04 septembre 2012

Socialisme, que de crimes on commet en ton nom !

Ce livre est terrible. Hélas il n'apprend pas grand chose à ceux qui depuis longtemps ont compris que le Socialisme était une effroyable calamité, probablement la pire que l'humanité ait engendrée.  
Sera-t-il une révélation pour les autres, rien n'est moins sûr...

Ce témoignage en forme de réquisitoire s'ajoute à tellement d'autres bouleversants, tellement d'expériences calamiteuses, tant de massacres, tant d'horreurs en tous genres, qu'il paraît impossible à tout être doué de raison, de croire encore un tant soit peu à cette idéologie mortifère.

Puisse le parcours incroyable de ce jeune homme, Shin Dong-Hyuk, sacrifié dès sa naissance à l'implacable Moloch collectiviste, inspirer quelques doutes ici ou là. Au terme d'incroyables mésaventures, recueillies et racontées par le journaliste Blaine Harden, il est aujourd'hui libre. Mais au moins 200.000 de ses concitoyens croupissent encore, dans d'odieux camps de concentration. Les autres plus chanceux, bien qu'ils vivent hors les murs de ces sinistres prisons, n'ont qu'une vie de misère, souffrent de privations inacceptables à notre époque, n'ont aucune espèce de liberté, surtout pas celle de penser et de s'exprimer.
Au terme d'une guerre effroyable, opposant le monde libre au bloc communiste, leur infortuné pays a été divisé en deux. Une partie vit à l'heure socialiste, dans l'acception la plus pure (l'idéologie juche). L'autre a adopté le système capitaliste, si honni, si vilipendé.
De part et d'autre du 38è parallèle, dans le pays dit du « matin calme », ce sont les mêmes gens. Mêmes origines ethniques, mêmes religions, même histoire, même culture. Seuls les systèmes régissant la société, les différencie. Et de quelle manière !
Hélas, cette aveuglante évidence, que nul ne peut ignorer, n'a toujours pas dessillé les yeux de certains, qui continuent de croire aux bonnes intentions et à la nature fondamentalement bonne du socialisme...

Malgré l'effarante accumulation de preuves, toutes plus accablantes les unes que les autres, on trouve encore de nos jours suffisamment de gens assez crédules pour élire un président de la république, se réclamant sans vergogne de ces fumeuses et funestes théories.
La vérité est que jamais, au grand jamais, le socialisme n'a réussi à améliorer ne fut-ce que d'un iota le sort des pauvres et des « masses laborieuses », bien au contraire. A les juger objectivement, tous les prétendus acquis sociaux obtenus en son nom n'apparaissent que comme des leurres, retardant la vraie émancipation des citoyens, et l'épanouissement d'une société libre et éclairée.

Au plan intellectuel, le socialisme est une véritable aliénation. Au plan politique il est au mieux un carcan bureaucratique, inféodé à des principes et à des a priori, et indifférent à la réalité pratique. Au pire, il est une tyrannie qui martyrise dans leur tête et dans leur chair ses victimes, qu'il va jusqu'à forcer à devenir les acteurs de leur propre calvaire.
Même à dose homéopathique le socialisme est néfaste. Comme un poison létal, il agit à dose infinitésimale, pour pervertir le raisonnement en jouant sur les bons sentiments, pour dresser les gens les uns contre les autres en prétendant prôner la solidarité, pour étouffer toutes les initiatives en se faisant le champion du progrès, pour mystifier les cervelles dès l'enfance au nom de l'éducation d'Etat, pour assécher toutes les ressources au titre de la générosité...

Les moins fanatiques de ses zélateurs, se démarquent certes du modèle communiste qui étrangla nombre de populations durant les années de plomb, derrière le rideau de fer (non sans avoir pour certains d'entre eux, chanté longtemps ses louanges).
Mais c'est pour mieux vanter la « social-démocratie » qui constitue en définitive à leurs yeux, l'incarnation d'un socialisme à « visage humain », porteur de succès.
Et tout en admettant que les expériences passées furent des échecs, ils maintiennent mordicus que le vrai socialisme reste à construire, et que son avènement est plus que jamais souhaitable.
Tout cela est fallacieux. Les quelques modèles socialistes ayant surnagé dans la monstrueuse histoire de ce courant de pensée, n'ont pu le faire qu'en se raccrochant peu ou prou au modèle libéral. En diluant l'idéologie, en édulcorant le paradigme, en y incorporant un peu de liberté et une dose d'initiative privée, ils parviennent encore à entretenir l'illusion.
Et grâce à ces concessions plus ou moins avouées, le mirage aux alouettes continue de fasciner, le Parti a toujours pignon sur rue, la dialectique est encore vivace...

Fasse le ciel qu'un jour enfin, les foules égarées par ce mythe savamment entretenu, retrouvent le chemin de la raison. Qu'elles suivent la recommandation du vénérable Kant, exhortant les hommes et les femmes à devenir intellectuellement et spirituellement « majeurs ». Autrement dit à sortir de la minorité confortable dans laquelle ils ont une tendance naturelle à se complaire. A avoir le courage de « se servir de leur intelligence sans être dirigés par autrui », à voir les choses par eux mêmes et non par l'intermédiaire de maîtres à penser qui « après les avoir d'abord abêtis en les traitant comme des animaux domestiques, et avoir pris toutes leurs précautions pour que ces paisibles créatures ne puissent tenter un seul pas hors de la charrette où ils les tiennent enfermés, leur montrent ensuite le danger qui les menace, s'ils essayent de marcher seuls. »
La vraie Liberté s'acquiert en marchant seul, en sachant se gouverner soi-même. Tout le reste n'est que tromperie.

Blaine Harden. Rescapé du camp 14 : De l'enfer nord-coréen à la liberté. Belfond 2012
Immanuel Kant : Qu'est-ce que les Lumières ? 1784

1 commentaire:

  1. Récupération de commentaires :

    10/09/12
    Anonyme a ajouté un nouveau commentaire sur votre message "Socialisme, que de crimes on commet en ton nom !" :

    et ben... tache de mettre le même sur amazon.fr biz mon ami, content que çà t'es plu. Ramone. PS : la B.O. de Drive ... une vraie daube ... effrayant de niaiserie branchée... çà plait aux kids.

    10/09/12
    Pierre-Henri Thoreux a ajouté un nouveau commentaire sur votre message "Socialisme, que de crimes on commet en ton nom !" :

    Sur Amazon, c'est fait mon cher Ramone (un peu écourté). Quant à la BO de Drive, je te trouve sévère. Cinq titres au moins valent le détour et s'intègrent très bien dans le film.
    Under Your spell par exemple : digne de Blondie... A Real Hero : un disco puissant et vénéneux que ne renierait pas Georgio Moroder. Ce n'est pas rien quand même ! Si tu n'es toujours pas convaincu, vas donc te consoler avec le nouvel album de Dylan : une perle !

    11/09/12
    Alexandre Stojkovic a ajouté un nouveau commentaire sur votre message "Socialisme, que de crimes on commet en ton nom !" :

    Bonjour,

    Tiens, justement, je viens de le commander (Tempest) en CD, sûrement prochainement en LP...

    Votre commentaire sur Mamazone est sacrément dithyrambique dis-donc !
    Je vous fait bien entendu confiance quant à son contenu...

    12/09/12
    Pierre-Henri Thoreux a ajouté un nouveau commentaire sur votre message "Socialisme, que de crimes on commet en ton nom !" :

    Si vous avez aimé le Dylan des derniers albums (Time Out Of Mind, Love And Theft, Modern Times, Together Through Life , vous ne serez sûrement pas déçu.
    Pour illustrer mon dernier billet, j'ai emprunté les yeux azuréens de Dylan, à un beau cliché figurant sur votre blog.... Merci à vous Alexandre.

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