La
récente initiative gouvernementale visant à diminuer à la pompe
le prix des carburants, révèle une fois de plus l'incroyable naïveté
des Socialistes et apparentés vis à vis des rouages élémentaires
de l'économie.
Entre
autres lubies, leur soumission intellectuelle à l'idéologie leur
fait refuser obstinément d'admettre la loi qui régit en matière
d'échanges commerciaux, l'offre et la demande.
Celle-ci conditionne pourtant comme une évidence, les prix des denrées :
plus le rapport offre/demande croit, plus les prix baissent et
réciproquement.
La
perversion du raisonnement en la circonstance, n'est pas tant de
vouloir contrecarrer les effets d'une loi naturelle, que d'en nier
tout simplement les effets.
Il
faut rappeler que la volonté affichée de François Hollande,
lorsqu'il n'était que candidat à l'élection présidentielle, était
de bloquer purement et simplement les prix des carburants !
Autant
décréter le calendrier des jours de pluie, tant qu'on imagine avoir
de l'influence sur la cause d'un phénomène, en agissant sur ses
conséquences...
Le
prix du pétrole augmente à mesure que la demande mondiale
s'intensifie, et personne n'y peut rien puisque la ressource est
comme chacun sait, comptée.
En période de pénurie relative, s'il était possible d'imposer la stabilité des prix, on ne parviendrait qu'à accélérer le mécanisme conduisant à la carence de la ressource, en supprimant l'auto-régulation naturelle.
En période de pénurie relative, s'il était possible d'imposer la stabilité des prix, on ne parviendrait qu'à accélérer le mécanisme conduisant à la carence de la ressource, en supprimant l'auto-régulation naturelle.
La
suggestion que vient de faire M. Moscovici, consistant à augmenter
la production, donc l'offre, est tout aussi fallacieuse puisqu'elle
ne peut qu'aboutir au même résultat : épuiser plus vite la
ressource.
La
valeur d'un bien, c'est à dire de quelque chose pour lequel on
éprouve un besoin, ne vient que de la conjonction de sa rareté ressentie et du
travail nécessaire à sa production. Ainsi la lumière du soleil, si
précieuse en soi, n'a aucune valeur marchande dans la mesure ou
chacun peut en bénéficier sans effort et sans limite. Il en est de
même de l'air qu'on respire, indispensable à la vie.
Frédéric
Bastiat (1801-1850) s'amusait en son temps de la
concurrence qu'imposait l'astre solaire aux fabricants de lampes, bougies
et autres luminaires, et proposait par une
pétition hilarante, de décréter durant le
jour, la fermeture obligatoire de toutes les portes, fenêtres et
ouvertures afin de relancer le commerce...
A
l'inverse, on attache à l'or, dont l'utilité pratique au quotidien
est quasi nulle, un prix considérable car le désir d'en posséder
est fort, alors que le métal à l'éclat si envoûtant est rare et demande des efforts pour être
extrait de la roche dans laquelle il sommeille...
Lorsqu'il
faut prendre des décisions, la réalité s'impose tôt ou tard à
soi et conduit souvent à des révisions déchirantes. La promesse du
candidat devenu chef de l'Etat, évidemment s'est évanouie, au grand
dam des dadais qui la prenaient pour argent comptant. Il ne reste
plus qu'une misérable pondération des taxes de 3 petits centimes
cherchant à faire croire qu'on agit malgré tout (plus une
contribution équivalente imposée aux distributeurs).
Outre son efficacité homéopathique, le
ridicule de cette mesure réside avant tout dans le fait qu'elle
n'affiche aucun objectif pragmatique. Elle aurait pu s'inscrire, à
condition d'être un peu plus volontariste, dans un programme visant
à favoriser l'industrie automobile, ou bien dans celui tendant à
redonner du pouvoir d'achat au peuple ou de la croissance au PIB.
Mais que nenni, connaissant la propension de ce gouvernement à augmenter par ailleurs les impôts, taxes et prélèvements.
Comment
fera-t-il donc si la flambée des prix se poursuit ? Va-t-il
poursuivre la baisse des taxes sur les produits pétroliers, au
risque d’accroître le déficit, donc de devoir lever de nouveaux
impôts compensatoires ? Le résultat risque de ressembler à la
tête à Toto...