27 septembre 2014

Humain, trop humain

M. Gourdel, aventurier des grands espaces montagneux, aurait pu périr en maintes circonstances, au cours de ses voyages. Il aurait pu faire les frais des suites d’une mauvaise chute. Il aurait pu s’égarer et mourir de froid, de soif ou bien de faim. Il aurait pu être victime de quelque animal dangereux, ou bien tout simplement d’un accident d’avion…
Mais voilà, il est mort assassiné de manière barbare par des êtres humains, qui comble de l'abomination, jouissent de faire de leurs crimes un hideux spectacle.

Pourtant, le réflexe qui pourrait conduire à qualifier ce type d’acte d’inhumain est tout à fait inapproprié. Seuls des humains peuvent faire subir à leurs semblables de telles atrocités que rien ne semble pouvoir justifier, et sûrement pas la raison, ni une quelconque foi en Dieu..
C’est précisément ce qui fait l’horreur de ce genre d’évènements, et qui jette un effroi quasi universel, même si une seule victime est à déplorer.
Et c’est dans de tels moments que l’on comprend en définitive, qu’il n’y a pas de pire calamité pour l’Homme que lui-même !
C’est à cette occasion qu’on peut mesurer la fragilité dérisoire du progrès dont nous nous glorifions un peu rapidement parfois. Le vernis de la culture, même patiné par des millénaires de soins attentifs, paraît bien mince face à la force sauvage du fanatisme… Rien n’est jamais acquis et le désastre menace à tout moment.

Aujourd’hui c’est au nom d’un islam conquérant et rétrograde qu’il s’exprime, mais il y a quelques décennies la folie communiste qui animait les Khmers Rouges s’inscrivait dans la même spirale insensée. Elle mena à l’élimination physique d’un tiers de la population du Cambodge ! Auparavant on connut les effroyables méfaits du National-Socialisme qui magnétisa tout un peuple réputé pourtant civilisé. Le Bolchévisme, le Trotskysme, le Maoïsme et tant de variations sur le thème de cette affreuse religion sans dieu qu’est le Socialisme, inscrivirent tour à tour leurs sanglants forfaits dans la tragique histoire de l’Humanité. Notre pays lui-même fut soumis il n’y a pas si longtemps, à la terreur révolutionnaire, qui au nom de la liberté, de l’égalité et de la fraternité, installa au pouvoir une infâme clique de vandales coupeurs de têtes, dont par un paradoxe troublant, on fête encore aujourd’hui l’avènement !

Une chose est réellement fascinante dans ces mouvements épouvantables : la propagation épidémique d’une idéologie, qui contamine rapidement une bonne partie des foules et réduit au silence les autres. Comment des nations civilisées ont-elles pu se livrer aux monstrueux carnages collectifs du passé ? Comment des peuples entiers purent-ils se rendre complices de la folie destructrice de leurs dirigeants ? Comment nombre d’idéologies aussi meurtrières que stupides parviennent-elles encore à conserver une certaine crédibilité après tant de crimes commis en leur nom ?
Autant de questions sans réponse, tant il est difficile pour des êtres pétris de passions de faire l’analyse de leurs propres émotions, et tant est fort l’instinct grégaire qui nous rattache à une évidente bestialité…


Face aux odieuses dérives de l’islam, la réaction récente de Musulmans révoltés est une bonne nouvelle. Not In My Name clament un nombre croissant de personnes, rejetant sans ambiguïté l’idée que leur religion puisse servir d’alibi à des bandits sans foi ni loi pour commettre leurs forfaits.
Paradoxalement, certains beaux esprits y trouvent à redire, au motif qu’on n'a pas à se désolidariser des méfaits commis par les siens. Pire, ces idiots font semblant de croire “qu’on” exige des Musulmans qu’ils désapprouvent l’Islam ! Ils ne disent pas en l’occurrence qui est ce “on” maléfique, mais surtout, ils font insulte aux manifestants, en niant la spontanéité de leurs réactions. Au surplus, ils feignent de ne pas comprendre que ce qui est en jeu, ce n’est pas la condamnation de l’islam, mais de ce que certains en font.

Laissons là ces imbéciles, si heureux de leurs jeux de mots à deux balles… Ce sont les mêmes qui occultent les centaines de millions de morts du socialisme, pour prêcher l’éternel renouveau de cette idée si généreuse…

Les amalgames sont toujours dangereux. Les Musulmans ont donc raison de se désolidariser vigoureusement de ces bandits de grand chemin dont les motivations religieuses ne signifient rien et font honte à l’idée même de Dieu.
Aujourd’hui, une bonne partie du monde arabo-musulman, notamment l'Irak et la Syrie, est comme un terrain en friches. Avec une communauté internationale forte, et la bonne volonté d’un islam de progrès, on peut en refaire un beau jardin, où les êtres pourront vivre paisiblement et en toute liberté, quelque soit leur religion. C'est manifester beaucoup de mépris pour ces peuples que d'imaginer comme beaucoup de bien-pensants, qu'ils ne sont pas dignes de la démocratie et de la société ouverte. Ne faudrait-il pas plutôt cesser de les traiter avec condescendance, comme on le fit avec les nations étranglées autrefois derrière le rideau de fer du communisme, et affirmer nous-mêmes que nous croyons encore à des valeurs dont l’être humain en général, puisse s’enorgueillir ?
Peut-être alors, pourra-t-on dire alors que Hervé Gourdel, et les autres otages suppliciés avant lui, n’est pas mort pour rien !

22 septembre 2014

Lueurs libérales : aube ou crépuscule ?

Denis Payre jette l’éponge ! Moins d’un an après avoir fondé le mouvement Nous Citoyens (Octobre 2013), il s’est fendu d’un mail le 9 septembre annonçant à ses sympathisants, qu’il en cédait la direction à Jean-Marie Cavada, pour se consacrer à l’entrepreneuriat social et à sa famille.

Bien qu’il affirme vouloir rester aux avant-postes de ce qu’il ambitionnait de transformer en puissante formation politique, cette décision a des airs d’abandon. Et une question vient à l’esprit immédiatement : Pourquoi avoir entrepris un tel challenge si c’est pour quitter le devant de la scène si vite ?
Les raisons invoquées ne convainquent guère. On ne peut en effet imaginer que M. Payre ait à ce point sous-estimé l’ampleur de la tâche, lui l’intrépide créateur d’entreprises. A moins d’imaginer un certain dilettantisme hélas, ou bien un peu de vague à l’âme en matière de convictions...

Plus grave, il paraît difficile d’imaginer que Jean-Marie Cavada soit en mesure de relever le flambeau. Peut-être un peu à cause de son âge il faut bien le dire. A 74 ans, c’est à dire 23 de plus que Denis Payre, peut-il, même avec la meilleure volonté du monde, avoir l’énergie fabuleuse, indispensable pour faire vraiment décoller ce mouvement ? A-t-il seulement le charisme nécessaire à cette mission, lui l’aimable et moelleux centriste, peu habitué aux harangues enthousiastes et provocatrices.
Car de la provocation, il faut en faire assurément pour redonner vie aux idées libérales qui s’asphyxient dans leur pays natal, pétrifié par une idéologie mortifère.

Au delà des déclarations d’intentions générales, le nouveau leader osera-t-il évoquer sans tabou la politique fiscale en proposant par exemple la suppression de l’ISF ? Osera-t-il réclamer de manière pratique la libéralisation du code du travail en remettant en cause les interdictions ubuesques du travail en soirée ou le week-end ? Osera-t-il s’attaquer au nom de cette même liberté, aux rentes de situations des professions réglementées ? Osera-t-il partir à l’assaut des 35 heures avec des propositions concrètes ? Osera-t-il remettre en cause le dogme de la “répartition” en matière de retraites ? Osera-t-il remettre en cause le monopole de la Sécurité Sociale ? Osera-t-il enfin aborder avec des mesures tangibles le monstrueux problème de l’Education Nationale ?


Autant de questions sur lesquelles tout amoureux de la liberté l’attend.
Comme il attendait depuis un an Denis Payre, sans être totalement convaincu, et pour cause...
Et comme il attend désormais Nicolas Sarkozy, qui comme prévu reprend le combat. Lui a l’énergie, le leadership, et la stature d’un homme d’état, sans aucun doute. Il ne lui a manqué jusqu’à présent que la force des convictions…

NB : Ce billet fait allusion à celui qui saluait avec quelque espoir la création de Nous Citoyens en janvier 2014.

21 septembre 2014

La coupe est pleine

Les débordements qui ont abouti au saccage en règle de l’hôtel des impôts de Morlaix et des locaux de la Mutualité Sociale Agricole ce 20 septembre, pour regrettables qu’ils soient, témoignent crûment de l’accablement dans lequel se trouve une partie de la population vis à vis des Pouvoirs Publics.
L’accroissement incessant de la pression fiscale, et l’alourdissement insensé de la chape administrative deviennent insupportables, et pas qu’aux “Riches” ni aux “Financiers” que le candidat Hollande s’était fait fort de mettre au pas, s’il était élu. C’est le peuple qui a désormais le ras-le-bol du fisc, et qui éprouve une phobie administrative autrement plus terrible que celle du fripon Thevenoud.

Malheureusement, la récente conférence de presse donnée par un Chef de l’Etat poussif, fatigué, sans ressort, ne laisse pas entrevoir d’infléchissement d’une politique désespérément privée d’inspiration. Lui-même ne semble plus croire à rien, ni à l’action qu’il mène, ni aux résultats qu’elle pourrait engendrer...
Il ne reste donc aux citoyens qu’à courber l'échine sous la pluie d’impôts et de taxes, qui hélas va sans doute redoubler, sans qu’aucun effet bénéfique ne soit à attendre. Bien au contraire.


Ces derniers temps, les chiffres et les constats tombent comme des évidences. On découvre par exemple que l’impôt sur le revenu repose sur une partie de plus en plus minoritaire de la population : en masse financière, 74% de l’impôt sur le revenu repose sur 10% des contribuables (2012, Commission Sénatoriale). Et en nombre, au total cette année, moins de la moitié des foyers paieront (Le Monde).
Dans ces conditions, la partie la plus aisée de la population a compris qu’il n’y avait pas d’autre issue que l’exil. Rien qu’en Belgique, on comptabilise 17 milliards d’euros d’actifs français !
Une mécanique infernale est enclenchée : en haut de l’échelle, les plus gros contribuables s’évadent, et en bas, c’est le gouvernement qui les exonère par pure démagogie : qui reste-t-il pour alimenter le Moloch fiscal, je vous le demande ?
Face à cette folie, il n’y a que les satrapes de l’Etat pour encore s’étonner du fait que les recettes fiscales soient moins bonnes que prévu, en dépit d’une hausse continue de la pression exercée sur les contribuables. En 2014 l’Etat va se retrouver devant un trou d’une quinzaine de milliards entre les rentrées théoriques et celles réalisées (Expansion) ! La "pompe à phynances" est devenue un vrai panier percé !
Le manque à gagner est encore plus criant en matière de charges sociales. Le recouvrement se dégrade d’année en année, et en 2014 ce sont, d'après les experts de la Cour des Comptes, pas moins de 25 milliards d’euros qui se seront évaporés par toutes sortes de moyens, allant de l’évitement légal jusqu'à la fraude caractérisée. Le travail au noir est devenu coutumier, et bien des gens n’ont même pas conscience de commettre un délit !

La France est donc confrontée à un déficit qui dérape plus que jamais, une dette qui s’accumule, un chômage qui se pérennise, un appauvrissement qui s’étend. Voilà les effets de cette désastreuse politique fiscale que les Piketty, frondeurs, alter-mondialo-cocos et autres Socialos se plaisent à mettre en oeuvre, au nom de leurs principes creux de justice sociale. Jusqu’à quand ?

17 septembre 2014

Le Bal des Hypocrites

Un bal des hypocrites, pour ne pas dire plus, cette tragi-comédie à l’Assemblée Nationale, autour du vote de confiance au nouveau gouvernement Valls de ce 16 septembre.

L'affaire fut tellement mise en scène, qu'elle donna l'impression d'une grotesque manipulation.
Reste la question de savoir qui tirera les marrons du feu : Le premier ministre en quête désespérée de légitimité, qu’il sait quasi disparue 5 mois à peine après son entrée en fonction, et tentant de recoller tant bien que mal les restes de son armée mexicaine ? Ou bien les factions de pseudo-rebelles, de frondeurs, de faux-amis faux-écologistes ou communistes clamant haut et fort leur rejet de la politique du Président de la République pour lequel ils ont appelé à voter et auquel ils donnent aujourd'hui le coup de pied de l'âne, en lui opposant une courageuse abstention qui leur évite de perdre à coup sûr leur précieux siège ?


Une chose est sûre, les dés sont pipés, hélas sur le fond avant tout, c'est bien le plus grave :
Le premier ministre à la tribune n'a pas ménagé ses efforts pour donner un tour dramatique et convaincu à son intervention, mais ses belles déclarations d'intention, engluées dans les contradictions, tournaient à vide en résonnant plus que jamais comme un tambour dans un désert.
Il a refait son numéro de défenseur des entreprises, et la Droite crut bon d’applaudir, mais l’instant d’après il réaffirma qu’il entendait bien les mettre au pas. Non sans forfanterie, il exigea d’elles plus de responsabilité, et un respect des engagements, lui qui trahit régulièrement tous les siens ! En contrepartie du “cadeau fiscal” qu’il leur promet comme à un âne la carotte, il attend que soient gelés les dividendes versés aux actionnaires. D’un côté une illusoire ristourne sur l’écrasante dîme ponctionnée en toute quiétude par l'Etat fainéant, et de l’autre l’interdiction pour les gens qui prennent des risques en investissant, d'espérer tout retour…
Il a chanté l'air des réformes, mais sans rien proposer ou pire en proposant surtout de ne rien faire : pas de remise en cause notamment des 35 heures, ni de la durée du temps de travail. Rien même sur la liberté revendiquée par les commerçants d’ouvrir leurs magasins comme bon leur semble, c’est à dire au moment où les clients sont susceptibles de venir…
Il a roucoulé la chanson de l’amitié et de la collaboration avec l’Allemagne mais en affirmant que la France décide seule de ses choix, diamétralement opposés à ceux de ses partenaires, et en s’attribuant même au passage, le mérite de faire évoluer la zone euro dans le bon sens ! Nul doute que cela soit jugé outrecuidant par ceux qui s'impatientent de plus en plus de la léthargie et de l’incurie françaises qui plombent la reprise européenne....
Il a repris la ritournelle éculée de la fierté d’être français, au moment où l’on fait tout pour diluer et anéantir cette notion dans un nébuleux melting pot au sein duquel chaque culture, chaque communauté est encouragée à marquer sa différence.

Et pour finir il a annoncé de nouvelles dépenses concédées par pure démagogie : une aumône de 40€ versés à titre de prime exceptionnelle aux retraités les plus modestes, un coup de pouce condescendant (8€ par mois !) au minimum vieillesse. Pour amadouer son aile gauche, il promet dans la foulée qu’un million de foyers supplémentaires sortiront de l’impôt sur le revenu, alors qu’il venait de redire que l’effort devait être partagé par tous, et sachant qu'à ce jour, moins d’un foyer sur deux paie cette foutue contribution dont le seul but est de régler les intérêts d’une dette qui ne cesse d’enfler…

Résultat, au terme de cette mascarade, il a obtenu une majorité des plus étriquées, au service d'un programme sans objectif et sans lendemain. Disons pour faire bref, un nouveau sursis, dont on sait par avance qu'il ne fera rien...

09 septembre 2014

Summertime Blues

Tel un grand oiseau pâle aux ailes d'albatros
Il planait au dessus des choses de la vie
Prisonnier d'une chair trop souvent ennemie
Où s'affrontaient sans fin le nègre et l'albinos.

Ce blues qui fait mal, il l'avait jusqu'à l'os
Mais de cette douleur jamais bien assagie
Il sut extraire un chant débordant d'énergie
Qu'il bandait comme un arc en visant le cosmos.

So long Johnny, be good, adieu ami, vieux frère,
On retiendra bien sûr, ton message incendiaire
Qui a déjà franchi les murailles du temps.

Les nuits bleues resteront gravées dans les mémoires
Lorsque montait au ciel contre les pensées noires
Le panache embrasé de tes riffs térébrants...

In memoriam Johnny Winter (1944-2014)

08 septembre 2014

L'homme sans qualités

Si Nicolas Sarkozy pouvait être perçu comme bourré de défauts, son successeur à l'Elysée est bien "l'homme sans qualités", à l'instar du héros équivoque de Robert Musil ...
Vierge de tout sentiment, de toute émotion, de toute conviction, cet homme défie l'entendement. Pour tout dire, la réalité lui semble totalement étrangère. Même la pluie battante ne paraît en rien l'affecter...

Parvenu au pouvoir à la faveur d'un malheureux concours de circonstance, et la faute sans doute à un peuple abruti par des décennies de démagogie, il entraîne le plus tranquillement du monde le pays dans un naufrage. C'est peu dire qu'il ne maîtrise pas la situation, car à l'évidence, elle l'indiffère. Il se moque éperdument de l'avenir de la Nation, comme il se moque des gens. Tout dans son discours n'est que paroles. Il se fiche totalement des conséquences qu’elles peuvent avoir, pourvu qu'elles portent vaille que vaille son dessein égocentré.
On a vu l'incohérence totale de sa politique, ses affirmations à la noix, ses promesses creuses, ses revirements sans lendemain, en un mot son parcours erratique.

On sait désormais de source sûre ce que vaut le bonhomme. Et ce ne sont pas ses ennemis qui le dépeignent avec le plus de férocité, mais ses propres amis et même son entourage intime.
C’est assez simple, n’ayant pas d’affect, il n'aime personne. Ses compagnes en premier lieu, vis à vis desquelles il se garde de tout engagement, et qu'il répudie sans ménagement dès qu’elles l’ennuient, à la manière d'un mufle. En somme, même après lui avoir donné quatre enfants, une femme n'est qu'un individu...
On savait de son propre et stupide aveu, qu'il n'aimait pas les riches, on apprend (tout au moins ceux qui gardaient quelque illusion) qu'il n'aime pas les pauvres non plus ! Et ce ne sont pas les pathétiques dénégations dont il se délesta laborieusement pour faire semblant d'être piqué au vif qui convaincront du contraire. Rarement un discours de politicien aura paru aussi peu sincère. De toute manière, pour nombre de ceux qui le connaissent bien, il ment tout le temps !

Un sommet a été atteint lorsqu'il prétendit à la manière de Saint-François, que la défense des sans-grades (il dit sans-dents en privé) était son unique raison d'être ! Avec cette grotesque boursouflure démagogique, qu’il parvint à articuler sans rire, monsieur "petite blague" s’est surpassé ! Sans doute faut-il comprendre qu’il aime tellement les pauvres, qu'il jubile lorsqu’il voit leur nombre grandir. Une fois n'est pas coutume, en cela les effets de sa politique corroborent ses dires.
Il lui fut probablement difficile également de garder son sérieux lorsqu’il prit un air de tragédien d’opérette pour affirmer gravement qu’à travers lui c’était à la dignité présidentielle que les critiques portaient atteinte. Il l’a tellement tirée vers le bas cette dignité, lui le soi-disant président “normal”, qu’il n’en reste rien ou quasi. Paul Deschanel tombé du train en pleine nuit, et expliquant vainement à un cheminot qu'il était le président de la république en avait assurément bien davantage.
Qu’importe. Les sondages indiquent qu’il est pour l’heure, dans l’esprit des Français, le plus mauvais président de l’histoire assez miteuse de la République. Lui n’en a cure. Faisant preuve d’une indicible opiniâtreté, il continuera
n’en doutons pas, jusqu’au bout “sa mission”...