La situation économique du Royaume Uni n'est guère reluisante. Après des années d'une politique erratique, grevée notamment par la complexité de mise en œuvre du brexit, le pays est frappé de plein fouet par l'inflation. Plus élevée que chez nous, elle est toutefois à relativiser par le fait qu'il n'y eut ni bouclier tarifaire ni ristournes sur les tarifs de l'électricité et des carburants, destinés à soulager le budget des ménages, mais minimisant artificiellement l'augmentation des prix générale.
Au surplus, il faut souligner la bonne anticipation de la banque centrale britannique, qui fut plus réactive que la BCE pour augmenter ses taux.
Passé le choc initial, la récupération pourrait donc être plus rapide qu'ailleurs, comme lors de la crise des subprimes.
Pour l'heure, si l'Angleterre est à la peine, ses principaux indicateurs ne sont pas si mauvais que ça, surtout si on les compare à d'autres. Le chômage n'est que de 4,3%, le poids de la dette reste sous les 100% du PIB, la croissance est de 4,1%.
A titre de comparaison , les chiffres de la France pour la même période sont de 7,5% pour le chômage, 112,5% d'endettement (avec un emprunt prévu pour 2024 atteignant le chiffre record de 285 milliards d'euros), et seulement 2,6% de croissance .
Rishi Sunak, actuel Premier Ministre est tout de même inquiet pour l'avenir et voudrait assainir l'économie. Pour ce faire, son gouvernement annonce un coup de frein en matière de transition écologique. Il délivre de nouvelles autorisations de forages pétroliers et gaziers, et repousse la date butoir de cessation de production de véhicules thermiques. Il abroge les interdits locatifs sur les logements qualifiés de passoires thermiques et remet à plus tard le calendrier signant la fin des chaudières à fioul ou gaz.
Les opposants à ces mesures, les qualifient d’électoralistes. Et alors ? Peut-on reprocher en démocratie à un dirigeant de tenir compte du peuple ? Surtout, comment émettre une telle critique au moment où le consensus climatique est si fort ? C'est plutôt l'inaction qui est reprochée aux gouvernants par les temps qui courent.
Il s'agit donc plutôt de bon sens et de pragmatisme et c'est tout le contraire de ce qu'on propose chez nous, où l'on se gargarise de mots et de promesses de nouvelles dépenses publiques pour promouvoir une ruineuse et vaine course à l'échalote écologique…
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