On
se demande parfois ce qui pousse les politiciens, paraît-il bien
intentionnés, à pondre au nom de grands principes républicains et
sous l'étendard emblématique de la démocratie, tant de lois
inutiles, ou tout simplement stupides.
La bouffonnerie du prétendu « mariage pour tous » est un exemple édifiant de ces piteux erstaz de justice sociale.
La bouffonnerie du prétendu « mariage pour tous » est un exemple édifiant de ces piteux erstaz de justice sociale.
Tandis
que le pays semble s'engager irréversiblement dans une crise
économique et sociale de plus en plus profonde, le gouvernement
prend le risque de le diviser gravement pour le seul plaisir
d'imposer des réformettes insanes, faites au nom d'un égalitarisme
des plus niaiseux.
On
sait trop bien que la Gauche, si prompte à s'enorgueillir de toutes
les vertus, notamment la solidarité, et si pieusement attachée au
rassemblement, a toujours prospéré sur les divisions, qu'elle
attise comme pour mieux régner.
La lutte des classes fut son concept fondateur, forgé dans le feu infernal des révolutions. Mais si le vieux leitmotiv marxiste est aujourd'hui en perdition à force d'avoir couvert tant d'agissements barbares, ses avatars à peine moins nauséabonds, se déclinent insidieusement à tous les étages de la société, comme pour en gommer les repères les plus établis, et en miner opiniâtrement les fondations.
Se payant de mots dont ils pervertissent à dessein les vraies significations, les socialistes ont tour à tour opposé en faisant mine de les défendre, les pauvres aux riches, les prolétaires aux bourgeois, les progressistes aux réactionnaires, les exploités aux exploiteurs, les xénophiles aux xénophobes, les émancipés aux aliénés, les antiracistes aux racistes, les immigrés aux gens de souche, le Service Public au secteur privé, les désintéressés fonctionnaires aux obsédés du profit...
La lutte des classes fut son concept fondateur, forgé dans le feu infernal des révolutions. Mais si le vieux leitmotiv marxiste est aujourd'hui en perdition à force d'avoir couvert tant d'agissements barbares, ses avatars à peine moins nauséabonds, se déclinent insidieusement à tous les étages de la société, comme pour en gommer les repères les plus établis, et en miner opiniâtrement les fondations.
Se payant de mots dont ils pervertissent à dessein les vraies significations, les socialistes ont tour à tour opposé en faisant mine de les défendre, les pauvres aux riches, les prolétaires aux bourgeois, les progressistes aux réactionnaires, les exploités aux exploiteurs, les xénophiles aux xénophobes, les émancipés aux aliénés, les antiracistes aux racistes, les immigrés aux gens de souche, le Service Public au secteur privé, les désintéressés fonctionnaires aux obsédés du profit...
Il
n'est en somme guère étonnant de les voir orchestrer aujourd'hui
avec autant de zèle la confrontation grotesque mettant face à face
les gay
friendly
et les homophobes.
Ce
conflit là tient certes davantage du carnaval que de la guerre
sociale, mais il induit un nouveau clivage dans l'opinion publique.
François Hollande qui accusait son prédécesseur d'avoir un
comportement « clivant » est bien pire en somme que lui. On cherche à quelle nécessité répond un montage légal aussi
oiseux, aussi scabreux alors que tant de sujets plus graves
appellent d'autres solutions que les cataplasmes démagogiques
auxquels on a droit.
Faut-il se lever pour défendre le mariage, qu'on achève
ainsi de vider définitivement de sa substance, alors qu'il avait
déjà perdu beaucoup de son sens ? Pas nécessairement si l'on a, chevillé au corps, l'amour de la liberté. Il n'est pas besoin
en effet, de signer pour se lier, et quitte à être jugé, on peut préférer que
cela soit sur des actes plutôt que sur des engagements...
Cela n'empêche d'être peiné de voir, pour de sombres desseins idéologiques, dévoyer et même ridiculiser une institution à laquelle d'autres croient sincèrement et qui formait un pilier éprouvé de la société humaine. Et ce d'autant plus qu'il suffisait de peaufiner le fameux PACS, chef d'oeuvre du gouvernement Jospin, pour être consensuel. Ce dispositif a l'avantage d'être positionné clairement dans le champ laïc, de ne laisser planer aucune ambiguïté au sujet de la filiation des enfants rattachés au couple qu'il définit, et de dissocier les droits civiques des grandes problématiques éthiques posées par les progrès techniques. C'était trop simple sans doute...
Cela n'empêche d'être peiné de voir, pour de sombres desseins idéologiques, dévoyer et même ridiculiser une institution à laquelle d'autres croient sincèrement et qui formait un pilier éprouvé de la société humaine. Et ce d'autant plus qu'il suffisait de peaufiner le fameux PACS, chef d'oeuvre du gouvernement Jospin, pour être consensuel. Ce dispositif a l'avantage d'être positionné clairement dans le champ laïc, de ne laisser planer aucune ambiguïté au sujet de la filiation des enfants rattachés au couple qu'il définit, et de dissocier les droits civiques des grandes problématiques éthiques posées par les progrès techniques. C'était trop simple sans doute...
Le
mystère est qu'on évoque si peu le sort des gens qui avaient contracté
sous ce régime, promis de fait à l'abandon, et qui voient par la
même s'envoler tout espoir d'acquisition de nouveaux droits.
Il
est certain, en dépit de vagues dénégations, qu'avec le barbouillage législatif en cours, on ouvre, derrière un vague paravent de conformisme, la porte à
toutes les dérives, à tous les bricolages, et aux tarabiscotages
les plus saugrenus. Et comme souvent, ce sont les plus virulents des
donneurs de leçons qu'on voit en tête de la cohorte des réformistes
pense-petit. Ceux-là même qui au nom de l'écologie, se font les
gardiens intransigeants du respect de la nature et des traditions...
cqfd
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