Après quelques turbulences médiatiques, le volcan du cinéma s'est assoupi.
Hélas la montagne a accouché d’une souris.
Il ne reste du miteux jaillissement qu’un champ de ruines au sein duquel les fumerolles témoignent surtout d'un passé héroïque, en voie d'extinction.
A Cannes, le festival n'est plus là que pour le fun. Pour l'auto-célébration d'un petit monde tournant autour d'une gloriole illusoire. Le culte du nombril y est porté aux nues jusqu'à l'extase.
Hélas la montagne a accouché d’une souris.
Il ne reste du miteux jaillissement qu’un champ de ruines au sein duquel les fumerolles témoignent surtout d'un passé héroïque, en voie d'extinction.
A Cannes, le festival n'est plus là que pour le fun. Pour l'auto-célébration d'un petit monde tournant autour d'une gloriole illusoire. Le culte du nombril y est porté aux nues jusqu'à l'extase.
Le spectacle, fort médiocre, n’est plus sur l’écran mais sur un tapis rouge défraîchi par des années d'inanité, et sur les plateaux télévisés complaisants remplis de flagorneurs aussi zélés que peu inspirés. On a donc pu y contempler l’évaporée Juliette Binoche, ornée d'un voile marmoréen qu'elle voulait sans doute suggestif de quelque cause politique, mais dont le caractère grotesque évoquait surtout une vestale de plâtre ou bien Sainte Nitouche en personne. On y a vu Laurent Lafitte, embourgeoisé par une moustache de chef de rayon suranné, débitant laborieusement une tirade pompeusement qualifiée de “sacrificielle”. Il ne s’agissait en réalité que d’aligner, avec la plate empathie qui convient, les poncifs évoquant climat, équité, féminisme, LGBTQIA +, migrants, racisme, autant de mots s’empressa-t-il de préciser, “qui ne sont plus seulement des sujets de films, mais également interdits par l’administration de la première puissance mondiale”. Belle envolée, d’une ineffable médiocrité, qui eut inspiré Bouvard et Pécuchet !
On y entendit Robert de Niro, vieillard cacochyme achevant une carrière adulée mais réduite à l’état de vestige, dans le rôle douteux d'un papy gâteux confit dans une aigre saumure revancharde contre une démocratie à laquelle il ne comprend plus rien. On dut se farcir également les vaines élucubrations du sinistre Mathieu Kassovitz, illustration parfaite du beauf gauchisant d'autant plus sermonneur qu'il sent le sol gluant de son idéologie nauséabonde se dérober sous lui…
Après toutes ces simagrées, le palmarès est passé par profits et pertes. Que reste-t-il de ce show clinquant mais creux ? Aucun titre de film n'émerge en définitive, hormis Mission Impossible, the Final Reckoning, précisément hors compétition… On ne retiendra en somme, que la prestation de Tom Cruise. Seul, terriblement seul dans son genre, il fut à la hauteur avec élégance et distinction et parla de cinéma, rien que de cinéma…