Quelle étrange époque où malgré la tourmente qui sévit, malgré les défis qui s'imposent à notre pays, aucun vrai leader ne fait surface, à quelques 100 jours de l'élection présidentielle ! Aucune vraie « pointure », aucun projet d'envergure, n'émerge du marasme où pullulent les démagogues et les impuissants.
C'est un fait, Nicolas Sarkozy, eu égard à l'état du pays et de l'opinion publique, a largement échoué dans son ambition (« je ne vous décevrai pas, je ne vous trahirai pas » martelait-il pourtant le soir de son élection, il y a presque 5 ans...)
A sa décharge, il eut à affronter « la crise ». Il a donc des circonstances atténuantes. Mais cela n'excuse pas les incroyables erreurs de communication qu'il fit à plusieurs reprises, dans un pays où il était payé pour savoir qu'on est sourcilleux sur le formalisme, qu'on cultive à la fois le mythe de la révolution permanente et la pompe des circonstances...
Mais là n'est pas le plus grave.
Il a trop changé de discours, trop louvoyé dans l'action, trop voué aux gémonies ce qu'il présentait hier comme désirable ou simplement comme nécessaire. Ces pirouettes et ces volte-faces n'ont converti personne chez ceux qui semblent n'éprouver que détestation à son égard, mais elles l'ont conduit à mener une politique chaotique, et à déstabiliser nombre de personnes qui avaient de la sympathie pour lui et pour l'énergie qu'il est capable de déployer.
Enfin, à l'approche d'un scrutin essentiel, il semble ne pas avoir résolu le problème récurrent du Front National qui empoisonne le débat politique en France depuis des années, et qui revient plus fort que jamais en travers de ses ambitions. Même s'il n'est pas seul en cause, l'ostracisme manifesté à l'encontre d'un parti qui représente qu'on le veuille ou non 15 à 20% de l'électorat, est une faute qui traduit le peu de maturité de notre démocratie. Et l'exercice auquel lui et ses proches se livrent, consistant à tenter de séduire par des paroles les sympathisants de l'extrême droite tout en vilipendant ceux qui les représentent est périlleux, si ce n'est absurde.
Face à ces faiblesses désespérantes, l'adversaire principal ne vaut certes pas mieux. François Hollande a plusieurs avantages sur le président de la république. Il est dans la posture confortable d'opposant, il peut se permettre sans vergogne de s'acoquiner avec les extrêmes, et surtout, ayant compris, lui, que la forme primait sur le fond, il a tout misé sur la présentation. Les gens y sont manifestement sensibles, si l'on en croit les sondages flatteurs qui pour l'heure propulsent sa molle silhouette de bourgeois pommadé, au firmament médiatique.
Le discours quant à lui, reste des plus convenus, des plus archaïques, des plus contradictoires, obéissant à tous les canons de la démagogie et s'accrochant aux vieilles lunes idéologiques au mépris de la réalité. A cela il ajoute l'indécrottable cuistrerie des gens de gauche. Ce petit air supérieur avec lequel on dénigre l'autre, tout en lui infligeant des leçons mal placées de morale. Mitterrand était maître dans cet art et le petit François est un apprenti assez doué.
Même s'il n'a pas la rhétorique aussi machiavélique que son modèle, il ne manque pas de sournoiserie. Foin des turpitudes qui gangrènent son propre parti, foin de l'échec constant du socialisme, foin des slogans éculés auxquels il reste accroché, le nouvel ersatz de petit père des peuples, se targue d'incarner « le changement », assure qu'il va réenchanter la société, et vend du rêve à tous vents...
Avec cette incorrigible suffisance des socialistes, et au mépris des règles élémentaires de la démocratie, il se croit déjà arrivé, et se refuse à évoquer ne serait-ce que le nom du chef de l'Etat en exercice, le qualifiant de « président sortant », faisant table rase du passé qu'il représente selon lui, et ironisant stupidement sur le fait que face à l'actuel locataire de l'Elysée, lui serait normal...
Le sommet du ridicule est représenté par la nuée d'artistes enrichis dans le commerce des bluettes et de l'humour suppôt, qui plastronnent en affichant leur « engagement » aux côtés des diafoirus de la politique politicienne. Le champion toute catégorie de ces tartufes à bouche d'or, est le chanteur « exilé » Yannick Noah, qui refuse obstinément de payer les quelques 580000 euros d'impôts que lui réclame le fisc, et qui parade sans gêne aucune dans des meetings où l'on réclame à grand cris « plus de taxation pour les riches ».
Evidemment, même si d'aucuns veulent déjà croire le contraire, rien n'est encore joué. Les scrutins révèlent parfois des surprises. Le plus beau jour politique de ma vie fut en 2004 lors de la réélection de George W. Bush. Quelle joie ce fut, non pas tant que soit renouvelé dans ses fonctions le candidat républicain, que de voir refluer les hordes de charognards qui glapissaient depuis des années leur haine irrationnelle, et qui, tellement sûr des effets de leur propagande incessante, avaient déjà vendu la peau de l'ours !
De toute manière hélas, le vrai malheur aujourd'hui, est que quelque puisse être le résultat des prochaines élections, rien ne semble pouvoir s'opposer au lent déclin de notre pays. Tout porte au pessimisme : esprit moutonnier, culte des lubies, démission citoyenne, inflation désastreuse de l'Etat soi-disant providence et irrémédiable descente le long de la spirale du déficit, de l'endettement, de la précarité, du chômage, de la désagrégation sociale... Quant à la Finance et au Capitalisme, pointés du doigt de manière hystérique par les imbéciles à courte vue, ils continueront d'avoir de beaux jours... même si c'est ailleurs qu'en France !
En dépit de son prétendu modèle social, la France est le pays parait-il, où l'on est le plus pessimiste. Davantage même qu'en Irak ou en Afghanistan ! Ceci explique peut-être cela...
C'est un fait, Nicolas Sarkozy, eu égard à l'état du pays et de l'opinion publique, a largement échoué dans son ambition (« je ne vous décevrai pas, je ne vous trahirai pas » martelait-il pourtant le soir de son élection, il y a presque 5 ans...)
A sa décharge, il eut à affronter « la crise ». Il a donc des circonstances atténuantes. Mais cela n'excuse pas les incroyables erreurs de communication qu'il fit à plusieurs reprises, dans un pays où il était payé pour savoir qu'on est sourcilleux sur le formalisme, qu'on cultive à la fois le mythe de la révolution permanente et la pompe des circonstances...
Mais là n'est pas le plus grave.
Il a trop changé de discours, trop louvoyé dans l'action, trop voué aux gémonies ce qu'il présentait hier comme désirable ou simplement comme nécessaire. Ces pirouettes et ces volte-faces n'ont converti personne chez ceux qui semblent n'éprouver que détestation à son égard, mais elles l'ont conduit à mener une politique chaotique, et à déstabiliser nombre de personnes qui avaient de la sympathie pour lui et pour l'énergie qu'il est capable de déployer.
Enfin, à l'approche d'un scrutin essentiel, il semble ne pas avoir résolu le problème récurrent du Front National qui empoisonne le débat politique en France depuis des années, et qui revient plus fort que jamais en travers de ses ambitions. Même s'il n'est pas seul en cause, l'ostracisme manifesté à l'encontre d'un parti qui représente qu'on le veuille ou non 15 à 20% de l'électorat, est une faute qui traduit le peu de maturité de notre démocratie. Et l'exercice auquel lui et ses proches se livrent, consistant à tenter de séduire par des paroles les sympathisants de l'extrême droite tout en vilipendant ceux qui les représentent est périlleux, si ce n'est absurde.
Face à ces faiblesses désespérantes, l'adversaire principal ne vaut certes pas mieux. François Hollande a plusieurs avantages sur le président de la république. Il est dans la posture confortable d'opposant, il peut se permettre sans vergogne de s'acoquiner avec les extrêmes, et surtout, ayant compris, lui, que la forme primait sur le fond, il a tout misé sur la présentation. Les gens y sont manifestement sensibles, si l'on en croit les sondages flatteurs qui pour l'heure propulsent sa molle silhouette de bourgeois pommadé, au firmament médiatique.
Le discours quant à lui, reste des plus convenus, des plus archaïques, des plus contradictoires, obéissant à tous les canons de la démagogie et s'accrochant aux vieilles lunes idéologiques au mépris de la réalité. A cela il ajoute l'indécrottable cuistrerie des gens de gauche. Ce petit air supérieur avec lequel on dénigre l'autre, tout en lui infligeant des leçons mal placées de morale. Mitterrand était maître dans cet art et le petit François est un apprenti assez doué.
Même s'il n'a pas la rhétorique aussi machiavélique que son modèle, il ne manque pas de sournoiserie. Foin des turpitudes qui gangrènent son propre parti, foin de l'échec constant du socialisme, foin des slogans éculés auxquels il reste accroché, le nouvel ersatz de petit père des peuples, se targue d'incarner « le changement », assure qu'il va réenchanter la société, et vend du rêve à tous vents...
Avec cette incorrigible suffisance des socialistes, et au mépris des règles élémentaires de la démocratie, il se croit déjà arrivé, et se refuse à évoquer ne serait-ce que le nom du chef de l'Etat en exercice, le qualifiant de « président sortant », faisant table rase du passé qu'il représente selon lui, et ironisant stupidement sur le fait que face à l'actuel locataire de l'Elysée, lui serait normal...
Le sommet du ridicule est représenté par la nuée d'artistes enrichis dans le commerce des bluettes et de l'humour suppôt, qui plastronnent en affichant leur « engagement » aux côtés des diafoirus de la politique politicienne. Le champion toute catégorie de ces tartufes à bouche d'or, est le chanteur « exilé » Yannick Noah, qui refuse obstinément de payer les quelques 580000 euros d'impôts que lui réclame le fisc, et qui parade sans gêne aucune dans des meetings où l'on réclame à grand cris « plus de taxation pour les riches ».
Evidemment, même si d'aucuns veulent déjà croire le contraire, rien n'est encore joué. Les scrutins révèlent parfois des surprises. Le plus beau jour politique de ma vie fut en 2004 lors de la réélection de George W. Bush. Quelle joie ce fut, non pas tant que soit renouvelé dans ses fonctions le candidat républicain, que de voir refluer les hordes de charognards qui glapissaient depuis des années leur haine irrationnelle, et qui, tellement sûr des effets de leur propagande incessante, avaient déjà vendu la peau de l'ours !
De toute manière hélas, le vrai malheur aujourd'hui, est que quelque puisse être le résultat des prochaines élections, rien ne semble pouvoir s'opposer au lent déclin de notre pays. Tout porte au pessimisme : esprit moutonnier, culte des lubies, démission citoyenne, inflation désastreuse de l'Etat soi-disant providence et irrémédiable descente le long de la spirale du déficit, de l'endettement, de la précarité, du chômage, de la désagrégation sociale... Quant à la Finance et au Capitalisme, pointés du doigt de manière hystérique par les imbéciles à courte vue, ils continueront d'avoir de beaux jours... même si c'est ailleurs qu'en France !
En dépit de son prétendu modèle social, la France est le pays parait-il, où l'on est le plus pessimiste. Davantage même qu'en Irak ou en Afghanistan ! Ceci explique peut-être cela...
Illustration: d'après Morchoisne