30 juin 2024

Du Mensonge en Politique

Aujourd’hui, c’est le grand saut dans le vide. L’abcès qui empoisonne l'espace politique jusqu’à le gangréner en profondeur depuis des décennies, est sur le point de se rompre.
Nul ne sait encore ce qui en sortira. Une suppuration chaotique immonde menant à la guerre civile comme certains le prédisent, le craignent ou même semblent le désirer ? Ou bien un nouvel ordre républicain, chargé d’incertitude et d'une lueur d'espoir ?

Outre-Atlantique, chez nos amis américains la situation n’est guère plus enviable. Il y a deux jours à peine les deux candidats à l’élection suprême s’affrontaient en un pathétique débat.
Les nombreux et virulents détracteurs de Donald Trump qui étaient à l'affût du moindre incident ou dérapage le concernant ont pris conscience tout à coup de l’obsolescence critique de son adversaire, Joe Biden. Le spectacle leur a troué le c.. comme on dit. Ils en sont restés comme deux ronds de flan.
Ces gens bien pensant dont la partialité confine parfois à l’absurdité n’avaient encore rien vu de la sénilité de l’actuel président !
Elle était pourtant évidente à chacune de ses apparitions depuis sa prise de fonction. Comme chacun sait, il n’y a pas de pire aveugle que celui qui ne veut pas voir…

Face à ce désastre qui leur éclate en pleine figure, ils n’ont plus grand chose à dire contre Trump. Le seul argument encore audible est selon eux qu’il ment. La belle affaire ! A supposer que cela soit vrai, serait-il le seul politicien qui mente ici bas ?
Après le débat, l'épouse du malheureux Joe y est allée elle-même de son petit couplet : “lie, lie, lie !”
Juste avant, elle venait de féliciter son mari qui selon elle “avait bien répondu à toutes les questions” ! Plus menteuse tu meurs !
Personne n’ose avancer une telle énormité. Pour tout dire, de l’aveu unanime, le président a raté sa prestation à tel point que le New York Times, peu enclin à la critique du parti à l’âne, demande qu’il soit remplacé de toute urgence par un autre candidat. Le problème est qu’il n’y a pas foule pour accepter de prendre cette place glissante, et peu de personnalités crédibles dans un parti divisé, en proie au doute et aux contradictions. Encore faudrait-il d’ailleurs que le tenant du titre se résigne à s’effacer, ce qui est loin d’être le cas… Voilà où l’anti-trumpisme bas de plafond a mené l’Amérique. A la probable réélection de Trump ou bien au cataclysme !

En France, c’est le "tout-sauf-l’extrême-droite" qui nous a conduit à l’abîme devant lequel nous sommes.
Il faut dire qu’en matière de mensonges politiciens, notre piètre république est servie. Le mal est dans le fruit de longue date, mais ces élections législatives précipitées ont donné lieu à une surenchère affolante de contre-vérités, de dénis, de tromperies et de mystifications. Rien ou presque ne tient debout dans le déluge de promesses, de programmes à la dubout, et de lendemains supposés chanter.
Le Président, qui selon son habitude, dit tout et son contraire, ment au moins une fois sur deux.
S'agissant de la gauche, le conglomérat abject qu’elle propose au peuple repose exclusivement sur les falsifications, les compromissions et les délires idéologiques. A ce niveau, cela relève de l’imposture.

Mais les dés sont jetés. Aux Urnes citoyens ! Advienne que pourra…

22 juin 2024

Naufrage en Musique

En dépit du moment climatérique vécu par notre pays, le Palais de l’Elysée avait décidé ce 21 juin, de faire la teuf, et dressé pour l'occasion, devant un public choisi, une jolie scène dédiée à la musique. Le Président de la République y est allé de sa petite chanson, si l’on peut dire…

Ne pouvant s'empêcher de donner un tour politique à la belle soirée qui commençait, il a entonné sur un air primesautier la rengaine éculée du tout-sauf-les-extrêmes.
Ainsi, au bord du chaos, il continue avec une incroyable légèreté à jouer avec la France comme un enfant avec ses jouets. Sans vergogne, il fait comme si tout allait pour le mieux, affirmant "mettre toute sa confiance dans le Peuple Français", amené à retourner aux urnes après qu’il a cassé l’Assemblée Nationale, parce que tel est son bon plaisir.

Les dernières projections sondagières confirment pour l’heure ce qu’on pouvait présupposer depuis longtemps : bien que le Rassemblement National soit plus près du Pouvoir que jamais, il apparaît très improbable qu’une majorité cohérente sorte du renouvellement de l’Assemblée Nationale. Dans le charivari qui s'annonce, le Parti du Président sortirait littéralement ratatiné entre les deux blocs qu’il appelle extrêmes. Le pays serait donc ingouvernable, et menacé, vu la radicalisation inquiétante des esprits, de sombrer dans des désordres sociaux de grande ampleur.
Voilà donc le résultat de sept années de pouvoir dont M. Macron avait annoncé qu’elles seraient précisément consacrées à lutter contre la montée de ces fameux extrêmes !
Force est de constater qu’il s’agit d’un échec cuisant, à tout point de vue.
La politique étrangère menée par le Chef de l’Etat s’avère un fiasco intégral, où qu’on se tourne. Pas la moindre inititative heureuse à porter à son crédit.
En matière de gouvernance du pays, le bilan est pire encore : dérive économique majeure, montée de l’insécurité, de la violence et de la haine un peu partout, faillite de l’éducation nationale, défaillance généralisée du système de santé, incapacité de la justice minée par l'impuissance et la partialité, et des forces de l’ordre, empêchées d'agir lorsqu'elles ne sont pas accusées de provoquer les troubles voire de tuer.

On ne voit vraiment pas comment M. Macron va pouvoir éviter la démission, qui mettra certes un terme à son incurie, mais qui ne résoudra pas hélas la crise profonde qu’il n’a pas su éviter au pays.
Vu sa désinvolture, son déni de la réalité et son irresponsabilité, il y a fort à parier qu’il partira avec un large sourire, satisfait du devoir accompli, sans remords ni regret, en sifflotant…

20 juin 2024

Dindons et Chapeaux à Plumes

La campagne électorale express suivant le coup de tonnerre de la dissolution de l’Assemblée Nationale, donne lieu à un édifiant spectacle. La panique qui saisit la classe politique dans son ensemble s’exprime par des contorsions, des revirements, des trahisons et des compromissions évoquant les pires moments de notre piètre république.
Dans le festival de faux semblants, de grandiloquentes déclarations et de fausses promesses, deux grands types de volatiles sont au devant de la scène : les Dindons de la farce et les Chapeaux à Plumes.

Dans la première catégorie, trône Raphaël Glucksmann.
Rarement on aura vu volte face plus soudaine.
Deux heures à peine après le verdict des urnes et l’annonce de la Dissolution, et après avoir affirmé la main sur le cœur qu’il ne transigerait pas avec Mélenchon et ses nervis, et qu’il ne trahirait pas ses électeurs, voilà qu’en son nom, ses amis signent un accord pour un nouveau Front, autoproclamé populaire, racolant sans vergogne tout ce que la gauche a de plus nauséabond. Le lendemain il avalise en personne l’alliance de la honte et se fait ainsi voler avec le sourire son beau panache zéropéen, blanc immaculé, par les gnomes socialistes qui couraient à ses basques, rejoints par leurs copains ultras. Il est devenu le porte-coton du petit roi Mélenchon qui exerce son magistère insane en propageant la haine, l'intolérance et la violence ! Quelle descente pour ce dadais si moral, fils-de, transformé en l’espace d’un jour, en idiot utile.
Le plus grave est qu’il y ait encore des bonnes âmes, sans doute les vrais dindons, pour croire en la vertu de ces gens. Elle est tombée si bas qu'il faut désormais aller la chercher dans les égouts…

Il y a d’autres dindons, mais ils feraient presque pâle figure à côté. Eric Zemmour par exemple, qui se retrouve gros-jean comme devant après le rapprochement de Marion Maréchal et ses lieutenants, du Rassemblement National, plaidant en la circonstance l’union des droites. Il n’y a que lui pour être vraiment surpris. A contrario de Glucksmann, Zemmour n’est pas la victime consentante d’une machination mais de son propre acharnement et de ses maladresses. Par son intransigeance, il a cassé tout seul le parti qu’il était parvenu à mettre sur pied, le tout en un temps record !
On aura également une pensée émue pour Gabriel Attal, Premier Ministre depuis moins de 6 mois, totalement pris au dépourvu par le coup de tête du chef de l’Etat, et qui se trouve brutalement claquemuré dans une impasse. Avec son sourire d’archange, il erre entre deux eaux, dans l’incapacité de désavouer son chef et tout aussi incapable de proposer une alternative crédible. Hormis son rôle très bien tenu de porte-parole du gouvernement, sa carrière ministérielle tient du météore…

De l’autre côté, il y a les Chapeaux à Plumes, c’est-à-dire les caciques des vieux partis politiques, ou plutôt les survivants accrochés aux vestiges de ces formations dont ils sont d’ailleurs les principaux fossoyeurs. Plus ils s’enfoncent dans l’impopularité, l’échec et le rejet, plus ils se dressent sur leurs ergots pour tenter de dire qu’ils existent encore. Cramponnés à de vieilles lunes idéologiques, ils n'ont vraiment plus grand chose à dire ni à proposer pour rester dans le jeu.
Ce sont avant tout les barons miteux du parti Les Républicains, ersatz racorni des UDR, RPR, UDF et autres MPR. Forts de leurs dérisoires 7% aux Européennes, ils trouvent le moyen de se recroqueviller en un dernier carré, drapés dans les lambeaux du vieux manteau gaullien. Vu leurs médiocres faits d’armes passés, ils auraient tout intérêt à faire preuve enfin d'un peu de pragmatisme, mais ils préfèrent s'arc-bouter sur leurs idées fixes et mourir d’inanition dans le piège à c… de Mitterrand dans lequel ils ont sauté à pieds joints il y a déjà quelque décennies.

Passons enfin sur les rabroués, les relégués et les losers d’autrefois, qui cherchent à exploiter la divine surprise pour ramener leur fraise inopportune, certains pour le seul plaisir de retrouver les feux de la rampe, d’autres caressant encore et toujours l’espoir fou d’un retour en grâce. Tel est le rêve d'un de ceux-ci, qui fut, paraît-il, président de la république...

Devant cette sinistre parade, on ne peut s’empêcher de penser que le pire est peut-être à venir. On a beau retourner le problème en tous sens, aucun scénario post-électoral n'ouvre en effet de perspective rassurante pour notre pays, qui semble avoir perdu la raison. Il y a donc de quoi être un peu inquiet !

Illustrations : dindons et carnaval de Binche en Belgique

12 juin 2024

Comment te dire Adieu


In Memoriam Françoise Hardy (1944-2024)
Et pour sa voix lointaine et calme et grave, elle a
L’inflexion des voix chères qui se sont tues (Verlaine)…

Dans l’incandescence d’un ange
Naît un fluide, une liqueur
Qui donne à l’âme autant qu’au cœur
L’espoir que demain tout s'arrange

L’idée qu'un jour enfin tout change
Que tout soit propice au bonheur
Que cette indicible pâleur
Annonce une joie sans mélange

Et dans l’air léger de l’instant,
Qu'un souffle bienvenu retienne
La course échevelée du temps

Qu’une voix douce, aérienne
Vienne aux oreilles en mourant
Chanter sans fin son antienne

10 juin 2024

Deus Ex Machina

La débâcle électorale était prévue de longue date. Depuis des semaines, tous les sondages donnaient à peu près les mêmes chiffres. Ceux précisément qui sont sortis des urnes ce 9 juin.

Face à cette défaite cuisante, le Chef de l'Etat a pris tout le monde au dépourvu en annonçant très vite la dissolution de l'Assemblée Nationale.
Cette décision, en apparence précipitée, peut paraître étrange. On ne voit pas en effet le rapport entre un scrutin européen et la chambre des députés nationaux, renouvelée il y a deux ans à peine. Ce d'autant plus que la poussée des partis de droite conservatrice et nationaliste n'est pas spécifiquement française. Elle touche la quasi-totalité des pays concernés par cette échéance électorale.

Le fait est que M. Macron n'a plus guère de solution pour sortir de l'impasse dans laquelle il se trouve fourvoyé, en grande partie par sa faute.
Grâce à de beaux discours enflammés, une jeunesse insolente et une conjoncture propice, il est parvenu à la magistrature suprême en 2017. Il a réussi à se faire réélire en 2022, assez facilement grâce au fameux plafond de verre contraignant l'expansion de l'extrême droite. Mais il échoua à obtenir une majorité au parlement, car le peuple ne croyait plus trop aux belles paroles, ne comprenait plus grand chose à la pensée présidentielle, complexe mais très floue, et commençait à être échaudé par l'instrumentalisation excessive de peurs, souvent imaginaires !
Depuis cette date, le président navigue à vue, sans direction précise, à coups d'expédients législatifs dont le fameux 49.3, pour aboutir à des réformettes inopérantes tandis que le pays s'enlise dans un marasme ponctué d’accès de violence de plus en plus impressionnants.

En homme très porté à la théâtralité, aux effets de manche et autres coups d'épées dans l'eau, il recourt aujourd'hui au bon vieux procédé du deus ex machina. Ça fait de l'effet mais ça relève de l'artifice. Plutôt que de tirer les vraies conséquences d'un désaveu dont il est la cible principale, et de démissionner, il tente un ultime coup de poker. Il entraîne donc le pays dans un jeu périlleux dont il espère tirer les ficelles le plus longtemps possible au risque d'être aux yeux de tous, l'instigateur du chaos, et de devoir in fine se retirer piteusement.

Nul doute qu'on nous rejoue le très mauvais scénario de l'union sacrée contre la peste brune. Celui-là même qui fait dériver depuis des décennies le pays vers l'intolérance, la radicalité et la faillite démocratique.
En dépit de la forte dynamique qui porte le Rassemblement National, il est peu probable qu'il parvienne tout seul à la majorité absolue. Il est tout aussi improbable que le Président de la République retrouve une majorité cohérente pour le soutenir.
Vers quel imbroglio politique se dirige-t-on, c'est bien là la question et l'angoisse du moment.
Alliances de circonstance, compromissions sordides (notamment à gauche) ou au contraire blocages idéologiques suicidaires (notamment à droite), l'ensemble de la classe politique risque fort de donner une fois encore un spectacle des plus affligeants.
La faute peut en être largement imputée à Emmanuel Macron, qui parti sous les meilleurs auspices, aura tout raté ou presque, à force de dire et ne pas faire, et de vouloir faire une chose et son contraire en même temps.

06 juin 2024

D-DAY 6/6/44

Les commémorations entourant le quatre-vingtième anniversaire du D-Day donnent une nouvelle fois l’occasion de rappeler la conduite exemplaire des Etats-Unis dans un conflit, aux causes duquel ils étaient totalement étrangers.
Aucune personne ayant un cœur ne peut retenir son émotion devant les cimetières de l’armée américaine, à Colleville et Saint-James, en Normandie. Les milliers de croix blanches témoignent d’autant de moments brisés du rêve américain, mais leur incandescence muette et immobile répand une irradiation mystérieuse sur l’immensité verte d’un gazon sans défaut. L’esprit de l’Amérique se manifeste de manière poignante dans ces alignements pathétiques et l’on suit le cœur serré, leur indicible progression jusqu’à l’horizon, en se prenant à espérer qu’elle mène à la porte d’or de la liberté éternelle.
Saint-Exupéry ne s’y était pas trompé, lorsque dans son émouvante lettre à un américain, il s’écriait : « Amis d’Amérique, je voudrais vous rendre pleinement justice. Ce n’est pas pour la poursuite d’intérêts matériels que les mères des Etats-Unis ont donné leurs fils. »

Tous les discours, toutes les interprétations, toutes les opinions sont de bien peu de poids face à cette vision bouleversante. L’Amérique a donné beaucoup du sang de ses enfants pour permettre aux plus belles idées de l’esprit humain de progresser, et pour faire tomber en poussière les monstrueuses chimères qu’il engendra hélas aussi, dans sa grande faiblesse.
La contestation systématique des États-Unis se nourrit souvent d'arguments bien médiocres. Ceux qui entendent construire une Europe en opposition avec l’Amérique, ou en perpétuelle lutte d'influence avec elle, font hélas un mauvais et sordide calcul. L’avenir le plus désirable à l’évidence, est celui d’une amitié fraternelle ; celui qui mène à l’avènement du fameux « âge de raison » évoqué par Thomas Paine.

La défiance est d’autant moins explicable que les USA quant à eux, n’ont jamais mis en doute la loyauté de l’Europe. Contrairement à de nombreuses allégations, ils n’ont jamais manifesté le moindre signe tendant à démontrer qu’ils cherchaient à la diviser ou à l’affaiblir. Le 4 juillet 1962, le président Kennedy, en apportait une preuve, en déclarant lors d’un discours tenu à Philadelphie : « Nous ne regardons pas une Europe unie et forte comme une rivale mais comme une associée ».
En 1963, il précisait encore davantage sa pensée pendant un séjour en Allemagne : « Seule une Europe parfaitement soudée peut nous préserver tous d’une fragmentation de l’Alliance. Seule une telle Europe permettra une parfaite réciprocité de traitement de part et d’autre de l’océan, dans l’exécution du programme atlantique. Et ce n’est qu’avec une telle Europe que nous pourrons définir de vraies concessions mutuelles entre égaux, un partage équitable des responsabilités et un même niveau de sacrifice. »

* Extrait de mon ouvrage l’Esprit de l’Amérique, paru en 2004 chez Publibook.

03 juin 2024

Raggedy Man

Traduit en français sous le titre de l'Homme dans l'Ombre, ce film sorti en 1981 et resté méconnu est une vraie petite pépite. 

L'action se déroule en 1944, dans l'atmosphère confinée d'une petite ville du Texas, bien loin de la guerre qui s'achève, mais durement éprouvée tout de même par la décimation de sa jeunesse.

Débutant en mélodrame ciselé à vif comme du Steinbeck, il se termine en thriller haletant, quasi hitchcockien. On suit les déboires sentimentaux et les mésaventures d'une jeune mère de famille, divorcée d'un mari volage, élevant seule deux garçonnets, tout en menant un job peu gratifiant de standardiste téléphonique.

La mise en scène sobre mais efficace n'est pas sans évoquer Terrence Malick dont le réalisateur Jack Fisk fut le directeur artistique. Sissi Spacek autour de laquelle s'articule tout le film, incarne avec un charme irrésistible et beaucoup de sensibilité cette femme à la fois forte et fragile, confrontée à un environnement défiant, voire franchement hostile.

Les personnages secondaires sont également très convaincants, y compris les deux gamins turbulents et malicieux. A noter la présence de Eric Roberts, frère ainé de Julia, dans le rôle d'un séduisant matelot au coeur tendre.

Ce récit intense et poignant n'a pas trouvé le public ni la reconnaissance qu'il méritait. Après deux ou trois autres demi-échecs similaires, Jack Fisk en tira les conséquences et revint à son métier initial d'assistant, hélas...

Il reste heureusement la récente édition en Bluray pour réparer cette injustice et en juger avec un peu de recul, en toute sérénité.