21 octobre 2024

Le pouvoir du N'importe Quoi 4

Pour finir cette petite série consacrée au règne ubuesque d’un pouvoir de plus en plus déconnecté du monde, et pour déborder au-delà de nos frontières hexagonales, on peut se demander à quoi servent donc l’ONU et ses casques bleus.
A l’occasion de la guerre qu’Israël mène au Liban pour combattre la mainmise barbare, tyrannique et rétrograde du Hezbollah, on redécouvre soudain la FINUL, et on se demande bien ce que ces pauvres bougres faisaient au sein d’un pays livré au chaos. Sans doute étaient-ils réduits à assister en spectateurs impuissants, aux gros trafics de drogue, d’armes et tutti du Hezbollah, qui se faisaient au grand jour sous leurs yeux. Pire, on pourrait aller jusqu’à penser qu’en tant que force d'interposition, ils se bornaient de facto à offrir un rempart derrière lequel les terroristes menaient en toute impunité leurs menées criminelles.

Cela offrit l’occasion à notre président de s’illustrer à nouveau de manière désolante. Non content de ne proposer ni réconfort ni remerciement ni aide aux soldats de la démocratie et des lumières (pour reprendre ses propres termes adressés en forme d’hommage posthume à l’infortuné professeur Paty), M. Macron, croit intelligent de sermonner M. Netanyahou, lui demandant de ne pas oublier que son pays a été créé par une décision de l’ONU, par conséquent il ne devrait pas s’affranchir des décisions de l’ONU.
La réponse ne s’est pas fait attendre. Après avoir déploré de ne pas voir notre pays aux côtés du sien, il ne mâcha pas ses mots, en corrigeant sévèrement le président français : "ce n’est pas la résolution de l’ONU qui a établi l’État d’Israël, mais plutôt la victoire obtenue dans la guerre d’indépendance avec le sang de combattants héroïques, dont beaucoup étaient des survivants de l’Holocauste – notamment du régime de Vichy en France."

C’est peu dire que M. Macron par ce genre de déclarations tartarinesques achève de perdre toute la maigre crédibilité qu’il avait à l’international. Il fait l’effet d’un cuistre ignorant de l’Histoire. Il donne également l’impression de patiner dans le sable en matière de stratégie, notamment lorsqu'il conjura vainement le Hezbollah de “cesser immédiatement ses frappes contre Israël” alors même que les islamistes se vantaient de 320 tirs, rien que le jour du Yom Kippour, le plus grande fête juive. Ce faisant, il se fait l’allié si ce n’est le collaborateur des fous de Dieu...
Au moment où Tsahal parvient enfin à se débarrasser de l’horrible tyranneau Sinwar (qui causa, en plus des atrocités commises contre le peuple d'Israël, la mort de centaines de Palestiniens et de plusieurs dizaines de Français), M. Macron ne trouve rien à dire de mieux que d’exiger, bien vainement, des Israéliens qu’ils cessent leur intervention militaire au Liban et à Gaza. Quelques jours plus tard, il accusera carrément Israël "de semer la barbarie".
Qui peut raisonnablement imaginer que Tsahal cesse ses opérations militaires avant d'avoir obtenu l'arrêt complet des pilonnages, mitraillages, bombardements et attentats incessants revendiqués par le Hamas et le Hezbollah ?
Si ce n’était pas si grave, on pourrait croire à une farce…

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