L'année 2017 aura vu l'arrivée du pouvoir de deux personnages hors normes, Donald Trump aux Etats-Unis puis Emmanuel Macron en France.
Election improbable pour ces deux là. Et pourtant…
Tous deux sont parvenus aux sommets de leurs pays respectifs au terme d’une campagne éclair, favorisée par l’effondrement des partis traditionnels et par l’usure de figures trop ancrées dans un morne et inerte paysage politicien.
Bien qu’ils aient chacun revendiqué un positionnement à l’écart de l’Establishment, ils en sont pourtant originaires sans nul doute tous les deux. S’ils sont neufs en politique, ils sont tous deux issus de la haute société et il n’est pas abusif de dire qu’après être nés avec une cuiller en argent dans la bouche, ils bénéficièrent largement du système qu’ils entendent désormais combattre.
Mais de quel système s’agit-il, c’est bien là tout le problème.
La haine anti-Trump qui déferle jour après jour sur ce président pourtant démocratiquement élu, démontre bel et bien qu’il incarne une rupture, au moins face à cette partie de l'opinion qui le rejette violemment. Bien qu’elle fut spectaculairement mise en échec par les urnes, c’est manifestement la plus bruyante. C'est celle qui détient l’essentiel du pouvoir médiatique, qui peut par exemple donner un écho international au moindre rassemblement d’imbéciles vociférant, même s’il ne compte que quelques individus. Ou qui se jette avec une avidité consternante sur le moindre des tweets que le président adore leur jeter en pâture.
Le mainstream aujourd’hui, c’est celui qui s’exprime à longueur de journées urbi et orbi, assénant au marteau pilon, un seul message partisan. Lors de l’élection de Trump, les sondeurs qui ne l’avaient pas vu venir avaient soi-disant tiré la leçon de leur erreur. En réalité, des mois durant, l’écrasante majorité des médias avaient pris position pour Hillary Clinton. On pourrait même affirmer qu’ils avaient massivement tenté de discréditer le candidat républicain, au point d’avoir pris leurs désirs pour des réalités et entériné par avance son échec. On avait déjà vu pareille campagne de presse à l’encontre de George W. Bush en 2004. Avec le même piteux résultat.
S’il est un constat réconfortant à porter au crédit de la démocratie, c’est bien la capacité du peuple à déjouer les menées partisanes de ce Pouvoir médiatique et à voter en toute indépendance.
Depuis l’élection de Trump le déferlement d’insultes et de diatribes est loin d’avoir cessé.
Chaque mot, chaque geste est scruté, disséqué et aussitôt dénigré ou bien ridiculisé. La Presse française n’est hélas pas en reste dans cette entreprise d’accusation systématique. Politique migratoire, intérieure, internationale, tout est sujet à raillerie. Lorsqu’on ne compare pas le président américain à Hitler ou au tyranneau nord-coréen Kim Jung Un, c’est pour en faire un odieux personnage, vulgaire, raciste, misogyne, voire un déséquilibré mental que certains vont jusqu’à souhaiter publiquement voir assassiné...
On attaque par tous les côtés, au moyen d’accusations fantaisistes ou carrément inventées. On a essayé de le déstabiliser en mettant en doute sa probité de chef d’entreprises bien sûr. On l’a accusé d’harcèlement sexuel, crime des plus abjects par les temps qui courent. On a monté une soi-disant affaire russe qui est en train de se dégonfler et de se retourner contre les brillants stratèges qui l’ont conçue. En définitive, rien n’a permis d’étayer sérieusement les insinuations et accusations qui fusent sans discontinuer.
Le gars tient bon et mène sa barque envers et contre tout.
Faute de pouvoir le faire chuter on a essayé de freiner son action. Pour une fois qu'un élu s'attache à mettre en œuvre son programme, on s'ingénie à l'empêcher de le faire. Tous ses décrets visant à lutter contre le terrorisme et l'immigration clandestine, ont été contestés ou bloqués. Sa contre réforme du système de santé a été amendée parfois par des gens de son propre camp.
Aujourd’hui les ligues de vertu s’étranglent de stupeur à la suite de sa décision de conférer une fois pour toute à Jérusalem le statut de capitale de l’Etat Israélien. Le chœur des représentants irresponsables de l’ONU s’en émeut mais il n’en a cure. Ces gens là sont incapables de la moindre décision et font preuve d’une telle lâcheté, qu’il passe outre sans vergogne. Après tout, il n’a pas à rougir de cette décision validée par la même ONU en 1949, jamais appliquée depuis cette date.
Comme il n’a pas rougir de son action au Moyen-Orient qui a contribué à combattre le fanatisme islamique en Syrie et en Irak. Il n’a pas à avoir honte d’être le seul à s’opposer ouvertement à la Corée du Nord. Hélas, c’est sans doute un peu tard, mais à qui la faute si ce n’est celle des pleutres qui depuis un demi siècle ont laissé s’asseoir et perdurer cette immonde dictature. Les mêmes ont abandonné à leur triste sort le Vietnam, le Cambodge, le Rwanda, la Somalie, l’Erythrée, Cuba, le Venezuela, l’Iran et tant d’autres malheureux pays...
Envers et contre tous les donneurs de leçons, Trump agit conformément au programme sur lequel il a été élu. S’il n’a pour l’heure réussi à enrayer qu‘en partie la machine infernale de l’Obamacare, il enregistre des progrès significatifs dans la lutte contre l’immigration clandestine. Et en France on pourrait envier l’audacieuse réforme fiscale qu’il est en train de mettre en place...
Alors que l‘impopularité de Donald Trump atteint en France des sommets vertigineux, c’est un des mérites d’Emmanuel Macron que d’accorder au président américain la considération qu’il mérite. S’en inspire-t-il c’est une autre histoire…
Le contexte français est si différent de celui qui règne outre atlantique.
A l‘inverse de Trump qui est entré de force dans le jeu politique, Macron l’a fait en douceur. Il a su exploiter habilement l’affaiblissement de partis sclérosés, incapables de se réformer. S’il a joué comme Trump de la rupture avec le système, Macron l'a fait en nuances, et sans doute davantage dans les mots que dans l’action.
Il n’eut pas contre lui la majorité des médias, bien au contraire. En dépit de quelques gaffes, il surfa sur la vague populaire qu’engendra sa jeunesse, sa modernité et son apparence décomplexée. Il tira profit de l'ambiguïté, se situant “en même temps” à droite et à gauche. Position délicate qu’il continue d’adopter eu égard à la nature contrastée mais fragile de la nouvelle majorité sur laquelle il assied sa légitimité et son pouvoir.
Il n’est pas certain que cela puisse être tenu très longtemps, car le temps de l’action ne saurait trop être différé. Dans un contexte international très favorable, la France est en fâcheuse situation. Si elle ne profite pas de cette conjoncture pour se réformer en profondeur, sans doute ne pourra-t-elle plus le faire avant longtemps.
En dépit d’un vent d’optimisme qui souffle dans les voiles, le navire paraît bien trop lesté pour avancer vraiment.
Si le président français manie avec dextérité le langage, et s’il ose parfois sortir de l‘ornière de la correction politique, s‘il ose décocher de ci de là quelques vérités bien senties, marquées au coin du bon sens et du pragmatisme, les premières actions concrètes s’apparentent davantage à des demi-mesures. Par exemple, la refonte du code du travail dans lequel on peine à distinguer de vrais changements. Ou bien la fiscalité qui ne cesse de s’alourdir tandis que les annonces restent nébuleuses : la transformation de l’ISF en IFI, l’abolition partielle de la taxe d’habitation sont les deux principales, qui restent bien insuffisantes pour convaincre d’un vrai changement.
En politique étrangère, notamment européenne, le président a un style et une approche qui font de l’effet, mais pour combien de temps si rien ne vient donner corps aux belles paroles ?
2018 sera peut-être l‘année de vérité pour ces deux hommes dont on parle beaucoup, mais qui n‘ont à ce jour pas livré tout ce dont on les espère capables…
Election improbable pour ces deux là. Et pourtant…
Tous deux sont parvenus aux sommets de leurs pays respectifs au terme d’une campagne éclair, favorisée par l’effondrement des partis traditionnels et par l’usure de figures trop ancrées dans un morne et inerte paysage politicien.
Bien qu’ils aient chacun revendiqué un positionnement à l’écart de l’Establishment, ils en sont pourtant originaires sans nul doute tous les deux. S’ils sont neufs en politique, ils sont tous deux issus de la haute société et il n’est pas abusif de dire qu’après être nés avec une cuiller en argent dans la bouche, ils bénéficièrent largement du système qu’ils entendent désormais combattre.
Mais de quel système s’agit-il, c’est bien là tout le problème.
La haine anti-Trump qui déferle jour après jour sur ce président pourtant démocratiquement élu, démontre bel et bien qu’il incarne une rupture, au moins face à cette partie de l'opinion qui le rejette violemment. Bien qu’elle fut spectaculairement mise en échec par les urnes, c’est manifestement la plus bruyante. C'est celle qui détient l’essentiel du pouvoir médiatique, qui peut par exemple donner un écho international au moindre rassemblement d’imbéciles vociférant, même s’il ne compte que quelques individus. Ou qui se jette avec une avidité consternante sur le moindre des tweets que le président adore leur jeter en pâture.
Le mainstream aujourd’hui, c’est celui qui s’exprime à longueur de journées urbi et orbi, assénant au marteau pilon, un seul message partisan. Lors de l’élection de Trump, les sondeurs qui ne l’avaient pas vu venir avaient soi-disant tiré la leçon de leur erreur. En réalité, des mois durant, l’écrasante majorité des médias avaient pris position pour Hillary Clinton. On pourrait même affirmer qu’ils avaient massivement tenté de discréditer le candidat républicain, au point d’avoir pris leurs désirs pour des réalités et entériné par avance son échec. On avait déjà vu pareille campagne de presse à l’encontre de George W. Bush en 2004. Avec le même piteux résultat.
S’il est un constat réconfortant à porter au crédit de la démocratie, c’est bien la capacité du peuple à déjouer les menées partisanes de ce Pouvoir médiatique et à voter en toute indépendance.
Depuis l’élection de Trump le déferlement d’insultes et de diatribes est loin d’avoir cessé.
Chaque mot, chaque geste est scruté, disséqué et aussitôt dénigré ou bien ridiculisé. La Presse française n’est hélas pas en reste dans cette entreprise d’accusation systématique. Politique migratoire, intérieure, internationale, tout est sujet à raillerie. Lorsqu’on ne compare pas le président américain à Hitler ou au tyranneau nord-coréen Kim Jung Un, c’est pour en faire un odieux personnage, vulgaire, raciste, misogyne, voire un déséquilibré mental que certains vont jusqu’à souhaiter publiquement voir assassiné...
On attaque par tous les côtés, au moyen d’accusations fantaisistes ou carrément inventées. On a essayé de le déstabiliser en mettant en doute sa probité de chef d’entreprises bien sûr. On l’a accusé d’harcèlement sexuel, crime des plus abjects par les temps qui courent. On a monté une soi-disant affaire russe qui est en train de se dégonfler et de se retourner contre les brillants stratèges qui l’ont conçue. En définitive, rien n’a permis d’étayer sérieusement les insinuations et accusations qui fusent sans discontinuer.
Le gars tient bon et mène sa barque envers et contre tout.
Faute de pouvoir le faire chuter on a essayé de freiner son action. Pour une fois qu'un élu s'attache à mettre en œuvre son programme, on s'ingénie à l'empêcher de le faire. Tous ses décrets visant à lutter contre le terrorisme et l'immigration clandestine, ont été contestés ou bloqués. Sa contre réforme du système de santé a été amendée parfois par des gens de son propre camp.
Aujourd’hui les ligues de vertu s’étranglent de stupeur à la suite de sa décision de conférer une fois pour toute à Jérusalem le statut de capitale de l’Etat Israélien. Le chœur des représentants irresponsables de l’ONU s’en émeut mais il n’en a cure. Ces gens là sont incapables de la moindre décision et font preuve d’une telle lâcheté, qu’il passe outre sans vergogne. Après tout, il n’a pas à rougir de cette décision validée par la même ONU en 1949, jamais appliquée depuis cette date.
Comme il n’a pas rougir de son action au Moyen-Orient qui a contribué à combattre le fanatisme islamique en Syrie et en Irak. Il n’a pas à avoir honte d’être le seul à s’opposer ouvertement à la Corée du Nord. Hélas, c’est sans doute un peu tard, mais à qui la faute si ce n’est celle des pleutres qui depuis un demi siècle ont laissé s’asseoir et perdurer cette immonde dictature. Les mêmes ont abandonné à leur triste sort le Vietnam, le Cambodge, le Rwanda, la Somalie, l’Erythrée, Cuba, le Venezuela, l’Iran et tant d’autres malheureux pays...
Envers et contre tous les donneurs de leçons, Trump agit conformément au programme sur lequel il a été élu. S’il n’a pour l’heure réussi à enrayer qu‘en partie la machine infernale de l’Obamacare, il enregistre des progrès significatifs dans la lutte contre l’immigration clandestine. Et en France on pourrait envier l’audacieuse réforme fiscale qu’il est en train de mettre en place...
Alors que l‘impopularité de Donald Trump atteint en France des sommets vertigineux, c’est un des mérites d’Emmanuel Macron que d’accorder au président américain la considération qu’il mérite. S’en inspire-t-il c’est une autre histoire…
Le contexte français est si différent de celui qui règne outre atlantique.
A l‘inverse de Trump qui est entré de force dans le jeu politique, Macron l’a fait en douceur. Il a su exploiter habilement l’affaiblissement de partis sclérosés, incapables de se réformer. S’il a joué comme Trump de la rupture avec le système, Macron l'a fait en nuances, et sans doute davantage dans les mots que dans l’action.
Il n’eut pas contre lui la majorité des médias, bien au contraire. En dépit de quelques gaffes, il surfa sur la vague populaire qu’engendra sa jeunesse, sa modernité et son apparence décomplexée. Il tira profit de l'ambiguïté, se situant “en même temps” à droite et à gauche. Position délicate qu’il continue d’adopter eu égard à la nature contrastée mais fragile de la nouvelle majorité sur laquelle il assied sa légitimité et son pouvoir.
Il n’est pas certain que cela puisse être tenu très longtemps, car le temps de l’action ne saurait trop être différé. Dans un contexte international très favorable, la France est en fâcheuse situation. Si elle ne profite pas de cette conjoncture pour se réformer en profondeur, sans doute ne pourra-t-elle plus le faire avant longtemps.
En dépit d’un vent d’optimisme qui souffle dans les voiles, le navire paraît bien trop lesté pour avancer vraiment.
Si le président français manie avec dextérité le langage, et s’il ose parfois sortir de l‘ornière de la correction politique, s‘il ose décocher de ci de là quelques vérités bien senties, marquées au coin du bon sens et du pragmatisme, les premières actions concrètes s’apparentent davantage à des demi-mesures. Par exemple, la refonte du code du travail dans lequel on peine à distinguer de vrais changements. Ou bien la fiscalité qui ne cesse de s’alourdir tandis que les annonces restent nébuleuses : la transformation de l’ISF en IFI, l’abolition partielle de la taxe d’habitation sont les deux principales, qui restent bien insuffisantes pour convaincre d’un vrai changement.
En politique étrangère, notamment européenne, le président a un style et une approche qui font de l’effet, mais pour combien de temps si rien ne vient donner corps aux belles paroles ?
2018 sera peut-être l‘année de vérité pour ces deux hommes dont on parle beaucoup, mais qui n‘ont à ce jour pas livré tout ce dont on les espère capables…
ils "sont tous deux issus de la haute société"
RépondreSupprimerfranchement pour moi "la haute société" est plus le fait d'un élève de Paul Ricœur que d'un taré issu d'une société en déclin fan de Mac Do et d'escortegirls
Cher ami vous êtes au demeurant peu prolixe envers cet Américain élu démocratiquement et qui vaudrait votre détour.
RépondreSupprimerContrairement à vos succulents écrits sur nos dirigeants Hollande et autre Sarkozy, votre prose sur cet individu choisi par les états unis d'Amérique est pour le moins pauvre
Ce que je dis de Trump peut déplaire, je le comprends. Mais franchement j'essaie avant tout d'extraire ma réflexion du véritable tsunami d'insultes, d'invectives, de railleries qui pleuvent sur le bonhomme. Comme tu le sais, je n'affectionne guère les consensus, surtout lorsqu'ils sont trop unanimes, voire un tantinet primaires...
RépondreSupprimerExcellente année à toi quand même et sans rancune j'espère...