On croyait avoir à peu près tout vu en matière de super-héros américains. Des bandes dessinées à la morale simpliste aux méga-productions hollywoodiennes consacrant sur écrans géants une mythologie à l’emporte pièce, tout avait été dit ou presque.
C’était sans compter sur l’imagination des scénaristes et sur leur ineffable capacité à s’imprégner puis à refléter les lubies et poncifs de leur époque.
Avec ce nouvel opus, tiré de la légende de Batman, c’est l’anti-héros qui devient le centre de l’intrigue. Et puisqu’on est dans une logique binaire, c’est donc le mal auquel on s’intéresse désormais. Rien d’étonnant dans un siècle où l’on assiste à l'inversion systématique des repères, des dogmes et des canons moraux.
L’ennui, c’est que la transgression des règles et la débauche de moyens techniques s’avèrent parfois impuissantes à produire quelque chose d’intéressant.
C’est exactement ce qui se passe avec ce glauque remake-à-rebours du mythe du justicier chauve-souris. Tout y est grotesque et répugnant. En premier lieu le personnage du Joker qui constitue l’épicentre obsédant de cette sinistre comédie.
La tâche confiée à Joaquin Phoenix contraint ce dernier à se livrer à un épuisant one-man-show où se mêlent dans une sorte de cabotinage dément, rictus effrayants, rires débiles, gesticulations insanes, maquillage outrancier et tenues vestimentaires clownesques ridicules.
On aurait pu espérer un peu de recul pour analyser la déroute des valeurs et la déconfiture du modèle démocratique auxquelles le réalisateur fait lourdement allusion. Au lieu de cela, le scénario s’enlise, au gré de longueurs inutiles et usantes, dans une monstrueuse théâtralisation de la violence urbaine dont l’absurdité est supposée faire écho aux convulsions d’une société rongée par les inégalités sociales, la corruption et la cupidité. Autrement dit, on assiste à une nouvelle resucée du procès du capitalisme libéral. Rien de bien nouveau, et hormis le numéro ébouriffant d’acteur, il n’y a strictement rien à retenir de ce film surfait aux messages simplistes ou incohérents, assénés à coups de marteau pilon.
Pour preuve de l’inanité de l’entreprise, Michael Moore a beaucoup aimé ! A l’instar du célèbre Joseph Prudhomme, ce pseudo-cinéaste “engagé”, grassouillet, conformiste et sentencieux, emblématique de la sottise auto-satisfaite, nous a habitués à enfoncer les portes grandes ouvertes de l’imbécillité bien pensante. Il n’est donc pas étonnant qu’il s’extasie devant ce sanglant racolage, célébrant de manière orgiaque la décadence d’un monde atteint d’une liquéfaction contagieuse des cervelles....
C’était sans compter sur l’imagination des scénaristes et sur leur ineffable capacité à s’imprégner puis à refléter les lubies et poncifs de leur époque.
Avec ce nouvel opus, tiré de la légende de Batman, c’est l’anti-héros qui devient le centre de l’intrigue. Et puisqu’on est dans une logique binaire, c’est donc le mal auquel on s’intéresse désormais. Rien d’étonnant dans un siècle où l’on assiste à l'inversion systématique des repères, des dogmes et des canons moraux.
L’ennui, c’est que la transgression des règles et la débauche de moyens techniques s’avèrent parfois impuissantes à produire quelque chose d’intéressant.
C’est exactement ce qui se passe avec ce glauque remake-à-rebours du mythe du justicier chauve-souris. Tout y est grotesque et répugnant. En premier lieu le personnage du Joker qui constitue l’épicentre obsédant de cette sinistre comédie.
La tâche confiée à Joaquin Phoenix contraint ce dernier à se livrer à un épuisant one-man-show où se mêlent dans une sorte de cabotinage dément, rictus effrayants, rires débiles, gesticulations insanes, maquillage outrancier et tenues vestimentaires clownesques ridicules.
On aurait pu espérer un peu de recul pour analyser la déroute des valeurs et la déconfiture du modèle démocratique auxquelles le réalisateur fait lourdement allusion. Au lieu de cela, le scénario s’enlise, au gré de longueurs inutiles et usantes, dans une monstrueuse théâtralisation de la violence urbaine dont l’absurdité est supposée faire écho aux convulsions d’une société rongée par les inégalités sociales, la corruption et la cupidité. Autrement dit, on assiste à une nouvelle resucée du procès du capitalisme libéral. Rien de bien nouveau, et hormis le numéro ébouriffant d’acteur, il n’y a strictement rien à retenir de ce film surfait aux messages simplistes ou incohérents, assénés à coups de marteau pilon.
Pour preuve de l’inanité de l’entreprise, Michael Moore a beaucoup aimé ! A l’instar du célèbre Joseph Prudhomme, ce pseudo-cinéaste “engagé”, grassouillet, conformiste et sentencieux, emblématique de la sottise auto-satisfaite, nous a habitués à enfoncer les portes grandes ouvertes de l’imbécillité bien pensante. Il n’est donc pas étonnant qu’il s’extasie devant ce sanglant racolage, célébrant de manière orgiaque la décadence d’un monde atteint d’une liquéfaction contagieuse des cervelles....
production ecrite sur la liberté
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