Ces mêmes auraient ils eu la même réaction si Poutine avait déclaré sa préférence pour Trump. La réponse est trop évidente…
22 février 2024
More Trump
Ces mêmes auraient ils eu la même réaction si Poutine avait déclaré sa préférence pour Trump. La réponse est trop évidente…
05 avril 2019
Trump et les Salades Russes
Destinée à mettre au grand jour tous les rouages de la machination ourdie par le clan Trump pour gagner l’élection présidentielle avec l’aide de l’Administration Poutine, elle n’a rien révélé du tout ! Elle a pourtant empoisonné les deux premières années au pouvoir du cher Donald, et il ne faisait guère de doute selon la plupart des médias français, que l’affaire était des plus sérieuses. A peine élu le nouveau dirigeant américain, pris sous le feu incessant des critiques, dut faire face à la menace d’une procédure d'impeachment.
Les Démocrates ne contribuèrent pas peu à propager les accusations les plus folles, relayées quotidiennement par les innombrables vecteurs médiatiques dont ils disposent aux États-Unis et dans le monde. Rarement on vit plus féroce campagne pour tenter d’inverser le résultat d’un scrutin, dont on souligna, au mépris des règles du jeu ancestrales qui prévalent aux USA, qu’il n’avait porté au crédit de M. Trump qu’une minorité des suffrages populaires. Il est vrai qu’en 2000 les mêmes avaient bien essayé de démontrer à force de recomptages, que leur candidat, l’obscur Al Gore, avait gagné contre George W. Bush.
C’est étrange ce déni démocratique patent, que personne ne voit vraiment ou que tout le monde refuse de voir. C’est bizarre cette manie de faire tout pour empêcher son adversaire de gouverner, surtout lorsqu’il essaie de mettre en œuvre le programme sur lequel il a été élu.
Comme toujours ou presque cette fièvre revancharde vient des rangs de la Gauche soi disant progressiste.
A l’inverse, lorsque leur champion est vainqueur, on est prié d’en faire illico un dieu vivant et de lui accorder par avance tous les mérites. On se souvient de cette saillie de Jack Lang, révélatrice de la stupidité socialiste, lors de l’élection de François Mitterrand, se gargarisant qu’on soit passé des ténèbres à la lumière. On se rappelle pareillement que le messie Obama fut intronisé dans un déluge de louanges et qu’il reçut le Prix Nobel de la Paix avant d’avoir rien fait…
Combien de temps encore devra-t-on accepter ce genre de supercherie, c’est bien là la question. C'est d'autant plus intolérable qu'on aura remarqué la discrétion de la Presse et des politiciens franchouillards, dans leurs commentaires, une fois le rapport du Procureur Mueller rendu public. C’est à peine s’ils le signalèrent au titre des faits divers. On a même vu la mauvaise foi de certains aller jusqu’à reprocher au président américain de se féliciter du résultat de cette enquête alors qu’il l’avait jugée illégale… Quant à notre ineffable Flamby ex-président de la république auto-défroqué, aussi généreux comme donneur de leçons qu’en redistributeur de l’argent des autres, il continue benoîtement d’asséner que le président américain serait le leader de l’extrême droite internationale. Mieux vaut en rire…
Cela dit Donald Trump n’est pas pour autant tiré d’affaire. On lui promet une issue moins favorable dans d’autres affaires montées en épingle avec un soin jubilatoire (Stormy Daniel) et on peut faire confiance aux Démocrates pour lui compliquer la tâche autant qu’ils le pourront. Exemple récent les manœuvres de la Chambre des représentants, destinées à empêcher le versement d'un milliard de dollars par le Pentagone pour terminer le fameux mur anti-immigration clandestine avec le Mexique. Ou encore cette résolution du Congrès, "en forme de camouflet" à l’Exécutif (l'Express), exigeant l’arrêt de tout soutien militaire américain à l’intervention saoudienne au Yémen (visant à contrer des factions chiites soutenues par l’Iran), au motif selon Bernie Sanders, gauchiste notoire, qu’elle serait à l’origine “d’un désastre humanitaire sans précédent”. Nul doute qu’après le retrait de l'aide américaine le paradis soit de retour là bas...
10 juin 2017
The Ugly Duckling
Le bon vieux Socrate qui avouait avec une tragique lucidité sa propre ignorance et le vénérable Kant, si attaché à la lumière de la raison et de l'esprit critique, doivent se retourner dans leurs tombes devant tant de forfanterie.
Quoi qu’il dise et quoi qu’il fasse, Donald Trump fait l’objet de quolibets, d’insultes et d’un mépris tenace de la part de ces ligues de vertu. Hormis le charisme, la truculence et les outrances du personnage, on serait tenté de l’appeler le vilain petit canard…
Passons sur cette grotesque histoire de connivence avec la Russie, à laquelle s’accrochent avec opiniâtreté les médias et le patron déchu du FBI, pour tenter de discréditer le nouveau président et d'installer dans les esprits l’idée qu’une procédure d’impeachment serait imminente à son encontre.
Elle n’est pas grand chose en somme face à cette somme de bêtise et d’hypocrisie qui entoura l’épisode du retrait de Washington des accords de Paris sur le climat.
Il faut être bien niais pour imaginer que ce pacte conclu à plus de 190 pays, sous l'égide de l'ineffable Laurent Fabius, soit autre chose qu’un pis-aller en forme de voeux pieux, un ersatz édulcoré d’accord sur un sujet qui lui-même ne vaut pas tripette.
Sur le point d’être balayés par la colonisation romaine, nos ancêtres les Gaulois craignaient dit-on que le ciel leur tombe sur la tête. Les Byzantins se querellaient sur le sexe des anges tandis que les Turcs s'apprêtaient à faire main basse sur Constantinople.
De nos jours, les villes un peu partout sont quotidiennement ensanglantées par des barbares dopés à l’islamisme, le Proche Orient est à feu et à sang, le Socialisme continue d’opprimer des millions de gens, et nous nous interrogeons gravement sur les méfaits supposés d’un hypothétique réchauffement climatique, causé paraît-il par notre mode de vie destructeur de la nature, mais auquel nous ne voulons déroger en rien. C’est toujours la faute des autres, et ces nantis d’Américains ont bon dos pour qu’on tape dessus.
L'anti-américanisme bourgeois calamistré trouve là une magnifique occasion d’aiguiser sa rhétorique versatile.
Il est navrant de voir notre sémillant président Emmanuel Macron prendre une posture néo-gaullienne pour emboucher la trompette de cette piteuse campagne.
Il fallait l’entendre débiter d’un ton docte et solennel, ce petit chef d’oeuvre de cuistrerie, mêlant le dithyrambe à la “très grande nation américaine” et les croche-pieds à son homologue qu'il s'amuse à narguer de manière infantile.
A croire M. Macron, “L'heure est grave”, le combat météorologique est “un des grands défis de notre temps qui s'impose avec une grande évidence à tous”.
Dans l’ivresse guerrière, les contre-vérités, les clichés et les slogans fusent comme des obus.
Selon "le Marcheur" en chef qui aligna les truismes comme s’il s’agissait de certitudes révélées, “le réchauffement climatique affame, dévaste certaines régions, chasse les habitants de leur patrie, et annonce si nous ne faisons rien, un monde de migrations, de guerres, de pénuries de disparition d'archipels et de villes côtières”.
Comme si le douloureux problème des migrants relevait du climat, comme si les aléas de ce dernier pouvaient occulter la négligence des pouvoirs publics dans la prévention des risques élémentaires liés à la construction d’habitations “les pieds dans l’eau”. Et comme si l’on pouvait faire abstraction de la responsabilité des épouvantables dictatures dans la survenue de disettes qui ravagent tant de pays sous-développés !
Jean-François Revel reste décidément très actuel qui déplorait dans son ouvrage la Connaissance Inutile, l’inanité des connaissances et des preuves accumulées, lorsque personne ne veut les voir et que tout le monde regarde le doigt du sage plutôt que l’astre qu’il désigne (ce qui ne signifie pas pour autant que M. Trump soit ce sage)...
28 janvier 2016
The Trumpets of Anti-Americanism
Si l'on parvient à prendre un peu de recul face à ce phénomène aussi étrange qu’excessif, le spectacle pourrait être plutôt jouissif. Enfin un peu d'ambiance !
Il est vrai que "l’obsession anti-américaine", pour reprendre l'expression de Jean-François Revel, était quelque peu en sommeil sous l’effet du lénitif Obama. Le soufflet de l’enthousiasme des admirateurs du beau gosse au teint d’ébène, si joli coeur, si drôle dans les salons, et de surcroît si délicieusement pacifiste et un brin écolo, était un peu retombé. A défaut d’efficacité, l’actuel président américain avait procuré un peu vacances à ceux qui avaient les oreilles meurtries par les vociférations répétitives adressées à son prédécesseur George W. Bush.
Aujourd’hui on retrouve les mêmes légions d’imbéciles, même pas heureux, qui se remettent de plus belle à hurler à la mort.
Évidemment les artistes se doivent d'être en tête de ce peloton de nigauds, auquel les médias complaisants et dénués de toute originalité, servent de caisse de résonance.
On voit par exemple de glorieux chanteurs s’offusquer de l’emprunt par le Donald de leurs chansons, destinées à égayer ses meetings.
D'autres enjoignent les grandes entreprises à cesser illico presto leurs relations d’affaires avec lui ou bien exhortent les citoyens politiquement corrects à signer des pétitions réclamant la censure du-dit candidat : Salma Hayek, Jane Fonda, Danny Glover, Kerry Washington...
Tiens, on ne trouve pas le nom de Sean Penn, "leftist" bien connu qui ne manque pas une occasion de manifester son indignation à sens unique, si prévisible. Il faut dire que le gars est empêtré dans une sale affaire : il n’a rien trouvé de plus intelligent que d’interviewer le baron de la drogue mexicain El Chapo, récemment arrêté, et accusé d’avoir par ses sordides trafics occasionné la mort de plus de 30.000 personnes...
On voit en revanche quelques illustres inconnus ne pas hésiter à se vautrer dans l’outrance pour tenter d’avoir leur quart d’heure de célébrité sur le dos de la bête. Ainsi, on peut évoquer au chapitre d’un indicible mauvais goût, l’oeuvre d’une certaine Sarah Levy, auto-proclamée féministe homosexuelle, qui a peint le portrait du candidat putatif républicain avec le sang de ses règles ou bien ce collectif de photographes exhibant fièrement un tableau figurant le même Trump à l’aide de 500 photos de pénis !
A l’extérieur des Etats-Unis, la vindicte n’est pas moins caricaturale. Citons par exemple la pétition exigeant l’interdiction de séjour au Royaume uni du leader républicain, lancée par une Ecossaise et relayée par certains députés travaillistes, qui a occasionné un débat aussi mouvementé que stérile à la Chambre des Communes, au motif qu’elle avait rassemblé plus de 500.000 signatures !
Il n’est pas utile en revanche de s'appesantir sur la France où l’on sait que Panurge est roi et où au moins 99% des gens sont résolument et définitivement anti-Trump !
A la limite, devant un tel concert de stupidités, on n’a même pas besoin d’essayer de juger Donald Trump. Toutes ces critiques volent si bas, s’attaquant à la forme plutôt qu’au fond, et montant en épingle la moindre petite phrase !
Il est vrai que M. Trump est un bon client, comme on dit. Il ne pratique pas la langue de bois. Il n’a pas son pareil pour asséner quelques truismes ciselés dans le plomb, et s’amuse manifestement énormément de ce petit jeu qui hérisse les cocottes conformistes, autant qu'il provoque la liesse chez ses partisans, de plus en plus nombreux.
Mais nous Français, avons nous des leçons à donner à la démocratie américaine, nous qui avons porté au pouvoir un champion du monde toute catégorie de l’inefficacité satisfaite, expert magnifique en bourdes, mensonges, contradictions, sentences haineuses, muflerie, et qui s’est entouré d’un ineffable gouvernement de bras cassés ?
26 octobre 2012
Le Grand Manichéisme
19 mai 2011
Tel est pris qui croyait prendre
Tous les deux ont en commun d'avoir déversé des années durant, des tombereaux d'insinuations malveillantes, de soi-disant révélations sur le président de la république auquel ils vouent manifestement une haine aussi féroce qu'irrationnelle. Plus fort, l'un vient de publier, un ouvrage décrivant par le menu les confidences qui lui aurait été faites en privé par Nicolas Sarkozy ("Off : ce que N. Sarkozy n'aurait jamais du nous dire"). L'autre parcourt les plateaux télés pour promouvoir le sien, nouvelle charge pachydermique, dirigée contre le Chef de l'Etat ("Un président de trop").
Illustration : Le rat et l'huitre par La Fontaine, illustré par J.J. Grandville
14 octobre 2009
Des mots qui font mal
Mathieu Kassovitz prend la tête des enfonceurs de portes ouvertes. Pas plus tard que la semaine dernière, il se plaignait devant le micro complaisant de Daniel Picouly, d'avoir été mis à l'écart le malheureux, depuis ses sorties à propos du 11 septembre chez Frédéric Taddei, moins d'un mois auparavant.
Mais qu'a-t-il donc à dire de si intéressant sur ce sujet décidément fertile pour les soi-disant vigiles de l'Information vraie ?
Eh bien, qu'il doute de la véracité de la « version officielle » expliquant les attentats du World Trade Center. Et qu'il se demande s'il s'agit vraiment d'un acte fomenté par des terroristes islamiques. La belle affaire. On connaît trop le refrain de ces gens qui tout en faisant mine de s'interroger, insinuent depuis huit ans que ce que le monde a pu voir dans toute son horreur, ne serait peut-être bien qu'une illusion. Avec des arguments ahurissants, allant jusqu'à remettre en cause les évidences les plus flagrantes.
Le plus grave dans ces élucubrations est ce qu'elles sous-entendent vis à vis de l'Administration Américaine. Puisque les faits sont contestés alors qu'ils ont été vus de tous, puisque la revendication de ce carnage par Ben Laden en personne ne suffit pas à désigner les coupables, puisque le démantèlement de quantité de réseaux aboutissant tous à la même origine ne parvient à convaincre les nouveaux Saint-Thomas, et puisque les conclusions du rapport de l'indépendante Commission Nationale sur les Attentats Terroristes contre les Etats-Unis ne sont pas prises aux sérieux par ces entêtés, quelle serait donc la réalité selon eux, et qui donc aurait pu commettre une telle ignominie ?
Si l'accusation n'est jamais portée crûment, elle est suggérée avec tant de force qu'elle paraît évidente. L'hypothèse d'un effroyable complot ourdi par le chimérique complexe militaro-industriel américain, associé à la CIA et à la famille Bush, à seule fin de se donner les raisons d'envahir l'Afghanistan et l'Irak, apparaît en filigrane de tous ces discours nauséabonds dont nous sommes abreuvés, au point qu'ils finissent par occulter complètement la fameuse version « officielle ».
M. Kassovitz, cinéaste politiquement engagé, n'est pas ce qu'on pourrait appeler un parangon d'objectivité ou d'impartialité. Il a bien le droit de dire ce qu'il veut après tout en démocratie, d'autant que le ridicule ne tue pas et que, comme il le dit lui-même en citant Goebbels, « les mensonges, plus c'est gros, plus ça passe »... Mais il dépasse quand même les bornes lorsqu'il se dit stigmatisé pour ses opinions, et surtout lorsqu'il prétend être offensé par les allusions au révisionnisme, adressées à sa vision du 11 Septembre.
Lui qui ne se gène pas pour faire des insinuations relevant de l'outrance, pourrait faire preuve d'un peu de fair play lorsqu'on lui renvoie la balle.
Que fait-il donc, lorsqu'avec des références à peine voilées au pratiques du régime hitlérien, il accuse l'administration Bush d'avoir agité des dangers imaginaires et instrumentalisé la peur, pour souder le peuple, asseoir un pouvoir abusif et entamer des guerres ?
Que fait-il lorsqu'il suggère qu'un certain nombre des victimes du 11 septembre n'existent « peut-être » tout simplement pas (aucun avion sur le Pentagone ?). Que fait-il lorsqu'il dit que les autres malheureux auraient « peut-être » fait les frais d'horribles agissements de leur propre gouvernement ?
Lorsqu'on l'attaque, M. Kassovitz joue les vierges effarouchées en se réfugiant derrière son statut de descendant des victimes de la Shoah. Il pourrait donc se permettre tous les abus de langage, tout en étant, lui, intouchable. C'est un peu facile. N'insulte-t-il pas la mémoire des morts et les familles éplorées, au moins autant que le font les Négationnistes auxquels il ne veut surtout pas être assimilé ?
Si l'on se lance dans la polémique, il faut savoir être beau joueur et accepter les coups en retour. Ça n'est pas le fort de M. Kassovitz manifestement.
Le jour où il relança chez Frédéric Taddeï le débat à propos du 11 septembre, un invité ne s'exprima qu'avec parcimonie. Il s'agit de l'écrivain d'origine albanaise Ismail Kadaré. A la fin de l'émission, il se contenta de préciser pour sa part, qu'il était totalement insensible à ce qu'il considérait comme de la propagande anti-américaine, l'ayant tant entendue rabâchée durant quarante ans, par le régime communiste...
17 mai 2008
Un oiseau de mauvais augure
Parmi les nombreux donneurs de leçons et autres chantres du Déclin qui pullulent impunément dans l'espace médiatique et fatiguent les oreilles à force de péroraisons ronflantes et de pseudo-prédictions sentencieuses, il en est un qui mérite assurément une palme : Emmanuel Todd. « Si les andouilles volaient, il serait chef d'escadrille », comme disait finement mon grand-père...
Fort de sa prétendue « prophétie » annonçant à grand bruit la « chute finale » de l'URSS, il y a une trentaine d'années (tant d'autres l'avaient faite avant lui...), ce Diafoirus de l'analyse politique, se plait avec la complicité niaise des médias, à jouer doctement les oracles devant des auditoires peu exigeants. Il est en quelque sorte à la politologie ce que madame Soleil fut à l'étude des Astres : un habile charlatan. Et par un étrange paradoxe il est convenu de qualifier ses prises de positions « d'iconoclastes », alors qu'elles s'inscrivent médiocrement dans le marais tiède des idées reçues.
C'est bien simple, il fait siens tous les poncifs de la pensée franchouillarde, chauvine et recroquevillée frileusement sur elle-même, niant pour ainsi dire le reste du Monde.
Par exemple, depuis un an, il joint sa voix au concert assourdissant des anti-Sarkozy, maniant à grands moulinets désordonnés, un argumentaire à peu près aussi raffiné et nuancé que celui des Communistes les plus rétrogrades et bornés. Rien ne trouve grâce à ses yeux dans l'action du chef de l'état : représentant le microcosme « hyper-riche de Neuilly », il est « anti-jeune », se situant "dans l'agression permanente", jusqu'à foutre sciemment « le feu aux banlieues »; il instrumentalise l'immigration de telle manière qu'on pourrait croire que « le Front National est au pouvoir »; enfin, il ne séduit les gens qu'en « faisant appel à ce qu'il y a de plus mauvais en eux », et s'échine par une politique ultra-libérale, à provoquer "la baisse des salaires" et celle du niveau de vie (9/5/08 France-Info). Le vibrionnant analyste emporté par son élan va même jusqu'à comparer l'actuel président de la république à un « Chirac lent » ou « au ralenti », au motif saugrenu, « qu'il renonce à son image d'homme du mouvement plus lentement que son prédecesseur ». Comprenne qui pourra...
En matière de prescience, il n'est pas inutile de rappeler qu'en avril 2007, Todd annonçait que Nicolas Sarkozy ferait lors de l'élection présidentielle un mauvais score...
S'agissant de la politique internationale, Todd manifeste un anti-américanisme d'une banalité et d'une vulgarité affligeantes : « Si la France devient le caniche des USA, elle cesse d'exister » (marianne2.fr 3/4/08). Naturellement il trouve stupide l'intervention militaire en Irak et qualifie celle en Afghanistan de « guerre perdue ». Obsédé par la grandeur et l'indépendance de la France, il se lamente de la voir cultiver des convergences avec les pays anglo-saxons, et suggère plutôt de le faire avec l'Inde, la Russie ou l'Iran (en feignant de croire que l'un exclut l'autre et en oubliant au passage que les USA eux-mêmes sont bien plus avancés dans ces relations que la France...).
Au plan économique, il se rabat sur des arguties confuses et contradictoires, empruntées à la bimbeloterie des alter-mondialistes, et propose en guise d'audacieuse stratégie, de revenir aux vieilles lunes protectionnistes qui condamneraient à coup sûr l'Europe à l'asphyxie, et porteraient immédiatement un coup fatal au fameux pouvoir d'Achat des Français les plus modestes.
Et lorsqu'il essaie d'être original c'est vraiment n'importe quoi : la montée de l'islam radical serait selon lui, "un signe de la modernisation du monde musulman" (Marianne2.fr 17/09/07). Quant aux émeutes dans les banlieues, elles sont le signe patent de la réussite de la politique d'assimilation française : « quoi de plus français pour un jeune que de balancer des pavés sur la police? » (Fête du Livre de Limoges en mars 2008)
Bref, A côté des plates réflexions d'Emmanuel Todd, celles de monsieur Jourdain pourraient sans peine passer pour de la haute métaphysique...
22 mai 2007
Michael est de retour...
"Enfin je l’ai vu ce film qui a tant fait coulé d’encre, Fahrenheit 9/11 de Michael Moore, dont je pensais tout connaître avant de le connaître !
Eh bien c’était effectivement le cas...
Pourtant je dois lui reconnaître avant toute chose quelques mérites :
Il illustre la magnifique liberté d’expression qui règne en Amérique.
Il vérifie également qu’à trop vouloir en dire on ne dit rien, voire le contraire de ce qu’on voulait démontrer. La réélection éclatante de George Bush doit probablement quelque chose aux excès clownesques de Michael Moore.
Enfin, il a permis de mesurer la mauvaise foi et les a priori du monde artistique et intellectuel, qui ont atteint un sommet vertigineux lors de l’attribution de la palme d’or du festival de Cannes à ce petit chef d’œuvre de désinformation.
Michael Moore concentre le feu de sa très lourde artillerie sur le président américain qu’il a pris en haine on ne sait trop pourquoi. Comme dans les procès en sorcellerie, tous ses faits et gestes sont interprétés à sens unique par sa caméra torve.
Entre autres falsifications, il accuse Bush d’avoir volé l’élection de 2000 alors que tous les recomptages officieux et officiels en Floride ont entériné sa victoire. Il s’agit donc de pure diffamation. Il insinue que sa popularité n’a cessé de décroître dès l’élection passée ce qui est faux comme en atteste le triomphe républicain lors des scrutins de mid-term de 2002.
Emporté par son délire obsessionnel il en vient même à se contredire, accusant par exemple Bush d’avoir négligé la sécurité avant le 11/9 et fustigeant dans le même temps toutes les mesures prises pour la renforcer ensuite! Il occulte au passage le fait qu’en dépit des menaces brandies sans cesse par les terroristes, aucun attentat ne s’est reproduit sur le territoire américain (pourvu que ça dure).
Moore qui a le gabarit d’un éléphant, ne semble pas en avoir la mémoire car il oublie que cette intervention se situe dans le droit fil de la crise de 1991 qui vit l’Irak annexer le Koweït. Il oublie qu'une coalition internationale s'était formée à l'époque pour le chasser des terres qu'il avait envahies. Il omet enfin de rappeler que faute de détermination de cette même communauté, le tyran de Bagdad put se maintenir et continuer de massacrer son peuple sous le regard atone de l’ONU. Le "film", lacunaire, ne contient de toute manière pas une seule allusion aux 16 résolutions prises à son encontre, rien au sujet de la prise en otage durant 44 jours des inspecteurs dès la fin 1991, et rien sur leur expulsion pure et simple en 1998...
Niant les liens d’Al Quaeda avec Saddam, Moore "oublie" que ce dernier fut le seul chef d’état au monde à faire cause commune avec les terroristes en se réjouissant publiquement des attentats du 11/9.
Au chapitre – volumineux – des absences, on ajoutera qu’à aucun moment Moore n’évoque la montée des dangers pendant la présidence insouciante de Bill Clinton qui laissa croître et embellir Al Quaeda, en dépit d’un premier attentat contre le World Trade Center en 1993 et de plusieurs attaques terribles dont celle qui fit près de 200 morts à Nairobi.
Il y aurait encore quantité d’artifices à démonter dans cet ersatz de film à thèse. Le fait par exemple qu’on ne trouve aucune séquence sur les progrès faits par l’Afghanistan grâce à l’intervention américaine, qui ont abouti à la tenue d’élections libres récemment, à la dignité retrouvée des femmes, à la réouverture d’écoles et de cinémas...
Faut-il avoir de la crotte dans les yeux pour suivre béatement ce genre de filou sans scrupule !"
02 mars 2007
Une amitié bien versatile
Il y a quelques mois, Nicolas Sarkozy s'en est allé serrer la main de George Bush. On pouvait interpréter ce geste inattendu de la part d'un dirigeant hexagonal, comme étant la manifestation courageuse de sincères convictions.
Aujourd'hui il lui donne le coup de pied de l'âne, espérant probablement ainsi récupérer le soutien du vieux pontife élyséen, et glaner quelques voix au sein du troupeau bêlant des moutons de l'antiaméricanisme franchouillard.
Lui qui se disait l'ami de l'Amérique, qui clamait « qu'il ne fallait jamais mettre en difficulté ses amis », le voilà qui entonne le refrain éculé de « l’erreur historique de la guerre en Irak » et qui mégote ses sentiments à la manière d'un apothicaire retors : « l’amitié, c’est être capable de dire à ses amis la vérité quand ils ont tort. L’amitié, ce n’est pas la soumission » (propos tenus le 14/01 lors de son investiture comme candidat de l'UMP, puis renouvelés le 28/02/07 à Paris, hôtel Méridien).
Rhétorique un peu facile. Quand donc l'Amérique a-t-elle fait seulement mine de soumettre la France ? N'a-t-elle pas au contraire payé de son sang pour la libérer à plusieurs reprises ? Et de notre côté, quand avons-nous dit un oui franc et dénué d'arrière-pensée calculatrice à l'une de ses entreprises ? Quand lui avons-nous donc manifesté un réel soutien lorsqu'elle était à la peine ? Depuis l'épisode enchanté de Lafayette et de Rochambeau on serait bien en peine de trouver un seul exemple de vraie fraternité de la part de la France et surtout pas dans les difficultés où l'on sait pouvoir compter ses vrais amis.
Oh bien sûr les Français qui aiment se payer de mots et de belles idées, les distribuent généreusement à tous vents. On se souvient lors du 11 septembre, de l'emphatique « Nous sommes tous des Américains », aussi ampoulé qu'inutile et surtout sans lendemain; ou bien des subtiles différences établies entre le peuple américain « qu'on aime », et son gouvernement « qu'on déteste ». Mais dans ce dernier cas, c'est ajouter l'ignorance à la bêtise. Il faut avoir en effet de la merde dans les yeux et les circuits neuronaux bouchés à l'émeri, ne vraiment rien connaître des principes élémentaires de la démocratie, pour oser faire une discrimination aussi stupide (d'autant qu'elle est répétée à chaque nouveau président).
En réalité les Américains, qui sont de grands enfants, mais tout de même pas nés de la dernière pluie, doivent avoir compris depuis longtemps ce que vaut l'amitié que leur porte soi-disant la France : pas même une poignée de fifrelins !
Ce faisant, je m'interroge sur la nature de la torve stratégie adoptée par Nicolas Sarkozy : les quelques personnes qui comme moi éprouvent une admiration émue pour la grande nation d'Amérique, qui espèrent encore une issue heureuse au difficile combat qu'elle mène pour redonner la liberté aux Irakiens et aux Afghans, seront mortifiés par cette traîtrise. Ceux infiniment plus nombreux, qui se définissent par leur opposition systématique à la politique américaine, se moqueront des atermoiements de Mr Sarkozy et ne seront pas plus convaincus par ses propos d'aujourd'hui qu'ils ne l'étaient par ceux d'hier. Restent les benêts qui croient naïvement le dernier discours en date...
Voyant cette morne uniformité de l'opinion publique dans notre pays et le peu de courage et de conviction de l'ensemble des politiciens, j'en viens à me demander s'il existe encore des esprits suffisamment libres pour se garder d'approuver une opinion, au seul motif qu'elle fait la quasi unanimité.
Ironie du sort, la France peut-être satisfaite. Elle continuera selon toute probabilité d'avoir longtemps encore les présidents qu'elle mérite...
06 novembre 2006
Chronique de la pensée unique
Loin d'être une initiative impulsive de George Bush, elle fit suite à plusieurs mois de débats aux Etats-Unis, aboutissant à un consensus politique très large. Au surplus, nombre d'échappatoires furent offertes à Saddam pour éviter les hostilités tout en sauvant la face. Il les rejeta toutes avec arrogance.
Le résultat n'est pas pour l'heure pas à la hauteur des ambitions, mais rien n'est encore définitivement joué.
14 juin 2006
La face cachée du 11 septembre (Eric Laurent)
Eric Laurent s'est fait une spécialité - ni très risquée ni très originale en France - de dénigrer George W. Bush et son administration. Pour parvenir à son but rien ne l'arrête. Dans ce livre il cherche à nous convaincre que tout s'est passé « comme si » les dirigeants américains avaient appelé de leurs vœux la survenue des atroces attentats du 11 septembre.
Après nous avoir si je me souviens bien, quasiment démontré dans une « enquête » précédente que Ben Laden était un ami de la famille Bush, il nous affirme aujourd'hui que les massacres commis par Al Quaeda avaient été ni plus ni moins « annoncés » par les Talibans eux-mêmes, aux services secrets américains...
Ben voyons ! Il est tellement facile de reconstituer les choses après coup pour construire un réquisitoire à la mesure de ce qu'on cherche à démontrer !
S'il est vrai que les terroristes se répandent fréquemment en annonces tonitruantes sur les calamités qu'ils promettent à leurs ennemis, bien malin celui qui pourrait en déduire avec précision la nature des exactions qu'ils s'apprêtent à commettre ! C'est une chose d'être averti d'un danger potentiel, c'en est une autre de prévenir une catastrophe. Mr Laurent aurait été infiniment plus inspiré (et utile) s'il avait rendu publiques ses fines et perspicaces questions et suggestions... avant les attentats.
Car des négligences, c'est clair qu'il y en eut. Mais on n'a pas besoin de lui pour en être convaincu. Elles sont relatées par le détail et sans complaisance dans le rapport de la commission d'enquête américaine chargée d'élucider les causes du 11 septembre. Faire en la circonstance, de George W. Bush l'unique bouc émissaire est malhonnête. L'administration Clinton porte à l'évidence une responsabilité plus lourde encore.
Cela dit, il faut admirer la tranquille bonhomie et la kolossale finesse d'analyse avec lesquelles Mr Laurent énonce ses énormités. La duplicité des services secrets israéliens par exemple : leurs sbires seraient selon lui assez fins pour avoir été informés des attentats, mais assez stupides pour danser sur le toit de leur van en allumant des briquets comme dans un concert rock pendant l'effondrement des tours !
De par ma chandelle verte comme dirait Père Ubu ! Avec Eric Laurent, il n'y a pas besoin de champignons hallucinogènes !
Et le gigantesque délit d'initié qu'il suggère, il est subtil comme une partouze d'hippopotames ! Puisque les transactions financières marchaient à plein régime avant et pendant les attentats, tout le gratin du monde économique était donc au courant du drame qui se préparait. Mais ils devaient être vraiment bas de plafond pour acheter massivement des actions juste avant une aussi certaine dégringolade...
Enfin, l'histoire des chasseurs F15, qui auraient eu « largement le temps » de neutraliser les avions suicides, c'est la cerise sur le gâteau. Non seulement Mr Laurent insinue qu'on a freiné en connaissance de cause ces jets, mais il sous-entend en quelque sorte qu'il serait pour lui, naturel d'abattre un avion civil au moindre doute...
Pourtant, si tel avait été le cas, qu'aurait-il dit de cette initiative, en apprenant qu'il n'y avait aucune arme à bord !
En vérité, les accusations effrayantes portées dans cet ouvrage, faute de preuves et faute du réel courage d'aller jusqu'au bout du raisonnement, ne s'apparentent qu'à un tissu d'insanités négationnistes. Car enfin toutes ces machinations incroyables dont serait coupable l'Administration Bush, pour aboutir en Afghanistan à rouvrir des cinémas et des écoles et organiser des élections libres, ça dépasse l'entendement...