25 avril 2008

Let the good times roll


Il y a une semaine à peine, par le plus grand des hasards, je tombai en me baladant dans cette bonne ville de Saintes, sur un disquaire, chez qui j'entrai afin de papillonner quelques instants. Et là je trouvai dans un rayon DVD plutôt modeste, au milieu de quelques banalités, l'enregistrement d'un concert donné en 2004 par le groupe Poco à Nashville Tennessee.
Je décidai d'en faire l'acquisition, un peu dubitatif compte tenu de son prix des plus modérés et de la quasi certitude que j'avais que cette formation avait disparu il y a belle lurette.

Malgré une notoriété assez confidentielle en France, Poco était dans mon souvenir un magnifique groupe, glorieux précurseur en 1968 du genre country rock sur la scène californienne, éclipsé par d'autres comme Eagles, mais de niveau comparable.
Douce et heureuse surprise quelques jours plus tard de voir à l'écran, réunis sur scène, quatre piliers de cette formation légendaire, quelque peu blanchis, mais toujours au meilleur de leur forme : Richie Furay, ancien de Buffalo Springfield, pétillant d'invention, Rusty Young délicat joueur de steel guitar, George Grantham indéfectible batteur, et Paul Cotton, guitariste talentueux et compositeur de subtiles ballades (inoubliable "Ride the country"...) Ne manque que le bassiste Timothy B. Schmit qui officie depuis la fin des seventies avec les Eagles (remplacé sans démérite par Jack Sundrud).

En définitive, ce DVD quasi introuvable en France est une perle. La qualité de l'image, quoique correcte, n'est pas d'une qualité irréprochable en format 4/3, mais la caméra suit les musiciens de manière très intelligente et la prise de son est équilibrée et fort agréable (surtout en version PCM stéréo). Quant au programme, il fait se succéder quelques uns des plus grands standards du groupe à l'écoute desquels on ne peut que se pâmer d'aise (plus une sublime version du "Magnolia" de JJ Cale). Absolument superbe, et trop méconnu hélas.

Il paraît que quelques mois après ce concert, le batteur George Grantham était victime en public d'un accident vasculaire cérébral dont il a encore aujourd'hui bien du mal à se remettre. Mon Dieu que le destin est cruel...

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