25 novembre 2021

COVID Forever

Selon Ovide (qui ne connaissait pas le COVID...), “le feu couvert est le plus ardent”…
On croyait le virus assoupi, le voici qui se réveille brutalement. On pensait l’avoir repoussé tel Satan, mais il nous retombe dessus "comme l’éclair" pour parler à la manière de René Girard.
Cette nouvelle vague, est-ce un nouvel assaut meurtrier ou bien une cinquième colonne plus ou moins fantasmée ?

Une chose est sûre, les pouvoirs publics sont une fois de plus pris au dépourvu. Hier encore, les représentants de l’État Providence, toujours contents d'eux, chantaient qu'ils avaient réussi à obtenir un des meilleurs taux vaccinaux d’Europe si ce n’est du monde. Grâce à ce beau résultat, et passe sanitaire aidant, nous pouvions selon eux affronter sereinement l’avenir, contrairement à nombre de pays alentour. Las ! Aujourd’hui M. Attal, Porte-Parole du gouvernement parle d’une poussée fulgurante qui s’abat sur le pays.
M. Castex, Premier Ministre, promettait l’invincibilité pour les veinards ayant été vaccinés. L’imprudent qui paradait hilare, il y a quelques jours à peine, sans masque ni gel hydro-alcoolique, distribuant les accolades et les poignées de mains, en veux-tu en voilà, est testé positif ! Contraint de se confiner, il ne fait guère de publicité pour sa politique hasardeuse.

Le fait est que tout le monde se trouve à nouveau dérouté par le génie évolutif de ce foutu microbe qui empoisonne la planète depuis bientôt deux ans. Le vaccin qui semblait une arme très efficace ne tient pas vraiment ses promesses. On savait que son efficacité n’était pas totale mais on commence à douter des 90% de protection durable annoncés quand on voit grossir le flux de malades qui se croyaient immunisés, dans les hôpitaux et plus particulièrement en réanimation. Selon l’OMS, la protection contre le variant delta ne serait plus que de 40%. Pire, selon certaines études, les vaccinés, même asymptomatiques, pourraient propager le virus presque aussi facilement que les non vaccinés !
Autrement dit, c’est toute la stratégie reposant sur le fameux passe sanitaire qui se voit remise en cause. Comme le répète non sans raison Marine le Pen, il vaut mieux croiser une personne non vaccinée mais testée négative qu’une autre ayant reçu ses 2 injections en bonne et due forme mais porteuse du virus comme M. Castex !

Plus que jamais, on entend tout et son contraire à propos du COVID. Les antivax et autres complotistes repartent à l'offensive, avec parfois une mauvaise foi et une violence hallucinantes. D'autres qui croient détenir la vérité scientifique condamnent ex cathedra tous les contrevenants au consensus. Le Moyen-Âge est donc de retour.
La tendance est aujourd'hui naturellement de proposer une troisième dose vaccinale, puisqu’il n’existe pas d’autre alternative. On peut espérer qu’elle permette, comme les autorités réputées compétentes l'affirment, de limiter l’ampleur des pics d’infections sévères à venir, en attendant l’immunité collective qui ravalera peut-être cette infection au rang des viroses bénignes. Mais si tel est le cas, à quoi bon maintenir le passe sanitaire, qui n’a pas permis d’éviter ces nouvelles vagues et qui n’offre en réalité qu’une garantie très aléatoire, voire faussement rassurante ?

Au point où nous sommes rendus, l’exemple de pays qui ont fait le choix de laisser circuler le virus semble assez raisonnable. C’est la stratégie la moins contraignante et la moins complexe à mettre en œuvre. Et il n’y a pas lieu de craindre de drame majeur eu égard à l’efficacité des vaccins pour prévenir les formes sévères. Cette attitude suppose toutefois que l’organisation du système de santé soit de nature à affronter d’éventuels afflux de patients vers les hôpitaux. Après deux ans de pandémie, cela ne semble hélas toujours pas le cas de la France...
Pour alimenter les craintes relatives à une baisse progressive d'efficacité du vaccin, on apprend ce jour même qu'en Israël 9% des personnes récemment diagnostiquées avaient suivi un schéma vaccinal complet comprenant une troisième injection... Le ministre de la santé annonce déjà envisager une quatrième dose...
 
PS: Ce billet a été écrit juste avant l'émergence brutale du nouveau variant dit "omicron", très contagieux à ce qu'on dit et pas nécessairement sensible aux vaccins actuels, dont l'OMS affirme qu'il "présente un risque très élevé au niveau mondial..."
Retour à la case départ ?

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