Quelle est poignante, la vertueuse indignation du Premier Ministre Edouard Philippe, au moment où il feint de découvrir l'abominable trou dans les finances publiques laissé par l'Administration Hollande !
Surtout qu'elle fait écho à l'audit opportun et implacable de la Cour des Comptes, qualifiant le budget prévisionnel établi par le précédent gouvernement "d'insincère".
Il n'est pas question ici naturellement de défendre la gestion calamiteuse du gouvernement socialiste, mais force est de constater que c'est bien une fois encore la comédie du Pouvoir à laquelle on assiste impuissant.
Personne n'est vraiment dupe évidemment tant on est habitués à ces simagrées.
Et chacun pressent trop bien que ces annonces mélodramatiques préludent surtout à l'évanouissement des belles promesses de campagne...
Décidément, le Nouveau Monde a du mal a se mettre En Marche !
Que représentent en effet huit milliards d'euros d'endettement, qui s'ajoutent aux plus de 2000 constituant l'ardoise de la France auprès de ses créanciers ? "Une paille" dirait Mélenchon pour qui de toute manière une dette s'efface d'un trait de plume.
Une chose est sûre, les électeurs sont comme de coutume, les dindons de la farce.
Qui peut croire qu'Emmanuel Macron, secrétaire adjoint du cabinet du Président de la République de 2012 à 2014, puis ministre de l'économie jusqu'en août 2016, fut ignorant des dérives budgétaires de l'ère Hollande ?
Dès lors, qui peut être impressionné par cette sinistre mascarade qui consiste à se défausser sur les autres, et à porter sur eux, un doigt accusateur ? Et pour quelles conséquences ?
Car si "le moment est grave", comme le clame l'actuel ministre du budget M. Darmanin, ne faudrait-il pas entamer des poursuites à l'encontre des aigrefins qui ont abusé le peuple, plutôt que de faire porter à ce dernier le chapeau, comme tout le laisse craindre ?
Gel du point d'indice des fonctionnaires, report de la réforme devant instituer le prélèvement de l'impôt à la source, probable ajournement de celles concernant la taxe d'habitation, l'ISF, ou l'allègement des charges pesant sur les entreprises... Le retour de bâton ne tarde pas à venir après l'euphorie de la victoire.
Qui peut imaginer désormais que l'ambitieux programme d'économies qui se profile, se fera sans augmentation d'impôt, comme le gouvernement l'affirme (sans pour autant remettre en cause l'augmentation de la CSG, ni celle portant sur le diesel...) ?
Diable, que sommes nous allés faire dans cette galère...
aucun souci le premier ministre a été choisi et remplira a merveille son destin de fusible jupiterien
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