Un amoureux de la Liberté ne peut qu’avoir de la sympathie pour David Lisnard qui porte cette dernière “au pinacle des valeurs fondamentales” et l’exprime concrètement dans son récent ouvrage, “Ainsi va la France”, audacieusement sous-titré “manifeste libéral”.
On peut partager quasi tous les constats cinglants qu’il y fait sur presque tous les aspects de notre société en pleine déconfiture, même s’ils ne sont pas vraiment nouveaux. Ils sont connus de tous ceux qui cherchent de manière objective l'information "de base” et qui sont attachés au bon sens et au pragmatisme davantage qu'à l'idéologie et aux grands principes.
Il faut toutefois préciser qu’il ne s’agit ici ni d’un programme ni d’un texte fondateur, mais d’une compilation d'articles, parus entre 2016 et 2024. D'où une épaisseur conséquente de l'ouvrage (420 pages), une certaine discontinuité du discours et quelques redondances.
N'empêche, la référence claire au libéralisme détonne avec la soupe insipide déversée au nom de la social-démocratie par tant de politiciens rassis, depuis des décennies.
On peut juger de cet engagement sur les sept thématiques abordées et les perspectives d’action proposées :
-Reprendre avant toute chose le chemin de la liberté, en l'adossant à la propriété, à la liberté d’entreprendre, et à l’apprentissage de l’esprit critique.
-Améliorer l'efficacité publique, ce qui signifie moderniser, débureaucratiser, décentraliser, car “nous assistons en fait à une accélération de la dégénérescence du social-étatisme, dépensier et bureaucratique, interventionniste et infantilisant.”
-Rétablir l'ordre en réformant la justice devenue partisane et trop laxiste, notamment face aux mineurs multi-récidivistes, en appliquant les peines, en augmentant la capacité des prisons, en luttant plus efficacement contre les fléaux qui rongent la société : islamisme, terrorisme, chaos migratoire.
-Retrouver la prospérité, c’est-à-dire avant toute chose, favoriser le libre échange, alléger la fiscalité, retrouver la rigueur budgétaire, relever l'industrie, développer le numérique, et l’IA.
-Se loger, se nourrir dans le respect de la terre: en pratiquant une “économie écologique de marché”, et une agriculture rentable allégée des contraintes excessives, en libérant l'immobilier du fatras de réglementations, et d’interdits qui le plombent. Supprimer notamment les DREAL (direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement), ARS (Agence Régionale de Santé), et MREAL (mission régionale d’autorité environnementale).
-Réparer le tissu social, ce qui implique de s’attaquer aux chantiers dévastés de la santé, de l’éducation, de la famille, et des retraites auxquelles il est urgent d’ajouter un volet fondé sur la capitalisation.
-Rétablir enfin la concorde nationale, ce qui passe par une lutte sans merci contre la décivilisation, l'incivisme, et le wokisme.
Comment ne pas être d’accord avec l’objectif affiché en conclusion de l’ouvrage : porter “l’ambition de faire de la France une superpuissance éducative et culturelle, un des pays les plus sûrs d’Europe, à l’immigration diminuée de façon draconienne et strictement maîtrisée, avec une économie compétitive qui revient dans les dix plus performantes de la planète en termes de richesse par habitant, une dépense publique ramenée dans la moyenne européenne et un revenu net rehaussé grâce à une baisse des charges et des impôts qui pèsent sur le travail et le capital."
Reste à savoir tout cela est réalisable dans notre vieux pays usé par un désespérant égalitarisme né de la Révolution, mâtiné de socialisme débilitant et d’illusions quant aux vertus supposées de l’Etat-Providence.
à suivre…
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