30 janvier 2014

Décidément, le Socialisme, ça ne marche pas...

"Le Socialisme, ça ne marche pas". Certains se souviennent peut-être de cette phrase émanant de la bouche de l’ancien président de la république Valéry Giscard d’Estaing.
Dite sans doute au moment de l’élection de 1981, force est de reconnaître qu'elle n’a pas vraiment convaincu les Français de l’époque !
Il faut dire que le septennat qui s’achevait n’était guère enthousiasmant. Commencé sous le vibrant pavillon de la "société libérale avancée", il tourna vite en eau de boudin à force de vouloir "gouverner la France au centre".
Résultat on vit surtout se pérenniser le dirigisme étatique, et la prolifération des impôts, contrebalancés par quelques réformes sociales à teneur "progressiste".
Hormis la disparition de l'incroyable ministère de l'information, l'étatisme régnait, c'est un fait. Quand on songe qu’il fallut attendre 1978 pour voir enfin la libération du prix du pain ! S’agissant de la fiscalité, c'est peu dire qu'elle fut alourdie. Ce fut un festival tous azimuts, sur les revenus, sur le pétrole,
et pour finir, sur la consommation, avec l’extension du domaine de la TVA…
En définitive cette politique s'accompagna d'une baisse de la croissance, tandis que les dépenses publiques s'accroissaient, et qu'apparaissaient les déficits et l'endettement publics. Le chômage quant à lui fut multipli
é par 2, touchant près de 1.5 millions de personnes en 1981. 
Il faut naturellement préciser que François Mitterrand, élu lui, carrément sur le thème des recettes socialistes, fit mieux encore, puisqu’il doubla à nouveau le nombre de demandeurs d'emplois en moins de 3 ans, tout en donnant libre cours aux dépenses, provoquant  par là même une hausse exponentielle de la dette…

A peine 2 ans après l’élection de François Hollande l’échec de ce type de stratégie est à nouveau patent. Lui qui se vantait il y a quelques mois encore d’être un “président socialiste” collectionne les bides et les fiascos.
L’échec de sa politique est avant tout économique : ni inversion de la courbe du chômage, ni même stabilisation comme il tente encore de le faire croire (+ 5,7% en un an et 10.000 demandeurs d’emplois supplémentaires, rien que pour décembre !), ni réduction du déficit budgétaire, qui caracole largement au dessus des critères de Maastricht, à plus de 4%, ni réduction de l’endettement colossal du pays qui approche les 100% du PIB. Le tout, malgré un feu roulant de nouveaux impôts, taxes et prélèvements obligatoires !
Le "redressement productif", bien loin de ses mirobolants objectifs, en est réduit à sauver quelques emplois de la débâcle infernale des plans sociaux qui se succèdent depuis quelques mois.
S'agissant de la croissance, il continue de l'appeler de ses voeux stériles, imaginant sans doute qu'elle puisse tomber du ciel comme la pluie (il est vrai que pour la venue de cette dernière, il semble avoir un certain talent...).  Hélas la progression du PIB reste dans notre pays anémique, une des plus basses des grands pays d’Europe, et pour cause : tout est fait pour bloquer son redémarrage... 

Or non seulement François Hollande ne peut plus invoquer la responsabilité de ses prédécesseurs, mais il n'a plus d'argument portant sur la crise internationale, la France se singularisant désormais par ses mauvais résultats ! Il en porte donc désormais seul tout le poids...

L’échec est également flagrant au plan sociétal : la promulgation forcenée d’une flopée de lois égalitaires à la noix, d’annonces contradictoires ou calamiteuses en matière de justice et de sécurité, ont aggravé la fameuse “fracture sociale” évoquée autrefois par Jacques Chirac. La délinquance flambe (17% d'augmentation en un an, rien que pour les cambriolages de résidences secondaires). On assiste parallèlement à une montée vertigineuse de l'intolérance, et de l'anti-sémitisme. La manifestation controversée du 22 janvier “Jour de colère” illustre la cristallisation spontanée des multiples mécontentements populaires que sa politique est en train de provoquer.
Confronté à cette montée des périls, le gouvernement essaie de masquer son impuissance par une surenchère de projets de lois insanes, et manifeste un autoritarisme déplacé, qui rogne de plus en plus la liberté d’expression.
Dans ce tourbillon désolant, l’éducation, livrée à la tutelle d’un doctrinaire de la révolution, qui se croit toujours en 1789, est en train de s'abîmer dans la médiocrité générale. La dégringolade de la France dans toutes les comparaisons internationales s'accélère, au point que le déclin semble de plus en plus irréversible. Puisqu'il n'est plus question d'enseignement, on s'écharpe à coups de succédanés idéologiques. Une phrase stupide d'une élue PS, aux relents formolés de marxisme-léninisme, affirmant que "les enfants n'appartiennent pas à leurs parents" déclenche une tempête médiatique, et on  gonfle les parents et leur progéniture avec une ubuesque "théorie du genre" encore appelée "ABCD de l'égalité", prônant l'uniformisation générale des individus...

Echec en matière de politique internationale enfin, car il faut bien constater l’absence de stature du chef de l’Etat, qu’on traite au mieux avec indifférence, et au pire dont on se gausse d’un bout à l’autre de la planète.
Ses interventions militaires relèvent de l’aventure. On ne sait pas grand chose de ce qui se passe vraiment au Mali, tandis qu'en Centrafrique, les violences se déchainent sous les yeux des quelques malheureux soldats envoyés là bas, sans but précis et sans appui significatif de la communauté internationale.

A côté de ce bilan piteux, on a droit à toutes sortes d’échos peu ragoûtants concernant l’entourage de membres éminents du gouvernement, et se rapportant à des faits de favoritisme voire de sordide délinquance. Pour des gens qui se répandent en leçons de vertu, au nom de leur chère doctrine socialiste, ça fait un peu désordre ! Quant au Président lui-même, on ne peut pas vraiment dire qu’il donne par sa vie sentimentale, le contre exemple de son incurie politique, puisqu'il étale au grand jour frivolité, désinvolture et muflerie !
Pourtant, avec son air envers et contre tout jovial, il continue imperturbablement de palabrer. Il annonce, à la stupéfaction largement feinte de ses coreligionnaires, qu’il n’est désormais plus vraiment socialiste, mais social-démocrate, tout en reconnaissant avec un large sourire, que ses promesses n'étaient que du flan. A quand l’aveu d’échec de son orientation politique ? Ça donnerait tout son sens à la citation giscardienne prise dans son intégralité : “Le socialisme, ça ne marche pas, mais seuls les socialistes peuvent le prouver…”

23 janvier 2014

Lueurs libérales

Dans la désespérante médiocrité du débat politique en France, qui végète dans les poncifs, les raccourcis caricaturaux, et les tabous idéologiques les plus archaïques, les amoureux de la démocratie et de la liberté guettent avec patience toute nouveauté susceptible de poindre à l’horizon.


C’est peu dire que l’espoir est ténu, tant l’esprit français semble à mille lieues du libéralisme. Première valeur du fameux triptyque républicain, et essentielle, puisque toutes les autres lui sont conditionnées, la Liberté ne semble pas passionner grand monde.
Pire, la France dont nombre de penseurs ont pourtant porté très haut au plan conceptuel les idées libérales, n'a pour ainsi dire jamais bénéficié de leur application pratique. Elles furent parfois instillées à doses homéopathiques et à certains moments même un peu plus, pour sauver de la ruine les théories socialisantes. Mais personne n'osa s'en réclamer clairement.

Il faut remonter à Turgot pour trouver un homme d'Etat épris de libéralisme. Celui-ci, qui aurait sans doute évité à la France bien des mésaventures, a malheureusement été très largement incompris par ses contemporains, au point que Louis XVI dut le révoquer en 1776, ironie de l'histoire, au moment précis où la Liberté trouvait sa terre d’élection en Amérique !
Depuis, en France, quasi personne n'a repris le flambeau… On connut des révolutions, des coups d'état, des empires, des retours de royauté, et une ribambelle de républiques, mais de régime libéral, point...


De nos jours, Alain Madelin tenta bien de faire renaître de ses cendres ces idées progressistes dans toute l’acception du terme. Hélas, il se heurta à un mur d’intolérance et de sectarisme. Il se retira de la vie politique, laissant en déshérence son parti “Démocratie Libérale”, après avoir essuyé un revers électoral cuisant lors de l’élection présidentielle de 2002, où il n’atteignit même pas la barre des 5% au premier tour. On se souvient que Jacques Chirac fut élu avec près de 83% des suffrages, à la grande honte d’un pays décidément en froid avec les règles démocratiques !

Depuis, on compta quelques initiatives sympathiques, mais tournant à peu près toutes au fiasco. Ainsi Alternative Libérale créée en 2006 par Edouard Fillias ne décolla jamais vraiment et ne put même pas présenter son candidat en 2007, faute d’avoir recueilli les 500 signatures requises. Il se rangea piteusement derrière François Bayrou, avant de fusionner en 2011 avec le Nouveau Centre d’Hervé Morin...
Le Parti Libéral Démocrate sorti des ruines d’Alternative Libérale ne fit pas mieux et soutint Bayrou en 2012 au premier tour de l’élection présidentielle (lequel se désista pour Hollande...), avant de se fondre dans l’UDI en 2013….


Sauf à sombrer dans le désespoir le plus noir, lorsqu'on est épris de liberté, on se raccroche à toute lueur dans ce tunnel politique infâme qui asphyxie le pays depuis si longtemps !
C'est dire l'intérêt avec lequel on peut considérer l'initiative audacieuse d'un entrepreneur un peu fou, Denis Payre. Après avoir été à l’origine de quelques belles réussites commerciales ayant rapidement acquis une envergure internationale (Business Objects, Kiala…), il s’attaque hardiment aux problèmes de notre société, en fondant un mouvement baptisé “Nous Citoyens”.

Sans cacher ses ambitions politiques, ce qui n’est pour l’heure qu’une association, aspire avant tout à donner le rayonnement qu’elles méritent à des idées fondées sur le bon sens et le pragmatisme. Les chantiers ne manquent pas : Vie Politique, Economie, Education, Santé, Logement, Europe, Environnement, lutte contre l’exclusion… Tous ces domaines où malgré son omniprésence, l’Etat se révèle de plus en plus dépassé, et incapable d’apporter de réelles solutions.
Parmi les tares qui sont dénoncées et auxquelles il est urgent de s’attaquer figurent une dépense publique hors de contrôle, une fiscalité confiscatoire, un chômage de masse désolant.

Tout se tient dans ce tourbillon qui tourne à la manière d’un cercle vicieux.
Pour le rompre, ce sera sans nul doute difficile et probablement douloureux tant il y aura de principes à remettre en cause, tant il sera problématique de désamorcer l’idéologie dominante de l’Etat-Providence. Chacun est invité à proposer son opinion dans cette démarche participative originale. C’est peut-être l’amorce d’un vrai débat, sans tabou. Une bouffée de liberté et une perspective de responsabilité citoyenne. Qui sait ?

17 janvier 2014

Replâtrage social-démocrate

Or donc, François Hollande aurait effectué son « virage idéologique » (dixit Le Monde). De « Socialiste », il serait devenu « Social-Démocrate » !
Le pire est qu'au terme d'une éprouvante conférence de presse de deux heures trente, devant un parterre de journalistes sous contrôle, il semblerait avoir convaincu la quasi totalité des observateurs qui saluaient cet audacieux revirement. Extraordinaire naïveté ou bien incurable idiotie de la part de ces pseudo-experts confits en politique ?
C'est bien là la question...
Grande indulgence en tout cas vis à vis de celui qui, par ses escapades amoureuses grotesques, affichait la veille encore, toute son inconséquence, et une frivolité stupéfiante. “Moi président de la République” disait-il, “je ferai en sorte que mon comportement soit en chaque instant exemplaire.” Tu parles !
Sauf lorsqu'il se révolte, le peuple n’est vraiment pas très exigeant…
En l'occurrence, comment faire encore confiance à cet homme qui n'a eu de cesse de dire tout et son contraire ? Quand faut-il le croire ? Lorsqu'il déclare, en faisant vibrer ses bajoues bourgeoises, « ne pas aimer les riches », et affirmer que « la Finance Internationale » est son seul vrai ennemi, ou bien lorsqu'il se prétend avec un sourire mielleux « l'ami des entreprises et du commerce » et qu'il leur propose, trop poli pour être honnête, d'alléger soudainement les charges qu'il s'était fait un devoir d'alourdir sur leur dos ?
Faut-il être né de la dernière pluie pour croire à ce « pacte de responsabilité » plus flou que Londres dans le fog. Faut-il être niais pour avaler le « choc de simplification » alors que se profilent déjà à l'horizon de nouveaux rouages du monstre bureaucratique : « Observatoire des Contreparties », « Conseil Stratégique de la Dépense Publique... »
Le fait est que pour l'heure, le coquin a pris tout le monde de court : les entreprises font semblant de se rallier, les adversaires politiques sur sa droite sont stupéfaits. Comme des nigauds pusillanimes, ils ne savent trop quelle position adopter. Sur sa gauche, certains se sentent sans doute un peu les dindons de la farce, mais qu'importe, ils ont tellement l'habitude de devoir avaler des couleuvres qu'ils le font d'autant mieux si un peu de tonique libéral est versé dans leur vinaigre socialiste ! Mélenchon gueule pour le principe. Mais le désert de l'indifférence s'agrandit autour de lui. D'autres expriment une inquiétude plus ou moins feinte : Benoît Hamon a demandé à s'entretenir avec le Président ! Quant au sémillant Montebourg enfin, il enfourche une fois encore son canasson et monte à la charge : il réclame en échange des nouvelles promesses, rien moins que la création de 2 millions d'emplois au MEDEF ! (Le Figaro)
Moralité : La France est vraiment un pays extraordinaire : les politiciens de droite dite "libérale" n'ont de cesse de critiquer le libéralisme lorsqu'ils parviennent au pouvoir (cf les diatribes virulentes de Chirac le comparant au communisme, et les discours enflammés de Sarkozy contre "le capitalisme international"). Ceux de gauche font l'inverse.
Tout ça témoigne surtout d'un manque de conviction déplorable et n'aboutit en définitive, qu'à maintenir le pays dans ce marécage étrange qu'on appelle social-démocratie, où pour empêcher le char de l'Etat de s’abîmer dans le pétrin, on appuie en même temps sur le frein et l'accélérateur...
Un commentateur étranger (Stefan De Vries de RTL Nieuws) a trouvé le mot juste en s'exclamant à propos de ce show, que "le seul moment fort fut lorsque le Président annonça que la conférence de presse était terminée..."

Illustration : Dupinade, eau-forte, anonyme 1830

12 janvier 2014

Comédie républicaine


Ainsi la France, qui tel un vieux rafiot sinistré prend l'eau de toutes parts, la France sous ses airs de vieille cocotte fardée et enfarinée, se paie encore (et à crédit) le luxe d'offrir en spectacle avec une délectation morbide, ses turpitudes et malfaisances au monde entier ! Le stuc des moulures allégoriques et les dorures repeintes des palais de la République craquent sous l'immondice. Tout le monde voit cette dernière ronger les derniers pans de nos institutions délabrées, sauf nous !

Ces dernières semaines ont été une forme d'apothéose dans le genre. Le chef de l'Etat, non content sans doute de sa politique sans queue ni tête, qui produit les résultats accablants que chacun connaît, préfère avec une frivolité puérile, courir les jupons ! Son intervention, un temps cachée, de la prostate, ne l'empêche manifestement pas d'user de sa fonction, si je puis dire, pour séduire les donzelles. La rumeur prétend qu'il s'agirait peut-être d'un programme sur mesure, de rééducation périnéale...

Passons sur ces incartades que les tenants de l'esprit gaulois pardonnent depuis belle lurette à leurs dirigeants, supposés pourtant les représenter. Secrets d'alcôves, cachotteries amoureuses, don-juanisme d'arrière cuisine, tout cela est si excitant, quand au même moment le pays sombre, entraînant peu à peu dans la misère un nombre grandissant de malheureux !

A côté de ces babioles, il y a plus sérieux.
Au pays de la Liberté-Égalité-Fraternité, le règne des censeurs est de retour ! Avec à la tête de ces derniers, le ministre de l'intérieur en personne. Cheveux aussi raides que la justice, sourcils droits comme des épées, menton en galoche et torse bombé sous son imperméable étriqué, c'est à lui désormais qu'il revient de décréter ce qui est bon pour nos oreilles de citoyens imbéciles.
Toute allusion publique aux tabous de l'époque est interdite qu'on se le dise, c'est sa loi. Et pour cette occasion, il montre une efficacité stupéfiante ! Je n'avais pas souvenir qu'on puisse décongeler l'appareil judiciaire, des juges jusqu'au Conseil d'Etat, aussi vite !

Le plus étrange en la circonstance, est qu'on mette autant de zèle à empêcher de s'exprimer une idéologie cousine de celle même revendiquée haut et fort par nos dirigeants. Le National-Socialisme ne dit-il pas clairement qui sont ses ascendants ?

Là est le vrai problème. Le Socialisme tout court est la pire calamité que l'humanité ait engendrée. Le verdict de l'Histoire est absolument implacable. Après tous ses méfaits horribles (commis au nom du bien, ce qui est un facteur aggravant), il devrait être banni entièrement et définitivement des esprits.
Pourtant, de manière incompréhensible, tout un pan de cette idéologie maléfique est resté vivace, et pire, a encore pignon sur rue ! Tandis que le nazisme a fort heureusement fait l'objet d'une éradication impitoyable, il y a plus de 60 ans, le socialisme qui l'engendra, entre autres catastrophes, continue en toute impunité d'étendre ses horribles étendards rouge sang. Le Chef de l'Etat lui-même n'a aucune honte à s'en réclamer !
Même s'il est habitué à dire tout et son contraire, la bienséance élémentaire devrait lui rappeler qu'en prononçant ce mot de socialisme, c'est un peu comme s'il posait son postérieur rebondi sur 100 millions de morts (au bas mot).


Aujourd'hui le paradoxe est tel qu'en faisant semblant d'adresser des louanges à Hitler vous risquez la prison, tandis que vous pouvez chanter en toute sincérité et sur tous les tons celles de Staline et de Mao, ou faire passer pour de l'humour subtil, le fait d'entonner l'Internationale comme l'aristocrate Jean D'Ormesson ! 
Vous pouvez aussi bien pisser sur le Christ ou déféquer sur les autels, cela ne vous vaudra pas pire punition que l'indifférence, et peut-être au mieux, de toucher quelques subventions de l'Etat, au nom de la protection de la chose artistique. Avec un peu de chance cela vous procurera même, avec la complaisance des médias, une célébrité illusoire et très éphémère !
Tout cela est parfaitement inepte et donne la mesure de la débilité dans laquelle est plongée notre médiocre démocratie. Force est de constater que nous ne sommes pas dans une société responsable (l'avons-nous été un jour?). L'Etat accroît de jour en jour son emprise. Désormais, il revendique en plus de toutes ses attributions, celle de police de la pensée. A quand le retour du ministère de l'Information, et la nationalisation des médias et de l'internet ?

Évidemment, si l'on pouvait interdire à tous les crétins de parler, quelle tranquillité pour les grands esprits. Quel ennui aussi, puisqu'il n'y aurait plus de controverse...

08 janvier 2014

La République est en danger !

La France, en dépit de ses atouts, continue donc de s'enfoncer tandis que la quasi totalité des nations de l'OCDE sont en train de sortir de la crise. A qui la faute ?
Devinez...

Comme cela devient difficile, près de 2 ans après le "changement" promis, de coller les responsabilités sur le dos de son prédécesseur le président de la république a recours à tous les artifices, plus spécieux ou hasardeux les uns que les autres.

L'enfumage tout d'abord, qui essaie de faire prendre des vessies pour des lanternes en affirmant à la manière du docteur Coué que l'inversion de la courbe du chômage est là. Aucune chance que cela se produise puisqu'il a tout fait pour serrer les freins de la croissance et bloquer toute velléité entrepreneuriale ! N'empêche, cela occupe les médias et les observateurs sans imagination. Comme dans le désert des tartares, ils scrutent un horizon désespérément morne et figé, dans l'attente de ce qui ne viendra jamais...

Autre tactique tout aussi miteuse : donner l'illusion d'un changement de politique. Le fameux virage libéral que certains ont cru entrevoir au milieu des annonces vagues faites lors des soporifiques voeux élyséens. Le chef de l'Etat a reconnu que les impôts étaient "trop lourds" et osa soutenir que l'Etat est lui-même "trop lourd, trop lent, trop cher" ! La belle affaire, après avoir chanté sous tous les airs les louanges de l'Etat-Providence, et au moment même où il augmente encore la pression fiscale via la TVA ! Y a-t-il des gens assez crédules pour accorder encore quelque crédit à ces fariboles ?
Sans doute assez peu...

Du coup, pour tenter de faire oublier ou au moins de distraire l'opinion publique de sa politique aussi désastreuse qu'erratique, le gouvernement allume des contre-feux sociaux un peu partout.
On a vu les lois ineptes ou les annonces provocatrices donnant l'illusion que la gauche reste "progressiste", au risque d’aggraver les clivages d’une société à bout de souffle (mariage homosexuel, accès facilité à l'IVG, projets et rapports plus ou moins délirants concernant l'euthanasie, le droit de vote aux étrangers et aux mineurs, l'intégration des immigrés...).

Aujourd'hui, c'est le chiffon rouge du racisme et de l'anti-sémitisme qu'on agite frénétiquement, en lui donnant une perspective effrayante. Selon les nouveaux prophètes de malheur, c'est la République même qui serait en danger ! Après la grotesque affaire de la banane, c'est l'humoriste (si l'on peut dire) Dieudonné qui fait l'actualité.
Les rodomontades de l'olibrius ne sont pas nouvelles, mais tout se passe comme si on voulait leur donner le maximum de retentissement. Pas de jour sans qu'on monte en épingle médiatique le moindre de ses écarts de langage ou sa gestuelle équivoque. Et pour faire bonne mesure, on nous bassine avec le prétendu danger que ces pitreries feraient peser sur l'ordre public, alors que tant de sotte permissivité ont mené le pays à la désagrégation morale et culturelle !

Après avoir savamment dopé l’extrême-droite, tout en en caricaturant les idées, et en les diabolisant par pur calcul politique, les bien pensants découvrent avec une apparente stupeur, que de fâcheux fâchistes sortent désormais de leurs propres rangs ! Le choc est rude pour ces hypocrites pris à leur propre jeu ! Après une période d’indulgence, les pharisiens à l’esprit large se transforment en puritains intolérants.
Une sinistre comédie associe de manière grotesque, des trublions plus ou moins comiques et autres agitateurs avides de choquer le bobo, des Pouvoirs Publics faisant mine d'être aux abois, un ministre de l’intérieur s’érigeant en censeur intrépide, une presse moribonde, shootée aux sensations factices et aux scoops d’un jour.
Spectacle pitoyable qui ne peut que faire honte à ceux qui portent encore en eux une certaine idée de la démocratie, de la liberté et de la responsabilité.
Dans l’indifférence dédaigneuse du Monde, qui a d’autres chats à fouetter, la France fière comme le Titanic, s’enfonce doucement, mais irrémédiablement. C’était donc ça la république “apaisée”, “ré-enchantée”, que promettait le candidat Hollande...