27 décembre 2006

L'attente commence quand il n'y a plus rien à attendre*


L'année 2006 se termine sur cette triste image (Le Figaro) : Paris envahi par les tentes servant de refuge aux sans-abri dont la cohorte ne cesse de grossir.
En dépit de toutes les rutilantes politiques sociales mises en oeuvre depuis des décennies, de tous les beaux discours sur la fracture sociale, du rejet affirmé sans discontinuer du libéralisme par tous les dirigeants, la France semble s'enfoncer inexorablement dans la pauvreté.
Il y a de moins en moins de riches et malheureusement de plus en plus de pauvres.

Les impôts et charges n'ont jamais été aussi lourds sur le dos des contribuables et pourtant le PIB par habitant ne cesse de décroître. Ceux qui ont encore quelques moyens ont perdu la plupart de leurs illusions, écrasés qu'ils sont depuis tant d'années par la bureaucratie, les vaines paroles et la fatalité.

2007 peut encore devenir l'année d'un nouveau départ. Plût au ciel qu'enfin les Français prennent conscience qu'on ne fait pas le bonheur d'un peuple avec des principes et de l'idéologie. Plût au ciel qu'ils comprennent que l'Etat sera toujours moins efficace qu'eux mêmes pour résoudre les problèmes de la vie quotidienne. Plût au ciel enfin, qu'ils acceptent le seul principe qui vaille, celui de Liberté. Liberté d'agir, liberté de raisonner, liberté d'aider, liberté d'entreprendre, et liberté de se débarrasser une fois pour toutes des bonimenteurs et des vendeurs de promesses !

* : Maurice Blanchot (1907-2003)

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