Durant cette crise, on aura tout vu, tout lu et tout entendu, et notamment une foule de rumeurs non fondées et d'informations contradictoires. Beaucoup d’experts, de consultants, de sommités scientifiques se sont succédé sur les plateaux télés. La présence de certains, inconnus la veille, est devenue quasi quotidienne. Depuis quelques mois, ils abreuvent les téléspectateurs d’hypothèses, d’opinions et de prévisions plus ou moins farfelues. Que restera-t-il de leur gloriole éphémère, sitôt le péril écarté ? Autant en emporte le vent sans doute…
S’il est une personne qui cristallisa les débats, largement à son corps défendant, c’est bien le désormais célèbre professeur Didier Raoult.
Paradoxalement, lui ne fut vu sur aucun plateau. Il resta tranquillement dans son Institut Hospitalo-Universitaire (IHU) à Marseille, distillant sur Youtube, comme à son habitude, bien antérieure à la crise, de petites vidéos filmées directement dans son bureau. Hormis une ou deux interviews, données dans le même lieu, le rituel était toujours identique : quelques constats et des graphiques démonstratifs illustrant les données statistiques produites par son établissement. Et une stratégie simple et limpide, d’une cohérence exemplaire.
Il fut le premier à rappeler les 3 règles qui selon lui doivent prévaloir en période d’épidémie : diagnostiquer, isoler, traiter. Il fut le premier à exploiter méthodiquement les chiffres et les études produites par les pays asiatiques, notamment la Chine, frappés de plein fouet par le virus. Très précocement, il put tirer parti des expériences vécues là bas, sur la nature du virus, sa contagiosité, le temps d’incubation, la durée de portage de l’agent infectieux. Grâce à cela, il fut en mesure de mettre très rapidement en œuvre un test diagnostic fondé sur la technique d’amplification génique (PCR) et de proposer une solution thérapeutique originale et raisonnable, fondée sur l'évolution comparée de la charge virale, à base d'hydroxychloroquine et d’azithromycine.
Jamais il ne fit d’annonce spectaculaire, jamais non plus de prédiction, ce dont beaucoup l’accusent pourtant. Mais très tôt, il révéla par exemple que les enfants étaient préservés des formes graves, qu’ils ne portaient en règle qu’une charge virale minime, et donc qu’ils étaient probablement peu contagieux. Très tôt il put avancer que la gravité de la maladie concernait préférentiellement certaines populations, notamment les personnes âgées, et qu’il était impératif de les protéger, donc de tester sans réserve, pour éviter d’en arriver au confinement généralisé, qu’il qualifia de solution moyenâgeuse.
S’appuyant sur la maîtrise spectaculaire de l’épidémie par Taiwan ou par la Corée du Sud, il lui arriva sans doute d’être un peu trop optimiste et d’imaginer à haute voix que le virus pourrait être rapidement circonscrit. On le lui reproche encore, tout comme on le poursuit opiniâtrement pour avoir osé préconiser un traitement sans avoir préalablement procédé à un essai clinique en bonne et dûe forme, c’est à dire prospectif, randomisé, en double aveugle, validé par moultes commissions éthico-bureaucratiques. Il s’est expliqué à maintes reprises sur les raisons pratiques qui l’ont poussé à adopter une attitude empirique face à une maladie aiguë, contagieuse, potentiellement grave, pour laquelle une réaction rapide s'imposait. Mais il n’y a pas pires sourds que ceux qui ne veulent pas entendre et c’est une véritable bronca qui s'est levée, et qui le poursuit sans discontinuer.
Partant de son expérience en matière d’épidémies, le professeur Raoult avait très tôt évoqué le possible caractère saisonnier de l’infection à coronavirus, et il avait émis l’hypothèse qu’il n’y aurait pas de deuxième vague lors du “déconfinement”, l’évolution des grandes contagions suivant habituellement “une courbe en cloche et non en chameau”. Il fut également sur ce sujet critiqué sans ménagement.
Aujourd’hui, plus que jamais, les faits sont en passe de lui donner raison. Aucun retour de flamme n’a été observé dans les pays asiatiques ayant maîtrisé rapidement le fléau et pas davantage dans ceux qui en Europe, ont déconfiné, plusieurs semaines avant la France.
Il est trop tôt pour tirer des conclusions définitives de l’épisode COVID-19, mais force est de constater dès à présent que notre pays s’inscrit dans le peloton de tête de ceux qui ont le plus mal géré la crise, en s'obstinant étrangement à faire exactement le contraire de ce que préconisait l’équipe de l’IHU de Marseille.
Pire que l’impréparation dans laquelle la France se trouvait, il y eut les mensonges, le parti-pris et la mauvaise foi des gouvernants. Si la prestation de madame Buzyn fut calamiteuse, celle de son successeur Olivier Véran, ne fut pas meilleure. Très sûr de lui, jusqu’à l’arrogance, il s’opposa systématiquement aux propositions du Professeur Raoult, tout en propageant nombre d’affirmations non vérifiées, et usant de son nouveau pouvoir pour imposer toutes sortes de diktats arbitraires. Tout récemment, sur la foi d’une étude rétrospective semée de biais méthodologiques, il s’est cru autorisé à renforcer encore la tutelle absurde qu’il avait imposée aux médecins souhaitant prescrire de l’hydroxychloroquine.
Les laborieuses démonstrations et auto-justifications télévisées pilotées par le Premier Ministre, les onctueux prêches du professeur Salomon, et les leçons dogmatiques du Dr Véran resteront probablement comme des ponts-aux-ânes, révélateurs de la vanité et de l’auto-satisfaction de l’Etat-Providence.
Quant au Professeur Raoult, il apparaîtra quoiqu’il arrive désormais, comme une sorte de phare, rassurant dans la tempête, constant et éclairant. Les résultats obtenus par son équipe sont spectaculaires et incontestables, à l'image de ceux des meilleurs pays d'Asie. Avec plus de 130.000 PCR réalisées, Marseille est une des villes où l'on a le plus testé au monde, et dans la cohorte suivie et traitée par l'IHU la mortalité est la plus faible qui soit, de l'ordre de 0,5%. Personne ne pourra lui retirer cela.
On ne comprend vraiment pas bien pourquoi ce Français, dont l'autorité scientifique est reconnue dans le monde, fait l'objet de tant de critiques, voire de mépris de la part de gens qui n'arrêtent pas de vanter la souveraineté nationale, le made in France les relocalisations, et autres cocoricos bruyants mais inconséquents.
Avec beaucoup de simplicité, M. Raoult a redonné au raisonnement médical toutes ses lettres de noblesse, en le dépouillant de la gangue technocratique qui finissait par l’obscurcir et l’étouffer. Fasse le ciel que ses leçons finissent par porter et sourions avec lui lorsqu’il conclut qu’à défaut d’être efficace dans la lutte contre le coronavirus, l’hydroxychloroquine est sans doute un remède préventif de la folie, car il faut bien reconnaître que tous ceux qui s’opposent férocement à son usage, ont perdu la raison !
S’il est une personne qui cristallisa les débats, largement à son corps défendant, c’est bien le désormais célèbre professeur Didier Raoult.
Paradoxalement, lui ne fut vu sur aucun plateau. Il resta tranquillement dans son Institut Hospitalo-Universitaire (IHU) à Marseille, distillant sur Youtube, comme à son habitude, bien antérieure à la crise, de petites vidéos filmées directement dans son bureau. Hormis une ou deux interviews, données dans le même lieu, le rituel était toujours identique : quelques constats et des graphiques démonstratifs illustrant les données statistiques produites par son établissement. Et une stratégie simple et limpide, d’une cohérence exemplaire.
Il fut le premier à rappeler les 3 règles qui selon lui doivent prévaloir en période d’épidémie : diagnostiquer, isoler, traiter. Il fut le premier à exploiter méthodiquement les chiffres et les études produites par les pays asiatiques, notamment la Chine, frappés de plein fouet par le virus. Très précocement, il put tirer parti des expériences vécues là bas, sur la nature du virus, sa contagiosité, le temps d’incubation, la durée de portage de l’agent infectieux. Grâce à cela, il fut en mesure de mettre très rapidement en œuvre un test diagnostic fondé sur la technique d’amplification génique (PCR) et de proposer une solution thérapeutique originale et raisonnable, fondée sur l'évolution comparée de la charge virale, à base d'hydroxychloroquine et d’azithromycine.
Jamais il ne fit d’annonce spectaculaire, jamais non plus de prédiction, ce dont beaucoup l’accusent pourtant. Mais très tôt, il révéla par exemple que les enfants étaient préservés des formes graves, qu’ils ne portaient en règle qu’une charge virale minime, et donc qu’ils étaient probablement peu contagieux. Très tôt il put avancer que la gravité de la maladie concernait préférentiellement certaines populations, notamment les personnes âgées, et qu’il était impératif de les protéger, donc de tester sans réserve, pour éviter d’en arriver au confinement généralisé, qu’il qualifia de solution moyenâgeuse.
S’appuyant sur la maîtrise spectaculaire de l’épidémie par Taiwan ou par la Corée du Sud, il lui arriva sans doute d’être un peu trop optimiste et d’imaginer à haute voix que le virus pourrait être rapidement circonscrit. On le lui reproche encore, tout comme on le poursuit opiniâtrement pour avoir osé préconiser un traitement sans avoir préalablement procédé à un essai clinique en bonne et dûe forme, c’est à dire prospectif, randomisé, en double aveugle, validé par moultes commissions éthico-bureaucratiques. Il s’est expliqué à maintes reprises sur les raisons pratiques qui l’ont poussé à adopter une attitude empirique face à une maladie aiguë, contagieuse, potentiellement grave, pour laquelle une réaction rapide s'imposait. Mais il n’y a pas pires sourds que ceux qui ne veulent pas entendre et c’est une véritable bronca qui s'est levée, et qui le poursuit sans discontinuer.
Partant de son expérience en matière d’épidémies, le professeur Raoult avait très tôt évoqué le possible caractère saisonnier de l’infection à coronavirus, et il avait émis l’hypothèse qu’il n’y aurait pas de deuxième vague lors du “déconfinement”, l’évolution des grandes contagions suivant habituellement “une courbe en cloche et non en chameau”. Il fut également sur ce sujet critiqué sans ménagement.
Aujourd’hui, plus que jamais, les faits sont en passe de lui donner raison. Aucun retour de flamme n’a été observé dans les pays asiatiques ayant maîtrisé rapidement le fléau et pas davantage dans ceux qui en Europe, ont déconfiné, plusieurs semaines avant la France.
Il est trop tôt pour tirer des conclusions définitives de l’épisode COVID-19, mais force est de constater dès à présent que notre pays s’inscrit dans le peloton de tête de ceux qui ont le plus mal géré la crise, en s'obstinant étrangement à faire exactement le contraire de ce que préconisait l’équipe de l’IHU de Marseille.
Pire que l’impréparation dans laquelle la France se trouvait, il y eut les mensonges, le parti-pris et la mauvaise foi des gouvernants. Si la prestation de madame Buzyn fut calamiteuse, celle de son successeur Olivier Véran, ne fut pas meilleure. Très sûr de lui, jusqu’à l’arrogance, il s’opposa systématiquement aux propositions du Professeur Raoult, tout en propageant nombre d’affirmations non vérifiées, et usant de son nouveau pouvoir pour imposer toutes sortes de diktats arbitraires. Tout récemment, sur la foi d’une étude rétrospective semée de biais méthodologiques, il s’est cru autorisé à renforcer encore la tutelle absurde qu’il avait imposée aux médecins souhaitant prescrire de l’hydroxychloroquine.
Les laborieuses démonstrations et auto-justifications télévisées pilotées par le Premier Ministre, les onctueux prêches du professeur Salomon, et les leçons dogmatiques du Dr Véran resteront probablement comme des ponts-aux-ânes, révélateurs de la vanité et de l’auto-satisfaction de l’Etat-Providence.
Quant au Professeur Raoult, il apparaîtra quoiqu’il arrive désormais, comme une sorte de phare, rassurant dans la tempête, constant et éclairant. Les résultats obtenus par son équipe sont spectaculaires et incontestables, à l'image de ceux des meilleurs pays d'Asie. Avec plus de 130.000 PCR réalisées, Marseille est une des villes où l'on a le plus testé au monde, et dans la cohorte suivie et traitée par l'IHU la mortalité est la plus faible qui soit, de l'ordre de 0,5%. Personne ne pourra lui retirer cela.
On ne comprend vraiment pas bien pourquoi ce Français, dont l'autorité scientifique est reconnue dans le monde, fait l'objet de tant de critiques, voire de mépris de la part de gens qui n'arrêtent pas de vanter la souveraineté nationale, le made in France les relocalisations, et autres cocoricos bruyants mais inconséquents.
Avec beaucoup de simplicité, M. Raoult a redonné au raisonnement médical toutes ses lettres de noblesse, en le dépouillant de la gangue technocratique qui finissait par l’obscurcir et l’étouffer. Fasse le ciel que ses leçons finissent par porter et sourions avec lui lorsqu’il conclut qu’à défaut d’être efficace dans la lutte contre le coronavirus, l’hydroxychloroquine est sans doute un remède préventif de la folie, car il faut bien reconnaître que tous ceux qui s’opposent férocement à son usage, ont perdu la raison !
graphiques IHU Marseille, au 19/05/20