12 janvier 2014

Comédie républicaine


Ainsi la France, qui tel un vieux rafiot sinistré prend l'eau de toutes parts, la France sous ses airs de vieille cocotte fardée et enfarinée, se paie encore (et à crédit) le luxe d'offrir en spectacle avec une délectation morbide, ses turpitudes et malfaisances au monde entier ! Le stuc des moulures allégoriques et les dorures repeintes des palais de la République craquent sous l'immondice. Tout le monde voit cette dernière ronger les derniers pans de nos institutions délabrées, sauf nous !

Ces dernières semaines ont été une forme d'apothéose dans le genre. Le chef de l'Etat, non content sans doute de sa politique sans queue ni tête, qui produit les résultats accablants que chacun connaît, préfère avec une frivolité puérile, courir les jupons ! Son intervention, un temps cachée, de la prostate, ne l'empêche manifestement pas d'user de sa fonction, si je puis dire, pour séduire les donzelles. La rumeur prétend qu'il s'agirait peut-être d'un programme sur mesure, de rééducation périnéale...

Passons sur ces incartades que les tenants de l'esprit gaulois pardonnent depuis belle lurette à leurs dirigeants, supposés pourtant les représenter. Secrets d'alcôves, cachotteries amoureuses, don-juanisme d'arrière cuisine, tout cela est si excitant, quand au même moment le pays sombre, entraînant peu à peu dans la misère un nombre grandissant de malheureux !

A côté de ces babioles, il y a plus sérieux.
Au pays de la Liberté-Égalité-Fraternité, le règne des censeurs est de retour ! Avec à la tête de ces derniers, le ministre de l'intérieur en personne. Cheveux aussi raides que la justice, sourcils droits comme des épées, menton en galoche et torse bombé sous son imperméable étriqué, c'est à lui désormais qu'il revient de décréter ce qui est bon pour nos oreilles de citoyens imbéciles.
Toute allusion publique aux tabous de l'époque est interdite qu'on se le dise, c'est sa loi. Et pour cette occasion, il montre une efficacité stupéfiante ! Je n'avais pas souvenir qu'on puisse décongeler l'appareil judiciaire, des juges jusqu'au Conseil d'Etat, aussi vite !

Le plus étrange en la circonstance, est qu'on mette autant de zèle à empêcher de s'exprimer une idéologie cousine de celle même revendiquée haut et fort par nos dirigeants. Le National-Socialisme ne dit-il pas clairement qui sont ses ascendants ?

Là est le vrai problème. Le Socialisme tout court est la pire calamité que l'humanité ait engendrée. Le verdict de l'Histoire est absolument implacable. Après tous ses méfaits horribles (commis au nom du bien, ce qui est un facteur aggravant), il devrait être banni entièrement et définitivement des esprits.
Pourtant, de manière incompréhensible, tout un pan de cette idéologie maléfique est resté vivace, et pire, a encore pignon sur rue ! Tandis que le nazisme a fort heureusement fait l'objet d'une éradication impitoyable, il y a plus de 60 ans, le socialisme qui l'engendra, entre autres catastrophes, continue en toute impunité d'étendre ses horribles étendards rouge sang. Le Chef de l'Etat lui-même n'a aucune honte à s'en réclamer !
Même s'il est habitué à dire tout et son contraire, la bienséance élémentaire devrait lui rappeler qu'en prononçant ce mot de socialisme, c'est un peu comme s'il posait son postérieur rebondi sur 100 millions de morts (au bas mot).


Aujourd'hui le paradoxe est tel qu'en faisant semblant d'adresser des louanges à Hitler vous risquez la prison, tandis que vous pouvez chanter en toute sincérité et sur tous les tons celles de Staline et de Mao, ou faire passer pour de l'humour subtil, le fait d'entonner l'Internationale comme l'aristocrate Jean D'Ormesson ! 
Vous pouvez aussi bien pisser sur le Christ ou déféquer sur les autels, cela ne vous vaudra pas pire punition que l'indifférence, et peut-être au mieux, de toucher quelques subventions de l'Etat, au nom de la protection de la chose artistique. Avec un peu de chance cela vous procurera même, avec la complaisance des médias, une célébrité illusoire et très éphémère !
Tout cela est parfaitement inepte et donne la mesure de la débilité dans laquelle est plongée notre médiocre démocratie. Force est de constater que nous ne sommes pas dans une société responsable (l'avons-nous été un jour?). L'Etat accroît de jour en jour son emprise. Désormais, il revendique en plus de toutes ses attributions, celle de police de la pensée. A quand le retour du ministère de l'Information, et la nationalisation des médias et de l'internet ?

Évidemment, si l'on pouvait interdire à tous les crétins de parler, quelle tranquillité pour les grands esprits. Quel ennui aussi, puisqu'il n'y aurait plus de controverse...

1 commentaire:

  1. Anonyme5:16 PM

    on y arrive on y arrive " pas de liberté pour les ennemis de la liberté" On connait la suite

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