Trop souvent resté au stade de l’excitation, le jeune Guillermo Cabrera Infante, séducteur malhabile, incapable de conclure, en est réduit à se faire plaisir tout seul. Le spectacle volé d’une splendide femme nue aperçue endormie sur son lit, à travers une des fenêtres de l’hôtel d’en face, va lui offrir l’occasion d’une mémorable expérience onaniste…
Les tentatives reprirent cependant de plus belle avec Nela, “coquette à la limite de la putasserie”, dont les traits africains évoquaient une “déesse dahoméenne”. Comme elle était assez accueillante, il crut le grand jour enfin arrivé. Il l’approcha de si près qu’il faillit avoir avec elle sa première relation accomplie. Mais à cause de la réticence inexpliquée de la fille à retirer son dernier vêtement, cela finit en explosion intempestive, éclaboussant sa partenaire d’un jour jusqu’au visage…
Parmi les créatures croisées au cours de sa luxurieuse quête du Graal amoureux, certaines sont restées sans nom, telle cette putain à 1 peso, splendide “négresse pneumatique”, dotée d’un corps parfait, “véritable négatif de la Vénus de Cranach”. Hélas, la jouissance vint trop vite et la fête fut écourtée... Et pour finir ces chapitres lamentables, il y eut Beba à la seule voix excitante de laquelle il éprouvait de rapides érections, mais qui sombra dans la schizophrénie, puis Xiomara qui s’offrit à lui dans le cadre d’une relation tarifée, qui tourna à la débandade piteuse !
Au chapitre des actes manqués, les rencontres se succédaient donc, en apparence sans fin. Il y eut beaucoup d’allumeuses telles Nena l’édentée qui se précipita vers lui alors qu’il venait de faire une chute dans un escalier, mais qui en guise de secours, se mit à le branler de manière obscène. Il y eut Severa qui ne lui accorda qu’une étreinte furtive sur un balcon, Elvira “la couseuse” qui se plaisait à offrir sa poitrine avantageuse à la vue de celui qui manifestait quelque curiosité pour sa machine, puis Carmina qui jouait du piano et dont l’apparition radieuse coïncida avec la découverte du 4è concerto brandebourgeois de Bach. Elle le laissa s’approcher d’elle avant de lui révéler cruellement qu’elle avait une relation exclusive avec un autre… Enfin Lucinda l’aguicheuse, rétive à toute approche physique, mais qui faisait mine d’apprécier les ouvrages licencieux, à seule fin de voir l’excitation de son amant lorsqu’il en faisait la lecture à voix haute..
Il y eut également la période cinéma : il devint “l’un de ces prospecteurs, frôleurs, joueurs aux dames dans les salles obscures”. Hormis une certaine Esther Manzano avec laquelle la relation fut un peu approfondie, toutes ces aventures de l'ombre restèrent anonymes. Cela ne l’empêchait pas de s’enhardir toujours un peu plus, jusqu’au jour où une donzelle effarouchée lui planta une épingle à cheveux dans le bras…
On pourrait se lasser de ces péripéties quelque peu répétitives, si elles n’étaient racontées dans un style truculent, souvent hilarant, truffé de jeux de mots, à l’instar du titre faisant référence à Ravel, de pirouettes stylistiques, paronomases, antonomases, et semé de pétillantes références culturelles. Six cent pages ne sont donc pas de trop pour raconter cette odyssée libertine à la poursuite toujours recommencée de la volupté et de la passion introuvables.
L’engouement précoce du jeune Casanova des Caraïbes pour la musique et la littérature le conduisit dans les bras d’excentriques artistes. Il connut ainsi Catia, la collectionneuse insatiable de disques, mais avec elle l’amour se fit au rythme de la valse “plus que lente” de Debussy et s’acheva sans point d’orgue. Pareille déconvenue l’attendait avec Virginia, l’aficionada de Baudelaire. A cause sans doute de l’intrusion de son horrible compagnon Krokovsky, presque obscène tellement il était laid, l’invitation au voyage tourna court...
Il y eut celles qu’il n’a pas eues, qui n’ont fait que passer. Telle Magaly Fé, baby-sitter rencontrée par hasard, qu’il eut à peine le temps de connaître avant qu’elle disparaisse pour devenir star de publicités télévisées. C’était “plus qu’une femme: la beauté même”, “la copie cubaine d’Hedy Lamarr”, qui représentait à l’époque l’idéal féminin de notre Don Juan
Les tentatives reprirent cependant de plus belle avec Nela, “coquette à la limite de la putasserie”, dont les traits africains évoquaient une “déesse dahoméenne”. Comme elle était assez accueillante, il crut le grand jour enfin arrivé. Il l’approcha de si près qu’il faillit avoir avec elle sa première relation accomplie. Mais à cause de la réticence inexpliquée de la fille à retirer son dernier vêtement, cela finit en explosion intempestive, éclaboussant sa partenaire d’un jour jusqu’au visage…
Parmi les créatures croisées au cours de sa luxurieuse quête du Graal amoureux, certaines sont restées sans nom, telle cette putain à 1 peso, splendide “négresse pneumatique”, dotée d’un corps parfait, “véritable négatif de la Vénus de Cranach”. Hélas, la jouissance vint trop vite et la fête fut écourtée... Et pour finir ces chapitres lamentables, il y eut Beba à la seule voix excitante de laquelle il éprouvait de rapides érections, mais qui sombra dans la schizophrénie, puis Xiomara qui s’offrit à lui dans le cadre d’une relation tarifée, qui tourna à la débandade piteuse !
Au chapitre des actes manqués, les rencontres se succédaient donc, en apparence sans fin. Il y eut beaucoup d’allumeuses telles Nena l’édentée qui se précipita vers lui alors qu’il venait de faire une chute dans un escalier, mais qui en guise de secours, se mit à le branler de manière obscène. Il y eut Severa qui ne lui accorda qu’une étreinte furtive sur un balcon, Elvira “la couseuse” qui se plaisait à offrir sa poitrine avantageuse à la vue de celui qui manifestait quelque curiosité pour sa machine, puis Carmina qui jouait du piano et dont l’apparition radieuse coïncida avec la découverte du 4è concerto brandebourgeois de Bach. Elle le laissa s’approcher d’elle avant de lui révéler cruellement qu’elle avait une relation exclusive avec un autre… Enfin Lucinda l’aguicheuse, rétive à toute approche physique, mais qui faisait mine d’apprécier les ouvrages licencieux, à seule fin de voir l’excitation de son amant lorsqu’il en faisait la lecture à voix haute..
Il y eut également la période cinéma : il devint “l’un de ces prospecteurs, frôleurs, joueurs aux dames dans les salles obscures”. Hormis une certaine Esther Manzano avec laquelle la relation fut un peu approfondie, toutes ces aventures de l'ombre restèrent anonymes. Cela ne l’empêchait pas de s’enhardir toujours un peu plus, jusqu’au jour où une donzelle effarouchée lui planta une épingle à cheveux dans le bras…
On pourrait se lasser de ces péripéties quelque peu répétitives, si elles n’étaient racontées dans un style truculent, souvent hilarant, truffé de jeux de mots, à l’instar du titre faisant référence à Ravel, de pirouettes stylistiques, paronomases, antonomases, et semé de pétillantes références culturelles. Six cent pages ne sont donc pas de trop pour raconter cette odyssée libertine à la poursuite toujours recommencée de la volupté et de la passion introuvables.
L’engouement précoce du jeune Casanova des Caraïbes pour la musique et la littérature le conduisit dans les bras d’excentriques artistes. Il connut ainsi Catia, la collectionneuse insatiable de disques, mais avec elle l’amour se fit au rythme de la valse “plus que lente” de Debussy et s’acheva sans point d’orgue. Pareille déconvenue l’attendait avec Virginia, l’aficionada de Baudelaire. A cause sans doute de l’intrusion de son horrible compagnon Krokovsky, presque obscène tellement il était laid, l’invitation au voyage tourna court...
Il y eut celles qu’il n’a pas eues, qui n’ont fait que passer. Telle Magaly Fé, baby-sitter rencontrée par hasard, qu’il eut à peine le temps de connaître avant qu’elle disparaisse pour devenir star de publicités télévisées. C’était “plus qu’une femme: la beauté même”, “la copie cubaine d’Hedy Lamarr”, qui représentait à l’époque l’idéal féminin de notre Don Juan
(A suivre...)
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