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30 septembre 2023

Madness or Common Sense ?

La situation économique du Royaume Uni n'est guère reluisante. Après des années d'une politique erratique, grevée notamment par la complexité de mise en œuvre du brexit, le pays est frappé de plein fouet par l'inflation. Plus élevée que chez nous, elle est toutefois à relativiser par le fait qu'il n'y eut ni bouclier tarifaire ni ristournes sur les tarifs de l'électricité et des carburants, destinés à soulager le budget des ménages, mais minimisant artificiellement l'augmentation des prix générale.
Au surplus, il faut souligner la bonne anticipation de la banque centrale britannique, qui fut plus réactive que la BCE pour augmenter ses taux.
Passé le choc initial, la récupération pourrait donc être plus rapide qu'ailleurs, comme lors de la crise des subprimes.

Pour l'heure, si l'Angleterre est à la peine, ses principaux indicateurs ne sont pas si mauvais que ça, surtout si on les compare à d'autres. Le chômage n'est que de 4,3%, le poids de la dette reste sous les 100% du PIB, la croissance est de 4,1%.

A titre de comparaison , les chiffres de la France pour la même période sont de 7,5% pour le chômage, 112,5% d'endettement (avec un emprunt prévu pour 2024 atteignant le chiffre record de 285 milliards d'euros), et seulement 2,6% de croissance .

Rishi Sunak, actuel Premier Ministre est tout de même inquiet pour l'avenir et voudrait assainir l'économie. Pour ce faire, son gouvernement annonce un coup de frein en matière de transition écologique. Il délivre de nouvelles autorisations de forages pétroliers et gaziers, et repousse la date butoir de cessation de production de véhicules thermiques. Il abroge les interdits locatifs sur les logements qualifiés de passoires thermiques et remet à plus tard le calendrier signant la fin des chaudières à fioul ou gaz.

Les opposants à ces mesures, les qualifient d’électoralistes. Et alors ? Peut-on reprocher en démocratie à un dirigeant de tenir compte du peuple ? Surtout, comment émettre une telle critique au moment où le consensus climatique est si fort ? C'est plutôt l'inaction qui est reprochée aux gouvernants par les temps qui courent.
Il s'agit donc plutôt de bon sens et de pragmatisme et c'est tout le contraire de ce qu'on propose chez nous, où l'on se gargarise de mots et de promesses de nouvelles dépenses publiques pour promouvoir une ruineuse et vaine course à l'échalote écologique…

28 juillet 2023

Climat, la part d'incertitude

On assène régulièrement qu’un consensus écrasant de savants et d’experts aurait définitivement tranché au sujet du réchauffement climatique (ou du dérèglement si l’on préfère). D’après ces gens, le réchauffement de l’atmosphère est réel, dû à la concentration croissante de CO2 dans l’air, et pour eux c'est une certitude, il est causé par l’activité humaine. Il annonce sans nul doute des catastrophes si rien n’est fait pour en réduire drastiquement les émissions. Le message est clair. Les béotiens que nous sommes sont priés de s’aligner sur ce constat dont on affirme, contrairement à l’ouverture d’esprit qui devrait caractériser toute démarche scientifique, qu’il n'admet ni controverse ni contestation. Dans ce monde où la grégarité fait loi, tout contrevenant est qualifié de dangereux climatosceptique, de réactionnaire, de complotiste, pour ne pas dire de fasciste.

Pourtant, des voix s’élèvent régulièrement pour nuancer si ce n’est contredire les postulats d’une science décrétée à la majorité, devenue parole d’évangile.
Les récalcitrants n’ont guère voix au chapitre et sont en général éloignés des grands courants du mainstream médiatique. Leur discours fait néanmoins son chemin, hors des sentiers battus, pour les esprits un peu curieux, qui voudraient, selon les conseils du bon Kant, se faire une idée par eux-mêmes, tels des adultes responsables.

Il y a sans doute des hurluberlus de tous bords, mais Stephen E. Koonin qui fait partie des voix discordantes, n’est pas ce qu’on pourrait appeler un fantaisiste. Membre de l’Académie des Sciences des États-Unis, il fut conseiller auprès de la Maison Blanche du temps de Barack Obama.
Le titre de son dernier ouvrage dit la teneur de sa thèse : Climat, la part d’incertitude.

L’objectif est  selon lui de commencer par relativiser les slogans à sensation et à sens unique que les médias niais et les ONG prétendues écologistes balancent à tour de bras et à longueur d’années. On ne fait pas selon lui avancer une cause de cette manière, sauf lorsqu’on y est déjà acquis et qu’on cherche à s’affranchir de la réalité lorsqu’elle dérange.
En second lieu, il affirme tranquillement qu’il n’y a pas de dérèglement climatique pour la bonne raison qu’il n’y a jamais eu de règlement. Les références de 1850, rituellement citées, n’ont pas valeur d’absolu. L’histoire du climat au cours des millénaires nous apprend qu’il s’agit d’une notion complexe chargée de beaucoup d’imprévisibilité.

Le bouquin de M. Koonin n’est pas avare de chiffres, de courbes, et de statistiques, puisées aux sources les plus officielles. Sa lecture en devient même parfois un peu ardue et fatigante, mais n’en reste pas moins digne d'intérêt. Les rapports sacro-saints du GIEC sont méthodiquement épluchés et l’institution est prise plusieurs fois en flagrante contradiction. L’auteur montre que ses conclusions vont parfois à l’inverse de ses constats. Est-ce si étonnant ? Non car ses membres n’ont pas pour mission d’enquêter sur le climat mais de faire des supputations et des prédictions à partir d’un fait considéré comme acquis.
D’où le sens unique des déclarations en forme de slogans qui en sortent et, paradoxe troublant, dont les médias se font un écho irréfléchi, à la manière de moutons de Panurge. Les journalistes n’ont-ils pas abandonné tout esprit critique et même toute éthique en se ralliant massivement à une “charte pour un journalisme à la hauteur de l’urgence écologique” qui les contraint de facto à présenter les faits de manière biaisée ?

Ainsi, cette thématique figure de manière univoque à la une de la plupart des grands titres de l’actualité.
On évoque par exemple les dizaines de milliers de morts causées par la chaleur, tout en occultant le nombre des vies sauvées par la diminution des grands froids.
On rapporte rituellement les grands feux de forêts au réchauffement climatique, sans préciser qu’en matière de responsabilité humaine, elle est surtout le fait des idiots ou des criminels qui les allument. On occulte au passage l’objectivation par la surveillance satellitaire de la diminution d’environ 25% des surfaces ayant brûlé chaque année entre 1998 et 2015. On oublie également de préciser qu’en dépit des incendies spectaculaires de 2020, cette année-là figure parmi les moins actives depuis l’an 2000.
On alerte le bon peuple sur une montée des eaux de plus de 15 mètres en quelques décennies alors que le rythme actuel (commencé bien avant la révolution industrielle) est de 3 mm/an, ce qui porte l’échéance, si l’avancée se poursuit au même rythme, a plus de 1500 ans ! Les historiens du climat ont montré d’autre part que le niveau des océans à fluctué de plus de 120 mètres au cours des millénaires passés. La Méditerranée elle-même fut quasi totalement asséchée durant 650.000 ans il y a quelques millions d’années…
On prédit des catastrophes à venir sur le monde agricole, causées par le réchauffement climatique, en oubliant de dire que c’est tout le contraire qu’on observe à ce jour. Encore faudrait-il préciser que l'accroissement de la teneur en CO2 de l’atmosphère favorise la croissance végétale et que si certaines terres pourraient devenir arides, d’autres au contraire aujourd’hui stériles, pourraient devenir propices à l’agriculture.

Bref, l’ouvrage fourmille de notations argumentées, tendant à démontrer que rien n’est joué, et que le pire est somme toute peu probable. Pour l’heure les désastres sont surtout l'œuvre des lobbies écologistes qui ont fait pression pour diminuer le recours à l’énergie nucléaire, obligeant les gouvernements peu inspirés à recourir de plus belle au gaz et même au charbon !
Les carences de production agricole qui se font jour sont favorisées par des politiques absurdes conduisant à interdire de manière irrationnelle l’emploi d’engrais, de pesticides, d’OGM (moutarde, colza, betteraves, cerises, la liste s’allonge des pénuries organisées au nom du climat et de l’environnement). Sans compter le vandalisme d’enragés radicalisés qui détruisent au mépris des lois les cultures jugées déviantes par eux, qui sabotent les efforts pour mieux gérer l'eau et les forêts.
L’exemple du glyphosate, victime d’une interdiction d’usage totalement arbitraire, est de ce point de vue édifiant. Après nombre d’études et d’enquêtes, il est enfin reconnu peu toxique et hautement bénéfique par les experts et les agences sanitaires réputés indépendantes. C’est du bout des lèvres qu’on annonce ces avis favorables. Il en a fallu du temps pour rétablir une vérité connue depuis longtemps ! Mais à coup sûr, il en faudra encore beaucoup hélas pour convaincre les esprits endoctrinés qui ont abandonné la raison au profit des croyances.

En conclusion, si Steven E. Koonin ne nie pas le changement climatique actuel, ni même la responsabilité de l’activité humaine, il relativise les choses et alerte sur le fait que bien d’autres phénomènes jouent sur le climat et qu’à ce jour aucun modèle théorique ne permet d’en prédire l’évolution et les répercussions. A trop focaliser sur un point relevant largement de l’idéologie, on néglige les autres. Le livre souligne enfin que la stratégie du bouc émissaire est une manière facile et simpliste de tout expliquer par une seule cause. C'est rarement payant et en tapant fort mais à côté de la plaque, on peut faire de grosses erreurs et provoquer des calamités économiques et sociales bien plus désastreuses que les fléaux qu'on prétend combattre. On l'a vu maintes fois par le passé. Pourrait-on enfin en tirer quelque enseignement ?

08 juin 2023

Climato-Réalisme

Chaque incendie de forêt donne lieu à une nouvelle louchée d’informations à sens unique, accusant encore et toujours ce fameux dérèglement climatique, mis à toutes les sauces pour expliquer tout et n’importe quoi, sans une once d’esprit critique ni même le moindre recul que la prudence élémentaire exigerait pourtant. On glose ad nauseam sur les feux gigantesques observés un peu partout mais on ne s’interroge guère sur les causes immédiates de ces sinistres effrayants. Sauf erreur le climat n’a jamais allumé tout seul la moindre flamme, mais qu’importe, il a bon dos pour servir de bouc émissaire.

Dans le même temps, on assène à longueur de journée, qu’il existe un consensus scientifique incontournable et définitif au sujet du réchauffement climatique et de ses causes, impliquant paraît-il la responsabilité humaine, et sous-entendant généralement celle du capitalisme et du libéralisme.
Pourtant des voix, et pas des moindres, s’élèvent pour proposer un point de vue différent de la doxa et pour proposer des solutions moins destructrices que la tabula rasa des prêcheurs d’apocalypse. John Clauser prix Nobel de physique en 2022 s’est exprimé sans détour sur le sujet, apportant un peu d’eau fraîche au moulin du climato-réalisme. Ses propos, rejoignant ceux de son co-lauréat Alain Aspect, n’en sont pas moins alarmants : “Le discours populaire sur le changement climatique reflète une dangereuse corruption de la science qui menace l’économie mondiale et le bien-être de milliards de personnes. Une science climatique erronée s’est métastasée en une pseudoscience journalistique de choc.”

Hélas on entend peu ce discours de raison, étouffé qu’il est par le bruit assourdissant des moutons de la pensée unique.
Plusieurs livres sortis récemment vont dans le même sens. Notamment celui de Steven E Koonin, qui fut conseiller scientifique à la Maison Blanche du temps du président Obama. Le titre à lui seul est explicite: “Climat, La part d'incertitude”. Il méritera sans doute une analyse à venir dans ce blog. Tout comme l’ouvrage Sapiens et le climat, d’Olivier Postel-Vinay, ancien rédacteur en chef de la revue La Recherche, qui fait œuvre de paléo-climatologue en analysant sans idéologie préconçue, l’évolution chaotique du climat depuis des millénaires.

Pendant ce temps, le gouvernement persévère dans les contradictions et le non-sens. Elisabeth Borne était toute fière d'annoncer il y a deux ans à peine la fermeture de la centrale de Fessenheim, au nom de la transition énergétique. Aujourd’hui, elle fait sien le programme de renucléarisation massif du Président de la République.
Cela ne l’empêche pas d’annoncer des propositions à venir pour accélérer la réduction des émissions de CO2 dans une perspective catastrophiste de "+4⁰C à l'horizon 2100". Le coût de ces mesures dont l'efficacité serait évidemment négligeable, dépasserait allègrement les 300 milliards d’euros et de toute évidence aurait des conséquences désastreuses sur l’industrie qu’elle affirme vouloir doper…
Décidément, le gouvernement, plus irrationnel et inconséquent que jamais, est en passe de devenir un asile psychiatrique…

09 août 2022

Dans la chaleur de l'été

C'est entendu, nous sommes foutus ! Rien ne va plus en ce trop bel été. Trop chaud, trop bleu, trop sec. Tout se conjugue pour faire de l’éden estival tant attendu un enfer. Hormis pour les vacanciers insouciants, l’avenir est sombre.
Si nous échappons à l’anéantissement nucléaire, qu'un simple malentendu pourrait provoquer, selon le secrétaire général de l’ONU, nous devrons bientôt à coup sûr faire face à la catastrophe climatique qui menace l'humanité d'extinction si l’on en croit les experts du GIEC et à leur suite nombre d’aréopages de savants.
Entre le marteau et l’enclume, et pour celles et ceux qui ne croient pas encore tout à fait à la fin du monde, il y a bien d’autres périls qui nous menacent au quotidien.
Les tensions internationales sont telles que la simple escale d’une vieille députée américaine à Taïwan déclenche un tsunami médiatico-militaire en extrême-orient. C’est un nouveau conflit qui semble s’amorcer là bas, alors que la guerre en Ukraine n’en finit pas de faire rage ! On ne sait d'ailleurs plus du tout ce qui se passe et il devient de plus en plus difficile de démêler le vrai du faux lorsqu’on entend les gens d’Amnesty International, peu suspects de sympathie pro-russe, affirmer que les Ukrainiens installent des bases militaires dans les hôpitaux et les écoles ! Qui donc bombarde qui ? Qui joue avec le feu nucléaire en tirant des missiles en direction de la centrale de Zaporijia ?

Il y a bien des mystères insondables. Chez nous, les incendies ravagent des dizaines de milliers d’hectares sans qu’on sache, sauf exception, comment le feu naît. Sans doute par génération spontanée. Deux choses sont sûres, le climat a bon dos et les vrais coupables de bonnes planques. Pendant ce temps, on apprend un peu par hasard que les écolos, si bien intentionnés, s’opposent régulièrement par esprit de système, à tout projet de retenue d'eau destiné à pallier les effets des sécheresses et refusent les coupes d'arbres dans les forêts, qui permettraient pourtant de ménager des couloirs d'accès pour les pompiers et de stopper la progression des flammes.
Par un curieux retournement du fameux slogan soixante-huitard selon lequel il était interdit d’interdire, les auto-prétendus défenseurs de l’environnement se font les champions des taxes et des ukases réglementaires. Grâce à ces derniers on assiste à une pénurie inédite de moutarde et bientôt de colza, donc d'huile et de biocarburant…
Des contraintes similaires sont en train de détruire méthodiquement le secteur de la construction automobile et de faire courir le risque de carence énergétique. Ironie du sort, l'industrie pétrolière engrange des bénéfices records ! On imagine sans peine l’envie monstrueuse qui doit démanger tous les petits saints verts et besogneux de taxer ces super-profits ! Le gouvernement quant à lui ne sait plus où donner de la tête. Après s’être institué chef d’orchestre de l’inflation par ses distributions d’argent magique, il ne trouve rien de mieux à faire que de subventionner par des chèques et des ristournes la consommation de carburant !
On vit vraiment une époque formidable comme disait l’autre.

Faute de pouvoir intervenir, on se console comme on peut en ces temps de folie. On entend qu’il s’agit de l’été le plus chaud depuis 1959, mais on se souvient que l’an dernier c’était le plus humide et pluvieux depuis la même date. On attend donc sans impatience extrême le retour de la froidure et du mauvais temps.
On se lamente de voir l’État incapable de sanctionner un imam affilié en paroles si ce n'est en actes au terrorisme et coupable de malversations en tous genres, mais on se rassure en voyant la première des ministres nommer un ambassadeur aux droits LGBT+.
Et puis on regarde avec un certain émerveillement les Rolling Stones achever à Berlin leur tournée triomphale européenne marquant les soixante ans de leur carrière de rockers, même si elle a un parfum d’apothéose et de décadence…
It’s only rock n roll (but I like it) !

26 août 2021

Un été pourri

D'abord, début mai, on annonça un été “chaud et sec”, plus que de nature, favorisé comme il se doit, par le réchauffement climatique. Puis, la réalité s’avérant un peu différente des prévisions, ce fut le constat d'un “été pourri”, considéré même comme un des deux les plus arrosés de pluie depuis 1959 !
Début août, à l’occasion de quelques jours de grosses chaleurs, c’est à nouveau l’alerte canicule qui fit les gros titres. Il n’en fallut pas plus pour relancer le catastrophisme climatique, alimenté entre autres par la prolifération des feux de forêts et le rapport du GIEC annonçant peu ou prou la fin du monde pour 2050, la faute incombant paraît-il exclusivement et sans aucun doute à l’activité humaine, au capitalisme et à la croissance industrielle. Forts de leurs certitudes, ces gens dont le pragmatisme n’est manifestement pas le fort, intiment, le plus sérieusement du monde, aux gouvernements concernés, de tout faire pour inverser le climat, plutôt que de s’adapter aux caprices météorologiques sans cesse évolutifs, par nature. On est ainsi bassiné en permanence par une doctrine à sens unique selon laquelle il faudrait s’arrêter de vivre pour survivre, et qui désigne des boucs émissaires illusoires pour occulter le fait qu’elle repose largement sur l’ignorance. Ce serait donc le réchauffement climatique qui allumerait des incendies, et non des imbéciles, des négligents ou des pyromanes. Avec ce parti pris, il est plus facile de se répandre en sermons universalistes et de prôner une décroissance irresponsable que de sanctionner des agissements criminels ou de préconiser un meilleur aménagement territorial pour limiter l’étendue des sinistres.

Mais le climat n’est hélas pas le seul aléa pourrissant le bel été qui était attendu par chacune et chacun.
La quatrième resucée de COVID a douché les espérances d’immunité collective et commence à faire naître un doute sérieux sur une sortie prochaine de crise. Les courbes de tendances des pays où la vaccination a été précoce et très largement pratiquée, montrent un nouveau pic de contaminations assez déconcertant. Certes l’épidémie cause moins de morts et moins d'hospitalisations, mais elle est toujours là. La crainte de voir émerger à tout moment de nouveaux variants et les dernières études tendant à démontrer que l’immunité contre ce foutu virus se perd assez vite ne sont guère rassurantes...

A l'international, la situation n’est pas beaucoup plus réjouissante. Passons sur les malheurs répétés qui frappent Haïti. Ce pays semble maudit et toute l’aide extérieure s’avère impuissante pour l’aider à affronter, autrement que par le fatalisme, les catastrophes dont il est victime. En est-il de même pour l’Afghanistan ? La réponse est à l’évidence oui. Mais derrière l’incapacité d’un peuple, supposé auto-déterminé, à faire face à son destin et à ses mauvais démons, il y a aussi la faillite de la Communauté Internationale et une grande lâcheté dont les conséquences pourraient peser lourdement sur l’avenir. L'ancien premier ministre britannique Tony Blair s’est exprimé sur le sujet sans détour ni circonlocutions. Selon lui, “le monde ne sait plus ce que défend l’Occident, tant il est évident que la décision de se retirer d’Afghanistan de cette manière était motivée non pas par la stratégie mais par la politique.“
Dans la même déclaration, il fustige “l’abandon de l’Afghanistan au même groupe que celui d’où est parti le carnage du 11 septembre, d’une manière telle qu’on semble mettre en scène notre humiliation…” C’est terrible, mais hélas trop vrai.

Bref, après cette saison vraiment pourrie, il ne reste donc plus qu’à espérer que survienne un bel été indien pour mettre un peu de baume au cœur...

26 février 2019

L'été précoce des mimosas

Cette belle période ensoleillée en février : c’est mauvais signe.
Il fallait s’y attendre: “Il s’agit d’une douceur anormale qui inquiète certains Parisiens” titrait le quotidien gratuit 20 Minutes. “Certains évoquent une conséquence du réchauffement climatique, d’autres pointent la pollution…”
Soyons juste, selon la même source, il y a des gens plus optimistes : « On revit avec ce beau temps. Nos vies sont tellement stressantes avec du bruit, de la pollution, des trajets incessants que dès qu’il y a du soleil quelques jours, cela rend les gens heureux »
Il n’empêche, avec ces premières chaleurs, et faute d’hirondelles, reviennent tels des oiseaux de mauvais augure, les manchettes sinistres alertant sur les pics de pollution, la fonte des glaciers et même les incendies de forêts en Corse. On est donc bien foutus, il n’y a pas de doute !
Tant pis, pour l’heure profitons de cette météo clémente, et de ce soleil timide qui réchauffe délicieusement nos carcasses et les recharge en calcium au sortir de l’hiver. Cette année la floraison des mimosas est explosive et leur fragrance vivifie l’esprit givré par la morne monotonie des mauvais jours. Il fait presque chaud, même en Bretagne, et je jubile à l’idée de faire des économies de chauffage.
Bref, si tout cela est causé par le changement climatique, le moins qu’on puisse dire est que ses effets ne sont quand même pas tous si mauvais...
La vie est belle !

10 août 2018

Au feu, Trump encore !

C‘est quand même étonnant. je n’ai aucune sympathie naturelle pour le personnage incarné par l’actuel président américain. Son style à la fois clinquant et quelque peu poissard n’a rien pour me plaire et ses manières histrioniques ne sont pas de celles que j’affectionne.
Pourtant, lorsqu’il est pris à partie par les médias, ce qui est quasi quotidien, il m’arrive souvent de prendre fait et cause pour lui ( au grand dam de mon ami Extrasystole…)

Sans doute un peu parce que rien ne m’énerve plus que l’attitude consistant à chercher un bouc émissaire dès que quelque chose ne va pas et à lui faire endosser par principe tous les fléaux de la terre. Sans doute aussi par écœurement des curées au cours desquelles le chiens se repaissent avec une délectation orgiaque de leur proie.
Ce n’est pas que Donald Trump fasse pitié. Ce n’est pas non plus qu’il manque de répondant face aux hordes furieuses qui ne cessent de lui mordre les mollets.
On dirait d’ailleurs qu’il aime entendre les aboiements saluant chacune de ses sorties, et sans doute même en abuse-t-il un peu par pur esprit de provocation… Pour autant, cet homme n’a pas systématiquement tort comme on cherche à nous le faire croire.

Une nouvelle occasion m’a été donnée de vérifier ça après avoir entendu un flash d’information évoquant le gigantesque incendie qui vient de dévaster 120.000 hectares de forêt en Californie.
Le président américain à cette occasion (après avoir déclaré l’état de catastrophe naturelle et avoir débloqué une aide fédérale conséquente) s’est fendu d’un tweet critiquant la gestion de l’eau dans cet état, régulièrement la proie de tels embrasements sylvestres. Il a déploré qu’on rejette vers l’océan pacifique, au nom de principes environnementaux, des tonnes de flotte venant du nord, alors qu’elle serait si utile pour lutter contre le feu. Il a plaidé également pour l’éclaircissement des forêts afin d’empêcher la progression des incendies.

Réaction immédiate, quasi pavolvienne et un tantinet caricaturale des médias réunis (BFM, Libération, Le Parisien, Les Echos, l’Express…). Trump “a tout faux” (Paris Match). Face aux incendies, il “appelle à la déforestation” et confond les problémes s'agissant de l'eau. On n’en aurait jamais manqué d’après le sous-chef adjoint du Calfire, le service californien de lutte contre les incendies. Selon ce dernier, “C’est le changement climatique qui mène aux incendies plus intenses et destructeurs que nous voyons cette année”.
Le grand mot étant lâché, il n’y a plus qu’à fermer le ban, il n’y a plus rien à voir et on a tout dit…. Enfin presque car il faut tout de même rappeler au passage que Trump ne croit pas au changement climatique, ce qui invite à conclure que c’est en définitive lui le responsable ! CQFD...

Je ne sais pas si l’argumentation de M. Trump est solidement fondée, mais elle paraît tout de même relever de l’évidence et en tout état de cause, elle amène à réfléchir à des solutions pratiques.
L’explication qui consiste à incriminer le climat, a peut-être une part de vérité, pourquoi pas, mais elle est des plus loufoques et des plus vaines sur le plan pratique. Jamais la météo, même la plus torride, à elle seule n’a allumé le moindre incendie, c’est un fait. Sans doute peut-elle en aggraver les conséquences, lorsqu’il y a du vent et qu'il fait chaud et sec, ce qui est somme toute assez fréquent en été, notamment en Californie.
En la circonstance, accuser le changement climatique peut permettre de s’exonérer à bon compte des responsabilités, mais ce n’est pas plus efficace que de pisser dans un violon ou bien de tenter de résoudre en urgence la problématique du sexe des anges.
Il y a le feu au lac comme on dit et une chose est sûre, s’il y avait davantage d’eau il y aurait moins de feu. S’il y avait moins d’arbres et si des espaces étaient ménagés entre eux, il y en aurait moins à brûler (on sait notamment que cette catastrophe a résulté de la convergence de deux incendies). Enfin, s’il y avait moins d’irresponsables ou d’écervelés pour “allumer le feu”, ça prendrait sans doute moins facilement...

Bref, on peut être énervé par le parler direct, les manières abruptes ou les contradictions apparentes de M. Trump mais en prendre systématiquement le contre pied est au moins aussi imbécile que ce qu’il dit….

25 janvier 2016

Refroidissement climatique... au Dévonien

Lu dans le magazine La Recherche, un petit article relatant la découverte récente dans l'archipel norvégien du Svalbard, par une équipe britannique de paléobotanistes, de fossiles provenant de forêts tropicales datant de 380 millions d'années.
Cela ne date pas d'hier certes. Pour tout dire, de l'ère du Dévonien ( qui s'étendit de -420 à -360 millions d'années), et la Norvège, qui n'avait pas encore dérivé vers le grand Nord, se situait peu ou prou à l'équateur de la Terre. Autres temps, autres conditions climatiques...

Ces forêts d'arbres primitifs dont les feuilles naissaient directement du tronc, n'étaient semble-t-il pas très hautes, la canopée ne dépassant guère 4 mètres. Mais elles étaient très denses, composées d'individus séparés tout au plus d'une vingtaine de centimètres.
Surtout, l'intense photosynthèse découlant de cette verdure luxuriante, en absorbant massivement le dioxyde de carbone de l'atmosphère, conduisit à en diviser le taux par quinze ! Il s'en serait suivi une importante chute des températures qui aurait, nous dit-on, entraîné une extinction de masse. Jusqu'à 70% des espèces présentes à la surface de la planète auraient en effet disparu à cette période !

De cette histoire édifiante, dans laquelle l'activité humaine n'a aucune responsabilité, on pourrait tirer deux conclusions :
La première est qu'il s'avère bien difficile de savoir s'il vaut mieux mourir de chaud que de froid.
La seconde, que pour lutter contre le réchauffement climatique du à la dissipation des fameuses énergies fossiles, c'est un juste retour des choses que de planter des arbres, mais pas trop quand même !

La Recherche Janvier 2016. D'après un C.M. Berry & J.E.A. Marshall, in Geology, 2015.