Comme un écho sinistre au médiocre résultat des élections cantonales, et comme pour sanctionner sévèrement la tragi-comédie grotesque de l'entre deux tours et d'une manière plus générale les piteux discours des politiciens, l'ultime rapport du Médiateur de la République, Jean-Pierre Delevoye vient d'être rendu public.
Il témoigne d'une société décomposée, à la dérive, rongée par des décennies de prétendue justice sociale, de laxisme civique, de billevesées démagogiques et de chimères progressistes.
La France est manifestement au bord de l'inanition. Le plus extraordinaire est que le diagnostic vienne de l'Etat lui-même...
Premier constat, les citoyens sont devenus des êtres débilités, incapables d'assumer jusqu'aux petits tracas leur quotidien, avilis qu'ils sont par l'emprise insidieuse et omniprésente de cet Etat Providence, sans âme, sans aspiration, mais étouffant de tiède "empathie".
La moitié des près de 80.000 demandes annuelles de recours au Médiateur sont tout simplement injustifiées et "non recevables", relevant selon lui le plus souvent "d'un simple coup de fil au service ad hoc".
L'ennui c'est que les gens ne savent plus à quel saint se vouer. Ils ont "perdu confiance dans les administrations" tentaculaires, complexes, changeant sans cesse de nom, de raison sociale, de mission.
Paradoxe incroyable, bien que le système étatique français soit réputé comme étant un des plus généreux et protecteurs au monde, le mécontentement de la population est quasi général : vis à vis de l'école, du logement, de la justice, de la police, du système de santé, du gouvernement.
Dans le même temps les exigences ne cessent de croitre : "74% des Français craignent par exemple que la Sécurité sociale fasse faillite mais 76% trouveraient gênant d'être moins remboursés..." Idem pour les retraites, l'éducation... Puisque le peuple est enivré de la gratuité des services publics, personne ne veut rien payer mais tout le monde veut profiter de la corne d'abondance...
Par voie de conséquence, la solidarité sur laquelle s'arc-boutent la plupart des discoureurs est devenue un vain mot : «Nous risquons de voir apparaître des conflits générationnels avec des plus jeunes refusant de payer pour les plus âgés. Attention au choc des égoïsmes! Il y a un vrai enjeu de réveil de la citoyenneté»
La confusion des genres est partout. D'un côté le système entretient le mythe d'une protection sociale universelle, il distille un discours lénifiant et prophylactique sur tous les périls qui menacent l'existence. De l'autre il s'avère asphyxiant de contraintes, de règles, de lois, écrasant d'impôts de taxes et de confiscations en tous genres.
"Injustice, impuissance, déshumanisation" sont les termes employés par l'auteur du rapport pour qualifier l'atmosphère dans laquelle ce système boursouflé de bonnes intentions s'épuise en vaine assistance et redistribution "équitable".
Mais qui saura trouver une issue à ce monstrueux embrouillamini ? Les citoyens insatisfaits ne veulent surtout rien changer, tout en tirant jusqu'à l'abus à titre individuel sur toutes les ficelles, et en recourant de plus en plus au système D et à la "débrouille". Quant aux Politiques, crispés sur les sondages et sur la forme plus que sur le fond, ils rechignent à proposer autre chose que des succédanés de décisions. Ainsi le Médiateur disparaît... au profit d'un nouveau concept tout aussi fuligineux : "le Défenseur des Droits" !
Les Agences étatiques fleurissent un peu partout en dépit de leur inanité, prouvée une fois encore au sujet du Médiator (AFSSAPS). L'armada des "Hautes Autorités" défie de son côté les moulins à vent. On se souvient de la HALDE (Haute Autorité de Lutte contre les Discriminations) trouvant à redire aux poèmes de Ronsard au motif qu'en célébrant un peu trop la jeunesse, ils renverraient une image péjorative des personnes âgées !
Chaque jour l'Etat crée de nouveaux droits, plus fumeux les uns que les autres. Ainsi en est-il du droit au logement "opposable". Ou bien de l'insensé "bouclier fiscal" qu'il a mis en place pour protéger les contribuables de ses propres attaques !
"La société a besoin de sens" conclut le Médiateur. Mais où diable le trouver, dans un monde si dénué de "bon sens" ?
4 commentaires:
Comme c'est bien vu !
C'est tout juste digne du café du commerce. Votre graphomanie vaniteuse et arrogante est digne de cette époque servile où même les médecins veulent faire montre d'esprit et de largeur de vue. Du temps de Molière, c'était déjà le cas. J'attends vos citations en latin pour parfaire votre cuistrerie.
A Philippe Poindron : Hélas ...
A anonyme : pas très convaincantes ces invectives torchées à la va vite. Allez un peu de cran, montrez que vous valez mieux que ces borborygmes informes, éructés derrière un pseudonyme...
bien vu mon PTH ! RAMONE. PS : au fait renseigne toi sur les émoluments du Mélanchon des hôpitaux ! çà dépasse l'entendement !!!
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