Les
chaleurs léthargiques du mois d'août ont accentué cette impression
de mol affalement du pays.
Rien,
à peu près rien de significatif n'émerge dans la tiède pétaudière
socialiste qui recouvre désormais l'ensemble du pays de sa gangue
visqueuse et accapare en les asphyxiant, tous les pouvoirs. Alors que
la crise fait rage et que le monde est dans les turbulences, c'est le
calme plat en France. Le changement patine dans la semoule. Les
mornes Universités du Parti Socialiste pataugent dans l'ennui et
l'auto-congratulation : « On est dans les préliminaires.
La période est comme suspendue… » constate Marie-Noelle
Lienemann. « il y a des temps morts en politique »,
ajoute le député de l'Essonne Malek Boutih.
Pas
un petit bout d'idée, pas le début d'une inspiration. Même le
camarade Mélenchon, qui s'était docilement et « sans
condition » aplati devant son faux frère socialiste, la trouve
saumâtre : «cent jours pour presque rien » glapit-il
dans les oreilles de qui veut l'entendre!
Jamais
le discours du nouveau président ne fut plus creux et évasif. Parti
en vacances dans un grand tintamarre médiatique, après à peine
trois mois de taf, le voici qui revient benoîtement avec son éternel
sourire satisfait et sa rhétorique crémeuse : « La
rentrée, c'est maintenant... ».
A
la nuée de journalistes complaisants qui lui demandent s'il peut
préciser, il anone gentiment : «le changement se poursuit à
son rythme», «Il y a du travail qui nous attend, les Français
veulent que les problèmes soient réglés».
On
est bien avancés !
Cette
vigueur de mollusque est assez effrayante, eu égard à la gravité
de la situation et aux défis que doit relever le pays. Pour l'heure,
on en reste à l'alourdissement tous azimuts promis de la fiscalité,
à une palanquée de vœux pieux, et à de torves tartarinades
supposées s'opposer bravement, en tous lieux et en toutes
circonstances, à tout ce qui pourrait rappeler de près ou de loin,
la méthode Sarkozy. En bref, de jolis coups d'épée dans l'eau dont
le ridicule commence peut-être à se faire sentir ici ou là...
Le
fait est que la cote du nouveau président de la république, très
fragile et artificiellement montée en neige au départ, s'effrite
déjà. Les naïfs qui imaginaient qu'il suffirait d'attaquer les
riches au portefeuille et de faire des incantations pour que les
choses aillent mieux commencent à avoir des doutes. M'est avis
qu'ils n'ont pas fini de déchanter. Les recettes de gauche sont
inapplicables ou, chacun le subodore, calamiteuses, et le pragmatisme
libéral est honni. Que faire ?
Cet
atermoiement général est bien illustré par le ministre « du
redressement productif ». Il n'avait, comme on s'en souvient, pas de mots assez durs
pour fustiger la mondialisation, le traité européen, les
licenciements boursiers et tout le toutim dont se nourrit la dialectique altermondialiste... Lui, le chevalier blanc à la rose, le grand pourfendeur du capitalisme, est en
train de tourner casaque, en se faisant le chantre de la croissance et
en flattant les entrepreneurs, qu'il exhorte pathétiquement à se
comporter en "capitaines d'industries", après les avoir quasi traités d'incapables, et les avoir plombés de nouvelles contraintes bureaucratiques.
Mieux
vaut en rire...
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