A-t-on vu entreprise médiatique plus stupide que celle qu'il est convenu d'appeler Wikileaks ?
Y a t-il plus grotesque que cette officine obscure qui, avec des manières de comploteurs tapis dans l'ombre, se donne pour mission de jeter la lumière sur tout et sur rien, sans but, sans raison, sans utilité ?
Y a t-il plus grotesque que cette officine obscure qui, avec des manières de comploteurs tapis dans l'ombre, se donne pour mission de jeter la lumière sur tout et sur rien, sans but, sans raison, sans utilité ?
Encore une fois se vérifie l'adage qui veut que le mieux soit l'ennemi du bien.
Ce déversement insensé de câbles et courriers diplomatiques en tout genre sur la place publique, n'apprend quasi rien qui ne fusse déjà plus ou moins connu. Il s'abat comme une bourrasque de neige, accaparant l'attention pendant quelques jours, bouleversant le train train quotidien, et disparaissant aussi vite...
Ce déversement insensé de câbles et courriers diplomatiques en tout genre sur la place publique, n'apprend quasi rien qui ne fusse déjà plus ou moins connu. Il s'abat comme une bourrasque de neige, accaparant l'attention pendant quelques jours, bouleversant le train train quotidien, et disparaissant aussi vite...
Fin octobre déjà, une pluie de révélations provenant de la même source, était supposée éclairer d'un nouveau jour les conflits irakien et afghan. Qu'en reste-t-il un mois à peine après leur diffusion ? Rien. La Guerre n'est pas vraiment jolie, voilà toute la leçon de ce tapage stérile...
A la vérité, ces fuites dans la grosse machine médiatique, révèlent un dysfonctionnement majeur. Le moteur de l'information tourne à vide. Il déforme plus qu'il n'informe, il gave plus qu'il nourrit, et il se montre de plus en plus incapable de susciter de vraies réflexions, ne provoquant même plus de curiosité. En revanche il disperse quantité de pollutions, asphyxiant ce qui reste d'esprit critique. Trop d'informations tue l'information...
On pourrait gloser sur la nature profonde de ces divulgations. Est-ce la fascination du pire qui conduit les auteurs à démolir la crédibilité du modèle de société ouverte qui leur permet de vivre ? Est-ce la veulerie qui les empêche de s'attaquer à des secrets plus terribles et beaucoup mieux gardés, dans des régimes beaucoup moins complaisants que nos molles démocraties ?
Y a-t-il une arrière pensée politique qui fait qu'à chaque fois ce sont les journaux de la pensée unique, phares de la gauche bien pensante, qui ont la primeur de ces fuites ?
La rédaction du journal Le Monde, qui avec le New York Times, Der Spiegel, El Pais, The Guardian, fait office de caisse de résonance à ces pseudo-informations, révélait le 29/11, qu'elle n'était pas vraiment dupe de la manoeuvre : "Ce n'est pas un hasard si ces nouvelles révélations émanent des Etats-Unis, le pays le plus avancé technologiquement et, d'une certaine manière, la société la plus transparente, plutôt que de Chine ou de Russie. Par sa nature ouverte, une puissance démocratique s'expose à plus d'intrusions qu'un pouvoir fermé ou opaque. "
Mais, aiguillonnée par les difficultés financières et par le souci du scoop vendeur, elle mettait aussitôt une sourdine à cette ébauche de prise de conscience et avec toute sa tartufferie habituelle, expliquait pourquoi elle avait considéré "qu'il relevait de sa mission de prendre connaissance de ces documents, d'en faire une analyse journalistique, et de la mettre à la disposition de ses lecteurs …" Étrangement, un peu plus loin, elle précisait toutefois que par prudence, elle avait cru bon d'en ôter tout ce qui en faisait le piment : "En commun, les cinq journaux ont soigneusement édité les textes bruts utilisés afin d'en retirer tous les noms et indices dont la divulgation pourrait entraîner des risques pour des personnes physiques... "
Dans un autre genre, l'inénarrable Eric Cantona se fendait lui d'une déclaration de guerre aux banques, aussi révélatrice de l'imbécillité suicidaire de la pensée contemporaine, que l'affaire wikileaks («S'il y a 20 millions de gens qui retirent leur argent, le système s'écroule (...). La révolution se fait par les banques» ).
Que ce splendide spécimen de Ducon-La-Joie trouve amusant de profiter de sa notoriété acquise dans le business du football pour émettre une idiotie aussi grosse que lui, passe encore, mais que l'ensemble des médias se croient obligés d'en faire l'écho, au point que même la ministre de l'économie juge nécessaire de réagir, ça dépasse l'entendement...
excellent excellent RAMONE
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