A l'occasion du récent remaniement ministériel, on a beaucoup glosé sur l'allocution du Président de la République, et la tonalité automnale, quasi sépulcrale, qu'elle a donné au mandat que lui ont confié les Français. Navrant paradoxe, on le dirait finissant alors qu’il devrait entrer dans son midi rayonnant.
Clarté crépusculaire, voix blanche, monocorde, pour aligner laborieusement et avec une lourde solennité, une kyrielle de platitudes ronflantes.
La dynamique, au moins verbale, à laquelle nous avait habitués le chef de l’état semble vraiment cassée. En témoigne le temps qu’il lui a fallu pour accoucher d’un nouveau gouvernement cacochyme, répondant semble-t-il à une seule problématique en forme de casse-tête, celle du respect des parités: des sexes, des tendances politiques, des statuts. Triste constat qui révèle le mal être d’une époque sans inspiration, sans dessein, sans détermination. «Donc, on agite les milieux politiques français au nom d'un remaniement qui n'a pas lieu» a déclaré sarcastique, l’ancien président Valery Giscard-d’Estaing...
Monsieur Macron a beau dire que le courant des réformes ne déviera pas d’un iota, le projet est pour le péquin moyen de plus en plus illisible et la direction dudit courant aléatoire.
Un seul exemple, la réforme de la taxe d’habitation, que personne ne demandait et dont on peine à percevoir l’intérêt, puisqu’il ne s’agit que d’un jeu de vases communicants. Pour l’heure elle ne fait que des déçus. Ceux qui en étaient déjà exonérés n'ont vu que du feu. Pour les bénéficiaires d’une baisse, celle-ci s’avère inférieure aux promesses. Et pour les autres, c’est la potion amère, c’est à dire un nouvel alourdissement de la charge. Quant à la disparition promise pour tous (hormis paradoxalement pour les propriétaires de résidences secondaires inhabitées), elle reste des plus hypothétiques...
Il faut dire que de nombreux maires ont sournoisement profité de l’occasion pour augmenter préventivement les taux qu’ils infligent à leurs administrés. Ils font ainsi d’une pierre deux coups: ils se servent sur l’allègement octroyé par le gouvernement, et anticipent le calcul de la dotation qui leur sera allouée un jour peut-être, lorsque l’Etat aura décidé la suppression, et qu’il lui faudra comme promis compenser pour les communes le manque à gagner.
Ainsi donc, le poids croissant de l’impôt repose sur un nombre de plus en plus restreint de contribuables qui voient dans le même temps les services s’étioler : éclairage, traitement des déchets, voirie, propreté, sécurité….
Après un début en fanfare, le quinquennat d’Emmanuel Macron s’est mis à patiner, ressemblant de plus en plus à celui de Nicolas Sarkozy. Les belles paroles et les déplacements “sur le terrain” ne suffisent plus à masquer le manque d’action. Pire, ces gesticulations s’accompagnent de grossières erreurs de communication, ruinant peu à peu le crédit d’une politique par trop indécise, et remplie de contradictions. Puisque plus rien n’a de sens pourquoi donc s’émouvoir des violences qui gangrènent la société, jusque dans les écoles, puisque le Président n’hésite pas à poser fièrement avec des délinquants arrogants qualifiés angéliquement “d’enfants de la République” ?
En revoyant les images de cette désormais fameuse autant que fumeuse allocution, on peut se demander si tout n’est pas joué pour la jeune mais déjà sclérosée “République en marche” ?
Clarté crépusculaire, voix blanche, monocorde, pour aligner laborieusement et avec une lourde solennité, une kyrielle de platitudes ronflantes.
La dynamique, au moins verbale, à laquelle nous avait habitués le chef de l’état semble vraiment cassée. En témoigne le temps qu’il lui a fallu pour accoucher d’un nouveau gouvernement cacochyme, répondant semble-t-il à une seule problématique en forme de casse-tête, celle du respect des parités: des sexes, des tendances politiques, des statuts. Triste constat qui révèle le mal être d’une époque sans inspiration, sans dessein, sans détermination. «Donc, on agite les milieux politiques français au nom d'un remaniement qui n'a pas lieu» a déclaré sarcastique, l’ancien président Valery Giscard-d’Estaing...
Monsieur Macron a beau dire que le courant des réformes ne déviera pas d’un iota, le projet est pour le péquin moyen de plus en plus illisible et la direction dudit courant aléatoire.
Un seul exemple, la réforme de la taxe d’habitation, que personne ne demandait et dont on peine à percevoir l’intérêt, puisqu’il ne s’agit que d’un jeu de vases communicants. Pour l’heure elle ne fait que des déçus. Ceux qui en étaient déjà exonérés n'ont vu que du feu. Pour les bénéficiaires d’une baisse, celle-ci s’avère inférieure aux promesses. Et pour les autres, c’est la potion amère, c’est à dire un nouvel alourdissement de la charge. Quant à la disparition promise pour tous (hormis paradoxalement pour les propriétaires de résidences secondaires inhabitées), elle reste des plus hypothétiques...
Il faut dire que de nombreux maires ont sournoisement profité de l’occasion pour augmenter préventivement les taux qu’ils infligent à leurs administrés. Ils font ainsi d’une pierre deux coups: ils se servent sur l’allègement octroyé par le gouvernement, et anticipent le calcul de la dotation qui leur sera allouée un jour peut-être, lorsque l’Etat aura décidé la suppression, et qu’il lui faudra comme promis compenser pour les communes le manque à gagner.
Ainsi donc, le poids croissant de l’impôt repose sur un nombre de plus en plus restreint de contribuables qui voient dans le même temps les services s’étioler : éclairage, traitement des déchets, voirie, propreté, sécurité….
Après un début en fanfare, le quinquennat d’Emmanuel Macron s’est mis à patiner, ressemblant de plus en plus à celui de Nicolas Sarkozy. Les belles paroles et les déplacements “sur le terrain” ne suffisent plus à masquer le manque d’action. Pire, ces gesticulations s’accompagnent de grossières erreurs de communication, ruinant peu à peu le crédit d’une politique par trop indécise, et remplie de contradictions. Puisque plus rien n’a de sens pourquoi donc s’émouvoir des violences qui gangrènent la société, jusque dans les écoles, puisque le Président n’hésite pas à poser fièrement avec des délinquants arrogants qualifiés angéliquement “d’enfants de la République” ?
En revoyant les images de cette désormais fameuse autant que fumeuse allocution, on peut se demander si tout n’est pas joué pour la jeune mais déjà sclérosée “République en marche” ?
Je suis d'accord ... mais quand je regarde les "autres" j"ai encore plus peur ! Le Pen ? Mélanchon ? Quant à moi, c'est décidé, je voterai "vert" envers et contre tout ... même s'ils n'ont pas de programme... juste voter "vert" par acquis de conscience pour la planète ... pour notre survie ! Il y en a marre de l'économie, de la sacro-sainte croissance qui mène tout droit à la destruction de notre seule et unique planète ! Malheureusement je pense qu'il est déjà trop tard et que nos petits-enfants ne vivront pas dans la joie et la bonne humeur ... peut-être même seront-ils obligés de "migrer" vers d'autres terres, qui sait ce que le climat leur réserve ?
RépondreSupprimerIl est vrai qu'on finit par ne plus savoir où se tourner. Pour ma part, je n'ai hélas aucune confiance dans les écologistes qui démontrent régulièrement leur inefficacité. Ils sont trop engagés politiquement et confondent taxes et interdits avec protection de l'environnement.
RépondreSupprimerCela dit la sinistrose actuelle est quand même étrange. On n'a jamais vécu mieux qu'à notre époque et on ne cesse d'envisager le pire. La fascination du pire est-elle donc l'exutoire de la mauvaise conscience des peuples prospères ?
Merci en tout cas de ta visite.