonde auquel le peuple assiste impuissant. Les hiérarques du Parti Socialiste voudraient nous faire croire que leur candidat, arrivé par une divine surprise en position de se maintenir au second tour, serait le dernier rempart contre la barbarie, à laquelle il faudrait opposer la belle unité d’un front républicain. Vaste fumisterie évidemment, mais force est de reconnaître que dans les autres partis, notamment dits “de droite”, c’est la déconfiture.
Pas la moindre aspiration, pas le moindre élan, pas la plus petite volonté n’émerge de ce désastre. Nicolas Sarkozy, seul leader charismatique, à défaut d’avoir des convictions chevillées au corps, semble quelque peu sonné par les évènements, pendant que les petits chefs mènent une danse macabre autour du tombeau de leurs espérances évanouies.

M. Juppé, qui ne veut pas être le dernier des Mohicans, ramène à tout propos et surtout sans qu’on le lui demande, son carquois fatigué et ses plumes défraîchies. Le voilà qui se met à gratifier les Français du fruit de ses réflexions, qui lance des appels tous azimuts, et tout ça pour quoi, je vous le demande ? Pour aboutir à révéler que s’il était électeur de la 4è circonscription du Doubs, il voterait socialiste ! Merci du conseil...
Après avoir promu le nullissime candidat UMP qui a trouvé le moyen de s'étaler dès le premier tour, non seulement il ne fait pas acte de contrition, mais le voilà qui prend des grands airs pour faire la leçon.

Mais pour qui se prend-t-il donc ? Que valent les recommandations stratégiques de ce technocrate vieillissant, qui sut si bien, il y a 20 ans, gâcher en quelques semaines à peine, le mandat que le peuple français lui avait donné grâce à l’élection de Jacques Chirac ? Lui qui fut l'artisan brillant du monumental fiasco de la dissolution de 1997 ! Lui qui assomma de TVA, de CSG, de CRDS et autres taxes et prélèvements, ceux qu’avec le grand Jacquot, il avait enfarinés durant toute la campagne électorale, sur l'air du “Trop d’impôts tue l’impôt” ! Lui qui soviétisa un peu plus le système de santé avec le "plan" qui porte son nom, et dont on voit aujourd’hui les effets calamiteux. Lui l'hypocrite qui se disant l'ami des femmes, se vanta d'en nommer une douzaine dans son gouvernement, et qui les débarqua sans ménagement 6 mois plus tard !
Lui enfin, qui, “droit dans ses bottes”, se montra inutilement rigide dans ses réformes stupides, pour finir par en abandonner une bonne partie, non sans avoir provoqué un gigantesque mouvement social !


Bravo donc à cet archétype du crâne d’œuf dont la bureaucratie française a le secret. Il ferait en somme bon ménage avec les Socialistes.
Par le biais “d’un jeu plein de sales parfums” politicards, nous avons hérité des pires gouvernants qu’on ait vus depuis bien longtemps, et Dieu sait que dans notre malheureux pays, la concurrence en la matière est serrée ! Celui que le peuple a par dépit, porté à la tête du pays, n’a cessé d’accumuler autour de lui, les échecs, les bourdes, les malversations et les revers. N’empêche, il croit encore à son destin ! Tout requinqué par les retombées inattendues d’un atroce attentat, il s’imagine sans doute qu’il suffit de quelques basses récupérations, pour pouvoir se maintenir à la barre du navire qu’il conduit avec opiniâtreté au naufrage…
Et c’est pour ce bateau qui prend l’eau de toutes parts, que M. Juppé propose de tenir l’écope !