On avait prédit une élection “très très serrée”, forcément émaillée de troubles à l’ordre public, de contestations en tous genres. De leur côté, les experts autoproclamés du sens de l’Histoire avaient prophétisé la victoire de la lumière sur les ténèbres (air connu) et annoncé par avance que le méchant Donald Trump refuserait sa défaite.
En France, comme d’habitude, l’affaire était depuis longtemps pliée. Après avoir parié inconsidérément sur le pauvre Joe Biden, la star était devenue Kamala Harris avec sa tchatche et son sourire maous (à défaut de programme). C’est bien simple, selon les sondages, seuls 13% des Français auraient voté Trump, ce qui montre une fois encore les ravages du grégarisme dans notre pauvre pays.
Le Peuple Américain en a décidé autrement. Il a surmonté la propagande, les mensonges, les caricatures et la bien pensance rance, pour faire contre toute attente un triomphe au revenant Trump. Il lui a offert le grand chelem : gagnant en nombre de grands électeurs, en votes populaires, et raflant au passage la majorité au Sénat et probablement à la chambre des Représentants.
Le spectacle politique donné par cette élection fut, comme souvent outre-atlantique, des plus réjouissants.
Quel régal de voir la déroute des médias du mainstream, emportés vers l’égout par le torrent de leurs insanités. Notons au passage l’exception du Washington Post qui eut la décence de ne pas prendre parti. Les commentateurs avisés se sont gaussés de cette attitude qui lui aurait fait perdre sur le champ pas moins de 250.000 abonnés. Qu’importe au fond, s’il en regagne le double demain…
Quel délice de voir le concert défait des stars du showbiz qui crurent très intelligent de gesticuler autour de Kamala avec de grands slogans creux dictés par des prompteurs aux états d’âme factices (lorsqu’ils fonctionnaient…). Ils ont pu mesurer la vanité de leur célébrité et la volatilité de leur influence. Grand bien leur fasse.
Quelle joie de voir les misérables suppôts franchouillards d’une gauche nauséabonde, obligés de manger leur chapeau en éructant un flot d’injures et de menaces revanchardes ineptes. On dirait qu’ils sont soumis à une séance d’exorcisme.
Quel plaisir enfin de voir une Amérique décomplexée, heureuse du bon tour qu’elle a joué au Monde. Éternel recommencement…
Aujourd’hui, le score obtenu par le candidat républicain pose à nouveau la question du scrutin de 2020, en pleine épidémie de COVID, et de son résultat plus que jamais contestable.
Il faut en tout cas saluer le courage, la détermination de Donald Trump qui après avoir été terrassé, est remonté sur sa monture et envers et contre tous les obstacles et toutes les procédures politico-juridiques entravant sa route, a su convaincre son pays du bien fondé de son projet, qui reste fidèle aux grandes lignes de celui de 2016, basé avant tout sur le pragmatisme et le bon sens.
Il est probablement mieux entouré qu’à l’époque et s’est adjoint pour la circonstance le gratin des entrepreneurs qui réussissent et parviennent encore à incarner le rêve américain, à commencer par le bouillonnant Elon Musk qui fut le héraut inspiré de ce retour en fanfare.
Il reste à espérer que le mandat à venir soit l’occasion pour le 47ème président des Etats-Unis de réaliser de grandes choses et que les accusations outrancières voire totalement infondées dont il est l’objet finissent en poussière.
Accusé de populisme,Trump a su parler au peuple. Ce dernier attend beaucoup mais il se souvient qu’entre 2017 et 2020, l’Amérique allait plutôt bien.
Pour se convaincre que Trump n’est ni fasciste, ni protectionniste, ni raciste, ni misogyne, ni complotiste, ni instable, ni même imprévisible, il suffit pour ceux qui n’ont pas l’esprit trop borné par les a priori de se reporter à son petit ouvrage Crippled America. Tout y est dit.
Ils comprendront également que les outrances verbales du “milliardaire” ne reflètent pas sa pensée mais sont parfaitement calibrées pour faire office d’os à ronger, destinés à nourrir la meute aboyante accrochée à ses basques. Pendant ce temps, il mène sa barque et son projet politique, non sans pratiquer un humour parfois dévastateur. L’épisode du quart d’heure chez McDo et celui du camion poubelle resteront sans doute dans les annales…
Oui on s'est bien planté ; le "on" étant l'Europe blottie derrière le bouclier US , les médias français qui persistent et signent ( hier l'excellent par ailleurs Arnaud Leparmentier parlait du premier mandat Trump comme étant "chaotique" ce qui n'est pas le point de vue des 74 millions d'américains ayant voté pour lui ) après avoir tiré sur lui à salves répétées comme Custer à Little bighorn et avec le même résultat ou moi qui pensait que les nombreuses casseroles accrochées au 4x4 de DT s'additionneraient inexorablement et révéleraient sa face cachée.
RépondreSupprimerOui K Harris était une piètre VP jusqu'à ces derniers mois , prenant un peu d'ampleur lors du jet d'éponge du vieux J Biden, ayant surclassé DT lors de leur seul face à face télévisé ( l'animal politique qu'est ce matois Trump a refusé un second ) . Le droit à l'avortement ne constitue pas un programme et l'Europe a mal évalué les failles de la période Biden : l'immigration croissant à la frontière sud; l'inflation et les rednecks du middle West sont à juste titre choqué par l'open bar ouvert à l'Ukraine.
Ca n'empèche que les problèmes suivants restent entiers ou actualisés
- quid du pouvoir de nuisance de Poutine sur Trump certes basés sur des faits anciens type financement de la Trump tower par la mafia russe ou vidéos sexuelles ou plus récents et on pense au piratage du parti Démocrate
- quid de l'UE et de l'Ukraine ? Déjà en 2016 nous avions été avertis que l'OTAN était une structure onéreuse et mortelle. Serons nous un jour adulte en choisissant une défense commune voire une politique étrangère commune ( il faudrait alors supprimer cette règle de l'unanimité des chefs de gouvernement pour ces deux cas de figure ) en disant leur fait aux faux frères hongrois ( 1956 ne dit plus rien à Orban , ex poulain de Soros ) ou slovaques.
- quid de la Chine et de Taiwan et on a bien compris que les vaillants taiwanais seront intégrés à l'empire chinois ( hésitation à utiliser le mot goulag ) et/ou mourront seuls .
Enfin quant même un grand étonnement que les viviers démocrate et républicain ne soient pas générateurs de plus jeunes poissons réenchantant le rêve américain .
Merci de tes remarques et questions pertinentes.
SupprimerJe pense qu’on peut se rassurer quant à certaines craintes liées à l'élection de Trump.
Il a déjà été président et contrairement aux affirmations du chroniqueur du Monde, son mandat fut très loin d’être chaotique, si l’on excepte bien sûr les poursuites imbéciles et les blocages stupides organisés par les mauvais perdants Démocrates, qui n’ont cessé d’entraver son action, et l’irruption du COVID (contre lequel il a quand même réussi l’exploit d’obtenir en un temps record un vaccin).
Il y a beaucoup de fantasmes au sujet de Trump. Par exemple qu’il serait sous l’influence néfaste de Poutine ou bien qu’il devrait beaucoup à la mafia russe. Il n’y a pas l’ombre d’une preuve à tout cela. Simplement, il est évident que Donald sait mieux parler à Vladimir que ne l’ont fait Obama et Biden. Ce n’est pas trop difficile vu le désastre que ces deux là ont laissé à l'international…
Partant du principe qu’il est vain, sauf à déclarer une guerre mondiale, de vouloir contraindre Poutine à rendre la Crimée et les territoires conquis dans le Donbass, il est urgent de faire cesser cette horrible guerre et d'éviter que les Russes ne progressent encore. On peut espérer que Trump saura définir une vraie ligne rouge à ne pas dépasser et amener Russes et Ukrainiens à la table des négociations sur une base réaliste. Ca relève du simple bon sens.
S’agissant du containment de la Chine, c’est un autre enjeu, mais nul doute encore que Trump sera plus habile que ses prédécesseurs…
Bien amicalement.