Ainsi je m’abandonne au délicieux tangage
Des instants mordorés de ce jour automnal
Où le soleil ressemble à l'ultime fanal
Que le marin voir fuir au bout de son sillage.
Vers des jours ténébreux, obligé je m’engage,
Faits d’hivers et de froids, rien que de très banal,
Mais qui décidément met mon ardeur à mal
Et me fait douter même un peu de mon courage.
Pourquoi faut-il sans cesse un recommencement
Pour ponctuer le cours étrange de la vie ?
Ne suffirait-il pas qu'il soit un peu plus lent,
Comme le fil errant de cette rêverie
Qui s'attache à mêler présent et avenir
Et cherche à s'allonger pour ne jamais finir...
NB : cette poésie reprend le titre d'une oeuvre de Percy Bysshe Shelley (1792-1822)
charmante ballade mélancolique nimbée des ors assourdis de l'automne et d'une langueur douce. Merci de nous faire partager la grâce de votre talent poétique
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