Aussi grand, aussi sublime que soit le sacrifice d’une vie, consenti pour en sauver d’autres, et tout particulièrement le geste altruiste d’un gendarme agissant avec bravoure pour protéger ses concitoyens, il pose question. Il ne saurait en effet se substituer à la mission première des forces de l’ordre. Celle-ci consiste avant tout à faire régner la sécurité en empêchant les délinquants de nuire et plus encore de récidiver.
Une clameur immense est montée dans le pays pour saluer l’acte héroïque du colonel Arnaud Beltrame lors de l’attentat terroriste de Trèbes. Elle donne la mesure de la vague compassionnelle qui traverse le pays à chaque évènement dramatique, théâtralisé à outrance par les médias. Cet élan est malheureusement très fugace. Pire, il exprime l’impuissance d’une société pétrie de bonnes intentions, mais de plus en plus incapable de faire face aux réalités du monde.
Le discours que le Président de la République tint à cette occasion s’est inscrit dans cette emphase un peu vaine. Bien qu’il fut plutôt digne et mesuré, ses références remontant une fois encore aux misères et aux vicissitudes de l’an quarante, avaient quelque chose de pitoyable.
C’est devenu un pont-aux-ânes que de commémorer ces moments tragiques de l’Histoire et d’évoquer avec force sanglots “l’esprit de résistance” qui régnait dans le pays, alors qu’ils furent marqués avant tout par la coupable faiblesse du monde démocratique face à l’ogre nazi.
S’il n’est pas absurde de trouver des similitudes entre les époques, ce serait plutôt la faiblesse de l’Etat, sa permissivité, voire sa passivité face aux périls qu’on pourrait à chaque fois mettre en parallèle.
La montée en puissance du fanatisme islamique et de son pendant hideux, le terrorisme, menace la liberté et fragilise nos démocraties. Sans une détermination inflexible et des convictions solidement ancrées, il est à craindre que le beau jardin de la Liberté soit peu à peu grignoté par les pestes qui ne demandent qu’à y proliférer.
Pour répondre aux crimes pervers ou barbares, nous avons cru par exemple que l’abolition de la peine de mort était un progrès. En réalité, il s’agit d’un emplâtre soulageant la mauvaise conscience, mais qui ne résout rien, ni en termes d’efficacité contre la récidive, ni en termes de cruauté de la sanction.
La Liberté a un prix hélas et il ne se paie pas à crédit sous peine d'être contraint de devoir payer beaucoup plus cher ou bien de n’avoir d’autre choix que de pleurer à chaudes larmes la mort injuste d’un gendarme tombé sous les coups d’une brute sanguinaire...
Une clameur immense est montée dans le pays pour saluer l’acte héroïque du colonel Arnaud Beltrame lors de l’attentat terroriste de Trèbes. Elle donne la mesure de la vague compassionnelle qui traverse le pays à chaque évènement dramatique, théâtralisé à outrance par les médias. Cet élan est malheureusement très fugace. Pire, il exprime l’impuissance d’une société pétrie de bonnes intentions, mais de plus en plus incapable de faire face aux réalités du monde.
Le discours que le Président de la République tint à cette occasion s’est inscrit dans cette emphase un peu vaine. Bien qu’il fut plutôt digne et mesuré, ses références remontant une fois encore aux misères et aux vicissitudes de l’an quarante, avaient quelque chose de pitoyable.
C’est devenu un pont-aux-ânes que de commémorer ces moments tragiques de l’Histoire et d’évoquer avec force sanglots “l’esprit de résistance” qui régnait dans le pays, alors qu’ils furent marqués avant tout par la coupable faiblesse du monde démocratique face à l’ogre nazi.
S’il n’est pas absurde de trouver des similitudes entre les époques, ce serait plutôt la faiblesse de l’Etat, sa permissivité, voire sa passivité face aux périls qu’on pourrait à chaque fois mettre en parallèle.
La montée en puissance du fanatisme islamique et de son pendant hideux, le terrorisme, menace la liberté et fragilise nos démocraties. Sans une détermination inflexible et des convictions solidement ancrées, il est à craindre que le beau jardin de la Liberté soit peu à peu grignoté par les pestes qui ne demandent qu’à y proliférer.
Pour répondre aux crimes pervers ou barbares, nous avons cru par exemple que l’abolition de la peine de mort était un progrès. En réalité, il s’agit d’un emplâtre soulageant la mauvaise conscience, mais qui ne résout rien, ni en termes d’efficacité contre la récidive, ni en termes de cruauté de la sanction.
La Liberté a un prix hélas et il ne se paie pas à crédit sous peine d'être contraint de devoir payer beaucoup plus cher ou bien de n’avoir d’autre choix que de pleurer à chaudes larmes la mort injuste d’un gendarme tombé sous les coups d’une brute sanguinaire...
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