Après un emprisonnement d’une année pour un délit d’opinion Boualem Sansal est sorti de sa geôle par le truchement du président de la république allemand, Frank-Walter Steinmeier. Grâce lui soit rendue d’être parvenu à ce résultat qui comble de joie tout amoureux de la liberté, qui répare une injustice et restaure à l’écrivain martyrisé tous ses droits.
La France est humiliée. Le moins qu’on puisse dire est qu’elle n’a guère agi pour prendre la défense d’un de ses ressortissants les plus honorables. C’est à se demander si elle souhaitait sa libération ! L’échec est en tout cas cuisant pour sa diplomatie et son influence sur l’Algérie semble proche du néant, en dépit des accommodements et des compromissions qu’elle crut bon de s’abaisser à faire pour amadouer un régime sans scrupule. La faiblesse engendre rarement le respect et l’aura de notre pays paraît désormais sévèrement ternie par ce camouflet. Faisant profil bas, le premier ministre remercie le président algérien “d’avoir gracié” le grand homme. De facto, il reconnaît la condamnation et son ignominie. Quelle tristesse d’en être arrivé là…
On ne peut s’étonner de voir à l’Assemblée Nationale le même premier ministre, son gouvernement et ses affidés, reculer devant les exigences stupides de médiocres politiciens et abandonner en rase campagne la seule réforme significative des deux mandats présidentiels d'Emmanuel Macron. Tout fout le camp en quelque sorte.
Il faut espérer que Boualem Sansal ait encore assez de force et de santé pour continuer à s’exprimer et porter envers et contre tout une parole libre et clairvoyante dans ces temps confus.

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