Parti d’on ne sait où, rien n’indique clairement quelle direction il suit. Le Président de la République semble de plus en plus absent de ce monde qu’il survole à la manière de ces mythiques alcyons, porteurs d’heureux présages et annonciateurs d’horizons radieux pour les marins. Dans sa bouche, tout est simple et tous les problèmes sont réglés ou bien en passe de l’être.
S’exprimant toujours avec faconde et facilité, il fait fi des obstacles et de l’adversité avec une décontraction déconcertante. Son regard clair mais gris, étrangement fixe et vide semble accroché à une ligne de fuite imaginaire. Comme s’il en avait conscience, il use et abuse de mouvements de sourcils pour exprimer son assurance.
Pour tenter de désamorcer le mécontentement sourd du peuple à l’approche d’un hiver qu’on nous promet rigoureux, marqué par les pénuries en tous genres, il s’est livré à l’exercice de style qu’il semble affectionner par les temps qui courent : l’interview à bâtons rompus.
En l’occurrence il n’a pas cassé trois pattes à un canard comme l’on dit. Face à la discrète mais déterminée journaliste Caroline Roux, son discours est resté des plus théoriques, et sa rhétorique nébuleuse, pour tout dire déconnectée de la réalité.
Ce n’est pourtant pas faute d’avoir en main un certain nombre de clés et surtout les éléments d’un diagnostic pertinent.
Pour amener le sujet sensible de la nécessaire réforme des retraites, il s’est par exemple livré à une analyse pleine de bon sens sur le nombre - très bas - d’heures travaillées dans notre pays, sur les montants faramineux et en croissance permanente des dépenses publiques, sur la pression fiscale écrasante qui fait de la France la championne d’Europe.
Hélas, en même temps, il peine à proposer des solutions concrètes. Tout en répétant qu’il faudra selon lui travailler plus longtemps, il affirme qu’il n’est pas bloqué sur l’âge de départ à la retraite et qu’il reste ouvert à toutes les propositions, sachant qu’on ne peut ni augmenter le montant des cotisations, ni diminuer celui des pensions… Et foin évidemment d’autres perspectives, telle celle de la capitalisation, dont il n’ose même évoquer le mot tabou.
S’étant sans doute fait remonter les bretelles quelques heures auparavant par le chancelier allemand Scholz, il insiste sur la nécessaire maîtrise budgétaire. On sait déjà qu’il n’en a cure puisque l’État, à son initiative, multiplie les boucliers tarifaires, les aides, les subventions, et les primes à l'achat ruineuses pour le Trésor Public.
De diminution des impôts il n’en est guère question sauf en trompe-l'œil, comme la suppression de la redevance télévisée et de la taxe d’habitation.
Il se targue d’avoir réussi à endiguer le chômage, mais la journaliste lui rappelle malicieusement qu’il reste plus élevé dans notre pays qu’en moyenne en Europe et qu’il est plus du double de celui de l’Allemagne…
A la déliquescence sociale qui ronge le pays, il n’oppose que des vœux pieux et des résolutions utopiques. Avec un aplomb de bonimenteur, il occulte ainsi, malgré les courbes implacables, la folle progression de la délinquance et se félicite même des résultats pitoyables de son gouvernement en matière de maitrise de l’immigration. S’agissant de l’incapacité notoire des pouvoirs publics à faire exécuter les fameuses Obligations de Quitter le Territoire Français (OQTF), il botte en touche, prétextant que c’était pire avant et que ce sera mieux demain !
On reste enfin anéanti, après le fiasco de 5 plans successifs, par l’absence totale de propositions pour remédier au désastre dans lequel patauge de plus en plus le système de santé, notamment les hôpitaux. Le seul expédient serait, à entendre le chef de l’État, d’appâter par des gains substantiels les vieux médecins pour les dissuader de partir en retraite !
Le clou de ce numéro de prestidigitateur très artificieux, fut la colère surjouée à propos de l’alliance des extrêmes, NUPES-RN, pour voter les motions de censure dirigées contre le gouvernement. Lui qui ne fut aucunement gêné de récolter les voix de l’Ultra-Gauche lors de l’élection présidentielle, continue donc de miser sur le procédé éculé consistant à diaboliser le Rassemblement National, tout en racolant la Droite républicaine.
Cela sera-t-il suffisant pour tenir jusqu’en 2027, on peut en douter. Cela ne sera guère propice en tout cas à la mise en œuvre d’une politique déterminée et pragmatique face aux périls qui s’accumulent sur nos têtes. Vu le chaos régnant au Parlement, le pays apparaît de plus en plus ingouvernable. Le débat se meurt sous les coups répétés du marteau pilon du 49.3 et la concertation se perd en vaines polémiques. Le brouhaha factieux voire insurrectionnel émanant de certains bancs de l’opposition pousse à la dissolution. Le Président de la République aura-t-il l’audace si ce n’est le courage d’y recourir ? Et pour quel résultat ?
S’exprimant toujours avec faconde et facilité, il fait fi des obstacles et de l’adversité avec une décontraction déconcertante. Son regard clair mais gris, étrangement fixe et vide semble accroché à une ligne de fuite imaginaire. Comme s’il en avait conscience, il use et abuse de mouvements de sourcils pour exprimer son assurance.
Pour tenter de désamorcer le mécontentement sourd du peuple à l’approche d’un hiver qu’on nous promet rigoureux, marqué par les pénuries en tous genres, il s’est livré à l’exercice de style qu’il semble affectionner par les temps qui courent : l’interview à bâtons rompus.
En l’occurrence il n’a pas cassé trois pattes à un canard comme l’on dit. Face à la discrète mais déterminée journaliste Caroline Roux, son discours est resté des plus théoriques, et sa rhétorique nébuleuse, pour tout dire déconnectée de la réalité.
Ce n’est pourtant pas faute d’avoir en main un certain nombre de clés et surtout les éléments d’un diagnostic pertinent.
Pour amener le sujet sensible de la nécessaire réforme des retraites, il s’est par exemple livré à une analyse pleine de bon sens sur le nombre - très bas - d’heures travaillées dans notre pays, sur les montants faramineux et en croissance permanente des dépenses publiques, sur la pression fiscale écrasante qui fait de la France la championne d’Europe.
Hélas, en même temps, il peine à proposer des solutions concrètes. Tout en répétant qu’il faudra selon lui travailler plus longtemps, il affirme qu’il n’est pas bloqué sur l’âge de départ à la retraite et qu’il reste ouvert à toutes les propositions, sachant qu’on ne peut ni augmenter le montant des cotisations, ni diminuer celui des pensions… Et foin évidemment d’autres perspectives, telle celle de la capitalisation, dont il n’ose même évoquer le mot tabou.
S’étant sans doute fait remonter les bretelles quelques heures auparavant par le chancelier allemand Scholz, il insiste sur la nécessaire maîtrise budgétaire. On sait déjà qu’il n’en a cure puisque l’État, à son initiative, multiplie les boucliers tarifaires, les aides, les subventions, et les primes à l'achat ruineuses pour le Trésor Public.
De diminution des impôts il n’en est guère question sauf en trompe-l'œil, comme la suppression de la redevance télévisée et de la taxe d’habitation.
Il se targue d’avoir réussi à endiguer le chômage, mais la journaliste lui rappelle malicieusement qu’il reste plus élevé dans notre pays qu’en moyenne en Europe et qu’il est plus du double de celui de l’Allemagne…
A la déliquescence sociale qui ronge le pays, il n’oppose que des vœux pieux et des résolutions utopiques. Avec un aplomb de bonimenteur, il occulte ainsi, malgré les courbes implacables, la folle progression de la délinquance et se félicite même des résultats pitoyables de son gouvernement en matière de maitrise de l’immigration. S’agissant de l’incapacité notoire des pouvoirs publics à faire exécuter les fameuses Obligations de Quitter le Territoire Français (OQTF), il botte en touche, prétextant que c’était pire avant et que ce sera mieux demain !
On reste enfin anéanti, après le fiasco de 5 plans successifs, par l’absence totale de propositions pour remédier au désastre dans lequel patauge de plus en plus le système de santé, notamment les hôpitaux. Le seul expédient serait, à entendre le chef de l’État, d’appâter par des gains substantiels les vieux médecins pour les dissuader de partir en retraite !
Le clou de ce numéro de prestidigitateur très artificieux, fut la colère surjouée à propos de l’alliance des extrêmes, NUPES-RN, pour voter les motions de censure dirigées contre le gouvernement. Lui qui ne fut aucunement gêné de récolter les voix de l’Ultra-Gauche lors de l’élection présidentielle, continue donc de miser sur le procédé éculé consistant à diaboliser le Rassemblement National, tout en racolant la Droite républicaine.
Cela sera-t-il suffisant pour tenir jusqu’en 2027, on peut en douter. Cela ne sera guère propice en tout cas à la mise en œuvre d’une politique déterminée et pragmatique face aux périls qui s’accumulent sur nos têtes. Vu le chaos régnant au Parlement, le pays apparaît de plus en plus ingouvernable. Le débat se meurt sous les coups répétés du marteau pilon du 49.3 et la concertation se perd en vaines polémiques. Le brouhaha factieux voire insurrectionnel émanant de certains bancs de l’opposition pousse à la dissolution. Le Président de la République aura-t-il l’audace si ce n’est le courage d’y recourir ? Et pour quel résultat ?
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