17 juin 2023

La Honte

La Presse, les médias ont abondamment relaté un nouvel épisode dramatique de l’immigration incontrôlée, en Méditerranée, survenu au large des côtes grecques.

Une fois encore l’émotion, les regrets, les minutes de silence, et les hommages aux victimes ont fait office de pis aller dérisoire à l’absence de solution.
A défaut de résoudre ce problème terrible, les responsabilités mêmes sont éludées.

On accuse évidemment en premier lieu les passeurs cupides qui organisent ces exodes épouvantables en s’enrichissant sur le dos des malheureux à qui ils promettent, moyennant finance, un avenir radieux.
On évoque parfois, mais à mots feutrés, les Organisations Non Gouvernementales qui sont les alliés de facto des brigands et contribuent à entretenir l’image illusoire de l’El Dorado occidental.
On est beaucoup plus évasif pour évoquer la responsabilité des pouvoirs publics et des gouvernements qui se renvoient la balle par-dessus le filet percé des belles paroles et des vœux pieux européens.

En réalité, les passeurs font leur métier de brigands sans foi ni loi. Ils ne sont que les intermédiaires opportunistes, profitant de la crise.
Les ONG font leur métier d'idiots utiles, pétris de belles intentions et d’une bonne dose de pharisaïsme. Ils n’ont pas non plus créé le problème mais tirent de lui leur raison d’exister. Tout au plus sont-ils complices de facto des passeurs.
Les vrais responsables sont les Gouvernements. Eux ne font pas leur métier et n’assument pas leurs responsabilités. Ils ont le pouvoir et les moyens de s’opposer à ce désastre humain, mais par couardise, indétermination et souvent angélisme, n’en font rien ou quasi. On voit notamment qu’à Mayotte, ils ne parviennent même pas à surveiller un bras de mer par lequel transitent les dizaines de milliers de migrants en provenance des Comores ! Obsédés par le désir de tout réguler et de s’immiscer dans nos vies, ils s’avèrent incapables d’enrayer le chaos migratoire, invoquant toutes sortes de raisons foireuses pour tenter d’excuser leur inaction. Pire que tout peut-être, ils financent sur le dos de leurs contribuables les ONG racolant les candidats à l’émigration qui financent les passeurs. La boucle est bouclée de ce cercle vicieux de la honte…

7 commentaires:

  1. Anonyme7:47 PM

    Et on est encore plus évasif pour évoquer vos amis patrons capitalistes, très friands de cette main d'œuvre bon marché et peu regardante sur les honnies "conventions collectives", contrairement à ces "fainéants de Français"...

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    1. Pourquoi imaginez vous donc que les patrons soient mes amis ? Sans doute parce que je préfère de loin le capitalisme au socialisme. Raisonnement un peu court, qui relève de l'amalgame.
      Quant à considérer les Français comme des fainéants je vous en laisse la responsabilité...

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  2. Anonyme10:46 PM

    Si on est pour la libre circulation des capitaux, des marchandises et des services, on ne peut pas être contre celle des hommes. C'est inclus dans le "pack", c'est tout ou rien.

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  3. Je vous retourne le compliment : puisque vous êtes, d'après la teneur de vos propos, sûrement pour la libre circulation des hommes, vous êtes de facto un ardent défenseur du libre échange économique ! CQFD.
    Quant à moi, je fais une petite différence entre les êtres humains et les capitaux figurez-vous. Au surplus je ne vois pas d'inconvénient à la circulation des gens, et je n'ai même rien contre l'immigration (je suis né en Suisse..). C'est l'incruste sauvage et le chaos migratoire qui me dérangent. On ne peut accueillir toute la misère du monde affirmait un homme de gauche. Qui trop embrasse, mal étreint, dit le proverbe.
    En toute chose il faut un peu de régulation voyez-vous. Même pour un libéral endurci..

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  4. Anonyme1:03 PM

    Perdu : je suis AUSSI contre la libre circulation des hommes (hors voyages, bien entendu). Sauf que je n'inverse pas la situation : cette immigration se faisant pour des raisons économiques ou de guerre/répression, la souffrance en incombe en premier lieu au "déraciné".
    Ah, el famoso "on ne peut accueillir toute la misère du monde"... sauf qu'on oublie toujours la deuxième partie de la phrase : "mais la France doit prendre sa part".
    Bien cordialement
    François

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  5. Anonyme7:49 PM

    Et puis de vous à moi, Pierre-Henri, pour paraphraser l'inénarrable Ducon-Moretti, qui ramasserait nos poubelles, récurerait nos toilettes, ferait la plonge, livrerait nos pizzas, composerait nos équipes de foot, assurerait la sécurité de nos supermarchés et services publics, construirait nos maisons, réparerait nos routes (liste non exhaustive) ?
    Né en Suisse ? C'est peut-être de là que vient votre aversion pour l'impôt...
    François

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  6. Je n'oublie pas la seconde partie de la phrase. Le fait est que la France prend plus que largement sa part. Par voie de conséquence, elle accueille mal et ne parvient plus à intégrer le flot croissant de migrants vis à vis desquels, elle ne manifeste paradoxalement plus la moindre exigence.
    Je n'argumente pas sur les tâches, assurées par les immigrés, que les Français ne veulent plus faire. Si le débat sur l'immigration se résume à cela, ce n'est pas très reluisant.
    Enfin, s'agissant de l'impôt, je n'ai d'aversion que pour son excès. Notre pays est devenu champion du monde des prélèvements obligatoires tandiscque ses services dits publics ne cessent de se dégrader (et la dette de croître). Cherchez l'erreur...

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