On connaît la fameuse réplique que fit Churchill à quelque journaliste qui lui demandait le secret d’une vie longue et saine : No Sport !
Dans notre époque où le culte de la forme physique est devenu une obsession et où l’on déploie des trésors d’imagination pour améliorer les performances sportives sans tomber dans cette nouvelle forme de damnation qu’est le dopage, le facétieux premier ministre anglais serait quelque peu décalé. Lui qui affirmait qu’il préférait les cigares et le whisky à la gymnastique, il aurait bien ri en apprenant que même au curling, on pourchasse les sportifs qui font usage de substances stimulantes…
Le nouveau puritanisme exige une totale pureté, au service de performances toujours plus folles. Il y a une vaste hypocrisie à pousser ainsi la nature humaine aux extrêmes, en jetant à la vindicte celui qui cède à la tentation, ou à la faiblesse.
Ayant à peu près atteint les limites physiques du corps, on peut d’ailleurs se demander ce qui pousse encore à vouloir enregistrer de nouveaux records et pourquoi donc s’user la santé dans des compétitions de plus en plus effrénées.
Mais derrière la vanité de cette fuite en avant, il reste toutefois de belles envolées, de beaux spectacles, et de magnifiques challenges.
Le tennis est une sorte d’oasis dans l’univers aride du sport. Il y a de l’élégance, de la grâce même parfois dans ces duels au soleil, acharnés mais non dépourvus de fair play.
S’il est un champion qui incarne mieux que quiconque cet état d’esprit, c’est bien Roger Federer.
Revenu à plus de 36 ans au sommet de la gloire, il affiche, tournoi après tournoi sa suprématie avec une souriante sérénité, qui n’empêche pas une once de désinvolture...
Il va, court, vole et nous venge de toutes les désillusions que le sport engendre par sa technicité, ses artifices et ses dérives marchandes.
Federer semble au dessus de tout cela. C’est une star parmi les stars mais il garde une incroyable fraîcheur, une inoxydable simplicité. Rien ne semble l’atteindre tant il paraît fait d’une autre essence que le commun des mortels. Il connut certes des échecs et des passages à vide, mais jamais le désespoir ne l’atteignit vraiment et sa force de caractère, sa détermination sont à l’évidence la cause principale de son exceptionnelle longévité.
Il est des mauvaises langues pour insinuer que sa domination s’explique par le manque de vrais rivaux. Mais n’est-ce pas plutôt son génie qui réduit à néant la concurrence ? A Wimbledon au début de l’été 2017, il n’accorda pas même un set à ses adversaire. Son jeu est un véritable enchantement tant il possède avec une précision millimétrique la quasi totalité des coups, qu’il sait faire varier pour retenir en permanence l’attention.
Dommage que les télévisions diffusent de moins en moins les matchs de tennis. La grande époque des Borg, Vilas, McEnroe, Nastase, Connors, et j’en passe, est loin mais le jeu en vaut encore la chandelle.
A ce stade, ce n’est plus du sport, c’est du grand art !
Dans notre époque où le culte de la forme physique est devenu une obsession et où l’on déploie des trésors d’imagination pour améliorer les performances sportives sans tomber dans cette nouvelle forme de damnation qu’est le dopage, le facétieux premier ministre anglais serait quelque peu décalé. Lui qui affirmait qu’il préférait les cigares et le whisky à la gymnastique, il aurait bien ri en apprenant que même au curling, on pourchasse les sportifs qui font usage de substances stimulantes…
Le nouveau puritanisme exige une totale pureté, au service de performances toujours plus folles. Il y a une vaste hypocrisie à pousser ainsi la nature humaine aux extrêmes, en jetant à la vindicte celui qui cède à la tentation, ou à la faiblesse.
Ayant à peu près atteint les limites physiques du corps, on peut d’ailleurs se demander ce qui pousse encore à vouloir enregistrer de nouveaux records et pourquoi donc s’user la santé dans des compétitions de plus en plus effrénées.
Mais derrière la vanité de cette fuite en avant, il reste toutefois de belles envolées, de beaux spectacles, et de magnifiques challenges.
Le tennis est une sorte d’oasis dans l’univers aride du sport. Il y a de l’élégance, de la grâce même parfois dans ces duels au soleil, acharnés mais non dépourvus de fair play.
S’il est un champion qui incarne mieux que quiconque cet état d’esprit, c’est bien Roger Federer.
Revenu à plus de 36 ans au sommet de la gloire, il affiche, tournoi après tournoi sa suprématie avec une souriante sérénité, qui n’empêche pas une once de désinvolture...
Il va, court, vole et nous venge de toutes les désillusions que le sport engendre par sa technicité, ses artifices et ses dérives marchandes.
Federer semble au dessus de tout cela. C’est une star parmi les stars mais il garde une incroyable fraîcheur, une inoxydable simplicité. Rien ne semble l’atteindre tant il paraît fait d’une autre essence que le commun des mortels. Il connut certes des échecs et des passages à vide, mais jamais le désespoir ne l’atteignit vraiment et sa force de caractère, sa détermination sont à l’évidence la cause principale de son exceptionnelle longévité.
Il est des mauvaises langues pour insinuer que sa domination s’explique par le manque de vrais rivaux. Mais n’est-ce pas plutôt son génie qui réduit à néant la concurrence ? A Wimbledon au début de l’été 2017, il n’accorda pas même un set à ses adversaire. Son jeu est un véritable enchantement tant il possède avec une précision millimétrique la quasi totalité des coups, qu’il sait faire varier pour retenir en permanence l’attention.
Dommage que les télévisions diffusent de moins en moins les matchs de tennis. La grande époque des Borg, Vilas, McEnroe, Nastase, Connors, et j’en passe, est loin mais le jeu en vaut encore la chandelle.
A ce stade, ce n’est plus du sport, c’est du grand art !
1 commentaire:
Vous avez oublié l'essentiel! "la classe". Elle a bénît quelques rares sportifs, politiques, entrepreneurs ou blogger
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