Un vrai temps de
socialiste ! Pluie, vent, froid, tous les frimas sont au
rendez-vous pour ce qu'on annonce déjà comme le printemps
socialiste de la France !
Ça n'empêche en tout
cas pas le candidat putativement "entrant", fardé, coloré, lustré comme une
cocotte et sapé comme un banquier, de se préparer, et de son
sourire un peu niais, distribué à tous vents, se féliciter à l'avance du
triomphe romain que sa cour lui promet.
C'est peu dire qu'à part
les aficionados, l'impétrant (comme dirait Montebourg) ne déchaîne pas l'enthousiasme
dans le pays. Rarement on aura vu un programme à la fois si à côté
du contexte et si creux et flou en substance. Aussi attractif qu'un
vide grenier en fin de journée ! Rarement on aura vu une campagne basée de
manière aussi primaire sur la haine d'un homme plutôt que sur le
contenu des projets ou l'adhésion à une dynamique personnelle.
Alors évidemment, il
faut jusqu'au bout tenter par tous les moyens, de discréditer
l'adversaire. A ce jeu les Socialistes sont très forts. Ils ont
hérité de la bonne vieille dialectique marxiste léniniste. En
dépit des remugles peu ragoûtants venant de gauche depuis des
décennies, en dépit des fortunes sur lesquelles roulent avec
indécence la plupart de leurs apparatchiks, ils continuent de
chanter que le bien et la solidarité sont de leur côté. Vieille
rengaine !
Mais tout ça n'est rien
en définitive comparé aux torves tentatives de disqualification que
la Gauche réunie croit bon d'utiliser pour emporter la conviction ce
6 mai prochain.
Dans le genre, l'affaire
Médiapart-Khadafi est un sommet de bouffonnerie. A peu près du
niveau des théoriciens du complot qui prétendaient que les
attentats du 11 septembre 2001 avait été fomentés par George
Bush ! L'énormité et l'invraisemblance de l'accusation est à la mesure de la fureur revancharde de ces paparazzi de
latrines.
La relance de l'affaire
DSK, par une prétendue interview de ce dernier au Guardian (aussi vite
démentie) est du même tonneau. Mais tant va la cruche à l'eau
qu'un jour elle casse. L'histoire pourrait aisément se retourner.
Qui avait donc le plus intérêt à voir chuter DSK, sinon M.
Hollande ? Ils étaient ennemis jurés et on sait que DSK avait annoncé que
lui candidat (et a priori élu comme on l'affirmait déjà), il n'y aurait rien pour l'autre....
Il y a aussi ces
pelletées d'abominations charriées par une presse dont l'esprit
partisan est hallucinant : rappeler sur le nom de Nicolas
Sarkozy le souvenir de Pétain (Le Monde, L'humanité, Libération...), titrer avec rage en couverture de
Marianne, à propos de l'actuel chef de l'Etat, qu'il serait la honte
de la Vè république...
Que feront donc tous ces
cireurs de pompes gauches, ces accusateurs zélés soumis jusqu'à l'os à l'idéologie
socialiste lorsque leurs thuriféraires auront fait main basse sur à
peu près tous les leviers de commande que le pays compte ? Pour
l'heure, leur pudibonderie démocratique ne semble absolument pas
effarouchée par cette perspective lamentable. Comme ils n'ont jamais
été gênés par les odeurs d'égouts qui transpirent des
soupiraux soit-disant "progressistes" depuis si longtemps.
La curée fait rage. Même
les juges s'y mettent ! Le Syndicat de la magistrature qu'on
sait par nature si indépendant, n'éprouve aucune honte à prendre
parti sans ambiguïté pour "son" candidat...
N'en déplaise aux
distributeurs agréés de petite vertu, il existe des Français
dégoûtés par cette arrogance. Peut-être finiront-ils par le dire
au moment où on ne les attend plus...