Le
blé en herbe monte à l'assaut d'horizons
Qu'il
défroisse gaiement des gangues hivernales
Et
dans l'éclat mouvant des clartés matinales
Sa
verdeur conquérante ébranle les saisons.
Des
arbres nus déploient d'intenses floraisons
On
dirait dans l'air frais, des hampes virginales
Attendant
des pollens les ondées séminales
Et
du soleil tout neuf l'or des inclinaisons.
Pourtant
cette impression de premier jour du monde
N'est
au vrai qu'un reflet, bien qu'il soit enivrant,
Du
recommencement. Comme une horloge ronde
Qui
ramène sans cesse au début du cadran
Ses
aiguilles sans âme, et méchamment rappelle
Au
rêveur hors du temps que la vie est mortelle...
Illustration : Van Gogh, le blé en herbe (détail)
Illustration : Van Gogh, le blé en herbe (détail)
c'est encore de toi ????? les hampes virginales.... çà fait monter la sève ...effectivement... mais outre ces allusions... comment dire... sulfureuses, c'est très très beau mon ami !!!! RAMONE
RépondreSupprimerOui j'avoue.
RépondreSupprimerFaire rimer hampes virginales, et ondées séminales... Faut croire que le printemps me travaille...
Bah, on est jour d'élection. La France est peut-être foutue. Vive la France (et les pommes de terre frites) !
drôle de printemps
RépondreSupprimerj'y vois surtout des giboulées