21 novembre 2024
Le Pataquès du MERCOSUR
20 octobre 2024
Le pouvoir du N'importe Quoi 3
Personne ne semble s'émouvoir de ce nouveau choc de complication et de cette nouvelle avancée dans la déresponsabilisation citoyenne, ni l'ordre des Médecins, ni celui des Pharmaciens en l'occurrence.
19 octobre 2024
Le pouvoir du N'importe Quoi 2
18 octobre 2024
Le pouvoir du N'importe Quoi 1
29 mars 2024
We are the Champions !
Hélas après des décennies de gabegie, dont la faute incombe à tous les gouvernements confondus, il est très improbable que l'Etat puisse réduire son train de vie, s'il n'y est pas contraint par une catastrophe majeure, vers laquelle il court tout droit... L'Europe, le FMI et les agences de notation sont les derniers garde-fous pour empêcher cette issue fatale. Mais sera-ce suffisant ?
21 mars 2024
C'est le pompon !
17 février 2024
Vive CNEWS !
23 septembre 2023
Planification Ecologique
Non échaudée par son piteux revirement en matière d’énergie nucléaire, madame Borne a présenté son train de mesures supposées infléchir la courbe française des émissions de gaz à effet de serre.
Ce nouvel avatar du planisme étatique est assorti d'une palanquée d’objectifs chiffrés, comme aux plus mauvais jours de l’union soviétique, et d’un coût astronomique, aux frais du contribuable : 7 milliards d’euros qui s’ajoutent aux dépenses publiques rien que pour 2024 (qui correspondent en réalité à des engagements pluriannuels de 10 milliards €) !
A tout seigneur tout honneur, la voiture électrique devenue l'étendard des tripatouillages bureaucratiques commis au nom de l'écologie, devra s'imposer coûte que coûte. Plus un seul véhicule dit "thermique" ne devra sortir des chaînes de production à compter de 2035 et la part de marché de l'électrique devra atteindre 66% dès 2030. Autrement dit, plus aucun investissement n'est dès à présent envisageable par les constructeurs français qui seront sous peu contraints de procéder à des licenciements massifs car il est clair qu'il faudra moins de ressources humaines pour élaborer, construire et entretenir des bagnoles électriques, ce d'autant qu'elles seront fabriquées à moindre coût en Chine..
Le gouvernement entend endiguer le tsunami imminent des importations par d'illusoires lignes Maginot. Mais, comme à chaque fois qu'on recourt à des expédients protectionnistes, des augmentations substantielles de prix sont prévisibles pour les consommateurs, que l'Etat va tenter de contenir à coup de ruineuses et complexes primes, bonus et autres subventions. Paradoxe amusant, après avoir instauré un bouclier tarifaire destiné à maintenir la consommation des bons vieux produits pétroliers, la Première Ministre encourage désormais les distributeurs à les vendre à perte ! A l'incohérence politique, on ajoute le non sens économique. On croit rêver…
Dans le souci de favoriser les "mobilités alternatives", le réseau des pistes cyclables offrira 150.000 Km aux cyclistes contre 60.000 aujourd’hui : si la décroissance est en marche, celle du marché des vélos, souvent asiatiques, va atteindre des sommets !
La SNCF, RATP et consorts sont également mis à contribution. Alors qu’ils sont déjà totalement débordés et de moins en moins efficients, ils devront progresser dans des proportions vertigineuses : plus 20 milliards de km-voyageurs rien que pour les transports ferroviaires !
En matière d’agriculture, il s'agira de favoriser la filière bio. Bien qu’elle soit l'objet d'une désaffection croissante de la clientèle, vu la qualité discutable et le coût élevé des produits, elle est supposée croître, par la magie des injonctions étatiques, à hauteur de 20% de part de marché ! Peut-être y arrivera-t-on en réduisant la production globale vu l'interdiction drastique de l'usage des pesticides, et des engrais. A la place, les champs vont se couvrir d’éoliennes et de panneaux photovoltaïques
Passons sur la volonté de baisser de 75% le nombre des chaudières à fioul et de 20% celles à gaz. Pour ce faire, la prodigalité sans limite des Pouvoirs Publics devrait faire exploser le nombre des bénéficiaires du dispositif Maprimerenov, dont resteront bien sûr exclus les propriétaires nantis de résidences secondaires…
En revanche, rien ne semble prévu pour limiter les transports aériens, ni pour améliorer la gestion de la terre, de l’urbanisme, du traitement des eaux de pluie, de l'entretien des forêts, et rien sur le ferroutage, promis par les écologistes et sans cesse reporté aux calendes..
M. Macron, incapable de régler les problèmes du quotidien, se fait fort de faire rentrer dans les clous de sa bureaucratie les aléas de la météo !
Sous l’effet de ces mesures, peut-être verra-t-on, conformément au Gosplan, décroître les émissions de CO2 de 403 à 270 millions de tonnes annuelles. Mais une chose est sûre dans ce monde incertain, la proportion du dioxyde de carbone dans l’air ambiant (aujourd’hui de moins de 0,04%) ne variera pas d’un iota. Pire, elle progressera grâce aux émanations en provenance d’autres pays !
N’en doutons pas cependant. Tout ce fatras de normes n’empêchera pas le gouvernement d’être régulièrement accusé “d’inaction climatique”. S’agissant des différents partis politiques qui ont eu la primeur de cet arsenal législatif, les critiques ne s'adressent qu'à l'insuffisance du dispositif. Comme l’a fait remarquer très subtilement M. Faure, représentant du vestigial PS, “une guerre contre le climat, ça suppose une économie de guerre, et on en est très, très loin…”
Alors que l'État s’abandonne à l’absurdité contagieuse, un scientifique révèle qu'il a dû biaiser la présentation d'un travail pour qu'il soit conforme à la doxa climatique et puisse ainsi être publié dans la prestigieuse revue Nature. Une autre revue, European Physical Journal Plus, décide carrément de dépublier un article sous la pression de lobbies réchauffistes, au motif que ses auteurs seraient des climato-sceptiques notoires.
Avec le Plan, voici le règne des comités de censure. Le doute scientifique n'est donc plus permis dans ce monde en proie à la folie des certitudes vaines. Le bon sens et la sagesse reculent un peu plus chaque jour. Après les errements de la revue médicale Lancet au temps du COVID, on en vient à perdre confiance en ce qui semblait incarner la raison et l'objectivité.
Si les mesures présentées dans ce plan relevaient d'un progrès évident, y aurait-il besoin de mettre en place une telle armada législative pour convaincre de leur bien-fondé ? Si le réchauffement climatique s'imposait comme une vérité intangible, et si les gens avaient encore un peu d’esprit critique, y aurait-il besoin de museler les contradicteurs ?
17 juin 2023
La Honte
Une fois encore l’émotion, les regrets, les minutes de silence, et les hommages aux victimes ont fait office de pis aller dérisoire à l’absence de solution.
A défaut de résoudre ce problème terrible, les responsabilités mêmes sont éludées.
On accuse évidemment en premier lieu les passeurs cupides qui organisent ces exodes épouvantables en s’enrichissant sur le dos des malheureux à qui ils promettent, moyennant finance, un avenir radieux.
On évoque parfois, mais à mots feutrés, les Organisations Non Gouvernementales qui sont les alliés de facto des brigands et contribuent à entretenir l’image illusoire de l’El Dorado occidental.
On est beaucoup plus évasif pour évoquer la responsabilité des pouvoirs publics et des gouvernements qui se renvoient la balle par-dessus le filet percé des belles paroles et des vœux pieux européens.
En réalité, les passeurs font leur métier de brigands sans foi ni loi. Ils ne sont que les intermédiaires opportunistes, profitant de la crise.
Les ONG font leur métier d'idiots utiles, pétris de belles intentions et d’une bonne dose de pharisaïsme. Ils n’ont pas non plus créé le problème mais tirent de lui leur raison d’exister. Tout au plus sont-ils complices de facto des passeurs.
Les vrais responsables sont les Gouvernements. Eux ne font pas leur métier et n’assument pas leurs responsabilités. Ils ont le pouvoir et les moyens de s’opposer à ce désastre humain, mais par couardise, indétermination et souvent angélisme, n’en font rien ou quasi. On voit notamment qu’à Mayotte, ils ne parviennent même pas à surveiller un bras de mer par lequel transitent les dizaines de milliers de migrants en provenance des Comores ! Obsédés par le désir de tout réguler et de s’immiscer dans nos vies, ils s’avèrent incapables d’enrayer le chaos migratoire, invoquant toutes sortes de raisons foireuses pour tenter d’excuser leur inaction. Pire que tout peut-être, ils financent sur le dos de leurs contribuables les ONG racolant les candidats à l’émigration qui financent les passeurs. La boucle est bouclée de ce cercle vicieux de la honte…
03 septembre 2022
Rire pour ne pas pleurer
Le ridicule de certains quiproquos impliquant les Pouvoirs Publics prête à sourire. Mais la succession ininterrompue des mauvaises nouvelles, la cascade d'erreurs, jamais reconnues, résultant souvent de prévisions et de planifications faites par des experts d'autant plus dogmatiques et péremptoires qu'ils sont moins fiables, ramènent sans cesse au tragique.
Au sein de la chronique lancinante de l’insécurité et de la dérive communautaire pour ne pas dire sectaire de notre société, émerge ces derniers jours, le feuilleton à rebondissement de l’imam marocain. S’il s’agissait d’une fiction, on la jugerait peu vraisemblable. Malheureusement, c’est la réalité !
Le ministre de l'intérieur qui cherche désespérément à asseoir sa crédibilité en matière de maintien de “l'ordre républicain” se faisait fort d'expulser à grand fracas un dignitaire musulman, prosélyte affiché d'un islam violent, rétrograde, anti-sémite et misogyne. Il avait même obtenu l'accord du Maroc pour reprendre l'importun.
Las! Après des mois de procédures, le Conseil d’État se met en travers et suspend tout dans l'attente d'un avis circonstancié. Dans les salons feutrés, on tergiverse, on ergote, on pèse le pour et le contre, et au terme de moult débats, la docte assemblée donne enfin son feu vert !
L'ennui, c'est que l'oiseau n'a pas attendu. Les gendarmes venus le cueillir chez lui, constatent qu'il s'est envolé ! On avait juste oublié de le surveiller de près…
Pour masquer le fiasco, on jure qu’on va le retrouver sous peu, et on affirme qu’il s’est mis cette fois en infraction caractérisée pour s'être soustrait à la loi. Mais dès le lendemain, le préfet retire cette accusation au motif que le fugitif, passé paraît-il en Belgique, aurait de facto exécuté lui-même l'arrêt d'expulsion !
On est donc incapable de localiser précisément l’individu mais on connaît sa trajectoire, c'est quasi quantique ! Pour peu, on en viendrait presque à le féliciter d'avoir obtempéré à l'injonction des Pouvoirs Publics, et on pousse un ouf de soulagement, d'autant plus que le Maroc est revenu, on ne sait trop pourquoi, sur la délivrance promise d'un laissez-passer consulaire. Pas sûr que nos amis belges, qui apparaissent dès lors comme les dindons de cette farce grotesque, apprécient… Suite au prochain épisode...
Ce fait divers rocambolesque (abracadabantesque dirait Chirac...) est à l'image du chaos décisionnel dans lequel patauge l’État.
M. Macron, en dépit d’une belle assurance toujours affichée avec décontraction, est à la godille pour ne pas dire à la ramasse, pour faire avancer le lourd char de l’État. Pour tout dire, il n’y a plus de direction...
Passons sur l’épisode lamentable du voyage en Algérie. Nul ne sait ce que le Président est allé faire là bas ni ce qu’il a obtenu, hormis un vague accord de “partenariat renouvelé”, comprenant notamment la création “d’une commission mixte d'historiens français et algériens” pour "regarder en face l'ensemble de la période de la colonisation, sans tabou". Pas de quoi pavoiser la casbah ni donner plus de gaz pour cet hiver…
De retour en France, il s’attelle à l’installation de son nébuleux Conseil National de la Refondation. On ne sait pas quelles sont les perspectives concrètes attendues d’une telle assemblée, d’autant qu’elle est boycottée par avance par la totalité des partis d’opposition. Même Edouard Philippe se défile ! Il ne reste que M. Bayrou, exécuteur dévoué des basses œuvres, pour accepter d’en assurer la présidence. Sans doute n’en sortira-t-il pas grand chose de plus que du Commissariat au Plan, du Grand Débat, de la Concertation Citoyenne sur le Climat et autres exutoires à l’impuissance étatique.
Le conseil de défense énergétique, dernier avatar d’une longue série de commissions Potemkine s’est réuni quant à lui ce 2 septembre, pour la première fois. L'heure est grave nous dit-on, mais face au risque de défaillance dans la fourniture de gaz ou d'électricité, on entérine les évidences : “La clé, pour passer l’hiver, c’est la mobilisation générale”. On appelle à la “responsabilité collective” pour éviter “des mesures contraignantes.” Propos incompréhensibles quand dans le même temps on promet le bon fonctionnement de tous les réacteurs nucléaires pour l’hiver, qu’on se vante d’avoir diversifié les sources d’approvisionnement en produits pétroliers et qu’on affirme que les stocks de gaz ont été reconstitués avec 2 mois d'avance !
Aucun regret ne se fait jour au sujet de la politique ahurissante menée sous la pression du lobby écologiste, qui a conduit à délaisser l’entretien des centrales nucléaires et même à les fermer comme à Fessenheim. Résultat, à cette heure, 32 des 58 réacteurs français sont à l’arrêt et notre pays qui était exportateur d’électricité est devenu importateur !
Pas un mot non plus sur les effets pervers des sanctions économiques infligées à la Russie, sans aucun effet favorable sur le cours de la guerre, mais à l’impact catastrophique sur les livraisons et le prix du gaz.
Enfin, rien sur le soutien ruineux aux énergies renouvelables dont le résultat s’avère très décevant et qui a découragé tout investissement et tout développement dans l’industrie pétrolière, ce qui a contribué à raréfier et à renchérir la ressource.
Vu l’absence d’alternative réelle, cette stratégie destructrice se traduit par un accroissement totalement illogique des aides que les pays riches, dont la France évidemment, ont apportées à la consommation d’énergies fossiles en 2021 (Les Echos)!
Contre toute attente, on rouvre les centrales à charbon et les grands groupes pétroliers engrangent des “super profits”. Enfin, dernier acte de cette ligne absurde, on subventionne le carburant à la pompe après avoir augmenté de manière insensée les taxes pour en freiner la consommation. Comprenne qui pourra…
07 avril 2022
L'Affaire McKinsey
C’est du pain béni pour ses opposants même s’il est peu probable que cela soit suffisant pour enrayer la machinerie macronienne, ce d’autant qu’une bonne partie du problème relève de la pléthore et de l'irresponsabilité étatiques, fléaux pas vraiment nouveaux dans notre cher vieux pays.
Le sujet n’en est pas moins croustillant, car en fait d’affaire, il y en a trois en une.
Il y a d’abord le fait que ce cabinet dont les conseils sont rémunérés à prix d’or par l’État ne paierait paraît-il pas d’impôts en France depuis une bonne décennie. C’est sans doute plus qu’une rumeur car on apprenait le 6 avril que le Parquet National Financier venait d’ouvrir une enquête pour "blanchiment aggravé de fraude fiscale”. Rien que ça !
Deuxième source d’embarras, il y aurait eu selon une commission d’enquête du Sénat, délit de favoritisme, voire de corruption, de la part de l’État, ledit cabinet ayant été maintes fois sollicité, sans que soient respectées stricto sensu les normes draconiennes des appels d’offres des marchés publics, par la seule grâce des liens d'amitié anciens noués avec le président de la république et son entourage.
Enfin le dernier et véritable souci se trouve dans les dépenses astronomiques supportées par l’État pour obtenir les précieux conseils et les mirobolants audits de ces modernes diseurs de bonne aventure. Le montant s’élèverait en effet à près d’un milliard d’euros, pour la seule année 2021. Il aurait doublé en trois ans et serait d’ailleurs largement supérieur si l’on y ajoute les débours de nombreux organismes publics faisant également appel à ces entreprises (Pôle Emploi, Caisse des Dépôts et Consignations, Assurance Maladie, Hôpitaux…).
On arguera que les dépenses de certains pays (Allemagne, Royaume Uni) sont encore plus importantes que celles de la France, mais le vrai scandale ici est qu’elles viennent en plus du budget faramineux consacré à la technostructure, dotée de brillants fonctionnaires, aptes en théorie à fournir le même accompagnement. Ayant travaillé pour l’administration hospitalière, je fus le témoin consterné de ces redondances absurdes.
Cette gabegie rejoint en quelque sorte celle consistant à multiplier les agences, hauts comités, commissions et autres succursales de l'État supposées le conseiller, l’aider, l’accompagner et le contrôler. Selon une enquête récente, la France ne compte pas moins de 1200 organismes publics de cette nature qui pèsent autour de 80 milliards €/an !
Pour animer ces structures, près d’un demi-million de fonctionnaires s’activent, trop souvent en pure perte. Parmi les exemples les plus récents et flagrants de cette incurie, citons les Agences Régionales de Santé (ARS), qui malgré leur fonction tutélaire, s’avèrent incapables d'organiser le bon fonctionnement des hôpitaux, qui ont montré une inertie criante face au COVID, et qui en dépit de leur mission de contrôle, furent indifférentes aux déviances de certaines sociétés de gestion d’EHPAD.
On pourrait évoquer également la Cour des Comptes. Contrairement aux ARS, elle fournit un travail remarquable et ses rapports sont très souvent pertinents, mais à quoi bon s’échiner à épingler les mauvais comportements de l’Etat, puisque personne n’en tient jamais compte, surtout pas les cabinets ministériels !
Moralité : malgré le tintamarre médiatique de ces derniers jours, il y a peu d'espoir que les choses changent avant longtemps dans notre pays de cocagne, et sans doute continuera-t-on à payer des gens pour qu’ils vous donnent l’heure qui s’affiche à votre propre montre, que vous ne voulez pas voir…
30 novembre 2021
Rues des Boutiques Obscures
Alors que Noël approche, on voit bien quelques décorations et guirlandes lumineuses apparaître de ci de là.
Accrochées au-dessus des rues depuis déjà plus d’un mois et demi, elles se balançaient, désespérément éteintes, au gré des mauvaises brises et des frimas automnaux...
Si les fêtes vont être l’occasion d’une embellie éphémère, force est de constater qu’en dehors de ces périodes fastes, un nombre croissant de cités de France sont plongées dans le noir absolu, parfois dès 21h. Au motif de je ne sais quelles économies qu’il faut bien qualifier de bout de chandelle, les maires bien intentionnés ont pris la détestable habitude de transformer rues, boulevards et avenues en trous noirs sitôt la nuit tombée. Seuls quelques prodigues magasins gardent encore leurs vitrines allumées.
Si l’état financier de notre pays et de nos communes est à ce point dégradé, il y a de quoi vraiment s’inquiéter. Pour marcher sans risque de trébucher dans ces ténébreuses artères, rappelant les coupe-gorges d’autrefois, on est désormais bien souvent contraint de se guider à la lumière maigrelette de son smartphone. N’est-ce pas pourtant la priorité des priorités que de veiller, par mesure de sécurité, à éclairer les trottoirs et les chaussées ?
Je me souviens d’un article paru il y a quelque temps, comparant à partir de photos nocturnes prises par satellite, la densité lumineuse des agglomérations à travers le monde. D’après l’auteur on pouvait juger de la prospérité et de la liberté d’un pays à l’illumination de ses villes. Le journaliste constatait tragiquement l’absence de toute lueur émanant de la Corée du Nord. Serons-nous bientôt réduits à cette misère ?
Cette évolution est d’autant plus absurde qu’on se lamente à longueur de journées sur la désertification des centres villes, sur l’abandon de quartiers entiers à la délinquance, et qu’on s’interroge vainement sur les moyens d’enrayer ce désastre.
Quelle affliction de voir ainsi nombre de cœurs de villes transformés en cités interdites. L'absence de lumière n'est hélas pas seule en cause. Il n’y a quasi plus de toilettes publiques gratuites depuis des lustres, le ramassage des ordures est de plus en plus aléatoire, assujetti qu’il est à des tris et des politiques de plus en plus complexes et versatiles.
La circulation est quant à elle devenue un enfer pour les automobilistes, en raison de règles de conduite absurdes, de limitations de vitesses ineptes, de racket au stationnement, et de pièges en tous genres. On voit des couloirs réservés aux transports collectifs larges comme des pistes d’aéroport. Les bus y passent à toute allure, parfois quasi vides, en même temps que les vélos et les trottinettes, tandis que les voies laissées aux autos sont de plus plus étroites, semées d’innombrables panneaux de signalisation et d’interdiction, bordées par des plots en béton agressifs et des balises en matière plastique aux couleurs criardes.
Est-il dit que jamais plus on ne pourra s’extasier comme Richard Bohringer qui s’exclamait “c’est beau une ville, la nuit” ?
30 septembre 2021
Choses vues en Absurdie
On a vu que le ministère de la culture en est réduit à inaugurer les échafaudages “artistiques”
On sait dorénavant que celui de l’écologie a pour mission d’annoncer les hausses de tarif de l’électricité ! Et pas des moindres: 12% à compter de février prochain !
Les tarifs du gaz viennent de faire quant à eux un nouveau bond de 12,6%, soit 57 % d’augmentation depuis janvier.
Naturellement, selon madame Pompili, ce n’est pas la faute du gouvernement, mais “à cause du fonctionnement du marché de l'énergie européen” qui fait paraît-il, que “les prix du gaz influent mécaniquement sur ceux de l'électricité…” Tout est en tout et réciproquement, au fond.
Jean Castex se croit quand même obligé d’intervenir en catastrophe, à la manière des carabiniers, pour assurer qu’il n’y aura plus de nouvelle augmentation (sous-entendu avant la prochaine) et il promet même un “bouclier tarifaire” et un chèque énergie aux plus modestes. Éternelle démagogie...
Réfléchissons. Donc la fermeture de centrales nucléaires, les investissements massifs dans l'éolien, la gestion à fonds perdus d'EDF ne seraient pour rien dans la hausse des prix ? Et s'agissant du gaz, qui dépend pour 40% des approvisionnments Russes, les mauvaises relations de l'Europe avec Poutine et les sanctions idiotes qu'on lui inflige, non plus ?
C’est peu de dire que les écologistes ont raté à peu près tous leurs objectifs (marées noires, ferroutage, énergies renouvelables, recyclage des déchets, propreté des villes…), mais ils continuent de plus belle à faire la leçon selon le bon vieux principe du “faites ce que je dis, ne faites pas ce que je fais…”
Ils ont chamboulé avec leurs réglementations ubuesques le marché automobile, condamnant sans appel tout d’abord le diesel, puis poussant frénétiquement les constructeurs à produire des véhicules électriques (pour lesquels on ne sait pas trop comment on va produire l'électricité, ni comment on va fabriquer les batteries, et encore moins comment on va les recycler...).
Anticipant les menaces d’interdiction des voitures diesel dans les grandes villes, j’ai eu la faiblesse de troquer mon auto contre un modèle essence, et je me suis aperçu que je consommais à puissance égale, deux litres de carburant de plus aux cent kilomètres ! Et bien qu’arborant fièrement une vignette crit’air de niveau 1, je dus m’acquitter d’un malus punitif. Allez comprendre….
En matière de chauffage individuel, on ne compte plus les foyers qui, faisant confiance aux recommandations gouvernementales, ont opté pour les pompes à chaleur air-eau, et qui se retrouvent avec des factures d’électricité dépassant les 200€/mois. Ils avaient souvent été alléchés par les mirifiques primes, mais avaient vite déchanté en voyant le reste à charge, s’élever à plusieurs milliers d’euros (c'est à dire bien plus que les plus modernes chaudières à gaz ou bien à fioul). Au bout de quelques mois, ils comprennent vraiment leur douleur lorsque leur appareillage très complexe tombe en panne. La plupart des pièces sont d’origine étrangère, souvent chinoise, et en rupture de stock, paraît-il à cause du COVID...
Quant à ceux qui vendent leur logement, il doivent passer sous les fourches caudines de la procédure diagnostique supposée éclairer de futurs acquéreurs. Passons sur la recherche de plomb dans les peintures, qui occupe les experts pendant plusieurs heures, à passer leurs détecteurs dans tous les recoins. Tout le monde se moque du résultat…
Le plus sympathique est le fameux DPE (diagnostic de performance énergétique) dont les critères répondent à de mystérieux algorithmes, et dont les modes calculs changent tout le temps. Autrefois basés avant tout sur la consommation énergétique, ils font, depuis la mouture de juillet dernier, la part belle (si l’on peut dire) à la production de CO2. Mais le résultat est tellement délirant que le gouvernement vient de décréter un moratoire pour les logements antérieurs à 1975. Merci pour ceux qui viennent de payer un diagnostic totalement inutile...
Enfin, ceux qui ont le malheur d’habiter à la campagne et qui ne disposent pas d’un assainissement par le tout-à-l’égout, ont bien souvent la désagréable surprise d’apprendre que leur installation, quoique fonctionnant très bien, est non conforme aux canons normatifs et se voient contraints de la refaire en totalité, sous un délai d’un an s’il s’agit d’une acquisition !
Le mieux étant l’ennemi du bien, nombre de Français sont ainsi sommés de tendre à la perfection par un État inconséquent et négligent quant à l’entretien de ses biens.
Edouard Philippe, ancien Premier Ministre, propose d’augmenter l’âge de départ en retraite pour réduire un peu la dette (dont il a largement contribué à creuser le trou…)
Enfin, Nicolas Hulot, chantre de la correction politique, et généreux dispensateur de moraline a été pris à partie par des féministes. Juste retour de balancier….
04 janvier 2021
Démarrage à plat
Le fait est que le pays est atteint de dépérissement chronique, couvre-feu oblige. Quantité d’activités sont en état d’hibernation. Pour combien de temps ? Nul ne sait…
Le vaccin dont on nous rebat les oreilles depuis des semaines, arrive. Sa mise au point, qui relève d’un vrai tour de force, révèle une fois encore le dynamisme des pays anglo-saxons et le génie du capitalisme. Ce n’est pas très politiquement correct à dire, mais c’est un constat. Deux des laboratoires pharmaceutiques à l’origine de cette innovation sont dirigés par des Français : Stéphane Bancel pour Moderna et Pascal Soriot pour Astra-Zeneca. Hélas ces compatriotes sont bien loin de leur pays d’origine, comme tant d’autres qui n’ont pu réaliser leurs projets et donner toute la mesure de leur talent qu’à l’étranger.
La France qui n'a de force qu'en paroles, a laissé mourir son industrie pharmaceutique et les quelques survivants au désastre n’investissent plus guère le champ de la création et de l’invention. On connaît les déboires de Servier avec le Mediator et l’acharnement que nombre de gens bien intentionnés, mettent à discréditer définitivement l’entreprise. Sanofi qui n’a plus grand chose de français était de son côté englué dans le scandale de la Dépakine. Voilà que son vaccin contre le coronavirus prend un retard catastrophique par rapport à ses concurrents. Quant à l’Institut Pasteur, il y a belle lurette qu’il ne fabrique plus rien, hormis des conseils et des recommandations…
Est-ce pour ces raisons que la France a raté le départ de sa campagne de vaccination ? Non, sans doute.
Face à cette lenteur d’escargot, notre cher Président Emmanuel Macron “s'irrite contre une bureaucratie tatillonne”. Il fustige “un rythme de promenade en famille, qui n’est pas à la hauteur ni du moment, ni des Français”. Il exige que cela change “vite et fort”. Et il se distingue des incapables en s’attribuant, non sans un brin de fatuité, le beau rôle : “Moi je fais la guerre le matin, le midi, le soir et la nuit.”
En réalité, sauf les affidés très crédules, il ne saurait convaincre que lui-même. Car il n’a véritablement rien fait pour alléger cette fameuse bureaucratie que tout le monde constate mais contre laquelle toutes les bonnes volontés semblent impuissantes. Pire, on pourrait prétendre qu’il n’a fait qu'aggraver les choses avec son fameux “en même temps” qui le pousse en chaque circonstance, à simultanément affirmer une chose et son contraire, et à dire l'opposé de ce qu'il est supposé penser, pour “faire plaisir” à son interlocuteur.
Présidant le "Conseil de Défense" qui décide de tout, et notamment de la politique vaccinale face au COVID, n’est-ce pas lui qui nomma un “monsieur vaccin”, lequel ne trouva pas mieux à dire le jour de son investiture, qu’il était dubitatif sur les bienfaits dudit vaccin, et qui aujourd’hui prétend qu’il n’est pas un expert en logistique. A quoi sert-il donc, à part ruiner un peu plus le crédit de l’Etat ?
N’est-ce pas M. Macron, qui prit la décision de mettre sur pied, en plus de toutes les instances existantes, un «comité scientifique chargé du suivi de la vaccination» et d’y ajouter un “collectif de citoyens” composé de 35 personnes tirées au sort, dont la mission sera "d'émettre des observations et de formuler des recommandations sur la politique vaccinale” ?
Après le fiasco d’une initiative similaire en 2016 par l'administration Hollande, après le cafouillage de la concertation citoyenne sur le climat, M. Macron persiste donc dans l’erreur et prend le risque d’alourdir encore un peu plus les circuits déjà empesés du char étatique au nom de la démagogie.
Comment ne pas être affligé lorsqu’on apprend que la première réunion du collectif de citoyens n'aura lieu que le 16 janvier, et que les résultats de son travail sont attendus au mieux pour l’été… Comment ne pas être saisi par le désespoir lorsqu’on entend que le vaccin Astra-Zeneca, conçu plus classiquement que ses concurrents mais désormais parfaitement au point, facile à conserver dans un simple réfrigérateur, et qui coûte une bouchée de pain, ne sera pas autorisé par les kyrielles d’autorités “compétentes” avant le mois de février, en étant optimiste ?
Pendant ces temps d'interminable confinement, les Anglais quittent l'Europe en fanfare. Pendant ce temps les teufeurs, qui se moquent des virus et des lois comme d'une guigne, se défoncent à donf 36 heures durant, sous les yeux médusés des médias et des forces de l'ordre impuissantes. Pendant ce temps Bordeaux "l'assoupie" devenue l'écolo-bobo, sombre dans la voyoucratie meurtrière. Et pendant ce temps d'autres pays vaccinent à tour de bras...
06 février 2020
Comment l'Etat tue le téléphone...
Il y a quelques années, il a inventé le dispositif innovant des Certificats d’Économie d’Énergie (CEE), destiné à protéger l'environnement en réduisant la consommation énergétique.
Depuis 2005, selon le principe des pollueurs payeurs, tous les fournisseurs d’énergie (EDF, Engie, Total, BP…) sont contraints par la loi POPE (curieux nom…) d’attester qu’ils mettent en place une politique d’économie, dont la conséquence pour eux est évidemment de vendre moins de leurs produits. Et pour attester qu’ils font tout pour réduire leur chiffre d’affaires, ils sont tenus d’acheter des bons points, les fameux CEE. Trois possibilités s’offrent à eux: acquérir directement ces certificats “sur le marché”, les obtenir en contrepartie d’aides financières aux travaux d’isolation, ou encore en échange de participation financière à des programmes d’économie d’énergie “éligibles”.
On pourrait ergoter sur l’absurdité de cette mesure qui pénalise des commerçants au motif qu’ils vendent leur marchandise. On pourrait également flétrir l’hypocrisie du système qui conduit en fin de compte à faire payer leurs clients dont la facture ne peut par ricochet, que s’alourdir…
Mais le plus édifiant en la matière, est de voir l’afflux soudain d’aigrefins en tous genres attirés par la manne ainsi dispensée au titre de l’aide aux travaux d’isolation, qui s’abattent sur les bénéficiaires potentiels comme une noria d’oiseaux au dessus d’un champ fraîchement semé.
Derrière le slogan magique de “l’isolation à 1 euro”, ils se sont mis à racoler sans vergogne tous les possesseurs de biens immobiliers. La publicité est vite devenue invasive, se transformant en véritable harcèlement tous azimuts, notamment téléphonique. Résultat, pour quantité de gens, pas un jour sans recevoir au moins une demi-douzaine d’appels incitant à faire valoir leurs droits. Au bout du fil, c’est tantôt une voix doucereuse d’hôtesse administrative, tantôt celle masculine et neutre d’un correspondant cherchant à conférer un caractère officiel à ses recommandations. Parfois une simple invitation à se mettre en relation avec un conseiller spécialisé, parfois également rien du tout: absence de tonalité et fin brutale de communication…
Pour celles et ceux qui se laissent harponner, c’est une aventure qui commence et qui se termine parfois très mal, la ristourne finale étant beaucoup moins avantageuse que promis. Au pire, les travaux entrepris par des entrepreneurs peu scrupuleux, s’achèvent en eau de boudin, pétris de négligence et de malfaçons, quand ils ne sont pas purement et simplement avortés. Du pain béni en somme pour Elise Lucet, toujours à l'affût des mauvais coups à dénoncer…
Pour encadrer et expliquer cette loi si bien intentionnée, on ne compte pas moins de deux agences d’État: l’Agence De l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie (ADEME) et l’Agence nationale de l'habitat (ANAH). Invraisemblable débauche de moyens pour un résultat des plus discutables. Et qui a conduit à un déferlement d’excès et d’abus que l’État ne sait plus comment endiguer. Un fait est sûr, cette usine à gaz est en train de rendre le téléphone odieux à beaucoup de gens, et va probablement conduire à tuer les lignes fixes, quasi monopolisées par ce démarchage insupportable !