15 novembre 2015

La mort pour seul horizon

Ainsi une poignée de brutes décervelées aura suffi pour répandre au nom d'Allah une terreur contagieuse dans Paris, dans tout le pays et même au delà. Sans autre but que de tuer, tuer, toujours tuer. Comble de l'absurde.

La première pensée est évidemment de compatir au malheur de tous ces gens frappés dans leur chair par ces atroces attentats, parce qu'ils se trouvaient au mauvais endroit, au mauvais moment. Comment ne pas s'imaginer à leur place, et ressentir effroi, stupeur, et infinie tristesse ? Comment ne pas s'associer à la peine de leurs familles foudroyées ? Mon Dieu, pourquoi tant de mal ?

Ainsi pour la seconde fois en moins d'un an le terrorisme islamique montre son hideux visage au cœur même de notre capitale, brisant dans un vacarme effroyable l'insouciance festive d'un début de week-end et jetant avec une indicible cruauté le désarroi sur les esprits.
De tous les maux subis par l'être humain, ceux provoqués par sa propre folie sont certainement les plus incompréhensibles, les plus inexplicables, les plus effrayants, les plus consternants.
Il n'y a pas d'explication ou bien elle est trop évidente : le mal est en nous. Il fait partie de notre substance. Chassons-le, il revient toujours d'une manière ou d'une autre. Aujourd'hui c'est le fanatisme religieux, mais au fond c'est toujours l'aveuglement idéologique et l'ivresse conquérante qui fait perdre la raison aux hommes. A chaque fois, il se trouve des intellectuels pour former des théories insanes et des imbéciles pour les appliquer.

Le lancinant ballet médiatique s'est aussitôt mis en place. Il va tourner en boucle durant des jours effaçant pour un temps le monde. On se répandra en manifestations aussi émouvantes qu'impuissantes, et de partout fuseront les vœux et résolutions pour que cela n'arrive plus jamais. On donnera libre cours à tous les commentaires. Tous inutiles tant que le fléau ne sera pas pris à bras le corps, avec une détermination sans faille et sans relâche car on n'est jamais définitivement débarrassé des pestes. A l'instar de Janus, l'homme a deux visages l'un tourné vers les illusions, l'autre vers la réalité. Aujourd'hui décidément, l'angélisme n'est pas de mise...

Illustration : Désespoir Henri Vidal (1864-1918). Jardin des Tuileries

2 commentaires:

  1. As you say, the media circus, world leaders condemn yet again another atrocity, the demonstrations, and the vows of bringing the perpetrators to justice roll out like a stage play. And nothing significant will happen. We like to believe that we are more ethical then the enemy, yet, innocent people die because of our reluctance to kill innocent people. We don't attack back in force for fear of killing innocent people and that leads to other innocent people dying. An interesting ethical dilemma. One I know how I would solve.

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  2. "Dilemme cornélien" as we say in France... But sooner or later, we will have to decide !

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