Parmi les bêtes noires des grands prêtres de la Pensée Unique, Monsanto occupe une position privilégiée. Cette firme cristallise en effet sur son nom à peu près tous les maux supposés dont souffrirait selon eux la société « ultra-libérale » : entreprise multi-nationale, d'origine américaine, faisant du profit, et comble du comble, produisant des organismes génétiquement modifiés (OGM) ! L'horreur absolue.
ARTE, « la petite chaîne culturelle », s'est fait un devoir de mettre son antenne citoyenne, indépendante (mais d'Etat...), à la disposition de la « Résistance » à cet immonde « biototalitarisme », en diffusant récemment un reportage édifiant sur le sujet.
Je me suis infligé l'épreuve de visionner ce petit chef d'oeuvre de mauvaise foi signé Marie-Monique Robin. Je parais peut-être un peu péremptoire, mais il faut dire que dès le titre, mon opinion était quasi faite. La rhétorique commence à être connue et ses ficelles un peu voyantes (entre autres balivernes, on avait déjà dans cette inénarrable collection le fameux « Monde selon Bush » de William Karel).
De fait, je n'ai pas été surpris.
Je me suis infligé l'épreuve de visionner ce petit chef d'oeuvre de mauvaise foi signé Marie-Monique Robin. Je parais peut-être un peu péremptoire, mais il faut dire que dès le titre, mon opinion était quasi faite. La rhétorique commence à être connue et ses ficelles un peu voyantes (entre autres balivernes, on avait déjà dans cette inénarrable collection le fameux « Monde selon Bush » de William Karel).
De fait, je n'ai pas été surpris.
Avec des arguments comparables à ceux de Thierry Meyssan sur le 11 septembre, cette soi-disant journaliste d'investigation entreprend de démonter pièce par pièce, l'empire malfaisant. La méthode est désormais classique : fragments d'interviews dont il est impossible même d'affirmer qu'ils se rapportent au sujet, témoignages mélodramatiques de gens présentés comme étant des victimes du fléau, et comme innovation, le surf sur internet via google, en entrant dans le moteur de recherche des phrases entières du style « Monsanto est méchant », « Monsanto est poursuivi en justice »...
Il serait épuisant de reprendre point par point l'argumentaire tant il est exclusivement à charge, évoquant le déterminisme implacable des procès staliniens. Tout est prémédité pour aboutir à la seule conclusion qui s'impose : Monsanto menace la planète.
Car pour madame Robin, c'est une évidence, Monsanto qui affiche sur son site une ambition louable (« Une agriculture de qualité, compétitive et durable » ), serait en réalité un monstre pervers dont le seul souci serait de nuire. De l'Agent Orange en passant par les PCB et le Round-Up jusqu'aux semences issues du génie génétique, l'entreprise maléfique s'ingénierait à polluer l'environnement et à pervertir les Autorités de contrôle, dans un seul but : s'enrichir. Pas une bonne action selon son analyse, n'est à porter à son crédit.
Pour parvenir à réaliser ses sombres desseins, elle se livrerait à des pressions sur les Pouvoirs Publics. Il paraît même qu'elle serait parvenue à intimider le ministre de l'agriculture de Bill Clinton et à corrompre les experts de la très puissante et très redoutée Food and Drugs Administration !
Pas de doute, la théorie du complot trouve ici un nouveau champ d'application, puisqu'à croire l'investigatrice, les sbires de Monsanto sont infiltrés partout et le Monde est à leur botte, principalement les malheureux pays en voie de développement.
Car pour madame Robin, c'est une évidence, Monsanto qui affiche sur son site une ambition louable (« Une agriculture de qualité, compétitive et durable » ), serait en réalité un monstre pervers dont le seul souci serait de nuire. De l'Agent Orange en passant par les PCB et le Round-Up jusqu'aux semences issues du génie génétique, l'entreprise maléfique s'ingénierait à polluer l'environnement et à pervertir les Autorités de contrôle, dans un seul but : s'enrichir. Pas une bonne action selon son analyse, n'est à porter à son crédit.
Pour parvenir à réaliser ses sombres desseins, elle se livrerait à des pressions sur les Pouvoirs Publics. Il paraît même qu'elle serait parvenue à intimider le ministre de l'agriculture de Bill Clinton et à corrompre les experts de la très puissante et très redoutée Food and Drugs Administration !
Pas de doute, la théorie du complot trouve ici un nouveau champ d'application, puisqu'à croire l'investigatrice, les sbires de Monsanto sont infiltrés partout et le Monde est à leur botte, principalement les malheureux pays en voie de développement.
S'agissant des produits, le seul axe de l'enquête consiste manifestement à en démontrer l'effroyable toxicité. Peu importe qu'aucun effet indésirable significatif ne soit encore apparu avec les OGM depuis une vingtaine d'années. Il suffit de créer dans l'esprit du public crédule une psychose, en décrivant à la manière d'un mauvais film de science fiction les dangers à venir. Les nigauds sont tellement sujets à croire n'importe quelle fantasmagorie pour peu qu'elle ait un parfum d'intrigue ou de scientisme.
A défaut de faits tangibles sur les OGM, on ressort tout le passé de la firme. Les herbicides, les PCB sont condamnés pêle-mêle et sans nuance. On oublie au passage que les défoliants sont conçus pour tuer les mauvaises herbes, qu'ils sont par nature toxiques et pas faits pour être répandus sur les hommes. Ainsi les méfaits de l'Agent Orange durant la guerre du Vietnam, largement évoqués, furent liés au type d'utilisation qu'on en fit, bien davantage qu'à la nature du produit. On reproche au Round-up de n'être pas vraiment bio-dégradable, mais le paraquat, un des herbicides les plus efficaces l'était totalement (précisons qu'il ne vient pas de chez Monsanto). Dès qu'il touchait la terre ses redoutables radicaux libres étaient totalement inactivés. Il fut pourtant abandonné en raison de sa terrible toxicité lorsqu'il était malencontreusement ingéré ou inhalé...
Quant aux PCB parmi lesquels on compte le tristement fameux pyralène, ils ont été conçus pour servir dans l’industrie en raison de leurs qualités d’isolation électrique, de lubrification et de d’ininflammabilité. Ils se sont hélas révélés toxiques et sont interdits depuis plus de 20 ans. L'amiante, cet autre poison (sans rapport avec Monsanto) a aussi été largement utilisé avant que sa toxicité soit reconnue et que des solutions alternatives soient disponibles. Plus récemment, on se souvient des ravages des farines animales, pourtant approuvées un temps par les Pouvoirs Publics en Europe et notamment en France. A quoi rime donc de ressasser ces errements de la technique et d'en faire la substance d'un procès en sorcellerie visant un seul accusé ? Les responsabilités sont multiples et c'est le défi qui s'impose dorénavant à une société moderne que de savoir avec bon sens peser le pour et le contre, face à toute innovation scientifique.
A défaut de faits tangibles sur les OGM, on ressort tout le passé de la firme. Les herbicides, les PCB sont condamnés pêle-mêle et sans nuance. On oublie au passage que les défoliants sont conçus pour tuer les mauvaises herbes, qu'ils sont par nature toxiques et pas faits pour être répandus sur les hommes. Ainsi les méfaits de l'Agent Orange durant la guerre du Vietnam, largement évoqués, furent liés au type d'utilisation qu'on en fit, bien davantage qu'à la nature du produit. On reproche au Round-up de n'être pas vraiment bio-dégradable, mais le paraquat, un des herbicides les plus efficaces l'était totalement (précisons qu'il ne vient pas de chez Monsanto). Dès qu'il touchait la terre ses redoutables radicaux libres étaient totalement inactivés. Il fut pourtant abandonné en raison de sa terrible toxicité lorsqu'il était malencontreusement ingéré ou inhalé...
Quant aux PCB parmi lesquels on compte le tristement fameux pyralène, ils ont été conçus pour servir dans l’industrie en raison de leurs qualités d’isolation électrique, de lubrification et de d’ininflammabilité. Ils se sont hélas révélés toxiques et sont interdits depuis plus de 20 ans. L'amiante, cet autre poison (sans rapport avec Monsanto) a aussi été largement utilisé avant que sa toxicité soit reconnue et que des solutions alternatives soient disponibles. Plus récemment, on se souvient des ravages des farines animales, pourtant approuvées un temps par les Pouvoirs Publics en Europe et notamment en France. A quoi rime donc de ressasser ces errements de la technique et d'en faire la substance d'un procès en sorcellerie visant un seul accusé ? Les responsabilités sont multiples et c'est le défi qui s'impose dorénavant à une société moderne que de savoir avec bon sens peser le pour et le contre, face à toute innovation scientifique.
A ce jour, les bienfaits des OGM sont indéniables : ils aident des pays ne jouissant pas de bonnes conditions en terme de climat ou de sol, à devenir auto-suffisants en matière de production agricole. Ils permettent de réduire l'apport d'eau, d'engrais et de pesticides. Ils facilitent la conservation des végétaux après leur récolte...
Les OGM du monde agricole sont issus des techniques de génie génétique. Il faut savoir que ces mêmes techniques permettent à de nombreux laboratoires pharmaceutiques de modifier des bactéries afin de leur faire synthétiser des médicaments. La plupart des diabétiques leur doivent la fabrication de l'insuline qui les soigne. Quantité d'autres médicaments sont issus des mêmes procédés.
De son côté, le Téléthon, chaque année collecte des fonds destinés à la mise au point de thérapies géniques, consistant comme leur nom l'indique à s'interposer avec les gènes naturels. Certains traitements ont déjà été essayés et se sont révélés parfois plus nocifs que bénéfiques (induction de leucémie chez des enfants traités pour déficit immunitaire congénital). Pourtant chaque année les donateurs continuent d'encourager cette recherche et il vient à l'idée de personne de condamner sans appel cette initiative.
Les OGM du monde agricole sont issus des techniques de génie génétique. Il faut savoir que ces mêmes techniques permettent à de nombreux laboratoires pharmaceutiques de modifier des bactéries afin de leur faire synthétiser des médicaments. La plupart des diabétiques leur doivent la fabrication de l'insuline qui les soigne. Quantité d'autres médicaments sont issus des mêmes procédés.
De son côté, le Téléthon, chaque année collecte des fonds destinés à la mise au point de thérapies géniques, consistant comme leur nom l'indique à s'interposer avec les gènes naturels. Certains traitements ont déjà été essayés et se sont révélés parfois plus nocifs que bénéfiques (induction de leucémie chez des enfants traités pour déficit immunitaire congénital). Pourtant chaque année les donateurs continuent d'encourager cette recherche et il vient à l'idée de personne de condamner sans appel cette initiative.
En définitive, ce qui est choquant, ce n'est pas le fait de s'interroger sur la nature d'une entreprise, ni sur le bien-fondé de sa production ou de ses méthodes. L'investigation et la critique sont indispensables naturellement pour une société soucieuse de progrès.
Mais lorsqu'elles sont portées à ce niveau de dénigrement, de parti-pris et de désinformation, elles se décrédibilisent bien plus que les prétendus agissements qu'elles condamnent. Ce qui est excessif est insignifiant.
Autre sujet d'étonnement : la naïveté ahurissante d'une grande partie du public, prêt à croire sans discernement et à colporter en les amplifiant, nombre de fariboles et de croyances plus ou moins bien intentionnées. Plus grave encore, dans les établissements scolaires, certains professeurs appuient manifestement leur « enseignement » sur de tels ragots, censés selon eux développer l'esprit critique !
Au XXIè siècle c'est un péché que d'être aussi influençable et crédule. Il est plus urgent que jamais de revenir aux fondements de la critique rationnelle : " Ne rien admettre pour vrai que je ne le connusse être évidemment tel " conseillait Descartes. De lire ou de relire aussi sans doute la magistrale thèse de Jean-François Revel sur la « Connaissance Inutile »...
Mais lorsqu'elles sont portées à ce niveau de dénigrement, de parti-pris et de désinformation, elles se décrédibilisent bien plus que les prétendus agissements qu'elles condamnent. Ce qui est excessif est insignifiant.
Autre sujet d'étonnement : la naïveté ahurissante d'une grande partie du public, prêt à croire sans discernement et à colporter en les amplifiant, nombre de fariboles et de croyances plus ou moins bien intentionnées. Plus grave encore, dans les établissements scolaires, certains professeurs appuient manifestement leur « enseignement » sur de tels ragots, censés selon eux développer l'esprit critique !
Au XXIè siècle c'est un péché que d'être aussi influençable et crédule. Il est plus urgent que jamais de revenir aux fondements de la critique rationnelle : " Ne rien admettre pour vrai que je ne le connusse être évidemment tel " conseillait Descartes. De lire ou de relire aussi sans doute la magistrale thèse de Jean-François Revel sur la « Connaissance Inutile »...
Je précise que je n'ai aucun intérêt ni de près ni de loin à défendre Monsanto, mais que j'estime du devoir d'un esprit libre d'apporter sur le sujet, après un minimum d'enquête personnelle, ne serait-ce qu'une réflexion contradictoire face au consensus vertigineux qui a envahi les médias et l'Opinion Publique.
la théorie du complot universel fomenté par les immondes liberaux assoiffés de profits au mépris de toute morale et en bafouant la sécurité sanitaire de leurs " victimes" quoi de plus politiquement correct au mépris de toute ethique scientifique.. ???que voulez vous c'est le dé testable air du temps et vous êtes un des rares et précieux contradicteurs
RépondreSupprimerA jouer ce petit jeu de contre critique on peut aller très loin...
RépondreSupprimerTout comme je pourrai instaurer sur mon blog que la pseudo-contre-critique représente la doxa me faisant ainsi le défenseur de la pensée sensée et raisonnable.
Bien sur le documentaire de Marie-Monique Robin est à sens unique, le parti pris est dommageable. Mais ca n'enlève rien aux faits.
Devant ces excès, il y aurait un remède très simple qu'une chaine de service public se devrait de mettre en oeuvre systématiquement: le droit de réponse. A-t-il été demandé par la firme?
RépondreSupprimerCher anonyme #3,
RépondreSupprimersi tu avais regardé le documentaire jusqu'au bout tu aurais vu que Monsanto à été invité à participer.
Tu peux aussi voir la réaction officielle ici :
http://www.monsanto.fr/actu_new.htm
Je cite (de la pure langue de bois dans le style américain) :
"Actualité
A mesure que se poursuit la croissance à deux chiffres des plantes biotechnologiques - cultivées en 2007 sur près de 115 millions d'hectares à travers le monde par 12 millions d'agriculteurs qui en ont fait le choix, la frustration des personnes qui sont opposées aux biotechnologies végétales augmente. De fait, Monsanto continue de mettre au point des solutions innovantes pour relever le défi de l'agriculture mondiale, à savoir accroître la production sans augmenter les surfaces cultivées, tout en réduisant l'utilisation d'intrants et en préservant précieusement les ressources telles que l'eau. Le film et le livre de Marie-Monique Robin sont les dernières illustrations de la frustration des opposants aux biotechnologies. Ces travaux sont tellement partiaux qu'ils n'appellent aucun commentaire de la part de notre entreprise. Néanmoins, si vous souhaitez en savoir plus sur qui nous sommes, ce que nous faisons et ce que nous représentons, nous vous invitons à cliquer sur les liens suivants :
. Leading brand
. Benefits of our products
. Product Pipeline"
Le film et le livre est bien sur un tissu de contreverites
RépondreSupprimerQuelques faits pour denoncer cette imposture:
http://imposteurs.over-blog.com/article-19367329.html
Selon mes propres recherches, les faits présentés dans le documentaire de Mme Robin sont bien prouvés. Pourquoi essayer de les ridiculiser?
RépondreSupprimerMONSANTO à raison de mettre des brevets sur tous ses gènes. Toutes ces espèces végétales différentes n'ont que peu d'utilité. La biodiversité n'est qu'une illusion écologiste. Seules les semences MONSANTO devraient etre utilisés, les pays en développement sont génétiquement attardé et leur citoyens dégénérés. Grace au glyphosate le ralentissement du cycle des divisions cellulaires chez l'embryon permettra à terme de conquérir les zone du globe sous évoluée.
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