Certains moments musicaux peuvent s’inscrire dans la vie, aussi profondément que le sens même d’exister. Si la musique de Bach, tel un fleuve nourricier de l’esprit, a creusé en moi les gorges les plus profondes, les plus splendides et les plus vertigineuses, il en est d’autres, empreintes de mystère et de magie, devenues non moins consubstantielles à mon être. La grande sonate pour piano en Fa dièse mineur de Robert Schumann fait partie de ces impressions indélébiles.
Dédiée par le duo imaginaire “Florestan et Eusebius”, à la bien-aimée Clara, elle illustre la gémellité ontologique de toute chose, de tout sentiment, de tout principe. De fait, le musicien se dédouble et se montre ainsi tantôt impétueux et fantasque, tantôt rêveur et mélancolique, pour exprimer sa passion.
La mélodie suit un parcours d’une amplitude magnifique dont la scansion épouse parfaitement les transports complexes de l’âme. On passe souvent du legato le plus effusif au staccato aussi explosif qu’impérieux. Il y a beaucoup de ruptures dans le rythme de cette pulsation intime, mais à chaque fois ce qui pourrait se rompre ne fait que rebondir avec plus de force. On est porté par de fulgurantes ascensions aériennes qui s'épanouissent, à l’instar d’une pyrotechnie incandescente, en cascades éblouissantes.
Le premier mouvement commence avec une douceur infinie, un poco adagio, avant de prendre son envol en majesté, emportant tout au passage, au sein d'une effervescence tourbillonnante.
Une apaisante aria vient comme une pause langoureuse qui offre l’occasion d’une méditation mélancolique.
Puis la chevauchée reprend de plus belle avec la vivacité joyeuse et cataractante du scherzo, pour s'achever en apothéose sur un finale tourmenté, tantôt interrogatif, tantôt bouillonnant, voire martial, mais également indiciblement serein… Une éblouissante aventure romantique en somme, et une sublime incantation à l'amour et à la liberté, tout en fulgurances !
Parmi les interprétations magistrales de cette œuvre, il y a celle trop peu connue de Jean Martin, celle émouvante de la très regrettée Catherine Collard et plus récemment celle, d'une liberté splendide, d'Alexandre Kantorov.
Dédiée par le duo imaginaire “Florestan et Eusebius”, à la bien-aimée Clara, elle illustre la gémellité ontologique de toute chose, de tout sentiment, de tout principe. De fait, le musicien se dédouble et se montre ainsi tantôt impétueux et fantasque, tantôt rêveur et mélancolique, pour exprimer sa passion.
La mélodie suit un parcours d’une amplitude magnifique dont la scansion épouse parfaitement les transports complexes de l’âme. On passe souvent du legato le plus effusif au staccato aussi explosif qu’impérieux. Il y a beaucoup de ruptures dans le rythme de cette pulsation intime, mais à chaque fois ce qui pourrait se rompre ne fait que rebondir avec plus de force. On est porté par de fulgurantes ascensions aériennes qui s'épanouissent, à l’instar d’une pyrotechnie incandescente, en cascades éblouissantes.
Le premier mouvement commence avec une douceur infinie, un poco adagio, avant de prendre son envol en majesté, emportant tout au passage, au sein d'une effervescence tourbillonnante.
Une apaisante aria vient comme une pause langoureuse qui offre l’occasion d’une méditation mélancolique.
Puis la chevauchée reprend de plus belle avec la vivacité joyeuse et cataractante du scherzo, pour s'achever en apothéose sur un finale tourmenté, tantôt interrogatif, tantôt bouillonnant, voire martial, mais également indiciblement serein… Une éblouissante aventure romantique en somme, et une sublime incantation à l'amour et à la liberté, tout en fulgurances !
Parmi les interprétations magistrales de cette œuvre, il y a celle trop peu connue de Jean Martin, celle émouvante de la très regrettée Catherine Collard et plus récemment celle, d'une liberté splendide, d'Alexandre Kantorov.
Illustration: Bateaux dans le Port de La Rochelle. Acrylique 2022