Les Femen : des
femelles d'êtres humains à qui on aurait coupé les L du désir
pour les remplacer par le N du néant... Voilà ce que me suggèrent
ces jeunes femmes auto-affublées d'un nom hideux, qui se baladent le
poitrail à nu, exhibant leurs seins déprimés, peinturlurés de
manière grotesque, en forme de slogans insensés.
Quelle
audace ! Elles ont pénétré ainsi accoutrées, avec des cris
de Sioux, dans la vénérable cathédrale Notre Dame. Elles se sont
mises à taper frénétiquement sur les cloches toutes neuves,
temporairement exposées dans l'allée centrale. Elles étaient posées là, en vue des
festivités célébrant les 850 ans d'existence de ce lieu de culte
qui entre nous, a dû en voir d'autres...
Quelle
mouche a donc piqué ces harpies pour qu'elles s'acharnent sur ces
carillons avec autant d'inutile véhémence ? Elles ne leur ont
pourtant rien fait ces cloches qui au demeurant, sont restées
d'airain, aussi imperturbables que des rocs...
Cette
époque permet décidément tous les excès, toutes les outrances et
toutes les sottises ! Est-ce donc ça la Liberté ?
Fichtre, il y a des moments, on serait prêt à en faire le deuil
pourvu qu'on nous laisse un peu tranquilles...
Peu
importe les revendications dérisoires de ces folles d'un jour. Il ne
s'agit en réalité que de spectacle. Une sorte de pantomime
rappelant vaguement les anciens monômes d'étudiants, mais
totalement dénuée de toute fantaisie et de toute dérision. C'est
qu'elles se prennent au sérieux, ces mégères si bien apprivoisées
par le barnum médiatique. Et elles veulent qu'on prenne au sérieux
leurs simagrées. Triste constat : c'est ce cirque affligeant
qui tient lieu désormais de débat dans nos sociétés « avancées ».
On dirait la fête des fous !
Ce
carnaval en plus d'être inepte hélas est sans doute au surplus,
contre-productif. Les Femen, qui prétendent paraît-il défendre les
droits des femmes n'ont pas trouvé mieux que de montrer une image on
ne peut plus dégradée de leur corps pour accompagner les
vagissements qui leur servent de discours. Qu'y a-t-il donc de plus
avilissant pour évoquer la condition féminine : le voile-prison prôné
par d'archaïques intégristes enturbannés, ou bien ces laborieuses
exhibitions de chair triste soi-disant libérée ?
Décidément,
il y a de quoi avoir le bourdon...
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