25 janvier 2007

Un pont entre écologie et business


L'écologie et le business sont miscibles !
C'est la bonne nouvelle du jour, apportée par l'excellente émission de M6, CAPITAL (21/01/07).
C'est du « pratico-pratique » comme disent les amateurs de redondances sonnant bien creux !

J'aime la manière très cool adoptée par le sympathique présentateur Guy Lagache (qui manie infiniment mieux l'anglais que notre ministre des affaires étrangères) pour montrer à l'aide de quelques exemples « vécus », que l'Amérique qu'on dit si pollueuse et si cupide, se préoccupe tout de même à ses moments perdus, un peu d'écologie !
J'aime comme il constate, l'air de rien, que c'est la Californie de Schwarzenegger (autrefois de Reagan) qui est à la pointe de cette « civilisade » étonnante :
Dans une dizaine d'années, l'enjeu pour cet état est de produire 20% de la consommation électrique de manière propre. Profitant des mesures incitatives mises en place par le gouverneur, la société Power Light (je mets un lien mais je n'ai pas d'actions) est en train de faire fortune avec le concept de panneaux solaires ultra-légers et performants, dont elle commence à couvrir dès à présent les toits des maisons. Comme Apple, comme Google, comme tant d'autres aux Etats-Unis, cette entreprise a fait ses débuts dans un garage il y a quelques années.
En attendant, certains font rouler leur auto à l'huile de friture ou à l'éthanol (on apprend au passage que ce type de carburant est interdit en France parce qu'il échappe à la taxe sur les produits pétroliers...).
Rien qu'à San Francisco, on compte à ce jour pas moins de 20.000 véhicules hybrides (mi électriques, mi thermiques), soit le double de ce qui est immatriculé à ce titre dans notre pays entier. Saperlotte, les Français ne seraient donc pas les seuls à avoir des idées en matière d'énergie renouvelable ?
Monsieur Yvon Chouinard, Californien d'origine québécoise, s'est quant à lui lancé dans le recyclage des bouteilles en plastique. Il fabrique avec elles des vêtements qu'on s'arrache bien qu'ils soient plus chers que les autres. Son meilleur argument publicitaire : sa société Patagonia a pris l'engagement de reverser au moins 1 % de son chiffre d’affaires à des centaines d’associations environnementales dans le monde entier... En plus il paie à ses salariés le luxe de pouvoir travailler en horaires libres, de disposer d'une crèche pour leurs enfants, et autres menus avantages sociaux. Diable, les Américains auraient-ils donc une conscience ?
Pour couronner le tout, dans son discours sur l'Etat de l'Union du 23 janvier, le président américain (« cow-boy obstiné » selon l'éditorial du Monde) a fixé au pays l'objectif de réduire de 20% la consommation d'essence, ce qui signifie une baisse de 75% sur 10 ans des importations de pétrole en provenance du Moyen-Orient. Mince alors, mais que vont faire les Yankees de l'or noir qu'ils sont paraît-il allés chercher en Irak ?

Moralité : lorsque l'on n'a ni Corinne Lepage, ni Dominique Voynet, ni Nicolas Hulot, ni José Bové pour servir de guide sur le sentier lumineux du « développement durable », il reste le choix de recourir au simple bon sens...

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