Dans un contexte, où l’élection présidentielle est pipée et où ni les élections européennes, ni les régionales ne constituent de réel challenge, on assiste à une vraie dévastation du paysage politique. Il restait les municipales qui avaient encore quelque intérêt pour beaucoup de gens. Mais avec le passage du Coronavirus elles ont été réduites à néant ou presque.
Par son obstination à vouloir maintenir à tout prix les échéances électorales tout en recommandant aux gens de rester chez eux, Emmanuel Macron a provoqué une double catastrophe. D’abord pour son propre parti qui fit l’objet d’un rejet massif, notamment à Paris où on assista à la déroute grotesque de Benjamin Griveaux puis de madame Buzyn (et de Cedric Villani par la même occasion). Mais aussi pour nombre de grandes villes où la très faible participation a propulsé des alliances baroques, qui furent qualifiées de manière sommaire d’écologistes, mais qui rassemblaient en réalité tout ce que la gauche et l’extrême-gauche compte encore de factions hétéroclites, et de groupuscules plus ou moins sectaires. Dans bien des endroits leur a suffi parfois d'engranger les votes de moins de 20% des inscrits pour rafler la citadelle municipale.
Le résultat ne s’est pas fait attendre. L’écologie n’est plus que le cache-misère du désastre général. L’incohérence et l’absurdité sont partout.
A Bordeaux le nouveau maire à peine élu, s’est empressé comme on pouvait s’y attendre de rappeler son but de nettoyer totalement la cité de tout véhicule automobile. Pour tendre vers cette lumineuse perspective, il révéla son intention de commencer par punir ces “salauds de riches” en taxant le stationnement en fonction des revenus. Non content de ce joli programme “décroissant” bien ancré dans le socialisme le plus ringard qui soit, il annonça tout à trac qu’il supprimerait le traditionnel sapin de Noël de l’Hôtel de Ville, au motif qu’il n’était pas question de végétaliser la ville avec des arbres morts ! Comme pour marquer les esprits qui n’auraient pas encore compris qu’ils avaient été floués, il balaya avec mépris les voix s’élevant contre cette mesure en déclarant qu’il s’asseyait sur l’avis des “fachos”!
A Lyon son co-religionnaire également fraîchement élu, puise manifestement ses idées au même tonneau insane. C’est au Tour de France cycliste qu’il s’attaque bille en tête, promettant de lui interdire le passage dans sa ville. Non pas qu’il en veuille aux vélos mais plutôt aux organisateurs de la compétition qualifiés de “machistes” (ils font remettre au gagnant de chaque étape, le maillot jaune et un bisou en prime, par de jolies jeunes filles, court-vêtues !) et à la caravane (qui se déplace en véhicules thermiques et distribue à tire larigot cadeaux et gadgets fabriqués sans aucun respect de l’environnement dans des pays sans foi ni loi)...
Dans le même temps, il se pose en garant de la laïcité en refusant d’honorer contrairement à tous ses prédécesseurs depuis 1643 la cérémonie des échevins, jugée trop marquée par le catholicisme. Cela ne l'empêche nullement de poser complaisamment la première pierre d’une nouvelle mosquée.
Et pour marquer son attachement à la nouvelle bienséance égalitaire, il innove en créant des budgets “genrés”, garantissant qu’aucune dépense communale ne favorisera un sexe plus qu’un autre….
A Rouen, même topo si l’on peut dire. Le nouveau maire socialo-écologiste, parmi les toutes premières mesures de son mandat, se fait fort de déboulonner la statue équestre de Napoléon qui orne la place de l'hôtel de Ville, pour la remplacer par une “représentation féminine”, sans savoir pour l’heure qui serait l’heureuse élue…
A Grenoble, c’est contre le développement du réseau de télécommunication sans fil 5G promu par le gouvernement, que se dresse le maire écologiste, tout juste réélu malgré un bilan catastrophique, notamment en matière de sécurité. Pour justifier sa position, il explique que l'accélération des débits permettant de naviguer sur internet n’a d’autre utilité que de permettre de regarder sur leur téléphone des vidéos pornos en haute définition dans l’ascenseur...
Ubu est en passe d’être détrôné !
Malheureusement, ce vent de folie souffle un peu partout. A Paris, madame Hidalgo et son équipe “écolo” se font fort d’endiguer la circulation sur le Périphérique en réduisant le nombre de voies de 3 à 1 et la vitesse à 50 km/h. Quant aux téméraires qui oseront encore s'aventurer dans Paris intra-muros, ils devront bientôt se trainer à moins de 30 km/h, même sur les grands boulevards et les plus larges avenues.
Par son obstination à vouloir maintenir à tout prix les échéances électorales tout en recommandant aux gens de rester chez eux, Emmanuel Macron a provoqué une double catastrophe. D’abord pour son propre parti qui fit l’objet d’un rejet massif, notamment à Paris où on assista à la déroute grotesque de Benjamin Griveaux puis de madame Buzyn (et de Cedric Villani par la même occasion). Mais aussi pour nombre de grandes villes où la très faible participation a propulsé des alliances baroques, qui furent qualifiées de manière sommaire d’écologistes, mais qui rassemblaient en réalité tout ce que la gauche et l’extrême-gauche compte encore de factions hétéroclites, et de groupuscules plus ou moins sectaires. Dans bien des endroits leur a suffi parfois d'engranger les votes de moins de 20% des inscrits pour rafler la citadelle municipale.
Le résultat ne s’est pas fait attendre. L’écologie n’est plus que le cache-misère du désastre général. L’incohérence et l’absurdité sont partout.
A Bordeaux le nouveau maire à peine élu, s’est empressé comme on pouvait s’y attendre de rappeler son but de nettoyer totalement la cité de tout véhicule automobile. Pour tendre vers cette lumineuse perspective, il révéla son intention de commencer par punir ces “salauds de riches” en taxant le stationnement en fonction des revenus. Non content de ce joli programme “décroissant” bien ancré dans le socialisme le plus ringard qui soit, il annonça tout à trac qu’il supprimerait le traditionnel sapin de Noël de l’Hôtel de Ville, au motif qu’il n’était pas question de végétaliser la ville avec des arbres morts ! Comme pour marquer les esprits qui n’auraient pas encore compris qu’ils avaient été floués, il balaya avec mépris les voix s’élevant contre cette mesure en déclarant qu’il s’asseyait sur l’avis des “fachos”!
A Lyon son co-religionnaire également fraîchement élu, puise manifestement ses idées au même tonneau insane. C’est au Tour de France cycliste qu’il s’attaque bille en tête, promettant de lui interdire le passage dans sa ville. Non pas qu’il en veuille aux vélos mais plutôt aux organisateurs de la compétition qualifiés de “machistes” (ils font remettre au gagnant de chaque étape, le maillot jaune et un bisou en prime, par de jolies jeunes filles, court-vêtues !) et à la caravane (qui se déplace en véhicules thermiques et distribue à tire larigot cadeaux et gadgets fabriqués sans aucun respect de l’environnement dans des pays sans foi ni loi)...
Dans le même temps, il se pose en garant de la laïcité en refusant d’honorer contrairement à tous ses prédécesseurs depuis 1643 la cérémonie des échevins, jugée trop marquée par le catholicisme. Cela ne l'empêche nullement de poser complaisamment la première pierre d’une nouvelle mosquée.
Et pour marquer son attachement à la nouvelle bienséance égalitaire, il innove en créant des budgets “genrés”, garantissant qu’aucune dépense communale ne favorisera un sexe plus qu’un autre….
A Rouen, même topo si l’on peut dire. Le nouveau maire socialo-écologiste, parmi les toutes premières mesures de son mandat, se fait fort de déboulonner la statue équestre de Napoléon qui orne la place de l'hôtel de Ville, pour la remplacer par une “représentation féminine”, sans savoir pour l’heure qui serait l’heureuse élue…
A Grenoble, c’est contre le développement du réseau de télécommunication sans fil 5G promu par le gouvernement, que se dresse le maire écologiste, tout juste réélu malgré un bilan catastrophique, notamment en matière de sécurité. Pour justifier sa position, il explique que l'accélération des débits permettant de naviguer sur internet n’a d’autre utilité que de permettre de regarder sur leur téléphone des vidéos pornos en haute définition dans l’ascenseur...
Ubu est en passe d’être détrôné !
Malheureusement, ce vent de folie souffle un peu partout. A Paris, madame Hidalgo et son équipe “écolo” se font fort d’endiguer la circulation sur le Périphérique en réduisant le nombre de voies de 3 à 1 et la vitesse à 50 km/h. Quant aux téméraires qui oseront encore s'aventurer dans Paris intra-muros, ils devront bientôt se trainer à moins de 30 km/h, même sur les grands boulevards et les plus larges avenues.
Au plus haut niveau de l’État, c’est une pluie de propositions plus déraisonnables les unes que les autres. Un jour on apprend qu’on songe à interdire les publicités vantant des produits jugés “néfastes pour l’environnement ou la santé”. Un autre on nous dit qu’on envisage de faire entrer au Panthéon les cendres de Verlaine et de Rimbaud, non pas tant pour leur apport à la poésie, ni naturellement pour les penchants alcooliques de l’un et l’activité de trafiquant d’armes pour l’autre, mais parce qu’ils représentent par leur homosexualité supposée, l’incarnation idyllique de la diversité sexuelle (tellement idyllique que l’un a fini par tirer au pistolet sur l’autre…).
Au moment même de terminer ce billet, les médias rendent publique la proposition totalement farfelue émanant du ministère de l’écologie d’interdire aux derniers cirques encore en activité de détenir des animaux en captivité. Dans la même veine, un autre projet voudrait supprimer “progressivement” tous les delphinariums. Sans rire, madame Pompili qui n'est pas une ânerie près s'exclame qu'il s'agit d'un «un tournant majeur pour les animaux sauvages dans notre société».
Pas un jour en somme sans un projet de loi aussi inutile que ruineux pour les forces vives de la nation....
Alors que le ministre de l’économie tente de nous faire croire qu’il n’y aura pas d’augmentation d’impôts, on découvre que le malus automobile déjà très lourd va doubler en 2020 et augmenter encore les années suivantes, comme si l'on voulait achever l'industrie automobile, avec un acharnement qui rappelle l'épisode calamiteux de la taxe carbone, à l'origine de la révolte des Gilets Jaunes. Encore peut-on s’estimer heureux d’avoir échappé à la lumineuse idée de madame Pompili de taxer également les véhicules selon leur poids, ce qui aurait pénalisé les voitures hybrides ou électriques ! Ce projet démentiel conduisait à augmenter jusqu'à 800% le montant de certains malus.
Pendant ce temps, les propriétaires de leur logement, réputés fortunés (c’est à dire dont les revenus atteignent ou dépassent 2500€/mois...) s’interrogent. Un jour on leur promet la suppression de la taxe d’habitation, un autre le maintien, voire l'augmentation...
Et c’est dans l'ambiance de crise économique et d’inflation délirante des déficits publics que le gouvernement annonce benoitement qu’il porte à 28 jours le congé paternité, dont la gestion en matière de ressources humaines, incombera aux entreprises et dont le coût financier sera essentiellement porté par la Sécurité Sociale. Parallèlement, il va ajouter une cinquième branche à cette dernière, destinée à prendre en charge la dépendance, dont le coût à terme serait de 5 milliards d’euros par an. Rappelons que le déficit prévisionnel de la “Sécu” pour la seule année devrait tourner autour de 50 milliards d’euros...
Devant un tel déluge d’inepties, comment s’étonner de la désaffection grandissante du peuple pour le système qui les génère et pour des programmes électoraux de moins en moins convaincants ?
Et c’est dans l'ambiance de crise économique et d’inflation délirante des déficits publics que le gouvernement annonce benoitement qu’il porte à 28 jours le congé paternité, dont la gestion en matière de ressources humaines, incombera aux entreprises et dont le coût financier sera essentiellement porté par la Sécurité Sociale. Parallèlement, il va ajouter une cinquième branche à cette dernière, destinée à prendre en charge la dépendance, dont le coût à terme serait de 5 milliards d’euros par an. Rappelons que le déficit prévisionnel de la “Sécu” pour la seule année devrait tourner autour de 50 milliards d’euros...
Devant un tel déluge d’inepties, comment s’étonner de la désaffection grandissante du peuple pour le système qui les génère et pour des programmes électoraux de moins en moins convaincants ?
Ne sachant plus quelle solution trouver, le Président de la République, soumis à la pression des rebellions de plus en plus fréquentes a cru bon de créer la fameuse Convention Citoyenne. Mais en choisissant le hasard pour en nommer les membres, il torpille encore un peu plus les assemblées élues, tout en s'enfermant dans une logique associant l'irresponsabilité à l'aléatoire. Il n'a pas fini d'en payer les conséquences. Pendant ce temps, l’incurie des Pouvoirs Publics face à la gestion des finances publiques, de l’insécurité et de l'incivilité ne cessent de grandir dans notre pays, tandis que le coronavirus fait un retour en force !
Illustration: extraction de la pierre de folie par Jérôme Bosch.