Tout le monde n’a pas eu la chance d’avoir des parents communistes, disait le titre d’un film. Est-ce le cas de Laurence Debray, fille de l’ancien révolutionnaire castriste Régis Debray et de l’intellectuelle “de gauche” Elisabeth Burgos ?
Sans doute ne partage-t-elle pas vraiment l’assertion si l’on en croit ce qu’elle dit de ses géniteurs dans le livre témoignage qu’elle vient de publier.
Si elle n’est pas tendre avec eux, au moins peut-on dire qu’elle ne cède pas à la mode assez détestable de dénigrer sa famille, ses proches ou ses amis après leur mort, comme on le voit dans tant d’ouvrages.
Il ne s’agit d’ailleurs pas selon elle de régler ses comptes, mais simplement de décrire l’univers si particulier de cette intelligentsia dans laquelle elle a grandi tout en lui restant étrangère. Ce n’est pas tant leur engagement politique que l’auteur reproche à ses parents que d’y avoir sacrifié en quelque sorte leur fille et notamment tout l’amour et la tendresse qu’elle était en droit d’attendre. C’est édifiant et cela témoigne d’un certain courage et d’une force de caractère très impressionnante.
On connaît de nos jours Régis Debray, comme un notable plein d’onction et de componction, qui se veut le commentateur éclairé de son époque, dans des bouquins pédants et sentencieux, et qui ne déteste pas de parader sur les plateaux télés pour y étaler sa rhétorique ronflante de vieux gauchiste confit dans le mépris de classe.
Mais il y a quelques décennies, dans les années 60, il fut le compagnon très rapproché des guérilleros communistes cubains, dans leur combat pour la propagation de l’idéologie marxiste dans toute l’Amérique du Sud. Il copina ainsi avec Fidel Castro et fut pour ainsi dire le frère d’armes du “Che” Guevara.
On ne sait trop en quoi consistait sa participation à l’entreprise révolutionnaire de ses mentors, mais elle lui valut quelques ennuis et notamment d’être arrêté en Bolivie et condamné à 30 ans de prison ! Il n’en fera que quatre grâce à l’intervention de nombreux intellectuels de gauche dont Jean-Paul Sartre, mais surtout de tractations en sous main menées par le gouvernement français et sans doute les services secrets américains.
Suite à cette piteuse aventure, qui se solda entre autres par l’élimination de Guevara il prit très progressivement conscience de la brutalité de la dictature cubaine, et se résigna à un prosélytisme plus paisible à défaut d’être moins sectaire. Revenu en France, il s'accomoda fort bien de l’ambiance feutrée des salons politiques et littéraires germano-pratins, et tomba sous le charme de François Mitterrand dont il devint le courtisan servile et le laudateur zélé.
Laurence Debray naquit en 1976, quelque temps après la rencontre de Régis et d’Elisabeth Burgos, intellectuelle vénézuélienne “engagée”, lors de leurs pérégrinations révolutionnaires en Amérique du Sud. Hélas pour leur enfant, le couple n’eut jamais grand chose en commun, hormis les idées politiques et ils n’étaient de toute évidence pas vraiment faits pour devenir parents.
Il n’y a rien d’étonnant donc à ce que Laurence se soit sentie étrangère à cette famille inexistante : “Je n’ai jamais rien compris”, écrit-elle “ni à leur engagement politique, ni à leur vie dissolue.../… Nous ne partagions ni opinions, ni loisirs, ni rituels familiaux.”
C’est peu dire que malgré son ascendance, la malheureuse n’avait pas les gènes de la révolution en elle. Elle ne rêvait que “d’une famille stable, une existence sage, rangée et organisée, loin du pouvoir et de l’intelligentsia” car les idéaux “ne la font pas rêver”, elle est “pragmatique, factuelle, et réaliste.”
Dans cet étrange univers, le père farouchement égoïste “ne s’occupe que de son œuvre”. La paternité l’indiffère et “les responsabilités, ce n’est pas son truc”. Quant à la maman, “elle se voulait une femme libre, mais elle était finalement soumise” aux préjugés de son mari.
L’ambiance dans cette étrange cellule familiale était glaciale, marquée par l’intolérance vis à vis de tout ce qui s’écartait du dogme. “Avec mes parents”, écrit l’auteur, “rien n’était léger ou gai. Leur ton était sérieux” .../… ”on ne fréquentait pas les gens qui lisaient Le Figaro, allaient à Deauville, et s’ils vivaient rive droite, ils étaient très suspects.”
Même l’alimentation était réglementée de manière à éviter toute compromission avec le Grand Capital et les Etats-Unis qui représentaient l’horreur absolue. Il était notamment interdit de consommer du Coca-Cola ou des corn flakes.
S’agissant de la télévision, rares étaient les émissions regardables hormis “7 sur 7”, le talk show bien pensant animé par Anne Sinclair, “qui était notre messe hebdomadaire…”
Pas le moindre plaisir pas le moindre loisir qui n’obéisse au rituel intangible, et bien peu de tendresse. De toute manière, avoue Laurence, “Mon père me faisait peu de cadeaux. Il n’a jamais compris ce qu’on gagnait en offrant.” Pire, écrit-elle un peu plus loin, “Je n’ai aucun souvenir de mes parents faisant ensemble quelque chose pour moi ou avec moi.”
Les seules détentes ou voyages devaient s’inscrire dans la ligne du parti. C’est ainsi que Laurence fut contrainte, pour affermir sa pensée politique, d’intégrer à l’âge de 10 ans un camp de pionniers à Cuba, durant lequel entre autres distraction, on lui apprit le maniement des armes… On n’est pas très loin des islamistes qui endoctrinent leur progéniture et vont prêter main forte aux enragés du Jihad dans les pays du Proche-Orient...
Si elle ne trouva pas auprès de ses parents beaucoup d’affection, Laurence Debray trouva toutefois quelque réconfort auprès de ses grands parents. Elle adorait notamment sa grand-mère maternelle Janine Alexandre-Debray, qui fut rien moins que sénatrice, et avec laquelle elle eut beaucoup d’affinités au plan artistique et culturel.
A la disparition de ses parents, la manière avec laquelle Régis dispersa avec mépris leur héritage fut un nouveau sujet de dépit pour Laurence : ”Mon père pouvait prendre les armes dans le maquis pour sauver les déshérités de l’injustice mais ne pouvait pas prendre en main les affaires familiales. Ce fut surprenant… et décevant. L’image du père fut définitivement affaiblie. Mon père devenait rentier, avec tous les maux inhérents à ce confortable statut. Il prenait l’argent, mais ne gardait pas les souvenirs, ni le raffinement. Il enterrait définitivement ses parents et liquidait ses origines. Subrepticement, il s’accommodait d’une nouvelle vie, confortable, conventionnelle et bourgeoise.”
Autour d’elle, Laurence Debray vit nombre d’amis changer d’opinion vis à vis du régime cubain. Il en fut ainsi de Mario Vargas Llosa qui s’éloigna résolument, “préférant la démocratie et la liberté aux illusions”, de Jorge Semprun qui prit lui aussi ses distances, “fort de son expérience politique unique” lors de la guerre civile espagnole. Il en fut de même d’Alberto Moravia, qui confia à Elisabeth après le discours que Fidel Castro tint sur la place de la Révolution le jour de l’an de l’année 1966 : « Cela me rappelle Mussolini… »
Elisabeth et Régis quant à eux, avaient endossé sans réticence le statut “d’otages volontaires de luxe”. “Ils vivaient à la charge du régime, sous la coupe directe de Fidel Castro, comme des enfants subsistent grâce à leurs géniteurs, à la merci des moindres largesses et punitions.”
Avec le temps, l’opinion de Régis devint il est vrai légèrement plus nuancée, notamment après le procès du général Ochoa en 1989. Hélas, constate Laurence, “par ignorance et par fidélité à des idéaux qui n’existent plus, il se rallia néanmoins à quelques causes aussi grotesques que chevaleresques : le sous-commandant Marcos, ou la révolution bolivarienne de Hugo Chávez, ce que je vécus comme une trahison, comme le déni de mes origines vénézuéliennes, comme l’expression de la stupidité d’une gauche aveuglée par de bons sentiments, au détriment de la cruelle réalité.”
On sait comment Laurence Debray, monta courageusement au créneau contre Jean-Luc Mélenchon qui fut l’admirateur béat du régime de Chavez et qui témoigne d’une odieuse complaisance vis à vis de son successeur Nicolas Maduro. A défaut d’être révolutionnaire, Laurence Debray est révoltée : sous le regard torve de cette gauche incurablement partisane, le Venezuela sa seconde patrie, sombre dans la dictature et la paupérisation, alors que ce pays avait tout pour être un havre de paix et de prospérité.
En définitive, ce témoignage a la force du vécu et ses constats paraissent implacables. C’est en quelque sorte l’expression de la colère d’une génération envers celle qui la précéda, qui en dépit de l’abondance matérielle et de la liberté dont elle put jouir, s’érigea en donneuse de leçons de morale, aussi étriquée que dogmatique, et fit preuve d’une irresponsabilité vertigineuse.
Laissons à l’auteur l’épilogue et la morale de l’histoire: “ils ont vendu au monde leur solidarité mais agissent en grands égoïstes. Ils ont bénéficié du plein-emploi, n’ont jamais connu les affres de la précarité et profiteront des dernières retraites honorables. À force d’avoir eu des idéaux, ils laissent à leurs enfants le réchauffement climatique, une dette publique élevée, des retraites qui ne sont pas financées, le chômage de masse, un système éducatif peu performant. Sans remords, ni remise en question…”
Elle est gentille, car en plus de ces tares, elle aurait pu ajouter qu’ils se sont rendus coupables d’avoir aidé en paroles ou en actes, des assassins et des brutes dans leur oeuvre d’asservissement de peuples entiers, au nom d’une sinistre idéologie !
Leur mérite en somme est d’avoir conçu quasi à leur corps défendant, une fille bien sympathique, dotée d’un charme ravageur et dont la force de caractère et la lucidité donnent à penser que même quand on croit tout perdu, il reste malgré tout un espoir...
Sans doute ne partage-t-elle pas vraiment l’assertion si l’on en croit ce qu’elle dit de ses géniteurs dans le livre témoignage qu’elle vient de publier.
Si elle n’est pas tendre avec eux, au moins peut-on dire qu’elle ne cède pas à la mode assez détestable de dénigrer sa famille, ses proches ou ses amis après leur mort, comme on le voit dans tant d’ouvrages.
Il ne s’agit d’ailleurs pas selon elle de régler ses comptes, mais simplement de décrire l’univers si particulier de cette intelligentsia dans laquelle elle a grandi tout en lui restant étrangère. Ce n’est pas tant leur engagement politique que l’auteur reproche à ses parents que d’y avoir sacrifié en quelque sorte leur fille et notamment tout l’amour et la tendresse qu’elle était en droit d’attendre. C’est édifiant et cela témoigne d’un certain courage et d’une force de caractère très impressionnante.
On connaît de nos jours Régis Debray, comme un notable plein d’onction et de componction, qui se veut le commentateur éclairé de son époque, dans des bouquins pédants et sentencieux, et qui ne déteste pas de parader sur les plateaux télés pour y étaler sa rhétorique ronflante de vieux gauchiste confit dans le mépris de classe.
Mais il y a quelques décennies, dans les années 60, il fut le compagnon très rapproché des guérilleros communistes cubains, dans leur combat pour la propagation de l’idéologie marxiste dans toute l’Amérique du Sud. Il copina ainsi avec Fidel Castro et fut pour ainsi dire le frère d’armes du “Che” Guevara.
On ne sait trop en quoi consistait sa participation à l’entreprise révolutionnaire de ses mentors, mais elle lui valut quelques ennuis et notamment d’être arrêté en Bolivie et condamné à 30 ans de prison ! Il n’en fera que quatre grâce à l’intervention de nombreux intellectuels de gauche dont Jean-Paul Sartre, mais surtout de tractations en sous main menées par le gouvernement français et sans doute les services secrets américains.
Suite à cette piteuse aventure, qui se solda entre autres par l’élimination de Guevara il prit très progressivement conscience de la brutalité de la dictature cubaine, et se résigna à un prosélytisme plus paisible à défaut d’être moins sectaire. Revenu en France, il s'accomoda fort bien de l’ambiance feutrée des salons politiques et littéraires germano-pratins, et tomba sous le charme de François Mitterrand dont il devint le courtisan servile et le laudateur zélé.
Laurence Debray naquit en 1976, quelque temps après la rencontre de Régis et d’Elisabeth Burgos, intellectuelle vénézuélienne “engagée”, lors de leurs pérégrinations révolutionnaires en Amérique du Sud. Hélas pour leur enfant, le couple n’eut jamais grand chose en commun, hormis les idées politiques et ils n’étaient de toute évidence pas vraiment faits pour devenir parents.
Il n’y a rien d’étonnant donc à ce que Laurence se soit sentie étrangère à cette famille inexistante : “Je n’ai jamais rien compris”, écrit-elle “ni à leur engagement politique, ni à leur vie dissolue.../… Nous ne partagions ni opinions, ni loisirs, ni rituels familiaux.”
C’est peu dire que malgré son ascendance, la malheureuse n’avait pas les gènes de la révolution en elle. Elle ne rêvait que “d’une famille stable, une existence sage, rangée et organisée, loin du pouvoir et de l’intelligentsia” car les idéaux “ne la font pas rêver”, elle est “pragmatique, factuelle, et réaliste.”
Dans cet étrange univers, le père farouchement égoïste “ne s’occupe que de son œuvre”. La paternité l’indiffère et “les responsabilités, ce n’est pas son truc”. Quant à la maman, “elle se voulait une femme libre, mais elle était finalement soumise” aux préjugés de son mari.
L’ambiance dans cette étrange cellule familiale était glaciale, marquée par l’intolérance vis à vis de tout ce qui s’écartait du dogme. “Avec mes parents”, écrit l’auteur, “rien n’était léger ou gai. Leur ton était sérieux” .../… ”on ne fréquentait pas les gens qui lisaient Le Figaro, allaient à Deauville, et s’ils vivaient rive droite, ils étaient très suspects.”
Même l’alimentation était réglementée de manière à éviter toute compromission avec le Grand Capital et les Etats-Unis qui représentaient l’horreur absolue. Il était notamment interdit de consommer du Coca-Cola ou des corn flakes.
S’agissant de la télévision, rares étaient les émissions regardables hormis “7 sur 7”, le talk show bien pensant animé par Anne Sinclair, “qui était notre messe hebdomadaire…”
Pas le moindre plaisir pas le moindre loisir qui n’obéisse au rituel intangible, et bien peu de tendresse. De toute manière, avoue Laurence, “Mon père me faisait peu de cadeaux. Il n’a jamais compris ce qu’on gagnait en offrant.” Pire, écrit-elle un peu plus loin, “Je n’ai aucun souvenir de mes parents faisant ensemble quelque chose pour moi ou avec moi.”
Les seules détentes ou voyages devaient s’inscrire dans la ligne du parti. C’est ainsi que Laurence fut contrainte, pour affermir sa pensée politique, d’intégrer à l’âge de 10 ans un camp de pionniers à Cuba, durant lequel entre autres distraction, on lui apprit le maniement des armes… On n’est pas très loin des islamistes qui endoctrinent leur progéniture et vont prêter main forte aux enragés du Jihad dans les pays du Proche-Orient...
Si elle ne trouva pas auprès de ses parents beaucoup d’affection, Laurence Debray trouva toutefois quelque réconfort auprès de ses grands parents. Elle adorait notamment sa grand-mère maternelle Janine Alexandre-Debray, qui fut rien moins que sénatrice, et avec laquelle elle eut beaucoup d’affinités au plan artistique et culturel.
A la disparition de ses parents, la manière avec laquelle Régis dispersa avec mépris leur héritage fut un nouveau sujet de dépit pour Laurence : ”Mon père pouvait prendre les armes dans le maquis pour sauver les déshérités de l’injustice mais ne pouvait pas prendre en main les affaires familiales. Ce fut surprenant… et décevant. L’image du père fut définitivement affaiblie. Mon père devenait rentier, avec tous les maux inhérents à ce confortable statut. Il prenait l’argent, mais ne gardait pas les souvenirs, ni le raffinement. Il enterrait définitivement ses parents et liquidait ses origines. Subrepticement, il s’accommodait d’une nouvelle vie, confortable, conventionnelle et bourgeoise.”
Autour d’elle, Laurence Debray vit nombre d’amis changer d’opinion vis à vis du régime cubain. Il en fut ainsi de Mario Vargas Llosa qui s’éloigna résolument, “préférant la démocratie et la liberté aux illusions”, de Jorge Semprun qui prit lui aussi ses distances, “fort de son expérience politique unique” lors de la guerre civile espagnole. Il en fut de même d’Alberto Moravia, qui confia à Elisabeth après le discours que Fidel Castro tint sur la place de la Révolution le jour de l’an de l’année 1966 : « Cela me rappelle Mussolini… »
Elisabeth et Régis quant à eux, avaient endossé sans réticence le statut “d’otages volontaires de luxe”. “Ils vivaient à la charge du régime, sous la coupe directe de Fidel Castro, comme des enfants subsistent grâce à leurs géniteurs, à la merci des moindres largesses et punitions.”
Avec le temps, l’opinion de Régis devint il est vrai légèrement plus nuancée, notamment après le procès du général Ochoa en 1989. Hélas, constate Laurence, “par ignorance et par fidélité à des idéaux qui n’existent plus, il se rallia néanmoins à quelques causes aussi grotesques que chevaleresques : le sous-commandant Marcos, ou la révolution bolivarienne de Hugo Chávez, ce que je vécus comme une trahison, comme le déni de mes origines vénézuéliennes, comme l’expression de la stupidité d’une gauche aveuglée par de bons sentiments, au détriment de la cruelle réalité.”
On sait comment Laurence Debray, monta courageusement au créneau contre Jean-Luc Mélenchon qui fut l’admirateur béat du régime de Chavez et qui témoigne d’une odieuse complaisance vis à vis de son successeur Nicolas Maduro. A défaut d’être révolutionnaire, Laurence Debray est révoltée : sous le regard torve de cette gauche incurablement partisane, le Venezuela sa seconde patrie, sombre dans la dictature et la paupérisation, alors que ce pays avait tout pour être un havre de paix et de prospérité.
En définitive, ce témoignage a la force du vécu et ses constats paraissent implacables. C’est en quelque sorte l’expression de la colère d’une génération envers celle qui la précéda, qui en dépit de l’abondance matérielle et de la liberté dont elle put jouir, s’érigea en donneuse de leçons de morale, aussi étriquée que dogmatique, et fit preuve d’une irresponsabilité vertigineuse.
Laissons à l’auteur l’épilogue et la morale de l’histoire: “ils ont vendu au monde leur solidarité mais agissent en grands égoïstes. Ils ont bénéficié du plein-emploi, n’ont jamais connu les affres de la précarité et profiteront des dernières retraites honorables. À force d’avoir eu des idéaux, ils laissent à leurs enfants le réchauffement climatique, une dette publique élevée, des retraites qui ne sont pas financées, le chômage de masse, un système éducatif peu performant. Sans remords, ni remise en question…”
Elle est gentille, car en plus de ces tares, elle aurait pu ajouter qu’ils se sont rendus coupables d’avoir aidé en paroles ou en actes, des assassins et des brutes dans leur oeuvre d’asservissement de peuples entiers, au nom d’une sinistre idéologie !
Leur mérite en somme est d’avoir conçu quasi à leur corps défendant, une fille bien sympathique, dotée d’un charme ravageur et dont la force de caractère et la lucidité donnent à penser que même quand on croit tout perdu, il reste malgré tout un espoir...